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Communiqué de presse
04 août 2023
Délégation des Nations Unies visite la frontière entre Haïti et la République Dominicaine pour appuyer le processus de dialogue binational
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Histoire
03 juillet 2023
En visite en Haïti, le chef de l’ONU réclame le déploiement d’une force internationale
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Histoire
21 juin 2023
LES DIRECTRICES EXÉCUTIVES DU PAM ET DE L'UNICEF SE RENDENT EN HAÏTI POUR GALVANISER LE SOUTIEN INTERNATIONAL DANS UN CONTEXTE DE BESOINS HUMANITAIRES RECORDS
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Les objectifs de développement durable en Haïti
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Haïti.
Publication
20 avril 2023
Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable 2023-2027
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable représente l’engagement collectif de l’ONU en Haïti afin d’accompagner les efforts du pays dans la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable et assurer une mise en œuvre du Programme Commun des Nations Unies ainsi que le Nouvel Agenda pour la Paix.
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable est aligné sur les priorités du Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH) et sur la vision du Gouvernement visant à faire d’Haïti un pays émergent. Élaboré sur la base des principes de la réforme du Système des Nations Unies, ce Cadre de Coopération marque un nouvel élan dans le partenariat entre l’ONU et le Gouvernement pour la période 2023-2027. Il repose sur une vision partagée des défis et des opportunités du pays. Il s’aligne aussi sur les recommandations issues de l’Examen périodique universel (EPU) d’Haïti de 2022 et fait écho aux valeurs de justice, de liberté et de dignité portées par la Déclaration universelle des droits de l’homme.
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Histoire
25 juillet 2022
Construire un avenir plus résilient après le tremblement de terre en Haïti
Un an après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Haïti, les communautés continuent de reconstruire leur vie et d'être mieux préparées aux futures catastrophes.
Une file de femmes porte des pierres dans les mains et sur la tête alors qu'elles descendent vers un ravin sur le flanc d'une colline dans le sud d'Haïti. Elles apportent les pierres pour que leur communauté puisse construire des barrières qui ralentiront l'écoulement de l'eau dans cette vallée verdoyante et empêcheront l'érosion des terres qui sont importantes pour cette communauté agricole rurale.
Il s'agit d'une équipe de femmes et d'hommes issus de communautés vulnérables dans l'un des trois départements de la péninsule sud d'Haïti qui ont été frappés par un séisme destructeur de magnitude 7,2 le 14 août 2021. Plus de 2 200 personnes sont mortes dans cette catastrophe et plus de 137 000 maisons ont été détruites ou endommagées, ainsi que des hôpitaux, des écoles et des infrastructures de transport essentielles, notamment des routes et des ponts.
Juste en bas de la vallée, une autre équipe d'environ 36 personnes travaille dur pour dégager la route dans le cadre d'un programme de réhabilitation. Ils sont payés 500 gourdes haïtiennes (environ 5 dollars) pour une journée de 4 à 5 heures et passeront 20 jours à travailler pour améliorer leur communauté.
"L'argent que je gagne m'aide à payer la nourriture, l'école et les autres besoins du ménage", explique Tesse Medgune. "Beaucoup de familles ont perdu leurs moyens de subsistance à cause du tremblement de terre, donc cela nous aide à survivre".
Les travaux de réhabilitation du côté de la route des collines et des vallées sont soutenus par le Programme alimentaire mondial (PAM) et font partie d'un effort du gouvernement haïtien pour améliorer la résilience des personnes vulnérables qui sont menacées par les catastrophes naturelles. Beaucoup de ces personnes reçoivent également un soutien pour améliorer les activités de production alimentaire et leur nutrition.
Il existe 16 équipes similaires dans la région immédiate et beaucoup d'autres dans la péninsule sud d'Haïti, où le tremblement de terre a causé le plus de dégâts.
« L'argent que les gens ont gagné est important à court terme pour leur permettre de traverser la période difficile qui suit le tremblement de terre", explique Sophia Toussaint du PAM, "mais il est également crucial pour leur avenir à plus long terme. La protection du flanc de la colline arrête l'érosion du sol et signifie que les agriculteurs risquent moins de perdre leurs récoltes lors d'une catastrophe naturelle ; une bonne route permet d'acheminer plus facilement les produits vers le marché", ajoute-t-elle. "Cela signifie également que l'aide peut être acheminée plus efficacement et que les gens peuvent se rendre à l'hôpital s'il y a un autre tremblement de terre."
Jerry Chandler est le directeur général de l'agence de protection civile d'Haïti. "Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires internationaux, y compris l'ONU, pour nous assurer que notre réponse aux catastrophes est plus robuste. Ainsi, nous nous préparons à l'éventualité d'une nouvelle catastrophe, mais nous veillons également à en atténuer l'impact."
Un an après le tremblement de terre, les Nations Unies continuent de soutenir les communautés dans les trois départements les plus touchés, Grand Anse, Nippes et Sud. Quelque 26 200 personnes ont fui leurs maisons inhabitables et la majorité d'entre elles ont été hébergées dans 85 sites de déplacement temporaire.
Une majorité de personnes sont maintenant rentrées chez elles, dont Roslaine Jeantine et ses trois fils. Le toit de sa petite maison dans la commune de Laurent, juste à l'extérieur de la ville des Cayes, s'est effondré lors du tremblement de terre, blessant la jambe de son fils aîné, mais les murs sont restés en place. Elle a été encouragée à retourner chez elle grâce à un kit de construction de toit fourni par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"J'ai vendu ma chèvre pour payer deux charpentiers qui ont installé mon nouveau toit", raconte Roslaine Jeantine. "Je me sens encore paniquée lorsque j'entends un grand bruit, pensant qu'il pourrait s'agir d'un autre tremblement de terre, mais je sais que ce toit est bien fait et qu'il nous protégera, moi et ma famille, des intempéries."
L'OIM a distribué environ 100 kits à Laurent, qui comprennent tout ce dont une famille a besoin pour construire un toit ; du bois, des feuilles d'étain, des clous et plus encore. Au total, quelque 500 kits ont été distribués dans toute la zone touchée par le séisme aux familles les plus vulnérables.
"Ces toits sont importants non seulement parce qu'ils fournissent un abri", explique Jean Gardy Saint Juste de l'OIM, "mais aussi parce qu'ils permettent aux familles de prendre leurs propres décisions sur la façon de réparer leurs maisons et donc de reconstruire leurs vies. En ce sens, ils créent leur propre résilience aux catastrophes futures avec un peu de soutien de l'OIM".
Alors que les maisons sont reconstruites toit par toit et que les routes sont réparées pierre par pierre, les agences de l'ONU travaillent actuellement toujours dans les trois départements en fournissant des services indispensables mais aussi en créant un espace pour que les communautés puissent prendre des décisions sur la meilleure façon de se protéger en cas de nouveau tremblement de terre.
En 2022, les programmes de résilience du PAM en Haïti sont soutenus par la Suisse, le Canada, la Corée du Sud (KOICA) et l'Agence américaine pour le développement international (USAID/BHA).
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Histoire
22 octobre 2021
Visages du Relèvement: Diriger par l’exemple
La maison de Wadlet Merant, à Pestel, a été endommagée lors du séisme ; cependant, en tant que secrétaire du club U-Report (un groupe communautaire de jeunes), il était déterminé à aider d’autres à survivre aux pires effets de cet événement catastrophique.
« J’étais en mode panique totale. C’était une chose terrible. C’était comme la fin du monde. Les membres du club U-Report étaient ensemble sur le terrain en train de tirer les gens de sous les décombres.
Aujourd’hui, le travail des U-reporters se poursuit. Il était très encourageant de voir tous les jeunes s’appuyer l’un l’autre et la communauté dans laquelle ils vivent. Je suis un témoin direct du changement. Les gens, particulièrement les jeunes, ont commencé à se comporter différemment après ce qui s’est passé, en s’entraidant de manière plus active.
Avant le tremblement de terre, les U-Reporters donnaient l’exemple en nettoyant les espaces publics. Maintenant, d’autres jeunes nous aident à nettoyer les rues et à enlever les déblais. La communauté de Pestel toute entière aide à nettoyer la ville. Je ne m’attendais pas à cela. C’est un geste vraiment très important ».
En lire davantage sur les U-Reporters ici
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Histoire
16 août 2022
Témoignage : Prendre la mer pour apporter de l'aide en Haïti
Un officier maritime travaillant pour le Programme alimentaire mondial en Haïti a expliqué pourquoi la livraison de l'aide humanitaire par bateau devient de plus en plus critique.
La capitaine Madeleine Habib, originaire d'Australie, a parlé de ses expériences à l'approche de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, qui a lieu chaque année le 19 août et dont le thème cette année est "Il tout faut un village".
« Je suis la responsable des transports maritimes pour le Programme alimentaire mondial en Haïti. Je gère le service de cabotage afin d'assurer le transit en toute sécurité des biens humanitaires essentiels vers le nord et le sud du pays », explique-t-elle.
Une alternative maritime est indispensable car le contrôle des gangs sur les routes sortant de la capitale continue de progresser. Cette situation prive la population haïtienne et les acteurs humanitaires de la liberté de mouvement dans et hors de la capitale.
Cette situation entraîne des répercussions considérables sur les revenus de la population et sur la mise en œuvre des projets humanitaires et de développement qui devraient soutenir la communauté.
Ceci est particulièrement vrai pour la population de la péninsule sud qui souffre encore de l'impact du tremblement de terre d'août 2021.
Un an après la catastrophe, je prête ma voix aux milliers de personnes qui peinent encore à se relever et qui ne peuvent pas reconstruire leur vie parce que l'insécurité croissante à Port-au-Prince a brisé leurs perspectives économiques.
Les agriculteurs des régions rurales du sud ne peuvent pas acheminer leurs produits vers les marchés et leurs moyens de subsistance en souffrent.
Il faut tout un village et la logistique est un élément essentiel de ce village. Nous ne sommes peut-être pas en première ligne, mais notre réseau de camions, de navires et d'avions permet de faire circuler l'aide humanitaire essentielle vers nos bénéficiaires.
Nous devons continuer à assurer le transport de l'aide humanitaire vers ces populations vulnérables."
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Histoire
28 octobre 2021
Visages du Relèvement: Dans l’espoir d’une vie meilleure
Marie Myrlène Théolien, infirmière à LESPWA qui est un hôpital recevant l’appui de l’ONU à Jérémie dans la Grand’Anse, dit espérer que le tremblement de terre qui a dévasté sa ville natale encouragera les gens à créer une « vie meilleure ».
« Le séisme du 14 août a causé d’immenses dégâts dans le sud du pays, et ma propre maison a elle aussi été gravement endommagée. Comme beaucoup de gens, je suis déterminée à reconstruire et à me reprendre après ce désastre. Il nous faut nous assurer qu’à l’avenir nous serons mieux préparés pour faire face à ce genre d’événements pour que les gens meurent en moins grand nombre. Nous devons aussi nous assurer que notre peuple est en santé, et pour cela nous avons besoin de davantage d’assistance.
Je continue donc à travailler comme infirmière ; pour le moment, j’essaie de convaincre les gens de se faire vacciner contre le COVID-19 en leur expliquant pourquoi il est vraiment important d’être protégé. Hélas, ils sont plusieurs à douter de l’existence du virus.
Nous avons tous subi de grandes pertes lors du séisme ; mais j’espère que ces pertes nous aideront à aller vers de plus grandes réalisations. Je suis certaine que notre avenir peut être meilleur ; mais nous avons besoin d’aide. »
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Histoire
03 juillet 2023
En visite en Haïti, le chef de l’ONU réclame le déploiement d’une force internationale
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a effectué samedi une visite dans la capitale haïtienne Port-au-Prince, l’occasion pour lui de réclamer le déploiement immédiat d'une force de sécurité internationale robuste pour assister la Police nationale d’Haïti dans sa lutte contre les gangs.
« Je suis venu avec un message simple : les Nations Unies sont avec vous. Ma solidarité va au peuple haïtien, qui fait face à un terrible cycle de crises sécuritaires, politiques et humanitaires qui s’exacerbent mutuellement », a déclaré le chef de l’ONU lors d’une conférence de presse à Port-au-Prince. Il a effectué cette visite avant de participer à un sommet de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) à Trinité-et-Tobago.
Il a rappelé que « la violence brutale des gangs touche chaque aspect de la vie publique et privée du pays », Port-au-Prince étant « encerclé par des gangs armés qui bloquent les principales routes menant aux départements du nord et du sud, contrôlent l’accès à l’eau et à la nourriture, aux soins de santé ».
Des « gangs prédateurs »
Il s’est dit profondément préoccupé par l'extrême vulnérabilité des populations face à ces « gangs prédateurs » – notamment par l’impact disproportionné de cette violence sur les femmes et les filles et il a condamné avec la plus grande fermeté les violences sexuelles généralisées utilisées par les gangs armés « comme arme pour instiller la peur ».
Selon le Secrétaire général, la gravité de la situation exige « une attention urgente et soutenue, qui place les victimes et les populations civiles au centre de nos préoccupations et nos priorités ». « Nous avons besoin d'approches nouvelles et intégrées, alliant enjeux sécuritaires et politiques, État de droit, questions humanitaires et de développement », a-t-il ajouté. « Il ne peut y avoir de sécurité durable sans un rétablissement des institutions démocratiques – et il est impossible de parvenir à des solutions politiques pérennes et pleinement représentatives sans une amélioration drastique de la situation sécuritaire ».
« Chaque jour compte. Si nous n’agissons pas maintenant, l’instabilité et la violence auront un impact durable sur des générations d'Haïtiens », a insisté le chef de l’ONU, qui a réitéré son appel envers tous les partenaires pour renforcer le soutien à la police nationale – que ce soit en matière de financements, de formation ou d’équipements.
Assister la Police nationale d'Haïti
Il a remercié les bailleurs qui ont déjà pris des engagements en faveur du programme conjoint d'appui à la police nationale haïtienne.
« Nous avons besoin de beaucoup plus pour restaurer l’autorité de l'État », a-t-il dit, exhortant le Conseil de sécurité à autoriser « le déploiement immédiat d'une force de sécurité internationale robuste qui viendrait assister la Police nationale d’Haïti dans sa lutte contre les gangs ».
« Ce n’est pas le moment d’oublier Haïti ou d’affaiblir notre solidarité envers son peuple », a dit M. Guterres, rappelant que près de deux ans se sont écoulés depuis l'assassinat du Président Moïse. « Les auteurs de ce crime odieux doivent être traduits en justice. Et Haïti doit revenir à l'ordre démocratique dès que possible », a-t-il affirmé.
Lors de sa visite, le Secrétaire général a rencontré le Premier ministre, le Haut conseil de la transition, la société civile et les partis politiques et a discuté avec eux du besoin d’une entente politique pour mettre fin à la crise.
Il a appelé tous les acteurs « à créer les conditions nécessaires au rétablissement des institutions démocratiques ». « Chacun doit dépasser ses intérêts personnels et faire des concessions afin de faciliter l’émergence d’une vision commune et d’un chemin électoral viable et crédible », a-t-il déclaré.
Il a salué les récents pourparlers interhaïtiens, facilités par le Groupe de personnalités éminentes de la CARICOM, en vue d’un consensus pour former un gouvernement d'unité nationale et élargir le Haut conseil de la transition.
Selon lui, « seul un dialogue national inclusif – avec une pleine participation des femmes et des jeunes – permettra de mettre fin à l’insécurité et de trouver des solutions politiques pérennes ».
Besoins humanitaires croissants
Sur le plan humanitaire, le Secrétaire général a noté que les besoins continuent d'augmenter, mais que le soutien international n’est pas à la hauteur des espérances.
Lors de sa visite, M. Guterres a aussi rencontré des Haïtiennes et des Haïtiens et a dit avoir ressenti « tout l’épuisement d’une population qui fait face depuis trop longtemps à une cascade de crises et à des conditions de vie insoutenables ».
Une personne sur deux en Haïti vit dans l’extrême pauvreté, est confrontée à la faim et n'a pas d'accès régulier à l'eau potable. Le plan d'intervention humanitaire, qui prévoit 720 millions de dollars pour venir en aide à plus de trois millions de personnes, n'est financé qu'à 23%.
Le chef de l’ONU a appelé la communauté internationale à venir en aide aux populations dans le besoin, estimant qu’il s’agissait d’une question de solidarité et de justice morale.
Il a par ailleurs salué « le courage et le dévouement des travailleurs humanitaires, qui œuvrent dans des conditions souvent difficiles » et dénoncé les attaques à leur encontre qui « doivent cesser immédiatement ». Il a aussi demandé aux parties prenantes de veiller au respect des droits humains et du droit international et de garantir un accès humanitaire sûr et sans entrave.
Cet article est paru pour la première fois dans ONU Info.
Rencontre du Secrétaire général avec la presse à Port-au-Prince, Haïti [faites défiler vers le bas pour les questions-réponses]
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Histoire
21 juin 2023
LES DIRECTRICES EXÉCUTIVES DU PAM ET DE L'UNICEF SE RENDENT EN HAÏTI POUR GALVANISER LE SOUTIEN INTERNATIONAL DANS UN CONTEXTE DE BESOINS HUMANITAIRES RECORDS
PORT-AU-PRINCE - Les responsables de l'UNICEF et du Programme Alimentaire Mondial (PAM) des Nations Unies ont mis fin aujourd'hui à leurs missions en Haïti, appelant à un soutien beaucoup plus important pour les enfants et les familles très vulnérables qui sont confrontés à une violence endémique, à des catastrophes naturelles fatales et à une résurgence du choléra.
"La crise de la faim en Haïti est invisible, inaudible et sans réponse. La violence et les chocs climatiques font les gros titres, mais nous n'entendons pas autant parler des 4,9 millions d'Haïtiens qui luttent pour se nourrir au quotidien", a déclaré Cindy McCain, Directrice Exécutive du PAM. "Par habitant, la proportion d'Haïtiens confrontés à une insécurité alimentaire de niveau d'urgence est la deuxième plus élevée au monde - nous ne pouvons pas les abandonner".
"Les besoins humanitaires sont encore plus importants aujourd'hui qu'après le tremblement de terre dévastateur de 2010, mais avec beaucoup moins de ressources pour y répondre", a déclaré la Directrice Exécutive de l'UNICEF, Catherine Russell. "J'ai vu et entendu comment les enfants et les familles haïtiennes surmontent des défis insurmontables, et ils n'abandonnent pas. Au moment où le pays a le plus besoin d'aide, la communauté internationale ne devrait pas non plus baisser les bras.
Au total, 5,2 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence, dont près de 3 millions d'enfants. Quelque 4,9 millions de personnes ont du mal à se nourrir et plus de 115 000 enfants de moins de cinq ans devraient souffrir de malnutrition potentiellement mortelle cette année, soit une augmentation de 30 % par rapport à l'année dernière. Le système de santé est au bord de l'effondrement, les écoles ont été attaquées par des groupes armés et les civils sont terrorisés et privés de leurs moyens de subsistance. Dans les quartiers les plus dangereux de la capitale, les femmes et les enfants subissent des violences sexuelles d'une ampleur stupéfiante. Les inondations meurtrières et le tremblement de terre du mois de juin ont rappelé avec force la vulnérabilité d'Haïti face au changement climatique et aux catastrophes naturelles.
Russell et McCain se sont entretenus avec le Premier ministre Ariel Henry et d'autres représentants du gouvernement et ont visité une école soutenue par l'UNICEF et le PAM.
Dans la ville de Jérémie, Mme McCain a rencontré des agriculteurs et des transformateurs de produits alimentaires qui fournissent des aliments produits en Haïti aux écoles et a dialogué avec des personnes qui reçoivent des transferts mensuels en espèces dans le cadre d'un programme de filet de sécurité sociale. Elle a également visité un centre de préparation des aliments à Port-au-Prince, où le PAM et son partenaire fournissent des repas chauds qui sont transportés quotidiennement dans les écoles des zones affectées par la violence armée à Cité Soleil.
Mme Russell, qui a récemment été nommée avocate principale pour Haïti au sein du Comité permanent interorganisations, un organe collectif composé de hauts responsables humanitaires, a visité un site destiné aux familles déplacées de leur domicile en raison des violences, où l'UNICEF soutient une clinique médicale mobile. Elle s'est également entretenue en privé avec des enfants et des femmes ayant survécu aux violences sexuelles perpétrées par les groupes armés, ainsi qu'avec un centre de nutrition où des enfants souffrant d'émaciation sévère reçoivent des soins thérapeutiques vitaux avec l'aide de l'UNICEF.
Malgré l'ampleur des besoins, seuls 23 pour cent des 720 millions de dollars US requis pour la réponse des Nations Unies en 2023 ont été financés. Le PAM a besoin de 330 millions de dollars pour atteindre son objectif d'aider 2,3 millions de personnes en 2023, tandis que l'UNICEF demande 246 millions de dollars pour atteindre 1,7 million d'enfants cette année.
Russell et McCain ont appelé à un financement rapide et flexible qui puisse être rapidement dirigé vers les endroits où les besoins sont les plus urgents.
"Haïti ne sera jamais en paix si près de la moitié de la population a faim. Avec la paix vient l'espoir d'une bonne assiette de nourriture sur la table et d'un avenir meilleur", a déclaré la Directrice Exécutive du PAM. "Nous ne pouvons pas attendre que les Haïtiens meurent de faim pour agir, nous devons financer l'avenir d'Haïti dès aujourd'hui.
Mme Russell a souligné l'urgence d'une réponse humanitaire plus robuste pour ceux qui en ont le plus besoin, de la restauration des services de base et de solutions de développement à plus long terme. Les secteurs privé et public ainsi que les institutions financières internationales doivent renforcer leur soutien à Haïti avec un sentiment d'urgence renouvelé, a-t-elle déclaré.
"Les Haïtiens sont en mode de survie perpétuelle, sans aucun filet de sécurité", a déclaré Mme Russell. "La communauté internationale peut aider à mettre en place les conditions de base dont les familles haïtiennes nous disent avoir besoin, telles que la santé, l'éducation, les services sociaux et de protection. Par-dessus tout, elles m'ont dit qu'elles avaient désespérément besoin que la violence et l'insécurité cessent".
NOTE AUX RÉDACTEURS :
RÉPONSE DE L'UNICEF :
L'UNICEF et ses partenaires ont l'intention d'offrir un traitement salvateur aux 115 000 enfants qui devraient souffrir de malnutrition aiguë sévère cette année. L'UNICEF est le seul fournisseur d'aliments thérapeutiques prêts à l'emploi, qu'il se procure auprès d'un fournisseur local. Nous travaillons avec le ministère de la Santé pour renforcer les systèmes de la chaîne d'approvisionnement, et avec les communautés pour renforcer la première ligne de défense contre la malnutrition - les mères et les agents de santé communautaires qui sont les mieux placés pour dépister les enfants et référer ceux qui ont besoin d'un traitement. Dans les zones où l'accès est difficile, nous envoyons des cliniques mobiles pour fournir un ensemble intégré de services de santé et de nutrition.
L'UNICEF et ses partenaires ont apporté à des dizaines de milliers d'enfants et de familles des soins de santé, de l'eau potable, des installations sanitaires et un soutien à l'éducation. Nous nous efforçons de maintenir les systèmes à flot, notamment en retenant les enseignants nouvellement diplômés et les agents de santé communautaires afin de renforcer les systèmes dont dépendent les enfants. Notre travail se concentre spécifiquement sur les enfants et les familles les plus vulnérables - et souvent les plus difficiles à atteindre.
RÉPONSE DU PAM :
Le PAM continue de se concentrer sur le soutien de l'économie alimentaire haïtienne en achetant directement aux agriculteurs et par le biais de transferts d'espèces à grande échelle, ce qui stimule les marchés locaux et permet aux gens de prendre leurs propres décisions d'achat. Dans le même temps, le PAM continue de fournir des denrées alimentaires vitales aux personnes les plus vulnérables, en particulier dans les zones d'extrême violence.
Depuis le début de l'année, le PAM a aidé 1,4 million de personnes en Haïti avec plus de 31 millions de dollars de transferts en espèces et plus de 5,5 millions de tonnes de produits alimentaires. Plus de 217 000 repas chauds ont été distribués dans les sites de déplacés, les centres de traitement du choléra et les postes frontières. Le programme de repas scolaires du PAM fournit des repas chauds à 450 000 enfants. Près de la moitié des aliments achetés pour les repas scolaires sont cultivés en Haïti.
Principal défenseur d'Haïti pour le Comité permanent interorganisations
La Directrice Exécutive de l'UNICEF, Mme Russell, est l'avocate principale pour Haïti auprès du Comité permanent interorganisations, un organe collectif composé de hauts responsables humanitaires. En tant qu'avocate principale pour Haïti, à la demande du Coordinateur des secours d'urgence des Nations Unies, Martin Griffiths, Mme Russell contribuera à diriger les efforts de la communauté humanitaire internationale pour galvaniser l'attention, le soutien et les ressources à un moment où le pays connaît des besoins sans précédent. Elle s'engagera auprès de la société civile haïtienne, du gouvernement et des partenaires internationaux afin d'élargir l'accès à une aide humanitaire sûre, digne et prévisible et à la protection des enfants et de leurs familles, et de créer une voie vers de nouvelles solutions.
CONTACT
Pour plus d'informations, veuillez
Tanya Birkbeck, WFP/ Haiti, Tel. +509 3735 4333
George Fominyen, WFP/ Rome, Mob. +39 3499336721
Shaza Moghraby, WFP/New York, Mob. + 1 929 289 9867
Steve Taravella, WFP/ Washington, Mob. +1 202 770 5993
Gessika Thomas, UNICEF/ Haiti, Tel: +509 37 51 2825, gethomas@unicef.org
Marixie Mercado, UNICEF/ Geneva, Tel: +41 79 559 7172, mmercado@unicef.org
Ricardo Pires, UNICEF/ New York, Tel: +1 917 631 1226, rpires@unicef.org
Cet article est paru pour la première fois dans PAM.
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Histoire
19 juin 2023
Haïti : « il faut agir d’urgence maintenant », selon la présidente de l’ECOSOC
Les mots ne suffisent pas pour soulager les multiples crises qui affligent Haïti, a déclaré vendredi la présidente du Conseil économique et social de l'ONU (ECOSOC), lançant un appel à une action internationale urgente.
Lachezara Stoeva s'adressait à une réunion de crise spéciale sur Haïti organisée par l'ECOSOC pour répondre aux besoins urgents du pays en matière de sécurité alimentaire. Elle a noté que le plan de réponse humanitaire pour cette année n'est financé qu'à 22,6 %.
Appel à la vigilance
« Ce plan cible 3,2 millions d'Haïtiens alors qu'environ 5,2 millions d'entre eux sont dans le besoin. Cela devrait être notre signal d'alarme », a-t-elle déclaré au groupe de Premiers ministres, de responsables des agences d’aide des Nations Unies, de représentants de la société civile et d'autres parties prenantes réunis au Siège des Nations Unies, à New York.
Au cours de la réunion de haut niveau, la Directrice exécutive du Programme alimentaire mondial (PAM) et celle du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) ont annoncé qu'elle se rendraient en Haïti dans les prochains jours afin d’attirer l’attention sur l'ampleur de la crise.
Le récent tremblement de terre, les inondations et les glissements de terrain ont exacerbé les troubles politiques et économiques, combinés à une insécurité rampante et à la violence perpétrée par des gangs armés, ce qui a déclenché une crise alimentaire et sanitaire pour des millions de personnes.
« Nous devons tirer les leçons de nos efforts passés en Haïti. Une approche de l'ensemble de la société qui engage le peuple haïtien serait la clé pour construire des systèmes alimentaires résilients », a-t-elle déclaré, appelant à associer une réflexion audacieuse à une action immédiate.
Descente « alarmante »
Bob Rae, le président du groupe consultatif de l'ECOSOC sur Haïti et Représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies, a déclaré que la crise continuait à se détériorer « à un rythme alarmant ».
Les besoins humanitaires ont doublé au cours de l'année écoulée. Aujourd'hui, 1,8 million d'Haïtiens sont confrontés à des niveaux d'insécurité alimentaire d'urgence et près de cinq millions ne mangent pas à leur faim.
« Cela représente la moitié de la population du pays », a-t-il fait valoir.
Livraison par l'UNICEF
La Directrice de l'UNICEF, Catherine Russell, a averti que le pays était « au bord de la catastrophe ».
Elle a rappelé à l'assemblée que l'agence travaillait en Haïti depuis des décennies et qu'elle restait profondément engagée à soutenir tous les enfants du pays.
« Aux côtés de nos partenaires, nous nous engageons avec les dirigeants des communautés et les autres parties prenantes concernées pour faciliter la circulation en toute sécurité des travailleurs et des fournitures humanitaires », a-t-elle déclaré.
La cheffe de l’UNICEF a affirmé que son agence élargissait également sa réponse « dans les domaines de la santé, de la nutrition, de la protection, de l'éducation, de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène ».
« Depuis le début de l'année, nous avons dépisté l'émaciation chez plus de 243.000 enfants de moins de cinq ans, aidé près de 70.000 femmes et enfants à accéder aux soins de santé, fourni de l'eau potable à plus de 417.000 personnes et distribué du matériel pédagogique à 30.000 enfants », a fait valoir Mme Russell.
Il est grand temps d'agir, a-t-elle estimé, annonçant son intention de se rendre en Haïti « dans les prochains jours » pour évaluer la réponse collective et « réitérer l'engagement de l'UNICEF à aider le peuple haïtien ».
Des investissements et des actions sont cruellement nécessaires pour Haïti, a-t-elle déclaré, appelant à travailler ensemble.
« Ensemble, nous pouvons nous joindre au peuple haïtien pour briser le cycle des crises et commencer à construire un avenir plus pacifique et plein d'espoir », a dit Mme Russell
Une attention toute particulière à la « crise oubliée »
La haute responsable du PAM, Cindy McCain, a également déclaré qu'elle serait sur le terrain la semaine prochaine, « je me réjouis donc de l'attention que vous portez à cette crise oubliée ».
La situation est désastreuse et s'aggrave de jour en jour, a-t-elle ajouté.
« La faim a atteint des niveaux record. 4,9 millions de personnes, soit près de la moitié de la population, sont en situation d'insécurité alimentaire aiguë. Parmi elles, 1,8 million de personnes sont gravement menacées de famine ».
Elle a ajouté qu' « une réponse humanitaire coordonnée et bien financée doit faire partie de la stratégie plus large visant à restaurer la sécurité et la stabilité politique en Haïti ».
Malgré les difficultés, le PAM est resté sur place et a tenu ses promesses, en apportant son soutien à 1,8 million de personnes et en se fixant pour objectif d'atteindre 2,3 millions de personnes au cours de cette année, après avoir déjà aidé 1,4 million de personnes en leur apportant une aide alimentaire et un soutien aux moyens de subsistance vitaux.
« Mais nous avons besoin de toute urgence du soutien de la communauté internationale. Sans fonds supplémentaires, nous ne serons pas en mesure d'atteindre tous ceux qui ont besoin d'aide », a souligné Mme McCain.
« Mesdames et Messieurs, nous devons agir maintenant et travailler ensemble pour fournir de la nourriture et des transferts d'argent aux millions de personnes qui comptent sur nous. Ensemble, nous pouvons faire la différence et aider le peuple haïtien à reconstruire ses vies brisées ».
Renforcer la résilience alimentaire locale
La Coordinatrice humanitaire et résidente des Nations Unies en Haïti, Ulrika Richardson, a déclaré à la réunion spéciale que les Nations Unies travaillaient « main dans la main » avec le gouvernement, ainsi qu'avec des partenaires locaux et internationaux, pour rendre les systèmes alimentaires plus résilients.
Cela inclut une politique et une stratégie nationales récentes pour la sécurité et l'indépendance alimentaires, et il ne faut pas oublier comment l'impact du changement climatique et les risques climatiques mettent en péril les approvisionnements alimentaires.
En Haïti, les Nations Unies encouragent la production locale et stimulent l'agriculture locale, grâce à des mesures telles que l'utilisation de cultures locales dans les programmes alimentaires des écoles. D'ici à 2030, tous les programmes alimentaires devraient être entièrement produits localement.
« S'attaquer aux causes profondes de l'instabilité et restaurer le bien-être social et économique en Haïti peut être réalisé en promouvant la souveraineté alimentaire, en recalibrant les politiques agroalimentaires, en favorisant le consensus des parties prenantes et en tirant parti du soutien international », a conclu la Coordonatrice résidente.
Cet article est paru pour la première fois dans ONU Info.
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Histoire
06 juin 2023
Haïti : l'ONU est profondément attristée par le nouveau tremblement de terre qui a fait trois morts, suite aux inondations
L'ONU a exprimé sa profonde tristesse suite au tremblement de terre meurtrier qui a coûté la vie à au moins trois personnes près de la ville haïtienne de Jérémie aux premières heures de mardi, aggravant une situation déjà menaçante ces derniers jours en raison des inondations et des glissements de terrain.
Le séisme de magnitude 5,5 s'est produit dans le département de Grand'Anse, à la suite de pluies torrentielles qui ont entraîné le déplacement de plus de 13.000 personnes.
« Nous sommes profondément attristés par les pertes en vies humaines, les destructions de biens et les souffrances du peuple haïtien causées par le tremblement de terre », a déclaré le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric. « Le Secrétaire général présente ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement à tous les blessés ».
Plus d'aide en route
Le porte-parole de l’ONU a déclaré que l’Organisation était prête à travailler avec les autorités haïtiennes et d'autres partenaires pour aider à soulager les souffrances des personnes touchées par cette nouvelle catastrophe naturelle.
Lundi, le Programme alimentaire mondial (PAM) a déclaré qu'il fournissait déjà une assistance immédiate aux personnes touchées par les pluies massives du week-end, en fournissant des repas chauds aux personnes déplacées et en mobilisant des rations prêtes à consommer et des aliments secs.
M. Dujarric a indiqué que Grand'Anse faisait partie des zones touchées par les pluies, avant le tremblement de terre.
Selon les médias, le tremblement de terre de mardi est le deuxième à frapper la région en seulement deux jours, avec une secousse d'une magnitude de 4,4 enregistrée dimanche matin.
En août 2021, un tremblement de terre d'une magnitude de 7,2 avait frappé la même région de la péninsule méridionale, faisant des centaines de morts.
Des ressources pour les victimes des inondations
Le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) travaille avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le PAM et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour soutenir les communautés autour de la capitale Port-au-Prince qui ont été le plus durement touchées par les inondations et les glissements de terrain, a ajouté M. Dujarric.
Le PAM est prêt à distribuer quelque 350.000 repas chauds et d'autres formes d'aide alimentaire à ceux qui en ont le plus besoin, a-t-il confirmé.
« Nos collègues affirment que l'insécurité persistante et les dégâts causés aux routes entravent manifestement les efforts de secours », a dit le porte-parole.
Selon les humanitaires de l'ONU, les inondations et les glissements de terrain ont touché sept des dix départements d'Haïti. Les autorités affirment qu'au moins 51 personnes ont été tuées, 140 autres blessées et 18 sont toujours portées disparues. Dans les zones touchées, près de 32.000 maisons ont été inondées.
Cet article est paru pour la première fois dans ONU Info.
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Histoire
10 mai 2023
Haïti : le chef des droits de l’homme de l’ONU met en garde contre un « cycle de violence sans fin »
Alors que les gangs continuent d’infliger « une souffrance extrême » à la population et que des groupes d’autodéfense ont décidé de se faire justice à eux-mêmes, le chef des droits de l’homme de l’ONU a mis en garde ce mardi contre « un cycle de violence sans fin à Haïti ».
« Chaque rapport que je reçois sur Haïti souligne l’ampleur des souffrances et transmet le message que les Haïtiens ont besoin d’une aide urgente, et ce, dès maintenant », a affirmé Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
Au cours du seul mois d’avril, plus de 600 personnes ont été tuées dans une nouvelle vague de violence extrême qui a frappé plusieurs quartiers de la capitale, selon les informations recueillies par le Service des droits de l’homme du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH). Cela fait suite au meurtre d’au moins 846 personnes au cours des trois premiers mois de 2023, en plus de 393 personnes blessées et 395 enlevées au cours de la période.
Selon le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies, il s’agit d’une augmentation de 28% de la violence par rapport au trimestre précédent.
L’émergence de groupes d’autodéfense
En raison de l’augmentation de la violence des gangs et de la faiblesse de la police, les « brigades de vigilance » et les lynchages collectifs contre les membres de gangs et les criminels de droit commun se sont multipliés dans la capitale.
Le rapport conjoint du Bureau des droits de l’homme des Nations Unies et du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) fait état en avril d’au moins 164 cas documentés de meurtres collectifs et de lynchages de présumés membres de gangs.
Ce document trimestriel (janvier à mars 2023) met d’ailleurs en évidence l’émergence de groupes d’autodéfense, suite aux appels lancés par certaines personnalités politiques et journalistes pour que les citoyens forment des organisations d’autodéfense pour lutter contre la violence des gangs.
Le rapport souligne également que la violence ne devient pas seulement plus extrême et plus fréquente, mais qu’elle s’étend inexorablement à mesure que les gangs cherchent à étendre leur contrôle.
Dans cette ambiance violente, des élèves ont aussi été victimes de balles perdues lorsqu’ils se trouvaient dans leur salle de classe ou chez eux.
Dans certains cas, des membres de gangs ont fait irruption dans des quartiers et ont tiré à vue pour tuer le plus grand nombre de personnes possible.
Impact socio-économique
Parmi les autres modes opératoires utilisés par les gangs, le rapport recense des incidents au cours desquels des tireurs d’élite ont tiré sans discernement sur des résidents se trouvant dans la rue, ou sur des habitations.
Des personnes ont aussi été brûlées vives dans les transports publics. Ces types d’attaques ont souvent été perpétrés en même temps que d’autres abus des droits de l’homme tels que des pillages et des incendies de maisons qui ont entraîné le déplacement de milliers de personnes.
Par ailleurs, une vingtaine de policiers ont perdu la vie au cours de cette période, à la suite d’actes de violence liés aux gangs, tandis qu’au moins 238 présumés membres de gangs ont été tués lors d’affrontements territoriaux entre gangs (39%), d’opérations de police (33%) et de lynchages ou d’exécutions au sein des gangs (28%).
Dans l’ensemble, la violence armée s’est accrue en fréquence et en intensité, affectant toutes les communes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ainsi que le département de l’Artibonite. Des zones de la capitale auparavant considérées comme sûres, notamment Kenscoff et Pétion Ville, ainsi que le département de l’Artibonite, sont désormais touchées.
Sur un autre plan, l’impact de la violence armée a contribué à l’inflation, y compris la flambée des prix des denrées alimentaires. À l’instar des périodes précédentes, les entreprises locales ont été contraintes de payer des taxes illégales aux gangs pour continuer à fonctionner.
Pour le déploiement d’une force de soutien spécialisée limitée dans le temps
De plus, les principaux axes routiers sont restés sous le contrôle des gangs. Sur ces axes, les camions de marchandise et autres véhicules ont été systématiquement extorqués, détournés ou volés.
La réalité est que l’État n’a pas la capacité de réagir. La population se fait donc justice à elle-même, mais cela ne fera qu’alimenter la spirale de la violence - Volker Türk
« Nous ne devons pas oublier que l’extrême pauvreté et le manque de services de base sont à l’origine de la violence actuelle et du pouvoir des gangs sur les communautés. Le gouvernement, avec le soutien de la communauté internationale, doit faire tout son possible pour respecter son obligation de fournir à la population un accès régulier et sans entrave à l’eau potable, à la nourriture, à la santé et à un logement sûr », a fait valoir M. Türk, relevant que « la situation d’urgence appelle une réponse forte de toute urgence.
Dans ses recommandations, le chef des droits de l’homme de l’ONU a réitéré son appel à la communauté internationale pour qu’elle déploie « une force de soutien spécialisée, respectueuse des droits de l’homme et limitée dans le temps, avec un plan d’action complet pour aider les institutions haïtiennes ».
Au gouvernement d’Haïti, il demande de lutter contre la contrebande et la circulation incontrôlée d’armes et de munitions illicites, pour enrayer la violence des gangs.
« L’État a l’obligation de protéger ses citoyens. La population devrait pouvoir compter sur la police et les autorités judiciaires pour s’attaquer à la violence des gangs. Mais la réalité est que l’État n’a pas la capacité de réagir. La population se fait donc justice à elle-même, mais cela ne fera qu’alimenter la spirale de la violence », a-t-il conclu.
Cet article est paru pour la première fois dans ONU Info.
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Communiqué de presse
04 août 2023
Délégation des Nations Unies visite la frontière entre Haïti et la République Dominicaine pour appuyer le processus de dialogue binational
Ouanaminthe – Dajabón, le 3 août 2023.- Dans le cadre de la mise œuvre d´un projet transfrontalier financé par le Fonds pour la Consolidation de la Paix du Secrétaire Général des Nations Unies, une délégation des Nations Unis composée de la Coordonnatrice Résidente du système des Nations Unies en Haïti, Madame Ulrika Richardson, de son homologue de la République Dominicaine, M. Mauricio Ramirez Villegas, et de hauts cadres des bureaux de l’OIM, du PNUD et de l’ONUDC de ces deux pays, a effectué une mission conjointe les 1er et 2 août 2023 à Ouanaminthe et à Dajabón. La délégation était accompagnée par des représentants de la Commission Mixte Bilatérale Haïtiano-Dominicaine.
Le projet cherche à renforcer le dialogue binational entre Haïti et la République Dominicaine pour faciliter la résolution pacifique des conflits transfrontaliers. La visite a été coordonnée au préalable avec les autorités des deux pays.
Lors de cette mission, la délégation a rencontré des représentants des autorités locales et militaires et de la société civile, ainsi que des leaders communautaires de la Table de dialogue transfrontalier. Elle a visité le Centre de Réception et de Livraison des Documents d’Identité (CRLDI), le Centre des Ressources Frontalières (CRF), le centre d’accueil de la DGM (Direccion General de Migracion). Ces échanges ont permis de discuter des défis et des opportunités que présente la collaboration binationale dans la zone frontalière.
Les Nations Unies continuent de se tenir aux côtés des autorités haïtiennes et dominicaines afin d’améliorer la gestion des flux migratoires, réduire la migration irrégulière, la traite des personnes et le trafic de biens, et promouvoir la cohésion sociale et la culture de paix aux niveaux communautaire et local. Elles reconnaissent également le travail important effectué par la Commission Mixte Bilatérale Haïtiano-Dominicaine afin de renforcer les efforts de promotion de la coopération aux niveaux communautaire et institutionnel entre Haïti et la République Dominicaine.
Les Nations Unies renouvellent leur volonté de soutenir tous les efforts des parties prenantes des deux côtés de la frontière afin de prévenir les violations des droits humains dont les membres de la délégation ont reçu le témoignage et garantir la dignité des individus faisant l’objet de mesures de rapatriement, dans le respect des protocoles et conventions en vigueur.
Le projet « Renforcement du dialogue binational entre Haïti et la République Dominicaine pour faciliter la résolution pacifique des conflits transfrontaliers (Haïti) » est un projet de deux (2) ans, lancé en 2021 et mis en œuvre par les bureaux de l’OIM et du PNUD des deux pays. Il est financé à hauteur de trois (3) millions de dollars américains.
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Communiqué de presse
14 juin 2023
AVIS AUX MÉDIAS - SAUVER DES VIES: RÉPONDRE AUX BESOINS DE SÉCURITÉ ALIMENTAIRE EN HAÏTI
Événement spécial http://bit.ly/HaitiFreeOfHunger
Vendredi 16 juin 2023, de 10h00 à 13h00
LIEU : Salle du Conseil de tutelle, siège des Nations Unies, New York
QUOI : Près de la moitié de la population haïtienne ne mange pas à sa faim. Dans les zones rurales, 76 pourcents des personnes sont touchées par l'insécurité alimentaire. Le rétablissement des moyens de subsistance est un élément fondamental de la réponse humanitaire. Lancé en avril 2023, le plan d'intervention humanitaire des Nations Unies pour 2023 prévoyait un montant sans précédent de 719 millions de dollars, soit près du double par rapport à 2022. À ce jour, le plan n'est financé qu'à hauteur de 20 pourcents. Les récentes inondations et le tremblement de terre ont montré que les besoins humanitaires d'Haïti restent considérables et continueront de croître avec le début de la saison des ouragans. S'appuyant sur les travaux du groupe consultatif de l'ECOSOC sur Haïti, l'ECOSOC convoquera une réunion spéciale pour mobiliser des actions et des ressources en faveur de la sécurité alimentaire en Haïti et pour appeler la communauté internationale à faire preuve de solidarité avec le peuple haïtien et à contribuer aux appels de fonds.
L'OMS :
L'ouverture comprendra :
· Présidente du Conseil économique et social des Nations Unies, S.E. Lachezara Stoeva
· Premier ministre de Saint-Vincent-et-les-Grenadines et Président de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), S.E. Ralph Gonsalves
· Premier ministre de la Jamaïque, S.E. Andrew Holness
· Ministre de la planification et de la coopération extérieure d'Haïti, S.E. Ricard Pierre
· Président du groupe consultatif ad hoc de l'ECOSOC sur Haïti et représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies, S.E. Bob Rae
· Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial, Mme Cindy H. McCain
· Directrice générale de l'UNICEF, Mme Catherine Russell
Suivi d'une table ronde :
· Représentant permanent du Rwanda auprès des Nations Unies, S.E. Claver Gatete (modérateur)
· Vice-ministre des affaires bilatérales de la République dominicaine, S.E. José Julio Gómez
· Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, coordinatrice résidente et coordinatrice humanitaire en Haïti, Mme Ulrika Richardson
· Mme Edem Wosornu, Directrice de la division des opérations et du plaidoyer, OCHA
· M. Guangzhou Qu, Directeur du bureau de liaison de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
· Mme Patrizia Tumbarello, Chef de mission pour Haïti, Fonds monétaire international (FMI)
· M. Laurent Msellati, directeur national pour Haïti, Groupe de la Banque mondiale
· M. William O'Neill, expert indépendant sur la situation des droits de l'homme en Haïti Le programme complet est disponible à l'adresse suivante : http://bit.ly/HaitiFreeOfHunger
DIFFUSION EN DIRECT : L'événement sera retransmis en direct sur https://media.un.org
HASHTAG : #HaitiCantWait
ACCÈS : L'événement est ouvert à tous les médias accrédités par les Nations Unies.
CONTACT MÉDIA : Paul Simon, Bureau de l'appui intergouvernemental et de la coordination pour le développement durable, Département des affaires économiques et sociales
E : simonp@un.org
T : +1 917 367 5027 | M : +1 347 267 5618
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Communiqué de presse
05 juin 2023
Renforcer la sécurité climatique en Haïti : une urgence pour tous, une priorité nationale
Chaque année, le 5 juin célèbre la Journée Mondiale de l’Environnement et inaugure en Haïti le mois de l’environnement. Une occasion essentielle pour rappeler l’urgence de la crise planétaire que constituent le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité et la déforestation, et les pollutions. La question environnementale est presque devenue anxiogène, alors qu’elle est le fondement même de la vie sur terre et de nos sociétés humaines. Les Objectifs du Développement Durable consacrent ainsi le caractère indissociable de l’environnement au côté de l’économie et du social comme piliers de notre résilience, de notre développement et de notre prospérité.
Dans ce contexte de crises multiples, il convient donc de rappeler plus que jamais que l’économie et la société haïtiennes dépendent de l’environnement, de conditions climatiques stables, de cycles biogéochimiques équilibrés, d’écosystèmes en bonne santé pour fournir l’eau, les sols, la biodiversité qui sous-tendent l’extraction de bois, de fibre, de sable, la production alimentaire, la transformation, le transport et toute autre activité de service qui constituent le quotidien des Haïtiennes et des Haïtiens. La « Perle des Antilles » a ainsi été forgée et façonnée dans son environnement nacré, et son avenir y reste intimement lié.
Le dérèglement climatique bouleverse profondément ce jeu de risques et d’opportunités pour Haïti. Il est déjà une réalité quotidienne pour les Haïtiennes et les Haïtiens. Ouragans, inondations, sécheresses : les événements extrêmes qui se multiplient, ajoutés à la dégradation de l’environnement et aux profondes divisions sociales, mettent en péril l'économie, les infrastructures et les moyens de subsistance des communautés. La récurrence et la persistance de ces problèmes constituent une menace et un facteur aggravant de l’instabilité du pays, déjà confronté à des niveaux sans précédents de violence et d’incertitudes.
Il est aujourd’hui impératif que tous les acteurs de développement du pays s’unissent pour prendre en compte les impacts des changements climatiques dans les propositions de solutions susceptibles de sortir le pays et sa population de la crise actuelle et de les mettre sur la voie d’une paix et d’un développement durable. Haïti doit renouveler son pacte historique avec l’optimisme au sens d’Antoine de Saint Exupéry : « Un pessimiste fait de ses occasions des difficultés, et un optimiste fait de ses difficultés des occasions ».
Ainsi la considération de l’environnement dans tous les secteurs de développement contribuera à l’apaisement social en Haïti : les tensions sociales et politiques sont souvent exacerbées par des facteurs environnementaux, tels que la raréfaction des ressources naturelles, les pressions sur les terres agricoles, la vulnérabilité face aux catastrophes naturelles... Une gestion participative et une gouvernance inclusive des ressources naturelles, leur accès équitable, l'éducation environnementale, la sensibilisation aux enjeux climatiques et la connaissance et la mise en valeur systématique des multiples solutions fondées sur la nature et les services écosystémiques favorisent l'échange d'informations et la collaboration, contribuant ainsi à la médiation, l’apaisement et la prévention ou la résolution des conflits.
C’est pourquoi en tant que priorité nationale, l’environnement est constitutif du Cadre de Coopération signé par le gouvernement et les Nations Unies en avril. À travers ce document, les Nations Unies, en collaboration avec le Gouvernement et les autres partenaires, contribueront à réduire les risques multidimensionnels, à répondre aux causes structurelles des déficits de développement, à renforcer les institutions étatiques et à soutenir les réformes nécessaires. Et ce, afin de favoriser un changement transformateur aux niveaux économique, politique et social, une transition vers une stabilité, une cohésion et une paix sociales ainsi qu’un développement durable et digne pour toutes et tous en Haïti. C’est aussi pourquoi le Gouvernement Haïtien renforce son engagement sur les questions climatiques et environnementales, et s’apprête à le porter haut à l’occasion des prochaines échéances mondiales, particulièrement au Sommet des Objectifs du Développement Durable en septembre et à la COP28 de la Convention Climat en décembre.
L’environnement et les enjeux climatiques ne peuvent plus être considérés comme des facteurs marginaux. Haïti dépend de ses écosystèmes pour la sécurité humaine de ses communautés, sa sécurité alimentaire et sa prospérité économique, avec des implications multiples et profondes sur la stabilité même du pays. Dans le contexte du dérèglement climatique, seules des communautés résilientes seront capables de garantir le maintien des fonctions et services vitaux rendus par les écosystèmes, et ainsi briser le cycle de vulnérabilité, d’instabilité et de dégradation que connaît le pays.
Cette réalité est confirmée par une grande étude collaborative et multisectorielle impulsée par le ministère de l’environnement sur la sécurité climatique en Haïti, dont le rapport est en cours de finalisation. Ses conclusions préliminaires soulignent l’urgence que tous les secteurs du pays répondent au défi que représentent les changements climatiques en mettant un accent explicite sur le climat et la paix, avec une démarche axée sur l’inclusion, en accélérant la décentralisation et en plaçant les communautés locales au cœur des projets, et en adoptant des approches d’intervention et des mécanismes de financement à plus long terme, plus ambitieux et plus flexibles.
Il en revient donc aujourd’hui à tous les secteurs d’intégrer les enjeux climatiques et environnementaux dans leurs politiques et plans de développement, et de donner ainsi les outils nécessaires à nos communautés pour assurer à Haïti un avenir digne, durable et apaisé.
James Cadet, Ministre de l'Environnement
Ulrika Richardson, La Coordonnatrice Résidente en Haiti
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Communiqué de presse
20 avril 2023
Le système des Nations Unies et le Gouvernement d'Haïti signent un Cadre de coopération durable 2023-2027
Port-au-Prince, Haïti.- La Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies en Haïti, Madame Ulrika Richardson, et le Ministre de la Planification et de la Coopération Externe, Monsieur Ricard Pierre, ont signé ce jour le Cadre de coopération pour le développement durable en Haïti pour la période 2023-2027. Ce nouveau Cadre présente une vision et une stratégie communes pour atteindre le développement durable au cours des cinq prochaines années. Il représente une étape majeure dans le partenariat entre les Nations Unies et le Gouvernement d'Haïti.
Cette stratégie conjointe s’inscrit dans un climat où le pays subit les conséquences de récessions économiques successives, avec un niveau sans précédent d’insécurité dû à la violence des gangs et plus de 5.2 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire et de protection. Chaque jour, de plus en plus de personnes tombent dans l'extrême pauvreté.
Ce nouveau cadre de coopération définit une approche globale et intégrée sur le long terme. Il se concentre sur cinq effets prioritaires, qui ont été définis à l'issue d'un processus consultatif avec les partenaires nationaux, publics et privés, ainsi que le monde universitaire et la société civile.
Il s’agit d’une feuille de route conjointe, alignée sur les priorités et les stratégies nationales, et conçue pour améliorer la cohérence, l'efficacité et l'efficience du soutien des Nations Unies au Gouvernement. La gouvernance, la sécurité et l’état de droit, la transformation économique inclusive, les services sociaux ou l’environnement sont au programme des axes de travail prioritaires. Un cadre de gestion axé sur les résultats permettra de suivre les progrès et de mesurer l'impact des interventions et des investissements.
Dans ses remarques, Ulrika Richardson a souligné que la signature du document marque une nouvelle étape dans l’histoire commune entre Haïti et les Nations Unies. Tout en remerciant le Gouvernement pour son engagement en faveur du développement durable, ainsi que pour sa collaboration avec les Nations Unies, elle a également affirmé l’engagement des Nations Unies à renforcer les approches communes basées sur l’appui mutuel entre la paix, la sécurité et le développement durable.
La signature du Plan-cadre coïncide avec le lancement d’un plan de réponse humanitaire pour Haïti en 2023, lancé hier, le 19 avril, par les Nations Unies et estimé à 720 millions de dollars. Le plan de réponse prévoit d’aider 3.2 millions de personnes confrontées notamment à la violence des gangs, à la faim et au choléra. "Alors que la situation dans le pays se détériore rapidement, le plan répondra aux besoins humanitaires et de protection les plus immédiats », a déclaré Ulrika Richardson. En ajoutant « le peuple haïtien souhaite désespérément la paix et la sécurité, et nous devrions tous soutenir les efforts déployés à cette fin».
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Communiqué de presse
12 janvier 2023
Les Nations Unies honorent la mémoire des victimes du séisme du 12 janvier
Le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7,3 sur l'échelle de Richter dévasta Haïti. Aujourd’hui, les Nations Unies continuent de rendre hommage aux centaines de milliers d’Haïtiennes et d’Haïtiens qui perdirent la vie, ainsi qu’aux millions d’autres qui furent touchés par cette catastrophe. Nous honorons également la mémoire des 102 membres du personnel des Nations Unies qui périrent dans l'exercice de leurs fonctions.
La famille des Nations Unies réaffirme son engagement à travailler aux côtés du peuple haïtien pour l’aider à construire un avenir meilleur et durable, basé sur un retour à la sécurité et à la démocratie.
Dans un contexte national marqué par une fragilité inquiétante, les commémorations de ce funeste jour doivent nous inciter tous à la réflexion et à faire preuve de tolérance, de respect et de compréhension autour d’un projet commun pour le bien de ce pays qui nous est si cher.
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