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30 octobre 2024
Le Salon mondial du Chocolat : une vitrine opportune pour exposer et valoriser l'exquis cacao d'Haïti
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22 août 2024
Haïti : des millions de vies au bord du gouffre sur fond de crises multiples
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12 juillet 2024
« La population haïtienne est fatiguée de la violence », déclare une haute responsable humanitaire de l’ONU
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Les objectifs de développement durable en Haïti
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Haïti.
Allocution
26 novembre 2023
Déclaration de la Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Haïti, à l'occasion de la commémoration de la Journée Internationale pour l'élimination des violences à l'égard des Femmes et des Filles
Madame la Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes,
Monsieur le Ministre de L’Éducation Nationale et de la Formation,
Madame la Ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Action Civique,
Madame la Présidente du Haut Conseil de la Transition,
Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire général de l'ONU en Haïti,
Mesdames, Messieurs, les cadres des Ministères sectoriels présents,
Chers partenaires de la société civile, des organisations de défense des droits des femmes,
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique,
Mesdames, Messieurs, Représentantes et Représentants d'agences de coopération,
Chers Collègues chefs d'agences des Nations Unies,
Mesdames, Messieurs de la presse écrite, audio-visuelle et en ligne,
Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades, titres et qualités.
Je suis très honorée d'être en votre compagnie pour commémorer la journée internationale pour l'élimination de la violence faite à l'égard des femmes, qui aussi marque le début de 16 jours d’activisme.
Cette journée est un appel à l'action. Pour toute la société haïtienne. Pour nous toutes et tous. Alors que je vous parle, le monde fait face à une régression des droits des femmes, marquée par des atteintes graves à leur dignité, la violence physique, la violence sexuelle et les féminicides.
En Haïti, presque une femme sur trois entre 15 à 49 ans est victime de violences physiques. Dans les quartiers les plus défavorisés, et parmi les communautés déplacées dans la capitale, Port-au-Prince, et dans les régions marquées par l'insécurité, particulièrement l’Artibonite, la prévalence de la violence faite aux femmes et aux filles est encore plus répandue. Une violence sexuelle, souvent très brutale.
Depuis mon arrivée dans le pays, je n'ai eu de cesse d'aller à la rencontre de survivantes. Dans des centres spécialisés, des écoles, etc. Et j’ai rencontré une jeune fille de 14 ans, qui déjà était mère à la suite d’un viol par des membres d’un gang armé.
J'ai pu constater de près leur douleur. J'ai pu écouter leurs histoires, leurs douloureux périples vers la reconstruction.
J'ai pu aussi ressentir leur espoir et aspiration à une vie meilleure. Et j'ai été impressionnée par leur résilience, leur courage et leur résistance, sans égale.
Et cela ne doit pas être négligé. Elle nous appelle à agir, maintenant, et de façon décisive.
Aujourd'hui, je veux témoigner de ma solidarité auprès de toutes ces femmes, mères, soeurs, filles, épouses, citoyennes et professionnelles de tout genre, qui ont été touchées, mais sont toujours debout.
La violence à l'égard des femmes et des filles en Haïti n'est pas récente.
Elle est ancrée dans des décennies d'injustice structurelle et de systèmes patriarchaux qui n'ont pas été bousculés. Dans toutes les sphères de la société.
En effet, on est tous engagés dans des cages qui obligent la société à agir en tant que femme ou en tant que fille ou garçon.
Mais ne nous y méprenons pas. Quand une femme ou une fille haïtienne est victime de violence, toute la société haïtienne est impactée. Nous en payons toutes et tous le prix. La violence a un coût dévastateur pour les femmes et les filles victimes. Elle limite leur participation dans toutes les sphères de la vie et les prive de leurs droits et libertés fondamentales. Mais la violence a également un coût tangible et intangible pour leur famille, leur communauté, leur entreprise, l'État entier.
Non seulement la violence à l'égard des femmes est légalement et moralement répréhensible, mais elle est un frein certain au développement durable et à tout progrès dans une société. Elle entrave la reprise économique équitable et la croissance durable dont le pays a pourtant tant besoin. Nos sociétés sont ainsi moins pacifiques, nos économies moins prospères, notre pays moins juste. Il est dès lors de notre devoir commun de mettre fin à ce fléau, à ce crime.
Je tiens à reconnaitre l'action du Gouvernement, particulièrement le Ministère à la Condition Féminine et aux droits des femmes, et des institutions publiques pour leur leadership visant à éliminer la violence faite aux femmes et aux filles en Haïti.
Je souhaite également saluer l'engagement des organisations de base, de femmes et de défense des droits des femmes dont les actions ont permis des avancées certaines dans cette lutte en Haïti. Les acteurs de la société civile et particulièrement les organisations féministes et féminines constituent nos meilleures armes pour une action plus intégrée entre les acteurs de développement, de la consolidation de la paix et les acteurs humanitaires.
Je souhaite également apprécier l'engagement de l'Union Européenne et de tous les partenaires techniques et financiers pour leur action aux côtés des agences des Nations Unies et du peuple haïtien dans ce combat, notamment au travers de l'initiative Spotlight.
Dans cette optique, une réunion s'est tenue mercredi dernier avec le gouvernement, la société civile et nos partenaires de développement pour réfléchir au renforcement de la réponse nationale à la problématique de la violence faite aux femmes et aux filles.
Mesdames et messieurs,
Aujourd'hui, je renouvelle l'engagement total des Nations Unies à continuer à soutenir chaque femme et fille en Haïti, ainsi que le Gouvernement, et à s'attaquer aux causes profondes de la violence sexuelle.
Un monde différent est possible. En Haïti, une société différente est possible.
Le thème choisi pour la campagne « Tous UniS » cette année - « Investir pour prévenir la violence à l'égard des femmes et des filles » - appelle chacun et chacune d'entre nous à agir.
Cela signifie :
Appuyer des lois et des politiques qui renforcent la protection des droits des femmes dans tous les domaines ;
Renforcer les investissements dans la prévention et le soutien aux organisations de défense des droits des femmes ;
Investir dans l’éducation civique ;
Écouter les survivantes et mettre fin à l'impunité des auteurs de violences, où qu'ils se trouvent ;
Garantir les droits sexuels et reproductifs de chaque femme ;
Soutenir les militantes et mettre en avant le rôle clé des femmes à tous les stades de la prise de décision ; et
Plus que jamais, garantir la voix et la participation active des femmes dans l'espace politique dans l'optique de la tenue d'élections dans un futur proche. Chères femmes, engagez-vous !
Chères femmes, engagez-vous !
Alors que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme célèbre ses 75 ans cette année, levons-nous et exprimons-nous. Osons construire un monde qui refuse de tolérer la violence à l'égard des femmes, où que ce soit et sous quelque forme que ce soit. Une fois pour toutes.
Merci
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Histoire
20 octobre 2023
50 jeunes ambassadeurs de la paix par le sport
« Tout ce que j’ai appris ici ne restera pas enfermé dans un tiroir. Je vais le partager dans les coins de rues pour aider tout le monde et former beaucoup d’enfants afin qu’Haïti puisse sortir de ce qu’elle est. Quand naitra la nouvelle Haïti, nous serons déjà prêts ! », a indiqué Géraldine Calixte, coach et professeure d’éducation physique et sportive, désormais ambassadrice de la paix par le sport.
Cinquante jeunes, issus de quartiers en proie à la violence, ont reçu leurs certificats d’ambassadeurs de la paix par le sport, au cours d’une cérémonie organisée par l'Observatoire national du sport haïtien (ONASH) en collaboration avec le ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, ainsi que le système des Nations Unies en Haïti. Cet événement a eu lieu le mercredi 18 octobre 2023 à l'Hôtel Karibe.
Résultat du partenariat entre l'ONASH, l'École normale Pestalozzi, l'UNESCO, la Direction Santé Scolaire, l'Office de la Protection du Citoyen (OPC), et les fédérations haïtiennes de handball, de football, de volleyball et de basketball, la formation de ces jeunes récipiendaires sur l'Éducation Physique et Sportive et la Réduction des Violences dans les Communautés s'est déroulée du 17 juillet au 21 septembre.
Cette formation a permis aux participants, parmi lesquels figuraient 13 filles et 4 personnes à mobilité réduite, d’être des « acteurs engagés, des agents de transformation sociale, des médiateurs de la paix à travers le sport », comme l'a souligné Tatiana Villegas, Cheffe du Bureau de l'UNESCO en Haïti, lors de la cérémonie.
« Je félicite nos 50 jeunes futurs ambassadeurs de la paix, pour le choix qu’ils ont fait de s’engager pour promouvoir la paix à travers le sport » a déclaré, au nom de la Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador, le Commissaire de police des Nations Unies en Haïti, Papa Samba.
Ces jeunes sont désormais dotés de compétences essentielles en matière de coaching en football, basketball, et handball, de l'éthique et de la déontologie du sport, ainsi que de la planification des interventions en éducation physique et sportive. De plus, elle leur a enseigné des notions de gestion de conflits, de droits humains et de citoyenneté, les engageant ainsi à devenir de jeunes acteurs de paix et de stabilité à travers le sport.
L'initiateur de cette formation, le président de l'ONASH, Me. Edwing Charles, a félicité et encouragé les récipiendaires. Il a rappelé l'importance du sport en tant que vecteur de paix, de tolérance et de réconciliation, exprimant sa fierté d'honorer « ces jeunes dévoués à cette noble cause : celle de travailler à la réduction de la violence par le sport. »
Mesurant l’honneur, mais également la responsabilité que lui confère le nouveau rôle d’ambassadeur pour la paix par le sport, Rony Saint-Surin, handi-boxeur, a assuré qu’il compte « transmettre cette formation à mon club, à la fédération haïtienne de boxe, aux écoles, églises, partout où il y a du monde […] Je le partagerai aussi avec les sourds-muets, car je parle leur langue ».
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Allocution
31 octobre 2023
Déclaration à la presse de l'Expert indépendant sur la situation des droits humains en Haïti
Port-au-Prince (31 octobre 2023) Mesye dam bonjou (Bonjour à tous). Permettez-moi de commencer par remercier les autorités pour leur soutien à mon mandat, le BINUH pour l’accueil et le soutien apporté, ainsi que les organisations de la société civile et aux victimes que j’ai pu rencontrer.
Je viens de conclure ma deuxième visite officielle en Haïti. Je continue d’être alarmé par la situation préoccupante qui s'étend rapidement dans d'autres départements, notamment l’Artibonite et le Nord-Ouest. Les meurtres, blessures et kidnappings sont l’apanage quotidien de la population. La violence sexuelle envers les femmes et les filles demeure endémique et aucune avancée concernant l’accès aux services et à la justice pour les survivantes n’a été enregistrée depuis ma dernière visite.
Je suis particulièrement préoccupé par l’impact de l’insécurité et de la violence sur les enfants. Les témoignages reçus sont édifiants. C’est une génération entière qui semble sacrifiée par la violence et l’avenir d’un pays qui est menacé par la situation dramatique de sa jeunesse. J’exhorte les autorités à accorder une attention prioritaire à la situation des enfants.
Beaucoup ont subi - et continuent de subir -de graves violences et violations de leurs droits. Ils sont aussi victimes de la situation humanitaire catastrophique avec un accès à la santé, à l’eau, à l’alimentation et à l’éducation sévèrement entravés. C’est particulièrement le cas dans les quartiers défavorisés sous contrôle des gangs et désertés par l’Etat. J’ai reçu de nombreux témoignages indiquant que beaucoup d’enfants souffrent d’émaciation, forme de malnutrition la plus mortelle.Plus de 500 000 jeunes n’ont pas accès à l'éducation. De nombreux enfants de ces quartiers sont recrutés par les gangs, faute d’opportunités, ou par peur des représailles.
Le système de justice haïtien demeure dysfonctionnel et nonadapté pour protéger les enfants en danger ou pour juger les mineurs en conflit avec la loi. Le Tribunal pour enfants est paralysé. J’ai visité la prison pour mineurs de Port-au-Prince, le Cermicol et ai fait le constat alarmant de la surpopulation carcérale, avec un taux d’occupation dépassant les 350%, mais aussi de l’insalubrité et du manque d’accès à l’eau potable exposant les enfants aux maladies. 99% des mineurs détenus dans la prison n’ont pas été condamnés, la plupart sont en situation de détention préventive prolongée. Ils sont incarcérés depuis des années pour vol d’une poule, de chaussures ou de téléphone, sans avoir vu un juge. J’ai néanmoins été encouragé par la mise en place d’une Commission intergouvernementale pour permettre de désengorger les prisons.Il nous faut des résultats rapidement.
La situation des déplacés internes me préoccupe également. Il y a au moins 200,000 personnes déplacées en Haïti. Beaucoup se trouvent dans des conditions de vie inhumaines, sans accès aux services de base, survivant dans des camps de fortune. J’ai reçu des témoignages effroyables d’enfants et de personnes âgées qui dorment à même le sol, près de monticules de déchets et sans accès à l’eau potable. J’ai aussi entendu des témoignages de femmes et de filles qui sont victimes de viols à répétition, sans accès aux soins. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour prévenir les violations et les abus des droits humains mais aussi pour protéger sa population, en particulier les populations les plus vulnérables.
J’ai entendu un désir fort pour l’arrivée de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS) au sein de la population haïtienne. Le déploiement imminent de cette mission dans des conditions strictes de respect et de protection des droits humains, est nécessaire pour soulager les populations en proie à la souffrance. Il est néanmoins fondamental que cette mission anticipe et prenne la mesure des défis actuels pour réussir son objectif sur le long-terme. Beaucoup de ces mesures doivent passer par un retour de la confiance de la population dans ses institutions.
Celles-ci doivent être renforcées, notamment par l’intermédiaire de systèmes de contrôles publics fiables et transparents pour endiguer la corruption et l’impunité. La Police Nationale Haïtienne (PNH) doit notamment accélérer son processus de « vetting » de ses agents et le système judiciaire doit achever la certification de ses magistrats. Les codes de déontologie doivent être mis en œuvre. Je réitère mes encouragements au travail mené par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) pour lutter contre le fléau de la corruption.
Le régime des sanctions internationales a lancé un signal fort pour démanteler les réseaux de corruption qui gangrènent le pays. Il devra aussi être accompagné par des poursuites judiciaires au niveau national pour mettre fin à l’impunité. Je réitère mon appel à la communauté internationale pour mettre fin au trafic illégal d’armes et de munitions qui circulent en Haïti et continue de faire de nombreuses victimes chaque jour.
Un défi majeur concerne le fait que beaucoup de membres de gangs sont des enfants. Il sera nécessaire de mettre en œuvre des programmes de réhabilitation et de réinsertion pour la grande majorité d’entre eux. Selon les acteurs interrogés il est essentiel que l’Etat joue un rôle clef dans la reconstruction du modèle social et économique pour permettre aux plus vulnérables de trouver des opportunités sur place et ainsi éviter les départs massifs de populations en quête de jours meilleurs.
J’ai enfin visité le canal en construction sur la rivière Massacre à Ouanaminthe, ainsi que la frontière avec la République dominicaine. Je continue d’entendre des témoignages faisant état d’un impact désastreux de la fermeture de la frontière sur l’accès à la santé, à l’eau et à l’alimentation. Je réitère mon appel au dialogue et au passage de l’aide afin de protéger les populations vulnérables de l’impact humanitaire dramatique de cette mesure. Je salue par ailleurs le travail de la police à Ouanaminthe et Fort Liberté qui, grâce à une police communautaire et de proximité, a réussi à maîtriser la situation de la violence dans le département. 32 agents de police ont été tués depuis le début de l’année.
Assurer la sécurité et la protection de la population est une priorité. Surmonter les lacunes institutionnelles et renforcer l’Etat de droit restent des prérequis fondamentaux pour un changement sur le long terme. Ne répétons pas les erreurs du passé.
Misyon mwen an fini men travay la ap kontinye. Mèsi anpil. (Ma mission se termine mais le travail continue. Je vous remercie de tout cœur).
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Publication
20 avril 2023
Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable 2023-2027
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable représente l’engagement collectif de l’ONU en Haïti afin d’accompagner les efforts du pays dans la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable et assurer une mise en œuvre du Programme Commun des Nations Unies ainsi que le Nouvel Agenda pour la Paix.
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable est aligné sur les priorités du Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH) et sur la vision du Gouvernement visant à faire d’Haïti un pays émergent. Élaboré sur la base des principes de la réforme du Système des Nations Unies, ce Cadre de Coopération marque un nouvel élan dans le partenariat entre l’ONU et le Gouvernement pour la période 2023-2027. Il repose sur une vision partagée des défis et des opportunités du pays. Il s’aligne aussi sur les recommandations issues de l’Examen périodique universel (EPU) d’Haïti de 2022 et fait écho aux valeurs de justice, de liberté et de dignité portées par la Déclaration universelle des droits de l’homme.
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Histoire
16 août 2022
Témoignage : Prendre la mer pour apporter de l'aide en Haïti
Un officier maritime travaillant pour le Programme alimentaire mondial en Haïti a expliqué pourquoi la livraison de l'aide humanitaire par bateau devient de plus en plus critique.
La capitaine Madeleine Habib, originaire d'Australie, a parlé de ses expériences à l'approche de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, qui a lieu chaque année le 19 août et dont le thème cette année est "Il tout faut un village".
« Je suis la responsable des transports maritimes pour le Programme alimentaire mondial en Haïti. Je gère le service de cabotage afin d'assurer le transit en toute sécurité des biens humanitaires essentiels vers le nord et le sud du pays », explique-t-elle.
Une alternative maritime est indispensable car le contrôle des gangs sur les routes sortant de la capitale continue de progresser. Cette situation prive la population haïtienne et les acteurs humanitaires de la liberté de mouvement dans et hors de la capitale.
Cette situation entraîne des répercussions considérables sur les revenus de la population et sur la mise en œuvre des projets humanitaires et de développement qui devraient soutenir la communauté.
Ceci est particulièrement vrai pour la population de la péninsule sud qui souffre encore de l'impact du tremblement de terre d'août 2021.
Un an après la catastrophe, je prête ma voix aux milliers de personnes qui peinent encore à se relever et qui ne peuvent pas reconstruire leur vie parce que l'insécurité croissante à Port-au-Prince a brisé leurs perspectives économiques.
Les agriculteurs des régions rurales du sud ne peuvent pas acheminer leurs produits vers les marchés et leurs moyens de subsistance en souffrent.
Il faut tout un village et la logistique est un élément essentiel de ce village. Nous ne sommes peut-être pas en première ligne, mais notre réseau de camions, de navires et d'avions permet de faire circuler l'aide humanitaire essentielle vers nos bénéficiaires.
Nous devons continuer à assurer le transport de l'aide humanitaire vers ces populations vulnérables."
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Histoire
30 août 2024
Haïti : des millions de vies au bord du gouffre sur fond de crises multiples
Les années de sous-financement de l'aide humanitaire et des besoins croissants ont mis des millions d'Haïtiens en danger de vulnérabilité chronique, selon un rapport de l'ONU publié récemment.Afin d'inverser la situation, la communauté internationale et les donateurs devront augmenter le financement des opérations de secours de l'ONU et des organisations non gouvernementales (ONG), a déclaré le bureau humanitaire de l'ONU, OCHA, dans sa dernière note de plaidoyer.La faim et les besoins croissantsDes mois de violence ont conduit à une détérioration de la crise humanitaire en Haïti. Les déplacements ont triplé au cours de l'année écoulée dans ce pays insulaire des Caraïbes alors que la violence des gangs continue de le secouer, provoquant la fuite de près de 600.000 personnes.« La violence aveugle des groupes armés et le quasi-effondrement des services de base ont plongé Haïti dans une crise humanitaire sans précédent depuis 2010 », a indiqué l'OCHA, évoquant le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays il y a 14 ans.Suite à l'aggravation de la situation sécuritaire dans la capitale, Port-au-Prince, et dans l'Artibonite, au nord, en février, le nombre de personnes déplacées a augmenté de 60%, selon le rapport, qui s’appuie sur les derniers chiffres de la matrice de suivi des données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour Haïti.Effondrement des services de baseLa violence continue de cibler les infrastructures civiles et seulement 24 % des hôpitaux encore opérationnels, selon l'OCHA. L'insécurité a également privé 1,5 million d'enfants de salles de classe.La moitié des 578.000 personnes déplacées, fuyant désespérément la capitale en quête de sécurité, ont gagné le sud du pays, où la grande majorité d'entre elles sont hébergées par des familles d'accueil déjà économiquement vulnérables.Aussi, les services sociaux de base, tels que l'éducation, la santé, l'eau, l'hygiène et l'assainissement, déjà insuffisants pour répondre aux besoins de la population locale, ont été mis à rude épreuve, selon l'OCHA.Déportations forcéesEntre-temps, les rapatriements forcés d'Haïtiens depuis les pays de la région se poursuivent.En effet, les déportations de ressortissants haïtiens ont même augmenté, en particulier à partir d'avril, lorsque les incidents de violence étaient à leur apogée, a rapporté l'OCHA.Au cours des sept premiers mois de l'année, près de 100.000 personnes ont été expulsées des pays de la région vers Haïti, selon les données de l'OIM.Vagues de violenceLes affrontements violents entre les gangs et les autorités ont également persisté, même si la Mission multinationale d'appui à la sécurité est arrivée fin juin pour aider la police haïtienne à faire face à la crise actuelle.« Ces vagues de violence continuent d'avoir des conséquences humanitaires sur les populations des quartiers et localités affectés, mais aussi dans les zones éloignées de la capitale qui sont devenues des terres d'accueil pour des centaines de milliers de personnes », a déclaré l'OCHA dans son rapport.Près de 300.000 cas de malnutrition ont été recensés et cinq millions de personnes, soit environ 50 % de la population haïtienne, sont confrontées à une insécurité alimentaire accrue, selon un rapport publié au début de l'année par un groupe de suivi mondial, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Craintes d'extension de la criseDe plus, signale l’OCHA, on craint que l'épicentre de la crise humanitaire actuelle ne se déplace progressivement vers un nombre croissant de zones auparavant épargnées par l'insécurité.Dans le même temps, la saison des ouragans devrait être active et pourrait provoquer une onde de choc supplémentaire dans la vie quotidienne des Haïtiens.Haïti se prépare à affronter entre quatre et sept tempêtes majeures dans les mois à venir.Appels à combler les déficits de financementDes ressources financières supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour répondre aux besoins accrus de la population haïtienne affectée par cette crise multidimensionnelle, fait valoir l'OCHA dans son rapport.Sans fonds supplémentaires, l'OCHA craint que ces crises se poursuivent.Des centaines de milliers d'enfants non scolarisés seront confrontés au risque de recrutement par des groupes armés et connaîtront des « années perdues », grandissant sans les compétences nécessaires à leur avenir et à leur survie. Un demi-million d'enfants vulnérables et de victimes d'incidents de protection seront privés de services de santé mentale et de soutien psychosocial, selon l'OCHA.« Si l'aide humanitaire est une planche de salut pour de nombreuses personnes, elle ne constitue qu'une partie de la solution », a déclaré le bureau de la coordination humanitaire des Nations Unies.« Le gouvernement, les acteurs politiques et les acteurs du développement doivent travailler ensemble pour trouver des solutions durables aux défis structurels d'Haïti », a affirmé l'OCHA, faisant écho à un appel lancé le mois dernier par une mission conjointe de l'ONU et de l'Union européenne dans le pays.Pendant ce temps, au huitième mois de l'année, le Plan de réponse humanitaire 2024 d'Haïti n’est financé qu’à 33 %, ayant reçu 162,5 millions de dollars sur 674 millions. Cet article a été publié dans ONU Info.
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Histoire
15 juillet 2024
« La population haïtienne est fatiguée de la violence », déclare une haute responsable humanitaire de l’ONU
A l’issue d’une visite de quatre jours en Haïti, une haute responsable humanitaire de l’ONU a souligné vendredi combien la population est fatiguée de la violence et veut retrouver une vie normale.Au cours de cette visite, la Directrice des opérations et du plaidoyer du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Edem Wosornu, s’est rendue sur plusieurs sites de projets d'aide humanitaire et a rencontré des communautés affectées, les autorités haïtiennes, ainsi que les partenaires nationaux, internationaux et locaux, pour discuter de la crise humanitaire dans le pays, ainsi que des stratégies allant au-delà de l’aide d’urgence.Cette visite, qu'elle a menée aux côtés de Lucia Elmi, Directrice des programmes d’urgence de l'UNICEF et d’Andrea Koulaimah, du département des opérations d’aide humanitaire de la Commission européenne; intervient à un moment où Haïti connaît une grave crise humanitaire, qui n'a fait que s'aggraver depuis mars de cette année, dans un contexte de recrudescence des violences dans la capitale Port-au-Prince.Plus de 578.000 personnes sont actuellement déplacées en Haïti et plus de 900 écoles ont été fermées depuis janvier, soit plus de la moitié de l'année. Environ 40% des établissements de santé de Port-au-Prince sont fermés. Retrouver une vie normale« La population haïtienne demande trois choses. Elle demande la paix, elle demande que la violence des gangs cesse, elle demande la reconquête de son pays », a dit Mme Wosornu.« Les enfants avec lesquels j'ai interagi aux Gonaïves, aux Cayes mais aussi à Port-au-Prince, demandent à pouvoir retourner à l'école. Les enfants que j’ai rencontrés veulent être médecins, avocats, enseignants, infirmiers. La population haïtienne est fatiguée de la violence. La population haïtienne veut retrouver une vie normale », a-t-elle ajouté.Selon elle, les partenaires humanitaires font partie de la solution, mais l’ONU a aussi besoin de partenaires de développement pour les approches à plus long terme.« Nous devons garantir que les établissements de santé de ce pays soient en mesure d’aider la population. Nous devons veiller à ce que les établissements d’enseignement soient en mesure d’aider les gens. Les solutions à long terme sont tout autant nécessaires que les solutions immédiates à court terme », a-t-elle affirmé.« 1,6 million de personnes sur les 5 millions qui souffrent d'insécurité alimentaire dans ce pays ont désespérément besoin d'aide. Un pays qui produit des mangues, des bananes, des ignames et des plantains et un pays qui possède un sol riche et fertile ne devrait pas être confronté à l’insécurité alimentaire. La violence doit cesser pour permettre aux gens de retourner dans leurs fermes et de pouvoir vivre leur vie », a déclaré Mme Wosornu. Le mandat du BINUH prorogé d’un anDans une résolution adoptée vendredi à l’unanimité, le Conseil de sécurité a décidé de proroger jusqu’au 15 juillet 2025 le mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).Dans ce texte, le Conseil de sécurité salue la mise en place du dispositif de gouvernance transitoire en Haïti, ainsi que la création subséquente du Conseil présidentiel de transition et l’investiture du Premier Ministre par intérim et de son Cabinet.Les membres du Conseil réaffirment la nécessité pour toutes les parties prenantes haïtiennes « de continuer de mener un processus politique qui permette la tenue d’élections présidentielle et législatives libres et régulières, avec la participation pleine, égale et véritable, en toute sécurité, des femmes et la participation des jeunes, de la société civile et des autres parties prenantes concernées ».Ils prient notamment toutes les parties prenantes haïtiennes « de créer de toute urgence un Conseil électoral provisoire et de convenir d’une feuille de route pour les élections qui soit pérenne, assortie de délais et communément acceptée ». Répondre aux besoins de la Mission multinationaleDans sa résolution, le Conseil de sécurité condamne avec la plus grande fermeté l’intensification de la violence, des activités criminelles, des déplacements massifs de civils et des violations des droits humains en Haïti.Il note avec une vive préoccupation les effets de la dynamique de la criminalité transnationale organisée sur les conditions de sécurité en Haïti, notamment en ce qui concerne le commerce illicite d’armes et de munitions et le trafic de drogue.Le Conseil de sécurité engage vivement les États Membres à appliquer sans retard l’embargo territorial sur les armes prévu dans les résolutions 2699 (2023) et 2700 (2023) et à interdire la fourniture, la vente ou le transfert d’armes légères et de petit calibre et de munitions à des acteurs non étatiques qui participent à la violence en bande organisée, à des activités criminelles ou à des atteintes aux droits humains en Haïti, ainsi qu’à prendre toutes les mesures voulues pour en empêcher le commerce et le détournement illicites.Le Conseil rappelle sa résolution 2699 (2023) par laquelle il a autorisé le déploiement d’une Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti en vue de soutenir l’action menée par la Police nationale d’Haïti pour rétablir la sécurité.Il engage les États Membres, notamment les pays de la région, à apporter un appui sur le plan de la sécurité à la Police nationale d’Haïti et souligne qu’il faut déployer « beaucoup plus d’efforts » pour répondre aux besoins budgétaires et opérationnels de la Mission multinationale. Cet article a été publié dans ONU Info.
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Histoire
12 juin 2024
Malgré tout, l'espoir prévaut chez les jeunes haïtiens (UNICEF)
Malgré l’extrême violence, la pauvreté, la malnutrition, l’effondrement du système de santé et les fermetures d’écoles à Haïti, la majorité des jeunes interrogés dans une enquête de l’UNICEF croient que l'avenir sera meilleur que le présent, a annoncé lundi l’agence onusienne.Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), plus de 65% des jeunes restent optimistes – soit très optimiste (24%), soit au moins un peu (41%) – quant à l’avenir des enfants en Haïti, contre 14% qui ne sont pas très optimistes et 10% qui ne le sont pas du tout.L’enquête a été menée auprès de plus de 3.500 jeunes à l’occasion de la Journée nationale de l’enfant haïtien, par l’intermédiaire du U-Report de l’UNICEF - une plateforme pour la jeunesse qui recueille et amplifie les opinions des jeunes. « L’accès à l'éducation permettra au pays de changer le plus »Lorsqu’on leur demande ce qui, à leur avis, permettra au pays de changer le plus, 40 % des enfants citent un meilleur accès à l’éducation. Dans le même temps, le quart des enfants interrogés avancent la question du développement économique et de la réduction de la pauvreté, 19% la sécurité dans le pays et 7% l’amélioration des services de santé.Toutefois plus de la moitié des jeunes Haïtiens pensent que les droits de l’enfant sont rarement ou jamais respectés.« Quand je demande aux enfants si leurs droits sont respectés en Haïti, la réponse est souvent un 'non' retentissant », a déclaré Samarre Tercier Marcellin, jeune défenseure des droits de l’enfant de l’UNICEF en Haïti. « Les enfants sont maltraités, meurent de maladies et de malnutrition qui pourraient être soignées ou évitées, et n’ont pas accès à une éducation de qualité. Il faut que cela change », a affirmé la défenseure des droits des enfants. Une crise humanitaire profonde sur fond de violence terrifiante Les enfants haïtiens sont confrontés à une crise humanitaire profonde, exacerbée par les groupes armés qui terrorisent les communautés et contrôlent des zones clés de la capitale Port-Au-Prince et de l’Artibonite. De janvier à mars seulement, plus de 2.500 personnes ont été tuées ou blessées, y compris des enfants. Des milliers d’enfants, d’adolescents et de jeunes ont été contraints de fuir leur domicile en raison de la violence. Les écoles étant fermées et attaquées, des milliers d’enfants sont privés de leur droit à l’éducation."600.000 enfants sont confrontés à des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire aiguë"Par ailleurs, le système de santé haïtien est au bord de l’effondrement, seuls 20 % des établissements de santé de la capitale fonctionnant normalement. En outre, plus de 1,6 million de personnes sont confrontées à des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire aiguë en Haïti, et 600.000 d’entre elles sont des enfants. Ces situations d’urgence multiples et complexes ont exercé une pression supplémentaire sur les revenus des ménages, affectant la capacité des familles à accéder à la nourriture et aux services sociaux essentiels tels que les soins de santé et l’éducation. Les familles sont complètement décapitalisées. Cet article a été publié dans ONU Info.
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Histoire
06 juin 2024
Gardez les projecteurs braqués sur Haïti, des millions de personnes y souffrent de faim, avertit le PAM
Le nombre de personnes souffrant de la faim en Haïti a atteint un niveau record dans un contexte de violence des gangs, a alerté mercredi depuis la capitale Port-au-Prince, le chef du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU dans le pays« Nous avons maintenant cinq millions de personnes en Haïti qui sont en situation d'insécurité alimentaire aiguë, dont 1,6 million sont classées comme faisant face à des conditions d'insécurité alimentaire d'urgence », a précisé Jean-Martin Bauer, directeur de pays du PAM, s'adressant par vidéoconférence aux journalistes au siège de l'ONU à New York.« Ce sont les chiffres les plus élevés jamais enregistrés. Ce sont les chiffres les plus élevés que nous ayons connus depuis le tremblement de terre de 2010 », a-t-il ajouté. Nourrir les personnes déplacées Le briefing de M. Bauer a eu lieu quelques heures après que le PAM et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) aient publié leur dernier rapport sur les points chauds de la faim, appelant à une action pour sauver des vies et prévenir la famine dans 18 endroits tels que Gaza, le Soudan et Haïti.Il s'est exprimé depuis une cuisine communautaire de Port-au-Prince, gérée par le PAM et un partenaire local, qui prépare des milliers de repas chauds pour les personnes déplacées par la violence généralisée des gangs, l'insécurité et les violations des droits de l'homme qui en découlent et qui ont secoué la ville ces dernières années. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé le déploiement d'une mission multinationale d'appui à la sécurité pour aider la police nationale haïtienne, qui en est encore au stade de la planification. « Le pays a été bloqué »La situation dans ce pays des Caraïbes s'est aggravée au début du mois de mars après que des gangs ont renforcé leur emprise sur la capitale, en menant des attaques coordonnées contre des postes de police et d'autres institutions clés de l'État, libérant des milliers de prisonniers. Les vols ont été cloués au sol et le premier ministre, Ariel Henry, a démissionné. Répondant aux questions des journalistes, M. Bauer a déclaré que la sécurité était la « priorité numéro un » face à la violence qui rend dangereux pour les gens, y compris son personnel, d'emmener leurs enfants à l'école, de faire leurs courses ou d'aller à l'église.La violence a forcé plus de 360.000 Haïtiens à fuir leur domicile. Plus de 100.000 d'entre eux ont quitté Port-au-Prince au cours du seul mois de mars, a-t-il déclaré, citant les données de l'OIM, l'agence des Nations Unies pour les migrations. Selon M. Bauer, cet « exode » de la capitale affecte particulièrement le sud du pays, où les infrastructures sont limitées, ce qui aggrave la crise alimentaire. Bien qu'un nouveau Premier ministre ait été nommé, la période qui s'est écoulée depuis lors « a été assez violente, assez instable », a-t-il ajouté. « Les principaux ports pour les conteneurs et l'aéroport de Port-au-Prince, n'ont pas fonctionné pendant des mois. Ils recommencent à fonctionner lentement », a-t-il ajouté. Un million de repas Les humanitaires ont fait de leur mieux pour répondre à la crise, et le programme de repas chauds n'est qu'un exemple de leurs efforts, a-t-il déclaré. Au total, le PAM et ses partenaires ont aidé plus de 100.000 personnes depuis le début de l'année, fournissant plus d'un million de repas chauds. « Pour l'instant, nous avons pu utiliser les stocks que nous avions mis en place à Port-au-Prince avant la crise, mais ces stocks s'épuisent », a-t-il déclaré.Avec la réouverture récente du port, il a exprimé son optimisme quant à l'arrivée d'un plus grand nombre de produits de base dans le pays pour soutenir les activités humanitaires. De l’aide acheminée par avion M. Bauer a également fait état de bonnes nouvelles. La semaine dernière, un vol cargo du PAM a transporté 15 tonnes de fournitures médicales vitales à l'aéroport de Port-au-Prince, pour la première fois depuis des mois. Les articles étaient destinés à des partenaires tels que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui les ont livrés aux hôpitaux et cliniques locaux. D'autres vols sont attendus bientôt. D'autres « percées » ont permis au PAM d'atteindre le quartier de Cité-Soleil et de fournir des rations à quelque 93.000 personnes en mai. Le Programme a également maintenu un service de ferry reliant la capitale Port-au-Prince au nord et au sud d'Haïti, apportant de la nourriture et des fournitures médicales aux zones qui ont été isolées des chaînes d'approvisionnement humanitaire. Prêtez attention à Haïti « Mais il y a toujours un sentiment de crise », a déclaré M. Bauer.Ce mois-ci marque le début de la saison des ouragans dans l'Atlantique, qui s'annonce « très active » cette année. Les prix des denrées alimentaires dans la capitale ont augmenté de près de 30 % depuis janvier, ce qui représente un autre coup dur pour la population.Il a exhorté la communauté internationale à intervenir et à soutenir Haïti, car le plan de réponse humanitaire de 674 millions de dollars, lancé en février, n'est financé qu'à 22 % environ. Le PAM a également besoin de 76 millions de dollars pour continuer à sauver des vies dans le pays. « Nous devons continuer à mettre Haïti sous les feux de la rampe », a-t-il déclaré. « Nous savons que dans certaines parties du monde, Haïti n'a pas fait l'objet d'une attention suffisante parce que nous nous intéressons à d'autres crises, nous regardons ailleurs, mais la crise en Haïti est là, elle est présente et elle mérite une réponse ». Cet article a été publié dans ONU Info.
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Histoire
31 mai 2024
Haïti : le chef de l’ONU attend de nouveaux progrès dans la transition politique
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, se félicite de la désignation par le Conseil présidentiel de transition de Garry Conille au poste de Premier Ministre par intérim d'Haïti et attend avec impatience de nouveaux progrès dans la mise en place des modalités de gouvernance transitoire, a dit vendredi son porte-parole.Le chef de l’ONU « encourage toutes les parties prenantes haïtiennes à travailler ensemble pour garantir des progrès constants dans la transition visant à restaurer les institutions démocratiques grâce à la tenue d'élections », a dit le porte-parole, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse.« Le Secrétaire général souligne également l'importance d'assurer une transition politique inclusive en Haïti, notamment en nommant des femmes à des postes de décision », a-t-il ajouté, soulignant qu’il demeure « essentiel que les progrès dans la transition politique s’accompagnent de gains de sécurité dont il y a un besoin urgent ».Le Secrétaire général réitère son appel au déploiement rapide de la mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti pour aider la Police nationale haïtienne à faire face à la situation sécuritaire désastreuse et appelle de toute urgence tous les États membres à veiller à ce que cette mission reçoit rapidement le soutien financier et logistique dont elle a besoin pour réussir.Vol cargo humanitaireLe porte-parole a en outre indiqué que le vol cargo humanitaire opéré par le Service aérien humanitaire des Nations Unies a pu voler jeudi de Panama à l'aéroport de Port-au-Prince. « C'est la première fois qu'un vol cargo de l'ONU atterrit dans la capitale en trois mois », a-t-il précisé.Le vol a transporté environ 15 tonnes de médicaments et de fournitures médicales pour soutenir les opérations de l'UNICEF et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).« Cela permettra de soutenir des opérations vitales alors que l'insécurité continue de restreindre l'accès des populations aux soins de santé, principalement dans la zone métropolitaine de la capitale Port-au-Prince et dans le département de l'Artibonite », a dit M. Dujarric, notant que les autorités haïtiennes, l'OMS et les ONG locales continuent de fournir une large gamme de services aux personnes déplacées, notamment le dépistage de la malnutrition, la prévention du choléra et un soutien psychosocial.« Nous espérons qu'avec l'ouverture progressive de l'aéroport international, davantage de fournitures pourront être acheminées, pour lesquelles le soutien des donateurs est indispensable », a-t-il dit, précisant que le plan de réponse humanitaire pour Haïti, qui prévoit 674 millions de dollars, n'est financé qu'à hauteur de 21%, avec seulement 142 millions de dollars octroyés.Recrutement d’enfants par des groupes armésDe son côté, l'UNICEF a tiré la sonnette d'alarme concernant le recrutement et l'utilisation d'enfants par des groupes armés en Haïti.Les groupes armés compteraient parmi leurs effectifs, selon les estimations des Nations Unies, 30 % à 50 % d’enfants, lesquels sont victimes de coercition, d’abus et d’exploitation dans un contexte persistant de fragilité sociale, économique et politique alimentée par la violence incessante qui a plongé diverses régions du pays dans le chaos.En Haïti, où 90 % de la population vit dans la pauvreté, les enfants se trouvent dans une situation critique, trois millions d’entre eux ayant toujours besoin d’une aide humanitaire urgente. Dans le même temps, les perturbations politiques qui sévissent depuis des années, conjuguées aux conditions économiques catastrophiques, ont conduit à la prolifération de groupes armés, dont un nombre croissant d’enfants du pays se voient contraints de grossir les rangs faute d’autres moyens de survie ou de protection, ce qui constitue une violation manifeste de leurs droits.« Les enfants en Haïti sont pris dans un cercle vicieux de souffrance : ils sont poussés à rejoindre les groupes armés par pur désespoir, notamment en raison de la violence, de la pauvreté et de l’effondrement des systèmes qui devraient les protéger », a déclaré Catherine Russell, Directrice exécutive de l’UNICEF.« Les enfants recrutés par les groupes armés se voient assignés diverses tâches, comme la cuisine, le ménage, le guet ou encore le rôle ‘d’épouses’. Tous perdent non seulement leur innocence, mais aussi tout lien avec leur communauté. Cette situation engendre des conséquences tragiques pour chacun des enfants concernés », a-t-elle ajouté.Selon la cheffe de l’UNICEF, il convient par conséquent de prendre des mesures concrètes visant à garantir en priorité la protection et le bien-être des enfants en Haïti, en agissant notamment pour mettre un terme en toute sécurité à l’association de ces derniers aux groupes armés, veiller à leur réintégration dans la société et leur fournir un accès sûr aux services et aux soutiens essentiels. D’après les dernières estimations, plus d’un demi-million d’enfants en Haïti vivent dans des quartiers contrôlés par des groupes armés, ce qui augmente le risque qu’ils soient recrutés ou victimes de violence.Le recrutement et l’utilisation d’enfants par les groupes armés constituent une violation grave de leurs droits, et l’enrôlement d’enfants de tout âge dans des groupes armés est une infraction manifeste au droit international, rappelle l’UNICEF, qui a récemment convenu avec les ministères haïtiens de la Justice, de l’Education, et du Travail et des Affaires sociales d’œuvrer conjointement à la réintégration des enfants ayant été associés à des groupes armés. Cet article a été publié dans ONU Info.
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Communiqué de presse
04 novembre 2024
Le Salon mondial du Chocolat : une vitrine opportune pour exposer et valoriser l'exquis cacao d'Haïti
Ces partenaires, intervenant à différents niveaux de la chaîne de valeur, s’unissent et s’expriment d’une seule voix pour faire connaître le délicieux cacao d’Haïti aux saveurs uniques. Ils vont aussi délivrer le message de résilience et d’espoir des productrices et producteurs qui investissent courageusement dans la filière, en dépit des défis colossaux auxquels l’agriculture haïtienne fait face. Au Salon mondial du Chocolat, les partenaires de l’OIT vont exposer leur savoir-faire sur la culture du cacao et sur sa transformation en produits dérivés ; ils vont aussi parler des éléments innovants qu’ils ont amenés en vue de donner un nouveau souffle à cette filière. De tels efforts ont permis à Haïti d’obtenir la certification du commerce équitable à plusieurs reprises.Le projet PROFIT va mettre en avant les efforts consentis pour proposer aux négociants un cacao fermenté garantissant des revenus équitables et décents pour les producteurs. Les entreprises partenaires vont aussi présenter, exposer et proposer à la dégustation le cacao issu du terroir riche et particulier d’Haïti, qui, une fois transformé, offre des saveurs les plus exotiques et raffinées. Il sera aussi question de la technologie intégrée désormais dans la gestion et la structuration de la filière, à travers la mise en place d’un système d’intelligence logistique qui permet le géoréférencement des parcelles et des productrices et producteurs. Ce qui garantit la transparence de la chaîne de valeur et la fiabilité du système de traçabilité ainsi que l’obtention de données en temps réel. Ces données permettent d’analyser, et d’évaluer l’état des lieux de la chaîne de valeur afin de prendre les bonnes décisions. Le renforcement des capacités des fournisseurs de services agricoles, l’implication et l’autonomisation des femmes, ainsi que des coopératives de productrices et de producteurs seront aussi mis en avant pour témoigner de cette résilience dans un pays souvent marqué par les crises et les catastrophes naturelles.Cette participation d’Haïti au Salon mondial du Chocolat met en exergue les potentialités et les nombreuses opportunités d’Haïti dans des domaines divers, en particulier l’agriculture. Elle fait naître l’espoir que des acteurs aux compétences et expériences diverses puissent s’unir dans toutes les sphères de la société pour contribuer à instaurer des pratiques porteuses de changement durable dans la vie des populations.
Pj : Brochure de la participation d’Haïti au Salon (À propos de PROFIT et des entreprises participantes)
Pj : Brochure de la participation d’Haïti au Salon (À propos de PROFIT et des entreprises participantes)
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Communiqué de presse
15 avril 2024
Déclaration attribuable au porte-parole du Secrétaire général concernant la mise en place du Conseil présidentiel de transition en Haïti
Le Secrétaire général se félicite de la publication le 12 avril du décret établissant officiellement le Conseil présidentiel de transition et exhorte toutes les parties prenantes haïtiennes à continuer de progresser dans la mise en place des dispositions de gouvernance transitoire, y compris la nomination en temps voulu d'un Premier ministre et d'un gouvernement intérimaires, ainsi que la nomination des membres du Conseil électoral provisoire. Le Secrétaire général prend note des fonctions du Conseil présidentiel de transition, y compris la collaboration avec tous les membres de la communauté internationale pour accélérer le déploiement de la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS) autorisée par la résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité. Il réitère son appel à tous les États membres pour qu'ils contribuent à la MMAS.Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général
New York, le 13 avril 2024
New York, le 13 avril 2024
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Communiqué de presse
12 mars 2024
Déclaration attribuable au porte-parole du Secrétaire général - sur Haïti
Le Secrétaire général prend note de l'accord conclu hier par les parties prenantes haïtiennes sur une entente de gouvernance transitoire, comprenant la mise en place d'un Conseil présidentiel et la désignation d'un Premier ministre par intérim. Il prend également note de l’annonce faite par le Premier ministre Ariel Henry selon laquelle il démissionnera immédiatement après que le Conseil présidentiel de transition aura été institué.Le Secrétaire général exprime son appréciation envers la CARICOM et les autres partenaires internationaux pour avoir facilité la voie à suivre en vue d’une résolution de la crise politique en Haïti. Il appelle toutes les parties prenantes haïtiennes à agir de manière responsable et à prendre les mesures nécessaires pour la mise en œuvre de l'accord afin de restaurer les institutions démocratiques du pays par le biais d’élections pacifiques, crédibles, participatives et inclusives. Les Nations unies, par l'intermédiaire de leur mission, continueront à soutenir Haïti sur la voie menant à la tenue d’élections.Le Secrétaire général réitère sa solidarité inébranlable avec le peuple haïtien qui a besoin de sécurité, d'abris, de nourriture, de soins médicaux et de vivre dans la dignité.Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général
New York, le 12 mars 2024
New York, le 12 mars 2024
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Communiqué de presse
08 mars 2024
Le Système des Nations Unies en Haïti appelle à investir en faveur de la sécurité des femmes
Port-au-Prince, 8 mars 2024 : Alors que le monde entier célèbre la journée internationale de la femme, en Haiti, les violences causées par les bandes armées particulièrement à Port-au-Prince contribuent à la détérioration des conditions de vie de la population en général et des femmes en particulier. L’insécurité ambiante a entraîné des déplacements de milliers de civils, majoritairement des femmes, et rendu extrêmement difficile l'accès aux services sociaux de base, aggravant encore une vie quotidienne déjà précaire.Le nombre total de personnes déplacées internes dépasse 313.901, selon le rapport de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en décembre 2023. Parmi celles-ci, 56% sont des filles et des femmes. Les violences sexuelles contre les femmes et les filles sont utilisées comme arme de guerre, d’intimidation, de contrôle territorial et de domination. De plus, la présence opérationnelle des organisations partenaires en matière de prévention de violence basée sur le genre (VBG) dans les sites de déplacés internes est réduite ou suspendue et la plupart des points de services VBG sont fermés pour des raisons de sécurité et d'accès.« Pour parvenir à une amélioration durable de la situation sécuritaire et socio-politique dans le pays, il est impératif d’investir dans les femmes en favorisant leur participation aux différentes instances de gestion du pays, y compris au niveau politique », déclare la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti et Cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador, à l’occasion de la journée internationale des femmes.« Les Nations Unies et leurs partenaires continueront d’accompagner les efforts du gouvernement et de la société civile vers l'égalité et en faveur du bien-être des femmes dans tous les aspects de la vie, en appui aux organisations nationales et locales, notamment celles de défense des droits humains », précise la Représentante spéciale.Si la paralysie de la zone métropolitaine de Port-au-Prince se poursuit au cours des prochaines semaines, près de 3 000 femmes enceintes risquent de ne pas pouvoir accéder aux soins de santé essentiels, et près de 450 d’entre elles pourraient souffrir de complications obstétricales potentiellement mortelles sans assistance médicale qualifiée. Environ 521 survivants de violences sexuelles pourraient se retrouver sans soins médicaux d'ici la fin du mois de mars.« Aujourd’hui, trop de femmes et de jeunes femmes en Haïti sont victimes de la violence aveugle commise par les gangs armés. Les Nations Unies se tiennent à leur côté et s’engagent à continuer à leur apporter l’assistance dont elles ont besoin », indique la Coordonnatrice résidente et humanitaire, Ulrika Richardson. « Lutter pour arrêter la violence contre les femmes en Haïti et investir en leur faveur est une condition sine qua non pour garantir une société juste, prospère et pacifique », ajoute la Coordonnatrice résidente.En Haïti, la journée internationale des femmes est célébrée sous le thème national : “Investi nan ledikasyon ak fòmasyon fanm se bay sosyete a yon lòt avni” (Investir dans l’éducation et la formation des femmes, c’est donner à la société un autre avenir).https://binuh.unmissions.org: Journée Internationale de la Femme, Communiqué de presse conjoint Contact : Mathias Gillmann ; gillmann@un.org; Tel : +50944162003.
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Communiqué de presse
06 mars 2024
Des milliers de personnes à Port-au-Prince pris en é tau par les recentes violences
Port-au-Prince, le 5 mars 2024 – Depuis le 29 février, les violences causées par les gangs armés dans Port-au-Prince ont entrainé le déplacement de plusieurs milliers de personnes et rendu extrêmement périlleux l’accès aux services sociaux de base, aggravant davantage un quotidien déjà précaire.Plus de 15 000 personnes, dont la majorité était déjà déplacée, ont été déplacées de nouveau au cours de ces derniers jours. La plupart a trouvé refuge dans des sites existants, le reste s’installant dans de nouveaux sites créés de façon spontanée. L’accès à la nourriture, aux soins de santé, à l’eau et aux infrastructures d’hygiène et à l’assistance psychologique sont parmi les besoins les plus urgents. Ces familles n’ont pas d’autre moyen pour subvenir à leurs besoins de base. Les acteurs humanitaires restent engagés auprès de la population et ont entamé la fourniture d’aide d’urgence mais la persistance et l’expansion des violences ont fortement perturbé les opérations.« Les récentes violences continuent d’endeuiller et de traumatiser des milliers de familles, notamment des enfants et les femmes, et de les plonger dans un profond désarroi. Des milliers de personnes se retrouvent aujourd’hui sans protection, sans sécurité, exposés à tous les risques. Les personnes déplacées et les populations vulnérables ont besoin d’aide d’urgence et d’espaces sûres et protégés. Les acteurs humanitaires sont prêts à apporter immédiatement l’aide d’urgence», a déclaré la Coordonnatrice humanitaire, Ulrika Richardson. « Ces violences ne peuvent pas continuer, elles doivent s’arrêter. »Les acteurs humanitaires sont fortement préoccupés par les conséquences des violences sur les hôpitaux, les centres de santé et les écoles de Port-au-Prince et de certaines villes dans les départements. De nombreuses infrastructures sanitaires sont fermées ou ont fortement réduit leurs opérations en raison d’une inquiétante pénurie de médicaments et de l’absence de personnel médical. A ce jour, un seul établissement majeur de Port-au-Prince est opérationnel. Plusieurs centaines d’écoles sont fermés ou fonctionnent de façon irrégulière.« Haïti fait face à une crise humanitaire et de protection très complexe. A chaque épisode de violence, ce sont des milliers de personnes qui basculent dans la précarité et ont besoin d’aide d’urgence. Les acteurs humanitaires doivent pouvoir accéder, sans entrave, aux populations les plus vulnérables. Au- delà de l’aide humanitaire, Haïti a besoin de plus de solidarité internationale à ce moment crucial», a déclaré Mme Richardson. Pour plus d’informations, veuillez contacter
Abdoulaye Sawadogo, Chef de Bureau, OCHA-Haïti, sawadogoa@un.org, +50937025580
Yvon Edoumou, Chargé de l’Information Publique, edoumou@un.org, +50937021757 https://reliefweb.int/country/hti / @UNOCHAHaiti
L’actualité humanitaire en Haïti est aussi disponible sur la Chaine Whatsapp https://whatsapp.com/channel/0029Va9ta4865yDKzOB9wI37
Abdoulaye Sawadogo, Chef de Bureau, OCHA-Haïti, sawadogoa@un.org, +50937025580
Yvon Edoumou, Chargé de l’Information Publique, edoumou@un.org, +50937021757 https://reliefweb.int/country/hti / @UNOCHAHaiti
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