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Histoire
10 mai 2023
Haïti : le chef des droits de l’homme de l’ONU met en garde contre un « cycle de violence sans fin »
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Communiqué de presse
20 avril 2023
Le système des Nations Unies et le Gouvernement d'Haïti signent un Cadre de coopération durable 2023-2027
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Histoire
14 avril 2023
L’ONU a besoin de 720 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires
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Les objectifs de développement durable en Haïti
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Haïti.
Publication
20 avril 2023
Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable 2023-2027
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable représente l’engagement collectif de l’ONU en Haïti afin d’accompagner les efforts du pays dans la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable et assurer une mise en œuvre du Programme Commun des Nations Unies ainsi que le Nouvel Agenda pour la Paix.
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable est aligné sur les priorités du Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH) et sur la vision du Gouvernement visant à faire d’Haïti un pays émergent. Élaboré sur la base des principes de la réforme du Système des Nations Unies, ce Cadre de Coopération marque un nouvel élan dans le partenariat entre l’ONU et le Gouvernement pour la période 2023-2027. Il repose sur une vision partagée des défis et des opportunités du pays. Il s’aligne aussi sur les recommandations issues de l’Examen périodique universel (EPU) d’Haïti de 2022 et fait écho aux valeurs de justice, de liberté et de dignité portées par la Déclaration universelle des droits de l’homme.
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Histoire
25 juillet 2022
Construire un avenir plus résilient après le tremblement de terre en Haïti
Un an après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Haïti, les communautés continuent de reconstruire leur vie et d'être mieux préparées aux futures catastrophes.
Une file de femmes porte des pierres dans les mains et sur la tête alors qu'elles descendent vers un ravin sur le flanc d'une colline dans le sud d'Haïti. Elles apportent les pierres pour que leur communauté puisse construire des barrières qui ralentiront l'écoulement de l'eau dans cette vallée verdoyante et empêcheront l'érosion des terres qui sont importantes pour cette communauté agricole rurale.
Il s'agit d'une équipe de femmes et d'hommes issus de communautés vulnérables dans l'un des trois départements de la péninsule sud d'Haïti qui ont été frappés par un séisme destructeur de magnitude 7,2 le 14 août 2021. Plus de 2 200 personnes sont mortes dans cette catastrophe et plus de 137 000 maisons ont été détruites ou endommagées, ainsi que des hôpitaux, des écoles et des infrastructures de transport essentielles, notamment des routes et des ponts.
Juste en bas de la vallée, une autre équipe d'environ 36 personnes travaille dur pour dégager la route dans le cadre d'un programme de réhabilitation. Ils sont payés 500 gourdes haïtiennes (environ 5 dollars) pour une journée de 4 à 5 heures et passeront 20 jours à travailler pour améliorer leur communauté.
"L'argent que je gagne m'aide à payer la nourriture, l'école et les autres besoins du ménage", explique Tesse Medgune. "Beaucoup de familles ont perdu leurs moyens de subsistance à cause du tremblement de terre, donc cela nous aide à survivre".
Les travaux de réhabilitation du côté de la route des collines et des vallées sont soutenus par le Programme alimentaire mondial (PAM) et font partie d'un effort du gouvernement haïtien pour améliorer la résilience des personnes vulnérables qui sont menacées par les catastrophes naturelles. Beaucoup de ces personnes reçoivent également un soutien pour améliorer les activités de production alimentaire et leur nutrition.
Il existe 16 équipes similaires dans la région immédiate et beaucoup d'autres dans la péninsule sud d'Haïti, où le tremblement de terre a causé le plus de dégâts.
« L'argent que les gens ont gagné est important à court terme pour leur permettre de traverser la période difficile qui suit le tremblement de terre", explique Sophia Toussaint du PAM, "mais il est également crucial pour leur avenir à plus long terme. La protection du flanc de la colline arrête l'érosion du sol et signifie que les agriculteurs risquent moins de perdre leurs récoltes lors d'une catastrophe naturelle ; une bonne route permet d'acheminer plus facilement les produits vers le marché", ajoute-t-elle. "Cela signifie également que l'aide peut être acheminée plus efficacement et que les gens peuvent se rendre à l'hôpital s'il y a un autre tremblement de terre."
Jerry Chandler est le directeur général de l'agence de protection civile d'Haïti. "Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires internationaux, y compris l'ONU, pour nous assurer que notre réponse aux catastrophes est plus robuste. Ainsi, nous nous préparons à l'éventualité d'une nouvelle catastrophe, mais nous veillons également à en atténuer l'impact."
Un an après le tremblement de terre, les Nations Unies continuent de soutenir les communautés dans les trois départements les plus touchés, Grand Anse, Nippes et Sud. Quelque 26 200 personnes ont fui leurs maisons inhabitables et la majorité d'entre elles ont été hébergées dans 85 sites de déplacement temporaire.
Une majorité de personnes sont maintenant rentrées chez elles, dont Roslaine Jeantine et ses trois fils. Le toit de sa petite maison dans la commune de Laurent, juste à l'extérieur de la ville des Cayes, s'est effondré lors du tremblement de terre, blessant la jambe de son fils aîné, mais les murs sont restés en place. Elle a été encouragée à retourner chez elle grâce à un kit de construction de toit fourni par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"J'ai vendu ma chèvre pour payer deux charpentiers qui ont installé mon nouveau toit", raconte Roslaine Jeantine. "Je me sens encore paniquée lorsque j'entends un grand bruit, pensant qu'il pourrait s'agir d'un autre tremblement de terre, mais je sais que ce toit est bien fait et qu'il nous protégera, moi et ma famille, des intempéries."
L'OIM a distribué environ 100 kits à Laurent, qui comprennent tout ce dont une famille a besoin pour construire un toit ; du bois, des feuilles d'étain, des clous et plus encore. Au total, quelque 500 kits ont été distribués dans toute la zone touchée par le séisme aux familles les plus vulnérables.
"Ces toits sont importants non seulement parce qu'ils fournissent un abri", explique Jean Gardy Saint Juste de l'OIM, "mais aussi parce qu'ils permettent aux familles de prendre leurs propres décisions sur la façon de réparer leurs maisons et donc de reconstruire leurs vies. En ce sens, ils créent leur propre résilience aux catastrophes futures avec un peu de soutien de l'OIM".
Alors que les maisons sont reconstruites toit par toit et que les routes sont réparées pierre par pierre, les agences de l'ONU travaillent actuellement toujours dans les trois départements en fournissant des services indispensables mais aussi en créant un espace pour que les communautés puissent prendre des décisions sur la meilleure façon de se protéger en cas de nouveau tremblement de terre.
En 2022, les programmes de résilience du PAM en Haïti sont soutenus par la Suisse, le Canada, la Corée du Sud (KOICA) et l'Agence américaine pour le développement international (USAID/BHA).
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Histoire
22 octobre 2021
Visages du Relèvement: Diriger par l’exemple
La maison de Wadlet Merant, à Pestel, a été endommagée lors du séisme ; cependant, en tant que secrétaire du club U-Report (un groupe communautaire de jeunes), il était déterminé à aider d’autres à survivre aux pires effets de cet événement catastrophique.
« J’étais en mode panique totale. C’était une chose terrible. C’était comme la fin du monde. Les membres du club U-Report étaient ensemble sur le terrain en train de tirer les gens de sous les décombres.
Aujourd’hui, le travail des U-reporters se poursuit. Il était très encourageant de voir tous les jeunes s’appuyer l’un l’autre et la communauté dans laquelle ils vivent. Je suis un témoin direct du changement. Les gens, particulièrement les jeunes, ont commencé à se comporter différemment après ce qui s’est passé, en s’entraidant de manière plus active.
Avant le tremblement de terre, les U-Reporters donnaient l’exemple en nettoyant les espaces publics. Maintenant, d’autres jeunes nous aident à nettoyer les rues et à enlever les déblais. La communauté de Pestel toute entière aide à nettoyer la ville. Je ne m’attendais pas à cela. C’est un geste vraiment très important ».
En lire davantage sur les U-Reporters ici
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Histoire
16 août 2022
Témoignage : Prendre la mer pour apporter de l'aide en Haïti
Un officier maritime travaillant pour le Programme alimentaire mondial en Haïti a expliqué pourquoi la livraison de l'aide humanitaire par bateau devient de plus en plus critique.
La capitaine Madeleine Habib, originaire d'Australie, a parlé de ses expériences à l'approche de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, qui a lieu chaque année le 19 août et dont le thème cette année est "Il tout faut un village".
« Je suis la responsable des transports maritimes pour le Programme alimentaire mondial en Haïti. Je gère le service de cabotage afin d'assurer le transit en toute sécurité des biens humanitaires essentiels vers le nord et le sud du pays », explique-t-elle.
Une alternative maritime est indispensable car le contrôle des gangs sur les routes sortant de la capitale continue de progresser. Cette situation prive la population haïtienne et les acteurs humanitaires de la liberté de mouvement dans et hors de la capitale.
Cette situation entraîne des répercussions considérables sur les revenus de la population et sur la mise en œuvre des projets humanitaires et de développement qui devraient soutenir la communauté.
Ceci est particulièrement vrai pour la population de la péninsule sud qui souffre encore de l'impact du tremblement de terre d'août 2021.
Un an après la catastrophe, je prête ma voix aux milliers de personnes qui peinent encore à se relever et qui ne peuvent pas reconstruire leur vie parce que l'insécurité croissante à Port-au-Prince a brisé leurs perspectives économiques.
Les agriculteurs des régions rurales du sud ne peuvent pas acheminer leurs produits vers les marchés et leurs moyens de subsistance en souffrent.
Il faut tout un village et la logistique est un élément essentiel de ce village. Nous ne sommes peut-être pas en première ligne, mais notre réseau de camions, de navires et d'avions permet de faire circuler l'aide humanitaire essentielle vers nos bénéficiaires.
Nous devons continuer à assurer le transport de l'aide humanitaire vers ces populations vulnérables."
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Histoire
28 octobre 2021
Visages du Relèvement: Dans l’espoir d’une vie meilleure
Marie Myrlène Théolien, infirmière à LESPWA qui est un hôpital recevant l’appui de l’ONU à Jérémie dans la Grand’Anse, dit espérer que le tremblement de terre qui a dévasté sa ville natale encouragera les gens à créer une « vie meilleure ».
« Le séisme du 14 août a causé d’immenses dégâts dans le sud du pays, et ma propre maison a elle aussi été gravement endommagée. Comme beaucoup de gens, je suis déterminée à reconstruire et à me reprendre après ce désastre. Il nous faut nous assurer qu’à l’avenir nous serons mieux préparés pour faire face à ce genre d’événements pour que les gens meurent en moins grand nombre. Nous devons aussi nous assurer que notre peuple est en santé, et pour cela nous avons besoin de davantage d’assistance.
Je continue donc à travailler comme infirmière ; pour le moment, j’essaie de convaincre les gens de se faire vacciner contre le COVID-19 en leur expliquant pourquoi il est vraiment important d’être protégé. Hélas, ils sont plusieurs à douter de l’existence du virus.
Nous avons tous subi de grandes pertes lors du séisme ; mais j’espère que ces pertes nous aideront à aller vers de plus grandes réalisations. Je suis certaine que notre avenir peut être meilleur ; mais nous avons besoin d’aide. »
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Histoire
10 mai 2023
Haïti : le chef des droits de l’homme de l’ONU met en garde contre un « cycle de violence sans fin »
Alors que les gangs continuent d’infliger « une souffrance extrême » à la population et que des groupes d’autodéfense ont décidé de se faire justice à eux-mêmes, le chef des droits de l’homme de l’ONU a mis en garde ce mardi contre « un cycle de violence sans fin à Haïti ».
« Chaque rapport que je reçois sur Haïti souligne l’ampleur des souffrances et transmet le message que les Haïtiens ont besoin d’une aide urgente, et ce, dès maintenant », a affirmé Volker Türk, Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
Au cours du seul mois d’avril, plus de 600 personnes ont été tuées dans une nouvelle vague de violence extrême qui a frappé plusieurs quartiers de la capitale, selon les informations recueillies par le Service des droits de l’homme du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH). Cela fait suite au meurtre d’au moins 846 personnes au cours des trois premiers mois de 2023, en plus de 393 personnes blessées et 395 enlevées au cours de la période.
Selon le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies, il s’agit d’une augmentation de 28% de la violence par rapport au trimestre précédent.
L’émergence de groupes d’autodéfense
En raison de l’augmentation de la violence des gangs et de la faiblesse de la police, les « brigades de vigilance » et les lynchages collectifs contre les membres de gangs et les criminels de droit commun se sont multipliés dans la capitale.
Le rapport conjoint du Bureau des droits de l’homme des Nations Unies et du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) fait état en avril d’au moins 164 cas documentés de meurtres collectifs et de lynchages de présumés membres de gangs.
Ce document trimestriel (janvier à mars 2023) met d’ailleurs en évidence l’émergence de groupes d’autodéfense, suite aux appels lancés par certaines personnalités politiques et journalistes pour que les citoyens forment des organisations d’autodéfense pour lutter contre la violence des gangs.
Le rapport souligne également que la violence ne devient pas seulement plus extrême et plus fréquente, mais qu’elle s’étend inexorablement à mesure que les gangs cherchent à étendre leur contrôle.
Dans cette ambiance violente, des élèves ont aussi été victimes de balles perdues lorsqu’ils se trouvaient dans leur salle de classe ou chez eux.
Dans certains cas, des membres de gangs ont fait irruption dans des quartiers et ont tiré à vue pour tuer le plus grand nombre de personnes possible.
Impact socio-économique
Parmi les autres modes opératoires utilisés par les gangs, le rapport recense des incidents au cours desquels des tireurs d’élite ont tiré sans discernement sur des résidents se trouvant dans la rue, ou sur des habitations.
Des personnes ont aussi été brûlées vives dans les transports publics. Ces types d’attaques ont souvent été perpétrés en même temps que d’autres abus des droits de l’homme tels que des pillages et des incendies de maisons qui ont entraîné le déplacement de milliers de personnes.
Par ailleurs, une vingtaine de policiers ont perdu la vie au cours de cette période, à la suite d’actes de violence liés aux gangs, tandis qu’au moins 238 présumés membres de gangs ont été tués lors d’affrontements territoriaux entre gangs (39%), d’opérations de police (33%) et de lynchages ou d’exécutions au sein des gangs (28%).
Dans l’ensemble, la violence armée s’est accrue en fréquence et en intensité, affectant toutes les communes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince ainsi que le département de l’Artibonite. Des zones de la capitale auparavant considérées comme sûres, notamment Kenscoff et Pétion Ville, ainsi que le département de l’Artibonite, sont désormais touchées.
Sur un autre plan, l’impact de la violence armée a contribué à l’inflation, y compris la flambée des prix des denrées alimentaires. À l’instar des périodes précédentes, les entreprises locales ont été contraintes de payer des taxes illégales aux gangs pour continuer à fonctionner.
Pour le déploiement d’une force de soutien spécialisée limitée dans le temps
De plus, les principaux axes routiers sont restés sous le contrôle des gangs. Sur ces axes, les camions de marchandise et autres véhicules ont été systématiquement extorqués, détournés ou volés.
La réalité est que l’État n’a pas la capacité de réagir. La population se fait donc justice à elle-même, mais cela ne fera qu’alimenter la spirale de la violence - Volker Türk
« Nous ne devons pas oublier que l’extrême pauvreté et le manque de services de base sont à l’origine de la violence actuelle et du pouvoir des gangs sur les communautés. Le gouvernement, avec le soutien de la communauté internationale, doit faire tout son possible pour respecter son obligation de fournir à la population un accès régulier et sans entrave à l’eau potable, à la nourriture, à la santé et à un logement sûr », a fait valoir M. Türk, relevant que « la situation d’urgence appelle une réponse forte de toute urgence.
Dans ses recommandations, le chef des droits de l’homme de l’ONU a réitéré son appel à la communauté internationale pour qu’elle déploie « une force de soutien spécialisée, respectueuse des droits de l’homme et limitée dans le temps, avec un plan d’action complet pour aider les institutions haïtiennes ».
Au gouvernement d’Haïti, il demande de lutter contre la contrebande et la circulation incontrôlée d’armes et de munitions illicites, pour enrayer la violence des gangs.
« L’État a l’obligation de protéger ses citoyens. La population devrait pouvoir compter sur la police et les autorités judiciaires pour s’attaquer à la violence des gangs. Mais la réalité est que l’État n’a pas la capacité de réagir. La population se fait donc justice à elle-même, mais cela ne fera qu’alimenter la spirale de la violence », a-t-il conclu.
Cet article est paru pour la première fois dans ONU Info.
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Histoire
14 avril 2023
L’ONU a besoin de 720 millions de dollars pour répondre aux besoins humanitaires
L’appel de fonds pour Haïti de cette année est le plus élevé depuis le tremblement de terre dévastateur de 2010 – et plus du double du montant demandé en 2022 – soulignant l’ampleur, la gravité et l’urgence de la crise humanitaire dans le pays, souligne le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) dans un communiqué de presse.
Dans l’ensemble, le nombre de personnes ayant besoin d’aide humanitaire en Haïti a doublé au cours des cinq dernières années pour atteindre 5,2 millions. Le Plan de réponse humanitaire pour 2023, qui sera publié dans son intégralité le 19 avril, vise à atteindre 60% des personnes dans le besoin, soit 3,2 millions.
« Le Plan de réponse humanitaire de cette année arrive à un moment critique », a déclaré Ulrika Richardson, la Coordinatrice humanitaire en Haïti. « Alors que la situation dans le pays se détériore rapidement, le Plan pour cette année répondra aux besoins humanitaires et de protection les plus urgents, tout en renforçant la résilience des populations et des institutions aux chocs naturels. Dans le même temps, ce que le peuple haïtien souhaite désespérément est la paix et la sécurité, et nous devons tous soutenir les efforts déployés à cette fin ».
Un climat de peur constant
L’un des principaux moteurs de la crise est la violence liée aux gangs, qui continue de se répandre dans tout le pays. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires estime que près de 80% de la région métropolitaine de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, est sous le contrôle ou l’influence des gangs.
« Le climat de peur est constant, en particulier à Port-au-Prince », a souligné Ulrika Richardson. « Les Haïtiens mettent leur vie en danger simplement en essayant de se rendre au travail, de nourrir leur famille ou d’emmener leurs enfants à l’école ».
La violence armée touche de manière disproportionnée les femmes et les filles, mais les garçons sont également touchés. Le viol, y compris les viols collectifs, et d’autres formes de violences sexuelles sont utilisés pour terroriser la population, y compris les enfants dès l’âge de 10 ans.
Parallèlement, la plupart des gangs recrutent des enfants et les utilisent à des fins diverses.
Les Nations Unies et leurs partenaires en Haïti s’efforcent de préserver l’espace humanitaire et d’élargir l’accès humanitaire pour atteindre les personnes les plus vulnérables, y compris dans les zones contrôlées par les gangs. Le financement du Plan de réponse humanitaire de cette année sera essentiel pour répondre aux besoins des millions de personnes affectées, a déclaré OCHA.
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Histoire
14 mars 2023
Ulrika Richardson : Les Nations unies engagées dans une course contre la montre en Haïti
La Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA) est un événement qui se tient tous les dix ans et qui réunit les dirigeants des 46 pays les moins avancés du monde, parmi lesquels Haïti, pour discuter des défis auxquels ces pays sont confrontés en matière de développement économique, social et environnemental.
Ces pays sont considérés comme les plus vulnérables de la planète, avec des niveaux de pauvreté élevés, des infrastructures insuffisantes ou inexistantes, et une économie peu développée.
La cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (LDC5) qui s’est tenue la semaine dernière à Doha (Qatar) s'est achevée jeudi avec l'adoption de mesures concrètes pour mettre en œuvre le Programme d'action de Doha - qui vise à renouveler et à renforcer les engagements entre les PMA et leurs partenaires de développement - marquant un tournant décisif pour les pays les plus vulnérables du monde.
Cette conférence intervient à un moment crucial, puisque le calendrier de réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) d'ici à 2030 arrive à mi-parcours cette année.
Au total, 5 000 participants ont participé à l’évènement, dont 47 chefs d'État ou de gouvernement, et 130 ministres et vice-ministres.
Dans son allocution de bienvenue, le chef de l'ONU a souligné que le coût de la vie devenait de plus en plus difficile en raison de la guerre en Ukraine, qui a entraîné une hausse des prix de l'énergie et des denrées alimentaires. Cette situation, combinée aux effets des conflits, de la sécheresse, de la faim et de l'extrême pauvreté, crée un environnement qui alimente la pauvreté et l'injustice.
"Pour vos pays, les progrès dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) - à commencer par l'éradication de l'extrême pauvreté et l'élimination de la faim - ne se résument pas à des lignes sur un graphique menant à 2030", a déclaré le Secrétaire général. "C'est une question de vie ou de mort et il est inacceptable que vous soyez freinés par des processus et des décisions qui sont prises bien au-delà de vos frontières."
"Les systèmes sont insuffisants ou inexistants, qu'il s'agisse de la santé, de l'éducation, de la protection sociale, des infrastructures ou de la création d'emplois. Et la situation ne fait qu'empirer", a déclaré le Secrétaire général António Guterres.
Face à des défis aussi importants, le Secrétaire général a déclaré que les PMA avaient besoin d'une « révolution du soutien. »
Également présente à la conférence, la vice-Secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed insistait sur la réalisation des Objectifs de développement durable dans les pays les moins avancés, qui représentait selon elle « un test décisif pour la réalisation de l'Agenda 2030 dans son ensemble, notamment en veillant à ce que personne - et aucun PMA - ne soit laissé pour compte. C'est pourquoi le programme d'action de Doha doit être considéré comme un vecteur d'accélération des ODD."
Les Nations unies engagées à rester sur place et à respecter le serment qu'elles ont fait aux haïtiens
Peut-être plus que tout autre pays, Haïti illustre les défis auxquels sont confrontés les PMA et les petits États insulaires en développement.
Durant cette conférence, la Coordonnatrice Résidente et Humanitaire de l'ONU dans le pays, Ulrika Richardson, a déclaré être présente à Doha « pour tirer la sonnette d'alarme au sujet d'Haïti et de son peuple, qui fait face à l’une des périodes les plus difficiles de son histoire récente et qui se caractérise par sa résilience. Le monde dispose des outils nécessaires. Nous disposons d'un cadre cohérent. Nous avons maintenant besoin d'une solidarité mondiale. »
Selon elle, cette conférence devait être l'événement déclencheur d’un véritable changement pour tous les Haïtiens.
Lors de la réunion entre les Coordonnateurs Résidents de l'ONU et les points focaux nationaux des PMA, Mme Richardson a décrit un pays bloqué par une vague croissante de crises multidimensionnelles, d'insécurité, d'instabilité et d'incertitude.
Les Nations unies engagées dans une course contre la montre en Haïti
« La violence a atteint des niveaux sans précédent, avec des gangs armés qui se disputent le territoire - cette situation a conduit non seulement à une crise humanitaire, avec un Haïtien sur deux ayant besoin d'une aide alimentaire urgente, mais aussi à l'annulation de certains progrès importants en matière de développement comme l’impossibilité d’accéder aux services sociaux de base, tels que l’éducation ou la santé. »
Dans un tel contexte, on assiste à une recrudescence des violations des droits de l’homme avec un lourd tribut payé par des femmes et des filles victimes de violences sexuelles.
Et Ulrika Richardson de conclure : « Pour de nombreux Haïtiens, la vie est devenue une question de vie ou de mort, et un trop grand nombre d’entre eux a déjà choisi de quitter le pays, parfois au péril de leur vie.
Les accords conclus cette semaine à Doha soulignent la nécessité de réaliser un changement transformationnel qui permettra de repartir de façon plus équitable les acquis sociaux et économiques, pour passer du potentiel à la prospérité…pour tous. En savoir plus : https://www.un.org/ldc5/doha-programme-of-action
Et Ulrika Richardson de conclure : « Pour de nombreux Haïtiens, la vie est devenue une question de vie ou de mort, et un trop grand nombre d’entre eux a déjà choisi de quitter le pays, parfois au péril de leur vie.
Les accords conclus cette semaine à Doha soulignent la nécessité de réaliser un changement transformationnel qui permettra de repartir de façon plus équitable les acquis sociaux et économiques, pour passer du potentiel à la prospérité…pour tous. En savoir plus : https://www.un.org/ldc5/doha-programme-of-action
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Histoire
26 décembre 2022
Une mère immunise sa fille contre le choléra car elle a peur de la perdre
Lorsque le choléra a refait soudain surface début octobre en Haïti, des mères comme Fabienne François craignent pour leur vie et celle de leurs enfants. La jeune femme de 24 ans n'a qu'un seul enfant, Rebecca Maurice, et fera tout pour la protéger des maladies évitables.
« J'ai peur du choléra car on dit beaucoup de choses sur cette maladie. Elle peut vous tuer. Beaucoup de gens m'ont déjà dit que certaines personnes sont mortes à cause de la maladie. Je ne veux pas perdre la vie ou perdre ma fille parce qu'elle est le seul enfant que j'ai », dit-elle.
Fabienne est arrivée au centre de santé Cité Canada à Turgeau, dans la capitale haïtienne Port-au-Prince, pour faire vacciner sa fille contre le choléra. La veille, elle avait rencontré une équipe de vaccinateurs juste après qu'Haïti ait lancé sa campagne de vaccination contre le choléra et reçu la dose de vaccin oral.
Le choléra a tué 300 personnes en moins de trois mois
Avec le soutien de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), Haïti a reçu plus de 1,17 million de doses de vaccin oral contre le choléra le 12 décembre et 500 000 autres doses devraient arriver dans les semaines à venir. Les hommes, femmes et enfants de plus d'un an qui habitent dans cinq communes de l'Ouest et une du Centre où plus de 50 cas confirmés de choléra avaient été signalés au moment où Haïti a déposé sa demande de vaccination contre le choléra, sont ciblés par la campagne de vaccination.
La campagne de vaccination est lancée pour contribuer à freiner la transmission de la maladie. En moins de trois mois, le choléra a coûté la vie à 300 personnes avec plus de 1 200 cas confirmés et près de 15 000 cas suspects signalés. Plus de 40% des cas confirmés concernent des enfants de moins de 14 ans. Ainsi, la fille de Fabienne âgée de neuf ans est à risque.
La vie est dure en Haïti. Fabienne, comme beaucoup d'autres femmes, est touchée par la violence liée aux gangs et les troubles sociaux récurrents qui ont mis l'économie à genoux. La mère célibataire n'a pas d'emploi et compte souvent sur ses parents pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille.
Dans son quartier, les gens parlent des effets dévastateurs du choléra et Rebecca comprend parfaitement pourquoi elle devrait être vaccinée. « Ma mère m'a amenée ici pour me faire vacciner contre le choléra. J'ai entendu dire que des gens meurent et je ne veux pas mourir parce que je ne veux pas perdre ma mère, ma mère et ma grand-mère », dit-elle.
La violence liée aux gangs est un défi à relever
L'UNICEF appuie le ministère de la Santé dans la livraison des doses de vaccin oral anti-choléra. Mais avec les gangs qui bloquent les routes nationales, transporter les vaccins ou déployer les équipes n’est pas chose facile. La plupart des populations ciblées par cette campagne de vaccination contre le choléra vivent à Cité Soleil ou à Port-au-Prince où les affrontements récurrents entre gangs armés continuent de faire des victimes parmi les femmes et les enfants.
« La maladie mortelle du choléra tue de plus en plus de personnes en Haïti. Le vaccin oral peut protéger des milliers de personnes contre la maladie. Mais les équipes de vaccination ne peuvent pas atteindre les communautés pendant que les balles volent, ou elles risquent d'être kidnappées. Les vaccinateurs mettent leur vie en danger pour sauver la vie des femmes et des enfants, alors qu'ils devraient avoir un accès illimité pour effectuer leur travail », déclare Bruno Maes, Représentant de l'UNICEF en Haïti.
L'UNICEF contribue à la fourniture de carburant pour maintenir opérationnels la chambre froide et le dépôt national de vaccins du département de l'Ouest, équipe plus de la moitié des équipes de vaccination en porte-vaccins pour maintenir les vaccins à la bonne température, et assure la disponibilité des incinérateurs et des sacs-poubelles pour gérer les déchets biomédicaux et réduire les risques de contamination.
Quelque 2 300 équipes de vaccination sont déployées du 18 au 28 décembre pour permettre à 97% de la population des communes cibles de recevoir le vaccin contre le choléra, être protégés de la maladie et rester en vie et en bonne santé.
C'est exactement ce dont Rebecca a besoin pour déployer tout son potentiel et réaliser son rêve. La petite fille pense par elle-même et même sa mère ne connait pas vraiment son rêve d’avenir. Quand elle a déduit qu'elle deviendrait avocate à l'avenir. « Avocate ?, pas question ! Je ne veux pas être avocate », a-t-elle répondu sèchement.
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Histoire
16 décembre 2022
Il n'y a pas de temps à perdre face à l'augmentation de la faim en Haïti
Il est difficile de croire qu'à seulement deux heures de vol de Miami, 4,7 millions de personnes - la moitié de la population d'Haïti - sont en proie à une crise alimentaire. Dans le quartier Cité Soleil de Port-au-Prince, 19 000 personnes souffrent de faim à des niveaux «catastrophiques,» selon la classification mondiale de la sécurité alimentaire.
Dans les années 1980, j'avais l'habitude de visiter Haïti lors de voyages en famille; ma mère a fui aux États-Unis dans les années 1960 et j'ai grandi dans la banlieue de Washington, DC. Le pays était alors très pauvre mais capable de se nourrir. Maintenant que je suis témoin de sa lutte, coordonnant la réponse du Programme alimentaire mondial, je ne peux nier me sentir affecté à un niveau profondément personnel.
Jean-Martin Bauer, directeur pays pour du Programme alimentaire mondial des Nations Unies en Haïti
"Je parle créole. J'ai grandi en mangeant du riz djon djon et de la soupe joumou. J'ai toujours été très conscient de la riche histoire d'Haïti.
Dans les années 1990, il y a eu une série de coups d'État et un embargo commercial ; des gens ont risqué leur vie pour partir sur des bateaux. Les politiques de marché libre ont ruiné les petits exploitants agricoles d'Haïti et laissé le pays fortement dépendant des importations alimentaires. Une succession de catastrophes a suivi, notamment le tremblement de terre et l'épidémie de choléra de 2010, l'ouragan Matthew en 2016 et le tremblement de terre au Sud en 2021.
La situation a désormais atteint un point de rupture. Cette crise ne passera pas – le pays a besoin d'une aide humanitaire renouvelée et robuste.
On me demande souvent pourquoi les choses vont si mal, si près de la maison d'adoption de ma famille. Je réponds qu'Haïti meurt de faim parce que les gangs ont pris le contrôle des ports et des routes. Cela a coupé les communautés des fermes qui les nourrissent et de l'aide humanitaire essentielle. Au cours de la dernière année, les prix des denrées alimentaires et du carburant ont grimpé en flèche.
En septembre, des manifestations et des pillages généralisés ont éclaté. Les barrages routiers ont paralysé le pays, ce que les Haïtiens appellent un peyi lok (confinement). Le peyi lok qui a commencé le 12 septembre ressemblait beaucoup à ceux qui se sont produits dans le monde entier au cours des premiers mois de la pandémie de Covid-19 – à la différence que les gens étaient contraints de rester chez eux par peur et à cause de la violence, au lieu d'une maladie dangereuse.
Des groupes armés s'étaient emparés du principal terminal d'importation de carburant, bloquant les flux de diesel, moteur de l'économie. Les humanitaires ont également été attaqués; deux des entrepôts du PAM ont été pillés, privant des milliers de personnes d'une aide alimentaire essentielle. Pour le personnel du PAM, se rendre au bureau signifiait franchir des barrages routiers et affronter des menaces.
Pendant le peyi lok, des achats de panique ont éclaté. Les rayons des supermarchés se sont amincis au fil des jours. J'ai récemment rencontré un groupe de femmes à Cité Soleil alors qu'elles attendaient la nourriture indispensable du PAM. Elles m'ont dit que le travail était difficile à trouver, qu'elles n'avaient tout simplement pas les moyens d'acheter la nourriture dont elles avaient besoin. Elles buvaient de l'eau de pluie, disaient-elles. Pour le dîner, elles faisaient parfois bouillir de l'eau et ajoutaient du sel parce qu'il n'y a tout simplement rien d'autre à manger. Pendant que nous parlions, des coups de feu ont retenti et des balles ont volé au-dessus de nos têtes. Malheureusement, le peuple haïtien est habitué à la violence et à la faim.
Dans ce contexte, le PAM et ses partenaires ont fourni de la nourriture à plus d'un million d'Haïtiens cette année, dont plus de 100 000 personnes depuis le confinement. Le seul moyen sûr d'entrer et de sortir de Port-au-Prince est l'avion. Le service aérien humanitaire des Nations Unies géré par le PAM, a aidé à transporter des marchandises vitales pour la réponse au choléra. Mais si les rations d'urgence et les ponts aériens maintiendront les gens en vie, ils n'offriront pas d'avenir.
Les groupes armés ne contrôlent plus le terminal pétrolier de Varrreux mais détiennent toujours des pans entiers de la ville. Leur mainmise sur la société haïtienne doit cesser. Les sanctions de l'ONU imposées à ceux qui les soutiennent sont un pas dans la bonne direction. Mais le travail humanitaire en Haïti a besoin d'un changement de cap.
Avant tout, nous devons aider les agriculteurs haïtiens à nourrir leur propre peuple. Le PAM travaille avec 75 coopératives agricoles pour fournir des repas aux écoliers.
Grâce à ce programme, chaque jour d'école, 100 000 enfants reçoivent un repas scolaire d'origine locale. Mais les troubles sociaux éloignent les enfants des écoles et les agriculteurs des marchés. Le peyi lok doit prendre fin, afin de reconstruire les systèmes alimentaires brisés du pays.
Ce qu'Haïti vit actuellement n'est pas simplement un épisode d'instabilité qui s'atténuera dans le cadre d'un cycle régulier auquel le monde est habitué. Haïti traverse une crise d'une ampleur sans précédent qui ne peut que s'aggraver - à moins que nous n'agissions rapidement et avec une plus grande urgence."
En savoir plus sur la réponse d'urgence du PAM en Haïti
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Communiqué de presse
20 avril 2023
Le système des Nations Unies et le Gouvernement d'Haïti signent un Cadre de coopération durable 2023-2027
Port-au-Prince, Haïti.- La Coordonnatrice résidente du système des Nations Unies en Haïti, Madame Ulrika Richardson, et le Ministre de la Planification et de la Coopération Externe, Monsieur Ricard Pierre, ont signé ce jour le Cadre de coopération pour le développement durable en Haïti pour la période 2023-2027. Ce nouveau Cadre présente une vision et une stratégie communes pour atteindre le développement durable au cours des cinq prochaines années. Il représente une étape majeure dans le partenariat entre les Nations Unies et le Gouvernement d'Haïti.
Cette stratégie conjointe s’inscrit dans un climat où le pays subit les conséquences de récessions économiques successives, avec un niveau sans précédent d’insécurité dû à la violence des gangs et plus de 5.2 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire et de protection. Chaque jour, de plus en plus de personnes tombent dans l'extrême pauvreté.
Ce nouveau cadre de coopération définit une approche globale et intégrée sur le long terme. Il se concentre sur cinq effets prioritaires, qui ont été définis à l'issue d'un processus consultatif avec les partenaires nationaux, publics et privés, ainsi que le monde universitaire et la société civile.
Il s’agit d’une feuille de route conjointe, alignée sur les priorités et les stratégies nationales, et conçue pour améliorer la cohérence, l'efficacité et l'efficience du soutien des Nations Unies au Gouvernement. La gouvernance, la sécurité et l’état de droit, la transformation économique inclusive, les services sociaux ou l’environnement sont au programme des axes de travail prioritaires. Un cadre de gestion axé sur les résultats permettra de suivre les progrès et de mesurer l'impact des interventions et des investissements.
Dans ses remarques, Ulrika Richardson a souligné que la signature du document marque une nouvelle étape dans l’histoire commune entre Haïti et les Nations Unies. Tout en remerciant le Gouvernement pour son engagement en faveur du développement durable, ainsi que pour sa collaboration avec les Nations Unies, elle a également affirmé l’engagement des Nations Unies à renforcer les approches communes basées sur l’appui mutuel entre la paix, la sécurité et le développement durable.
La signature du Plan-cadre coïncide avec le lancement d’un plan de réponse humanitaire pour Haïti en 2023, lancé hier, le 19 avril, par les Nations Unies et estimé à 720 millions de dollars. Le plan de réponse prévoit d’aider 3.2 millions de personnes confrontées notamment à la violence des gangs, à la faim et au choléra. "Alors que la situation dans le pays se détériore rapidement, le plan répondra aux besoins humanitaires et de protection les plus immédiats », a déclaré Ulrika Richardson. En ajoutant « le peuple haïtien souhaite désespérément la paix et la sécurité, et nous devrions tous soutenir les efforts déployés à cette fin».
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Communiqué de presse
12 janvier 2023
Les Nations Unies honorent la mémoire des victimes du séisme du 12 janvier
Le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7,3 sur l'échelle de Richter dévasta Haïti. Aujourd’hui, les Nations Unies continuent de rendre hommage aux centaines de milliers d’Haïtiennes et d’Haïtiens qui perdirent la vie, ainsi qu’aux millions d’autres qui furent touchés par cette catastrophe. Nous honorons également la mémoire des 102 membres du personnel des Nations Unies qui périrent dans l'exercice de leurs fonctions.
La famille des Nations Unies réaffirme son engagement à travailler aux côtés du peuple haïtien pour l’aider à construire un avenir meilleur et durable, basé sur un retour à la sécurité et à la démocratie.
Dans un contexte national marqué par une fragilité inquiétante, les commémorations de ce funeste jour doivent nous inciter tous à la réflexion et à faire preuve de tolérance, de respect et de compréhension autour d’un projet commun pour le bien de ce pays qui nous est si cher.
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Communiqué de presse
13 décembre 2022
Haïti reçoit une première livraison de vaccins contre le choléra
Le vaccin (Euvichol) a été fourni par le Groupe International de Coordination pour l'approvisionnement en vaccins (GIC), qui gère le stock mondial de vaccins contre le choléra, à la suite d’une demande du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) d’Haïti.
La campagne de vaccination d'Haïti doit commencer dans les prochains jours, en ciblant initialement les populations de plus d'un an à Cité Soleil, Delmas, Tabarre, Carrefour et Port-au-Prince dans le département de l'Ouest et à Mirebalais dans le département du Centre - des zones où la majorité des cas de choléra ont été signalés à ce jour.
"Haïti a une longue expérience dans la gestion du choléra, mais la situation politique et sécuritaire fragile a ralenti les efforts de réponse, c'est donc une très bonne nouvelle", a déclaré la directrice de l'OPS, Carissa F. Etienne. "L'OPS soutient Haïti depuis la résurgence du choléra et continuera à travailler avec les autorités nationales pour distribuer rapidement des vaccins, surveiller les cas et fournir une aide vitale."
Les vaccins oraux contre le choléra peuvent aider à prévenir l'apparition de la maladie jusqu'à deux ans chez les adultes et six mois chez les jeunes enfants. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l'utilisation de vaccins anti cholériques en association avec d'autres mesures visant à prévenir la propagation de la maladie d'origine hydrique, en particulier des interventions en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène.
L'OPS fournit une assistance technique et financière au MSPP pour planifier le déploiement du vaccin et la mise en œuvre de la campagne sur le terrain, y compris la formation des agents de santé, la micro-planification, le déploiement d'outils de gestion des données ainsi que des activités de communication des risques et d'engagement communautaire.
"L'arrivée des vaccins oraux en Haïti est un pas dans la bonne direction", a déclaré le Dr Lauré Adrien, directeur général du MSPP. "Nous intégrons cet outil dans notre stratégie nationale, qui comprend la surveillance, les interventions en matière d'eau et d'assainissement, la mobilisation sociale et le traitement."
"Nous espérons que ce premier envoi sera suivi d'autres afin que le vaccin soit disponible pour toutes les populations à risque en Haïti", a ajouté le Dr Adrien. Un lot supplémentaire d'environ 500 000 doses devrait arriver en Haïti dans les prochaines semaines.
La situation du choléra en Haïti s'est considérablement aggravée au cours des dernières semaines. À ce jour, le Département d'Epidémiologie, de Laboratoires et de Recherche (DELR) fait état de 1 193 cas confirmés et de plus de 280 décès dus au choléra dans huit départements, avec plus de 13 600 cas suspects répartis dans tout le pays.
"L'OPS travaille en étroite collaboration avec le MSPP pour intensifier les opérations critiques de traitement et de prévention du choléra", a déclaré le Dr Maureen Birmingham, représentante de l'OPS/OMS en Haïti. "Les vaccins oraux sont une arme supplémentaire dans notre lutte contre le choléra et peuvent contribuer à ralentir la transmission", a-t-elle ajouté.
L'OPS a jusqu'à présent fourni plus de 49 tonnes de fournitures médicales essentielles pour soutenir les centres de traitement du choléra mis en place par les autorités nationales et les partenaires dans les zones les plus touchées. Ces fournitures comprennent des sels de réhydratation orale, du Ringer Lactate et des sets de perfusion, des lits anti-choléra, ainsi que d'autres fournitures non médicales telles que du carburant pour soutenir les opérations et des fournitures pour l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH).
L'OPS aide également le gouvernement à mettre en place des équipes d'intervention rapide dans les 10 départements afin d'assurer le suivi des alertes, de sensibiliser les communautés aux mesures préventives et d'aborder les questions d'eau, d'assainissement et d'hygiène.
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Communiqué de presse
08 décembre 2022
Haïti : L'UNICEF a besoin de 210 millions de dollars US pour apporter une aide humanitaire à 2,7 millions de personnes l'année prochaine
PORT-AU-PRINCE / PANAMA CITY, 7 décembre 2022 - L'UNICEF recherche 210,3 millions de dollars US pour répondre aux besoins de 2,7 millions de personnes en Haïti, dont 1,6 million d'enfants en 2023. La recrudescence de la violence et des troubles sociaux, la résurgence du choléra et les besoins résiduels de la population la plus vulnérable touchée par le séisme, ont entraîné une augmentation des besoins humanitaires et des besoins en financement par rapport à 2022.
« Quand une mère voit son enfant mal nourri souffrir du choléra, avoir la diarrhée, vomir, perdre encore du poids et être sur le point de mourir, et qu'elle ne peut pas l'amener à l'hôpital à cause de l'insécurité, c'est triste. En Haïti, un enfant sur deux n’a pas encore repris le chemin de l'école et risque de tomber dans le piège des gangs ; et en raison de la violence, les agents de santé ou les enseignants ne peuvent pas se rendre librement au travail, ce qui entrave davantage l'accès des femmes et des enfants aux services de santé, de nutrition, d'éducation et d'assainissement », a déclaré Bruno Maes, Représentant de l'UNICEF en Haïti.
Après plus de 3 ans sans aucun cas de choléra signalé, Haïti a déclaré le 2 octobre 2022 la résurgence de la maladie. Le 5 décembre, le pays a franchi le cap des 1.000 premiers cas de choléra confirmés. Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a rapporté plus de 1.100 cas confirmés, plus de 13.400 cas suspects et 281 décès. Près de 50 pour cent des cas confirmés concernent des enfants de moins de 15 ans.
L'épidémie de choléra s'ajoute à la violence liée aux gangs et aux troubles sociaux majeurs qui ont éclaté dans tout le pays. Dans le même temps, de graves pénuries de carburant ont limité les services publics et la fourniture de services de base, notamment l'eau et les soins de santé. Dans certaines contrées, l'insécurité empêche les patients d'accéder aux établissements médicaux et le personnel de santé de se rendre au travail, ce qui a un impact considérable sur la réponse à l'épidémie de choléra, notamment sur la collecte des données, le transport des échantillons et des résultats des tests.
Les violentes manifestations qui se multiplient depuis la mi-2021 en raison de la violence des gangs et de l'assassinat du Président de la République, ont directement affecté l'accès aux services de santé pour au moins 1,5 million de personnes ; tandis que plus de 4 millions d'enfants continuent de souffrir de malnutrition et d'un accès limité aux services de base. Au moins 96.000 personnes sont déplacées à l'intérieur d'Haïti en raison de la violence des gangs et des troubles sociaux, avec des enfants non accompagnés exposés aux abus, à l'exploitation et à la violence.
Une évaluation nutritionnelle à Cité Soleil, un quartier pauvre de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, a révélé qu'un enfant sur cinq âgé de moins de cinq ans souffre de malnutrition aiguë, tandis que 4,7 millions de personnes en Haïti sont confrontées à une faim aiguë.
Malgré des efforts considérables déployés par le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), 47 pour cent des écoles n'ont pas encore ouvert. En 2022, trois écoles sur cinq évaluées par l'UNICEF et le MENFP ont été attaquées ou pillées, ce qui fait qu'un demi-million d'enfants âgés de 5 à 19 ans risquent de perdre leurs possibilités d'apprentissage.
En 2023, l'UNICEF fournira des biens et services vitaux aux enfants et aux populations vulnérables dans un contexte d'insécurité, et de crise sanitaire, sociale et économique en Haïti, à condition de recevoir le financement suffisant et opportun de 210,3 millions de dollars requis.
À propos de l’UNICEF
L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous.
Pour plus d'informations sur l'UNICEF et son travail en faveur des enfants, merci de visiter https://www.unicef.org/Haiti.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
• Ndiaga Seck, UNICEF Haiti, +509 37 44 61 99, nseck@unicef.org
• Laurent Duvillier, UNICEF Amérique latine et Caraïbes, +507 6169 9886, lduvillier@unicef.org
À propos de l’UNICEF
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• Laurent Duvillier, UNICEF Amérique latine et Caraïbes, +507 6169 9886, lduvillier@unicef.org
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Communiqué de presse
30 novembre 2022
Lutter contre les inégalités pour parvenir à la fin de la pandémie de sida en Haïti
S'exprimant à l'approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2022, commémorée chaque année le 1er décembre, Ulrika Richardson, Coordonnatrice résidente et humanitaire des Nations Unies, a déclaré : « Les inégalités qui perpétuent la pandémie de sida ne sont pas inévitables ; nous pouvons les aborder. En réalité, la fin du sida ne peut être atteinte que si nous nous attaquons aux injustices sociales et économiques. »
La Journée mondiale du sida est l'occasion pour les gens de se rassembler pour faire preuve de solidarité envers les personnes vivant avec et affectées par le VIH, le virus qui mène au sida, et pour se souvenir de ceux qui ont perdu la vie à cause du sida.
Le thème de la commémoration de cette année est « Égaliser », un appel à l'action pour maintenir le soutien financier à la riposte et donner la priorité à la santé et au bien-être de tous, en particulier les populations vulnérables qui sont les plus touchées par les inégalités liées au VIH.
L'analyse présentée dans le dernier rapport de l'ONUSIDA, « Inégalités dangereuses », montre que les inégalités entravent les progrès vers la réalisation des objectifs convenus à l'échelle mondiale pour mettre fin au sida.
En Haïti, la commémoration du 1er décembre est menée par le Ministère de la Santé Publique et de la Population et accompagnée par l'ONUSIDA ainsi que des partenaires nationaux et internationaux. L'événement se concentre sur la nécessité d'adapter davantage la réponse nationale aux besoins non satisfaits des populations clés, en particulier la communauté LGBTQI, y compris l'élimination de la stigmatisation et de la discrimination persistantes.
Les inégalités entre les sexes contribuent de manière significative à la pandémie de sida en Haïti. Les femmes et les filles ont une prévalence du VIH plus élevée (2,2 %) que les hommes (1,4 %). La vulnérabilité accrue des femmes et des filles à la violence sexuelle également perpétuée par les gangs, en particulier dans la capitale Port-au-Prince en 2022, doit être traitée de toute urgence dans le cadre de la réponse.
« Atténuer les risques et l'impact du VIH nécessite des efforts continus pour une réponse communautaire avec les femmes et les filles, les hommes et les garçons, dans toute leur diversité, qui pratiquent des normes sociales équitables, pour l'égalité des sexes et travaillent pour mettre fin à la violence sexiste... Poussons pour l'égalité. », a déclaré le Dr Christian Mouala, Directeur de pays de l'ONUSIDA en Haïti.
Note à la redaction: En étroite collaboration avec le Programme National sur le VIH/SIDA (PNLS), le Programme Conjoint des Nations Unies sur le VIH/SIDA en Haïti soutient la réponse nationale en complétant les activités mises en œuvre via les investissements du GFATM et du PEPFAR, en travaillant vers les objectifs convenus au niveau international encapsulé dans la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026.
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) est une coentreprise de la famille des Nations Unies qui rassemble les efforts et les ressources de 11 organisations du système des Nations Unies pour unir le monde contre le sida. Les organisations participantes qui forment l'ONUSIDA, également appelées les Co-sponsors de l'ONUSIDA, sont : l'OIT, le PNUD, l'UNESCO, le FNUAP, le HCR, l'UNICEF, l'ONUDC, ONU Femmes, l'OMS, la Banque mondiale, le Programme alimentaire mondial.
Pour plus d'informations, contactez:
Daniel Dickinson, Bureau du Coordonnateur Résident et Humanitaire dickinsond@un.org
Paola Solda, Bureau de pays de l'ONUSIDA en Haïti soldap@unaids.org
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