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Communiqué de presse
03 février 2025
Haïti : La situation des droits de l’Homme en Haïti est toujours très alarmante.
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Communiqué de presse
29 janvier 2025
L'ONUSIDA se félicite de la décision du Secrétaire d'État américain de poursuivre le traitement du VIH qui sauve des vies et convoque des partenaires pour évaluer et atténuer les impacts sur les services de VIH
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Histoire
23 janvier 2025
Haïti : en prise avec les gangs, les autorités font face à des défis « immenses »
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Les objectifs de développement durable en Haïti
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Haïti.
Allocution
26 novembre 2023
Déclaration de la Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Haïti, à l'occasion de la commémoration de la Journée Internationale pour l'élimination des violences à l'égard des Femmes et des Filles
Madame la Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes,
Monsieur le Ministre de L’Éducation Nationale et de la Formation,
Madame la Ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Action Civique,
Madame la Présidente du Haut Conseil de la Transition,
Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire général de l'ONU en Haïti,
Mesdames, Messieurs, les cadres des Ministères sectoriels présents,
Chers partenaires de la société civile, des organisations de défense des droits des femmes,
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique,
Mesdames, Messieurs, Représentantes et Représentants d'agences de coopération,
Chers Collègues chefs d'agences des Nations Unies,
Mesdames, Messieurs de la presse écrite, audio-visuelle et en ligne,
Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades, titres et qualités.
Je suis très honorée d'être en votre compagnie pour commémorer la journée internationale pour l'élimination de la violence faite à l'égard des femmes, qui aussi marque le début de 16 jours d’activisme.
Cette journée est un appel à l'action. Pour toute la société haïtienne. Pour nous toutes et tous. Alors que je vous parle, le monde fait face à une régression des droits des femmes, marquée par des atteintes graves à leur dignité, la violence physique, la violence sexuelle et les féminicides.
En Haïti, presque une femme sur trois entre 15 à 49 ans est victime de violences physiques. Dans les quartiers les plus défavorisés, et parmi les communautés déplacées dans la capitale, Port-au-Prince, et dans les régions marquées par l'insécurité, particulièrement l’Artibonite, la prévalence de la violence faite aux femmes et aux filles est encore plus répandue. Une violence sexuelle, souvent très brutale.
Depuis mon arrivée dans le pays, je n'ai eu de cesse d'aller à la rencontre de survivantes. Dans des centres spécialisés, des écoles, etc. Et j’ai rencontré une jeune fille de 14 ans, qui déjà était mère à la suite d’un viol par des membres d’un gang armé.
J'ai pu constater de près leur douleur. J'ai pu écouter leurs histoires, leurs douloureux périples vers la reconstruction.
J'ai pu aussi ressentir leur espoir et aspiration à une vie meilleure. Et j'ai été impressionnée par leur résilience, leur courage et leur résistance, sans égale.
Et cela ne doit pas être négligé. Elle nous appelle à agir, maintenant, et de façon décisive.
Aujourd'hui, je veux témoigner de ma solidarité auprès de toutes ces femmes, mères, soeurs, filles, épouses, citoyennes et professionnelles de tout genre, qui ont été touchées, mais sont toujours debout.
La violence à l'égard des femmes et des filles en Haïti n'est pas récente.
Elle est ancrée dans des décennies d'injustice structurelle et de systèmes patriarchaux qui n'ont pas été bousculés. Dans toutes les sphères de la société.
En effet, on est tous engagés dans des cages qui obligent la société à agir en tant que femme ou en tant que fille ou garçon.
Mais ne nous y méprenons pas. Quand une femme ou une fille haïtienne est victime de violence, toute la société haïtienne est impactée. Nous en payons toutes et tous le prix. La violence a un coût dévastateur pour les femmes et les filles victimes. Elle limite leur participation dans toutes les sphères de la vie et les prive de leurs droits et libertés fondamentales. Mais la violence a également un coût tangible et intangible pour leur famille, leur communauté, leur entreprise, l'État entier.
Non seulement la violence à l'égard des femmes est légalement et moralement répréhensible, mais elle est un frein certain au développement durable et à tout progrès dans une société. Elle entrave la reprise économique équitable et la croissance durable dont le pays a pourtant tant besoin. Nos sociétés sont ainsi moins pacifiques, nos économies moins prospères, notre pays moins juste. Il est dès lors de notre devoir commun de mettre fin à ce fléau, à ce crime.
Je tiens à reconnaitre l'action du Gouvernement, particulièrement le Ministère à la Condition Féminine et aux droits des femmes, et des institutions publiques pour leur leadership visant à éliminer la violence faite aux femmes et aux filles en Haïti.
Je souhaite également saluer l'engagement des organisations de base, de femmes et de défense des droits des femmes dont les actions ont permis des avancées certaines dans cette lutte en Haïti. Les acteurs de la société civile et particulièrement les organisations féministes et féminines constituent nos meilleures armes pour une action plus intégrée entre les acteurs de développement, de la consolidation de la paix et les acteurs humanitaires.
Je souhaite également apprécier l'engagement de l'Union Européenne et de tous les partenaires techniques et financiers pour leur action aux côtés des agences des Nations Unies et du peuple haïtien dans ce combat, notamment au travers de l'initiative Spotlight.
Dans cette optique, une réunion s'est tenue mercredi dernier avec le gouvernement, la société civile et nos partenaires de développement pour réfléchir au renforcement de la réponse nationale à la problématique de la violence faite aux femmes et aux filles.
Mesdames et messieurs,
Aujourd'hui, je renouvelle l'engagement total des Nations Unies à continuer à soutenir chaque femme et fille en Haïti, ainsi que le Gouvernement, et à s'attaquer aux causes profondes de la violence sexuelle.
Un monde différent est possible. En Haïti, une société différente est possible.
Le thème choisi pour la campagne « Tous UniS » cette année - « Investir pour prévenir la violence à l'égard des femmes et des filles » - appelle chacun et chacune d'entre nous à agir.
Cela signifie :
Appuyer des lois et des politiques qui renforcent la protection des droits des femmes dans tous les domaines ;
Renforcer les investissements dans la prévention et le soutien aux organisations de défense des droits des femmes ;
Investir dans l’éducation civique ;
Écouter les survivantes et mettre fin à l'impunité des auteurs de violences, où qu'ils se trouvent ;
Garantir les droits sexuels et reproductifs de chaque femme ;
Soutenir les militantes et mettre en avant le rôle clé des femmes à tous les stades de la prise de décision ; et
Plus que jamais, garantir la voix et la participation active des femmes dans l'espace politique dans l'optique de la tenue d'élections dans un futur proche. Chères femmes, engagez-vous !
Chères femmes, engagez-vous !
Alors que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme célèbre ses 75 ans cette année, levons-nous et exprimons-nous. Osons construire un monde qui refuse de tolérer la violence à l'égard des femmes, où que ce soit et sous quelque forme que ce soit. Une fois pour toutes.
Merci
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Histoire
20 octobre 2023
50 jeunes ambassadeurs de la paix par le sport
« Tout ce que j’ai appris ici ne restera pas enfermé dans un tiroir. Je vais le partager dans les coins de rues pour aider tout le monde et former beaucoup d’enfants afin qu’Haïti puisse sortir de ce qu’elle est. Quand naitra la nouvelle Haïti, nous serons déjà prêts ! », a indiqué Géraldine Calixte, coach et professeure d’éducation physique et sportive, désormais ambassadrice de la paix par le sport.
Cinquante jeunes, issus de quartiers en proie à la violence, ont reçu leurs certificats d’ambassadeurs de la paix par le sport, au cours d’une cérémonie organisée par l'Observatoire national du sport haïtien (ONASH) en collaboration avec le ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, ainsi que le système des Nations Unies en Haïti. Cet événement a eu lieu le mercredi 18 octobre 2023 à l'Hôtel Karibe.
Résultat du partenariat entre l'ONASH, l'École normale Pestalozzi, l'UNESCO, la Direction Santé Scolaire, l'Office de la Protection du Citoyen (OPC), et les fédérations haïtiennes de handball, de football, de volleyball et de basketball, la formation de ces jeunes récipiendaires sur l'Éducation Physique et Sportive et la Réduction des Violences dans les Communautés s'est déroulée du 17 juillet au 21 septembre.
Cette formation a permis aux participants, parmi lesquels figuraient 13 filles et 4 personnes à mobilité réduite, d’être des « acteurs engagés, des agents de transformation sociale, des médiateurs de la paix à travers le sport », comme l'a souligné Tatiana Villegas, Cheffe du Bureau de l'UNESCO en Haïti, lors de la cérémonie.
« Je félicite nos 50 jeunes futurs ambassadeurs de la paix, pour le choix qu’ils ont fait de s’engager pour promouvoir la paix à travers le sport » a déclaré, au nom de la Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador, le Commissaire de police des Nations Unies en Haïti, Papa Samba.
Ces jeunes sont désormais dotés de compétences essentielles en matière de coaching en football, basketball, et handball, de l'éthique et de la déontologie du sport, ainsi que de la planification des interventions en éducation physique et sportive. De plus, elle leur a enseigné des notions de gestion de conflits, de droits humains et de citoyenneté, les engageant ainsi à devenir de jeunes acteurs de paix et de stabilité à travers le sport.
L'initiateur de cette formation, le président de l'ONASH, Me. Edwing Charles, a félicité et encouragé les récipiendaires. Il a rappelé l'importance du sport en tant que vecteur de paix, de tolérance et de réconciliation, exprimant sa fierté d'honorer « ces jeunes dévoués à cette noble cause : celle de travailler à la réduction de la violence par le sport. »
Mesurant l’honneur, mais également la responsabilité que lui confère le nouveau rôle d’ambassadeur pour la paix par le sport, Rony Saint-Surin, handi-boxeur, a assuré qu’il compte « transmettre cette formation à mon club, à la fédération haïtienne de boxe, aux écoles, églises, partout où il y a du monde […] Je le partagerai aussi avec les sourds-muets, car je parle leur langue ».
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Allocution
31 octobre 2023
Déclaration à la presse de l'Expert indépendant sur la situation des droits humains en Haïti
Port-au-Prince (31 octobre 2023) Mesye dam bonjou (Bonjour à tous). Permettez-moi de commencer par remercier les autorités pour leur soutien à mon mandat, le BINUH pour l’accueil et le soutien apporté, ainsi que les organisations de la société civile et aux victimes que j’ai pu rencontrer.
Je viens de conclure ma deuxième visite officielle en Haïti. Je continue d’être alarmé par la situation préoccupante qui s'étend rapidement dans d'autres départements, notamment l’Artibonite et le Nord-Ouest. Les meurtres, blessures et kidnappings sont l’apanage quotidien de la population. La violence sexuelle envers les femmes et les filles demeure endémique et aucune avancée concernant l’accès aux services et à la justice pour les survivantes n’a été enregistrée depuis ma dernière visite.
Je suis particulièrement préoccupé par l’impact de l’insécurité et de la violence sur les enfants. Les témoignages reçus sont édifiants. C’est une génération entière qui semble sacrifiée par la violence et l’avenir d’un pays qui est menacé par la situation dramatique de sa jeunesse. J’exhorte les autorités à accorder une attention prioritaire à la situation des enfants.
Beaucoup ont subi - et continuent de subir -de graves violences et violations de leurs droits. Ils sont aussi victimes de la situation humanitaire catastrophique avec un accès à la santé, à l’eau, à l’alimentation et à l’éducation sévèrement entravés. C’est particulièrement le cas dans les quartiers défavorisés sous contrôle des gangs et désertés par l’Etat. J’ai reçu de nombreux témoignages indiquant que beaucoup d’enfants souffrent d’émaciation, forme de malnutrition la plus mortelle.Plus de 500 000 jeunes n’ont pas accès à l'éducation. De nombreux enfants de ces quartiers sont recrutés par les gangs, faute d’opportunités, ou par peur des représailles.
Le système de justice haïtien demeure dysfonctionnel et nonadapté pour protéger les enfants en danger ou pour juger les mineurs en conflit avec la loi. Le Tribunal pour enfants est paralysé. J’ai visité la prison pour mineurs de Port-au-Prince, le Cermicol et ai fait le constat alarmant de la surpopulation carcérale, avec un taux d’occupation dépassant les 350%, mais aussi de l’insalubrité et du manque d’accès à l’eau potable exposant les enfants aux maladies. 99% des mineurs détenus dans la prison n’ont pas été condamnés, la plupart sont en situation de détention préventive prolongée. Ils sont incarcérés depuis des années pour vol d’une poule, de chaussures ou de téléphone, sans avoir vu un juge. J’ai néanmoins été encouragé par la mise en place d’une Commission intergouvernementale pour permettre de désengorger les prisons.Il nous faut des résultats rapidement.
La situation des déplacés internes me préoccupe également. Il y a au moins 200,000 personnes déplacées en Haïti. Beaucoup se trouvent dans des conditions de vie inhumaines, sans accès aux services de base, survivant dans des camps de fortune. J’ai reçu des témoignages effroyables d’enfants et de personnes âgées qui dorment à même le sol, près de monticules de déchets et sans accès à l’eau potable. J’ai aussi entendu des témoignages de femmes et de filles qui sont victimes de viols à répétition, sans accès aux soins. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour prévenir les violations et les abus des droits humains mais aussi pour protéger sa population, en particulier les populations les plus vulnérables.
J’ai entendu un désir fort pour l’arrivée de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS) au sein de la population haïtienne. Le déploiement imminent de cette mission dans des conditions strictes de respect et de protection des droits humains, est nécessaire pour soulager les populations en proie à la souffrance. Il est néanmoins fondamental que cette mission anticipe et prenne la mesure des défis actuels pour réussir son objectif sur le long-terme. Beaucoup de ces mesures doivent passer par un retour de la confiance de la population dans ses institutions.
Celles-ci doivent être renforcées, notamment par l’intermédiaire de systèmes de contrôles publics fiables et transparents pour endiguer la corruption et l’impunité. La Police Nationale Haïtienne (PNH) doit notamment accélérer son processus de « vetting » de ses agents et le système judiciaire doit achever la certification de ses magistrats. Les codes de déontologie doivent être mis en œuvre. Je réitère mes encouragements au travail mené par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) pour lutter contre le fléau de la corruption.
Le régime des sanctions internationales a lancé un signal fort pour démanteler les réseaux de corruption qui gangrènent le pays. Il devra aussi être accompagné par des poursuites judiciaires au niveau national pour mettre fin à l’impunité. Je réitère mon appel à la communauté internationale pour mettre fin au trafic illégal d’armes et de munitions qui circulent en Haïti et continue de faire de nombreuses victimes chaque jour.
Un défi majeur concerne le fait que beaucoup de membres de gangs sont des enfants. Il sera nécessaire de mettre en œuvre des programmes de réhabilitation et de réinsertion pour la grande majorité d’entre eux. Selon les acteurs interrogés il est essentiel que l’Etat joue un rôle clef dans la reconstruction du modèle social et économique pour permettre aux plus vulnérables de trouver des opportunités sur place et ainsi éviter les départs massifs de populations en quête de jours meilleurs.
J’ai enfin visité le canal en construction sur la rivière Massacre à Ouanaminthe, ainsi que la frontière avec la République dominicaine. Je continue d’entendre des témoignages faisant état d’un impact désastreux de la fermeture de la frontière sur l’accès à la santé, à l’eau et à l’alimentation. Je réitère mon appel au dialogue et au passage de l’aide afin de protéger les populations vulnérables de l’impact humanitaire dramatique de cette mesure. Je salue par ailleurs le travail de la police à Ouanaminthe et Fort Liberté qui, grâce à une police communautaire et de proximité, a réussi à maîtriser la situation de la violence dans le département. 32 agents de police ont été tués depuis le début de l’année.
Assurer la sécurité et la protection de la population est une priorité. Surmonter les lacunes institutionnelles et renforcer l’Etat de droit restent des prérequis fondamentaux pour un changement sur le long terme. Ne répétons pas les erreurs du passé.
Misyon mwen an fini men travay la ap kontinye. Mèsi anpil. (Ma mission se termine mais le travail continue. Je vous remercie de tout cœur).
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Publication
20 avril 2023
Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable 2023-2027
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable représente l’engagement collectif de l’ONU en Haïti afin d’accompagner les efforts du pays dans la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable et assurer une mise en œuvre du Programme Commun des Nations Unies ainsi que le Nouvel Agenda pour la Paix.
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable est aligné sur les priorités du Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH) et sur la vision du Gouvernement visant à faire d’Haïti un pays émergent. Élaboré sur la base des principes de la réforme du Système des Nations Unies, ce Cadre de Coopération marque un nouvel élan dans le partenariat entre l’ONU et le Gouvernement pour la période 2023-2027. Il repose sur une vision partagée des défis et des opportunités du pays. Il s’aligne aussi sur les recommandations issues de l’Examen périodique universel (EPU) d’Haïti de 2022 et fait écho aux valeurs de justice, de liberté et de dignité portées par la Déclaration universelle des droits de l’homme.
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Histoire
16 août 2022
Témoignage : Prendre la mer pour apporter de l'aide en Haïti
Un officier maritime travaillant pour le Programme alimentaire mondial en Haïti a expliqué pourquoi la livraison de l'aide humanitaire par bateau devient de plus en plus critique.
La capitaine Madeleine Habib, originaire d'Australie, a parlé de ses expériences à l'approche de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, qui a lieu chaque année le 19 août et dont le thème cette année est "Il tout faut un village".
« Je suis la responsable des transports maritimes pour le Programme alimentaire mondial en Haïti. Je gère le service de cabotage afin d'assurer le transit en toute sécurité des biens humanitaires essentiels vers le nord et le sud du pays », explique-t-elle.
Une alternative maritime est indispensable car le contrôle des gangs sur les routes sortant de la capitale continue de progresser. Cette situation prive la population haïtienne et les acteurs humanitaires de la liberté de mouvement dans et hors de la capitale.
Cette situation entraîne des répercussions considérables sur les revenus de la population et sur la mise en œuvre des projets humanitaires et de développement qui devraient soutenir la communauté.
Ceci est particulièrement vrai pour la population de la péninsule sud qui souffre encore de l'impact du tremblement de terre d'août 2021.
Un an après la catastrophe, je prête ma voix aux milliers de personnes qui peinent encore à se relever et qui ne peuvent pas reconstruire leur vie parce que l'insécurité croissante à Port-au-Prince a brisé leurs perspectives économiques.
Les agriculteurs des régions rurales du sud ne peuvent pas acheminer leurs produits vers les marchés et leurs moyens de subsistance en souffrent.
Il faut tout un village et la logistique est un élément essentiel de ce village. Nous ne sommes peut-être pas en première ligne, mais notre réseau de camions, de navires et d'avions permet de faire circuler l'aide humanitaire essentielle vers nos bénéficiaires.
Nous devons continuer à assurer le transport de l'aide humanitaire vers ces populations vulnérables."
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Histoire
23 janvier 2025
Haïti : en prise avec les gangs, les autorités font face à des défis « immenses »
Alors que l’emprise des gangs sur le territoire haïtien ne cesse de croître, alimentée par le trafic de drogue et le blanchiment d’argent, deux responsables des Nations Unies ont salué, mercredi, certaines avancées politiques et sécuritaires récentes.Les gangs continuent d’étendre leur contrôle sur le territoire haïtien, a déclaré la Directrice exécutive de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Ghada Waly, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation dans le pays.Tout particulièrement actif, le gang Viv Ansanm, s'est récemment emparé de zones clés à l'intérieur et dans les environs de Port-au-Prince, a notamment indiqué Mme Waly. Selon la Directrice exécutive, cette expansion territoriale est le fruit d’une action calculée, en collaboration avec les élites politiques et économiques haïtienne, visant à prendre le contrôle des ressources du pays. De sorte qu’à l’heure actuelle, les gangs se partagent environ 85% de la capitale, a-t-elle précisé, une emprise qui s’appuie sur le trafic d’armes et de drogues, ainsi que la corruption et le blanchiment d’argent.Des tactiques de plus en plus brutalesSelon la responsable de l’ONUDC, les gangs haïtiens ont recours à des tactiques de plus en plus brutales, qui se traduisent par des affrontements meurtriers fréquents avec la population et les forces de l’ordre.En témoignent le massacre de 115 personnes par le gang Gran Grif, au mois d’octobre dernier, dans le département de l’Artibonite, l’exécution de plus de 200 personnes dans le quartier de Wharf Jérémie, à Port-au-Prince, au mois de décembre, ou encore la fermeture de l’aéroport international de la capitale suite à une attaque de gangs contre un avion de ligne, le 11 novembre.Ces violences récurrentes dans la capitale ont causé le déplacement de près de 41.000 personnes.Dans le même temps, les gangs continuent de se procurer facilement des armes et munitions, en dépit de l’embargo dont elles font l’objet.Aussi, Mme Waly a-t-elle appelé à renforcer les capacités à enregistrer, contrôler et tracer les armes et les munitions en Haïti.Plaque tournante de la drogueAu cours des dernières décennies, Haïti est devenue une plaque tournante du trafic de drogue, a par ailleurs déclaré la Directrice exécutive de l’ONUDC.Selon elle, un petit groupe d’individus composé d’anciens militaires haïtiens, d’agents des forces de l’ordre, de parlementaires et d’hommes d’affaires, a fait main basse sur le trafic de drogue depuis les années 1980. Ces derniers opèrent notamment en Haïti et aux États-Unis et utiliseraient le commerce de l’anguille pour blanchir les revenus de la drogue.La responsable de l’ONUDC a donc appelé la communauté internationale à coopérer avec Haïti pour démanteler ce réseau profondément enraciné dans le pays. Déploiement de la force kenyaneDans ce contexte de montée des violences, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti, María Isabel Salvador, a salué le déploiement, le 18 janvier, de 217 policiers kényans au sein de la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS), en plus des centaines de policiers déjà présents en provenance du Kenya et de plusieurs autres pays, dont le Guatemala, la Jamaïque, le Belize, les Bahamas et El Salvador. Ce déploiement vient s’ajouter aux 739 policiers, dont 213 femmes, tout droit sortis de l’Académie nationale de police.Autre élément positif, Mme Salvador, qui dirige également le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a noté les efforts déployés par la police nationale haïtienne (PNH), avec l’aide de la MMAS, pour mettre fin aux violences. Selon elle, les opérations anti-gang sont de mieux en mieux planifiées et la récente nomination d’un Secrétaire d’État à la sécurité publique a lancé un signal positif à la population.« Cependant, les défis que la PNH doit relever demeurent immenses », a-t-elle reconnu, avant d’appeler la communauté internationale à venir davantage en aide au pays.Des avancées politiquesMme Salvador s’est par ailleurs félicitée de la nomination, le 11 novembre dernier, d’Alix Didier Fils-Aimé au poste de Premier Ministre.Cette avancée s’est selon elle traduite par une collaboration accrue entre le gouvernement et le Conseil présidentiel de transition, qui a notamment permis de débloquer certains dossiers ayant trait à la gouvernance du pays.Elle a en outre salué la nomination des derniers deux membres du Conseil électoral provisoire. « Quatre des 9 membres sont désormais des femmes, une étape importante vers une plus grande inclusion du genre dans le processus électoral », a-t-elle salué. Article paru sur ONU Info, filtered_html
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Histoire
03 janvier 2025
Malgré l'escalade terrifiante de la violence, l’avenir d'Haïti est prometteur
Par Pia BlondelHaïti est confronté à une crise multiforme qui inclut la montée de la violence des gangs, l'instabilité politique, le déplacement de plus de 700.000 personnes ainsi que la faim généralisée.L'UNICEF a signalé une forte augmentation du recrutement de mineurs par les gangs armés, le nombre d'enfants recrutés ayant augmenté de 70 % au cours de l'année écoulée. Ulrika Richardson, la Coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies pour Haïti, a parlé à ONU Info de ce que les Nations Unies font pour soutenir le peuple haïtien.Cet entretien a été édité pour plus de clarté et de concision.ONU Info : Comment décririez-vous la situation actuelle dans le pays ?Ulrika Richardson : Il y a eu une escalade terrifiante de la violence dans certaines parties d'Haïti, qui déchire le tissu même de la société. Au cours des trois derniers mois de l'année, d'horribles massacres ont été perpétrés dans la capitale Port-au-Prince, mais aussi dans l'Artibonite, une région voisine.Ces actes brutaux de déshumanisation ne feront qu'aggraver le traumatisme collectif du peuple haïtien. Nous ne pouvons pas ignorer cette réalité. Nous devons centrer notre réponse sur ces événements horribles, en développant d'urgence les programmes de santé mentale et de soutien psychosocial, et en les intégrant dans notre plan de stabilité à long terme.Les Nations Unies se sont engagées à rester en Haïti pour aider les personnes les plus vulnérables à surmonter la crise actuelle.Nous devons protéger les personnes qui se trouvent actuellement dans des situations extrêmement vulnérables, en particulier à Port-au-Prince, où les forces de sécurité n'ont tout simplement pas la capacité de protéger les citoyens.Cela signifie qu'il faut soutenir les centaines de milliers de personnes déplacées à l'intérieur du pays. Des familles ont fui leurs maisons, souvent à plusieurs reprises. Nous pouvons donc commencer à imaginer l'ampleur de la blessure qu'elles portent, et nous devons nous assurer qu'elles vivent dans des conditions décentes.Pour l'instant, la sécurité est donc une condition préalable avant de s'attaquer aux défis humanitaires et d'envisager un redressement durable.ONU Info : Il semble que pour chaque pas en avant, il y a eu deux pas en arrière. Le déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité semble être au point mort.Ulrika Richardson : Bien sûr, nous espérons que la situation s'améliore. Nous ne perdrons jamais espoir et nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement, les autorités de transition, la société civile et le secteur privé pour faire de 2025 une année meilleure que 2024. Malgré le rôle prépondérant joué par le Kenya dans la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), qui ne relève pas des Nations Unies, et que nous saluons, cette mission se trouve toujours dans une phase de pré-déploiement, faute d'un financement suffisant de la part de la communauté internationale.Nous avons reçu d'importantes contributions, mais elles sont très limitées, et nous avons donc besoin de beaucoup plus.Un soutien supplémentaire est en cours. Nous venons d'apprendre que la Mission MSS recevra davantage de personnel en uniforme et d'équipements. Cette décision souligne l'engagement continu à renforcer la sécurité dans le pays, une étape essentielle pour faire avancer les efforts humanitaires et de développement en Haïti.ONU Info : Quelle est l'importance de la sécurité pour la stabilité politique ?Ulrika Richardson : Le gouvernement haïtien s'est engagé à respecter son ambitieux programme électoral, y compris la réforme constitutionnelle, qui nécessite des investissements dans la reprise économique et la paix sociale.La sécurité est essentielle pour créer un environnement dans lequel les citoyens peuvent et veulent voter. Mais les États membres des Nations Unies doivent redoubler d'efforts sur tous les fronts aujourd'hui, et non demain, lorsqu'il sera trop tard.Le destin d'Haïti est aussi prometteur que celui de n'importe quel autre pays."Haïti doit retrouver sa place dans le monde en tant que symbole d'espoir, d'indépendance et de liberté."Il y a eu beaucoup d'erreurs, mais nous devons en tirer les leçons et voir comment nous pouvons améliorer les choses.ONU Info : Pouvez-vous nous en dire plus sur ces erreurs ?Ulrika Richardson : Si vous regardez les incitations économiques, pourquoi n'y a-t-il pas eu d'investissements dans les capacités productives du pays ? À l'heure actuelle, l'insécurité a découragé les investisseurs étrangers, car ils ont besoin d'une certaine forme de garantie de stabilité.Cependant, après le tremblement de terre de 2010, il y a eu beaucoup d'investissements, du jamais vu pour un pays de cette taille. Mais quelle part de ces investissements a été réinvestie dans le renforcement des institutions haïtiennes ? Il est tout aussi important de veiller à ce que les Haïtiens dirigent ce processus. Je parle en tant que personne qui n'est pas haïtienne, mais en tant que représentante des Nations Unies en Haïti et en reconnaissant le rôle historique d'Haïti en tant qu'État membre fondateur des Nations Unies. Notre engagement est donc guidé par un profond respect pour le leadership haïtien et la vision de son peuple.ONU Info : Lorsque l'on parle d'avenir, la première chose qui vient à l'esprit est la jeunesse. Et en Haïti, les jeunes sont au centre des discussions sur le développement et la sécurité. Quelle étape vous semble essentielle dans l'année à venir pour lui donner les moyens d'agir et empêcher leur recrutement dans des gangs armés ?Ulrika Richardson : Les opportunités. Ils doivent avoir des alternatives. Nous avons travaillé et devons continuer à travailler sur ces alternatives. Nous voulons que les jeunes et les enfants puissent devenir des membres de la communauté.Certains jeunes sont contraints de rejoindre des gangs et il y a une explication à cela.Si vous ne pouvez pas quitter la capitale parce que trouver un emploi ailleurs signifie que vous risquez votre vie sur des routes contrôlées par des gangs et qu'il n'y a pas d'opportunité d'emploi là où vous vivez, que vos parents ont peut-être été tués et que l'éducation n'est pas une option, qu'attendons-nous d'eux ?De nombreux enfants, dès l'âge de huit ans, sont actuellement recrutés par des gangs pour faire des courses ou servir d'informateurs.Malheureusement, le trafic d'armes se poursuit malgré le régime de sanctions. Nous devons mettre en place un processus et obtenir un meilleur taux de réponse de la part des acteurs voisins.Ce n'est pas impossible, il y a des ressources humaines, beaucoup de créativité et le désir de créer quelque chose de mieux pour le pays que par le passé. Article paru sur ONU Info, filtered_html
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Histoire
10 décembre 2024
Le chef de l’ONU condamne le massacre de 184 personnes par un gang en Haïti
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné lundi la violence continue des gangs et les pertes en vies humaines en Haïti, où un gang armé aurait tué au moins 184 personnes, dont 127 hommes et femmes âgés, entre le 6 et le 8 décembre dans le quartier de Wharf Jérémie à Cité Soleil, dans l’agglomération de Port-au-Prince.Cité Soleil, un bidonville densément peuplé situé près du port de la capitale, est l’une des zones les plus défavorisées et les plus violentes d’Haïti.Le chef de l’ONU « exprime sa plus profonde sympathie et ses condoléances aux familles des victimes de cet acte horrible », a dit son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse.« Le Secrétaire général appelle les autorités haïtiennes à mener une enquête approfondie et à veiller à ce que les auteurs de ces violations et de toutes les autres violations des droits de l’homme soient traduits en justice », a-t-il ajouté.Le chef de l’ONU a réitéré son appel pressant aux États Membres pour qu’ils fournissent à la Mission multinationale d’appui à la sécurité, dirigée par le Kenya, le soutien financier et logistique nécessaire pour aider avec succès la Police nationale haïtienne à lutter contre la violence des gangs.« Il appelle également toutes les parties prenantes haïtiennes à accélérer les progrès dans la transition politique », a encore dit son porte-parole. Un massacre orchestré par un chef de gangLe massacre aurait été orchestré par le chef d’un puissant gang à Cité Soleil. Selon la presse, le fils de ce chef de gang, Monel Felix, est tombé malade et ce dernier a accusé des personnes âgées de Cité Soleil et des pratiquants du culte vaudou d’avoir jeté un sort sur son fils.« Ces derniers meurtres portent le nombre de morts cette année en Haïti à un chiffre stupéfiant de 5.000 personnes », a observé le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk.Il s’agit du deuxième massacre en l'espace de deux mois après celui de Pont Sondé, dans le département de l'Artibonite. Cet article a été publié sur ONU Info , filtered_html
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Histoire
03 décembre 2024
« Les enfants d'Haïti ne peuvent pas attendre », la crise exige une action urgente
Alors qu'Haïti est confronté à une escalade de la violence et un effondrement systémique, ses enfants subissent de plein fouet une crise à multiples facettes qui menace leur vie, leur sécurité et leur avenir.C'est le message brutal qui a été entendu lors d'une session spéciale organisée lundi par le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), au cours de laquelle des Ambassadeurs, des fonctionnaires de l'ONU, des responsables humanitaires et des Haïtiens ont souligné les conditions désastreuses qui règnent en Haïti, appelant à une action immédiate pour soutenir les plus jeunes de ses citoyens.Avec 5,4 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë - la moitié de la population, dont la moitié sont des enfants- et 700.000 personnes déplacées, une intervention internationale urgente est nécessaire pour faire face à une crise aggravée par la violence des groupes armés, l'instabilité économique et l'insuffisance des fonds humanitaires.« Pourquoi est-il plus facile pour un jeune d’obtenir un fusil qu’un repas en Haïti ? »En donnant le coup d’envoi de la réunion, l’Ambassadeur canadien et actuel Président de l’ECOSOC, Bob Rae, a cité les propos tenus par un jeune haïtien âgé de 17 ans qui habite Cité Soleil, l’un des quartiers les plus durement touchés par la violence des gangs dans la capitale du pays, à qui on avait demandé de partager un message à la réunion.« Il a répondu en nous posant une question : ‘Pourquoi est-il plus facile pour un jeune d’obtenir un fusil qu’un repas en Haïti ?’ », a dit Bob Rae, ajoutant « et je nous invite à réfléchir à cette question ».« Que faut-il faire maintenant pour donner la priorité aux besoins des enfants, aux besoins des jeunes ? Sur quoi devant nous travailler à moyen et à long terme pour nous attaquer aux causes profondes de la crise haïtienne ? Comment déployer tous ces outils et toutes ces ressources dont nous disposons collectivement pour soutenir la prochaine génération en Haïti afin qu'elle puisse vivre une vie digne, sans violence, sans pauvreté et sans discrimination ? Comment pouvons-nous assurer la coordination de notre soutien aux efforts haïtiens visant à promouvoir la sécurité, la stabilité et la prospérité en Haïti ? », a lancé le diplomate en ouvrant les travaux de la réunion. « Attention aux enfants… ce sont des innocents »« La protection des enfants ne doit pas être une option. Elle doit être une priorité absolue. Et des mesures immédiates et concrètes doivent être prises », a affirmé l’artiste haïtien Jean Jean Roosevelt, lors de son allocution, avant d’interpréter sa chanson « Attention aux enfants ».Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF, Jean Jean Roosevelt a dressé le sombre tableau de la réalité à laquelle sont confrontés les 1,5 million d'enfants touchés par les troubles civils et la violence des groupes armés.« À Port-au-Prince, un enfant sur deux est victime de violences physiques et plus de 3.100 enfants victimes de violences sexuelles ont été enregistrés l'année dernière… une augmentation de 400% par rapport à l'année 2022 », a-t-il signalé, soulignant que « les écoles, autrefois sanctuaires de savoirs et de croissance, deviennent désormais des bastions pour des groupes armés ».Les enfants représentent désormais jusqu’à 50% des effectifs de gangs et ils sont « sous la menace d'abandonner de rêver de devenir ou être enseignant, enseignante, infirmier, infirmière, ingénieur ou médecin ».« Chaque enfant qui abandonne l'école à cause de l'insécurité est une victoire pour l'ignorance, un pas en arrière pour le progrès et une tragédie pour l'humanité », a martelé Jean Jean Roosevelt.Le défenseur des droits des enfants a invité les participants de la réunion à se mobiliser « pour construire un avenir où chaque enfant pourra dire je suis en sécurité, je suis libre, je n'ai pas faim, je ne suis pas malade, je suis éduqué ».« Soyons celles et ceux qui auront agi pour nos enfants, pour nos écoles, pour intervenir pour l'avenir d'Haïti et celui de l'humanité », a-t-il exhorté, avant d’animer la salle avec sa musique.Une réalité désastreuseLe Coordinateur des secours d'urgence des Nations Unies, Tom Fletcher, qui a pris ses fonctions il y a deux semaines, a également déploré l'impact dévastateur de la crise sur les enfants : « Les enfants d'Haïti sont déplacés. Ils souffrent de malnutrition. Ils vivent dans la peur, leurs quartiers étant contrôlés par des groupes armés ».La Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Catherine Russell, est de son côté revenue sur le recrutement d’enfants au sein des groupes armés. « Nous estimons que les enfants représentent 30 à 54 % des membres des groupes armés et que le nombre total d'enfants recrutés par les groupes armés a augmenté de 70 % au cours de l'année écoulée », a-t-elle souligné.Elle a également évoqué l'effondrement des services essentiels, avec 1,5 million de jeunes qui n'ont plus accès à l'éducation et des établissements de santé qui ont fermé en raison de la violence et de l'insécurité.Une aide vitale mais insuffisanteMalgré les difficultés, les agences des Nations Unies et leurs partenaires continuent de fournir de l'aide.Face à l'augmentation des déplacements et de l'insécurité alimentaire, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a annoncé une réponse élargie, ciblant près de deux millions de personnes avec une aide d'urgence.La nouvelle Directrice du PAM en Haïti, Wanja Kaaria, a fait valoir l'engagement de l'agence : « Nous avons fourni des quantités record d'aide alimentaire aux Haïtiens à Port-au-Prince et dans tout le pays ces derniers mois et nous ferons encore plus dans les semaines à venir ».Le PAM soutient également les économies locales en se procurant 70 % des ingrédients des repas scolaires auprès des agriculteurs haïtiens, ce qui favorise la résilience et le développement à long terme.Pourtant, l'ampleur de la réponse est dérisoire par rapport aux besoins croissants.Un appel à la solidarité mondialeLes intervenants de la session de l'ECOSOC ont souligné la nécessité d'une action internationale immédiate pour combler les déficits de financement, protéger les enfants de l'exploitation et reconstruire les services essentiels.La Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti, Maria Isabel Salvador, qui dirige également le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a exhorté la communauté internationale à s'attaquer aux causes profondes de la crise : « Les défis auxquels Haïti est confronté sont immenses, mais une vérité est indéniable : aucun progrès ne peut être réalisé sans s'attaquer à l'insécurité omniprésente causée par les gangs armés ».L'UNICEF et d'autres responsables humanitaires ont demandé à la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MSS), soutenue par le Conseil de sécurité des Nations Unies, et aux autorités haïtiennes de donner la priorité à la protection des enfants pendant les opérations, en assurant une réintégration en toute sécurité des enfants recrutés par les groupes armés. Cet article a été publié dans ONU Info, filtered_html
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Histoire
30 août 2024
Haïti : des millions de vies au bord du gouffre sur fond de crises multiples
Les années de sous-financement de l'aide humanitaire et des besoins croissants ont mis des millions d'Haïtiens en danger de vulnérabilité chronique, selon un rapport de l'ONU publié récemment.Afin d'inverser la situation, la communauté internationale et les donateurs devront augmenter le financement des opérations de secours de l'ONU et des organisations non gouvernementales (ONG), a déclaré le bureau humanitaire de l'ONU, OCHA, dans sa dernière note de plaidoyer.La faim et les besoins croissantsDes mois de violence ont conduit à une détérioration de la crise humanitaire en Haïti. Les déplacements ont triplé au cours de l'année écoulée dans ce pays insulaire des Caraïbes alors que la violence des gangs continue de le secouer, provoquant la fuite de près de 600.000 personnes.« La violence aveugle des groupes armés et le quasi-effondrement des services de base ont plongé Haïti dans une crise humanitaire sans précédent depuis 2010 », a indiqué l'OCHA, évoquant le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays il y a 14 ans.Suite à l'aggravation de la situation sécuritaire dans la capitale, Port-au-Prince, et dans l'Artibonite, au nord, en février, le nombre de personnes déplacées a augmenté de 60%, selon le rapport, qui s’appuie sur les derniers chiffres de la matrice de suivi des données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour Haïti.Effondrement des services de baseLa violence continue de cibler les infrastructures civiles et seulement 24 % des hôpitaux encore opérationnels, selon l'OCHA. L'insécurité a également privé 1,5 million d'enfants de salles de classe.La moitié des 578.000 personnes déplacées, fuyant désespérément la capitale en quête de sécurité, ont gagné le sud du pays, où la grande majorité d'entre elles sont hébergées par des familles d'accueil déjà économiquement vulnérables.Aussi, les services sociaux de base, tels que l'éducation, la santé, l'eau, l'hygiène et l'assainissement, déjà insuffisants pour répondre aux besoins de la population locale, ont été mis à rude épreuve, selon l'OCHA.Déportations forcéesEntre-temps, les rapatriements forcés d'Haïtiens depuis les pays de la région se poursuivent.En effet, les déportations de ressortissants haïtiens ont même augmenté, en particulier à partir d'avril, lorsque les incidents de violence étaient à leur apogée, a rapporté l'OCHA.Au cours des sept premiers mois de l'année, près de 100.000 personnes ont été expulsées des pays de la région vers Haïti, selon les données de l'OIM.Vagues de violenceLes affrontements violents entre les gangs et les autorités ont également persisté, même si la Mission multinationale d'appui à la sécurité est arrivée fin juin pour aider la police haïtienne à faire face à la crise actuelle.« Ces vagues de violence continuent d'avoir des conséquences humanitaires sur les populations des quartiers et localités affectés, mais aussi dans les zones éloignées de la capitale qui sont devenues des terres d'accueil pour des centaines de milliers de personnes », a déclaré l'OCHA dans son rapport.Près de 300.000 cas de malnutrition ont été recensés et cinq millions de personnes, soit environ 50 % de la population haïtienne, sont confrontées à une insécurité alimentaire accrue, selon un rapport publié au début de l'année par un groupe de suivi mondial, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Craintes d'extension de la criseDe plus, signale l’OCHA, on craint que l'épicentre de la crise humanitaire actuelle ne se déplace progressivement vers un nombre croissant de zones auparavant épargnées par l'insécurité.Dans le même temps, la saison des ouragans devrait être active et pourrait provoquer une onde de choc supplémentaire dans la vie quotidienne des Haïtiens.Haïti se prépare à affronter entre quatre et sept tempêtes majeures dans les mois à venir.Appels à combler les déficits de financementDes ressources financières supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour répondre aux besoins accrus de la population haïtienne affectée par cette crise multidimensionnelle, fait valoir l'OCHA dans son rapport.Sans fonds supplémentaires, l'OCHA craint que ces crises se poursuivent.Des centaines de milliers d'enfants non scolarisés seront confrontés au risque de recrutement par des groupes armés et connaîtront des « années perdues », grandissant sans les compétences nécessaires à leur avenir et à leur survie. Un demi-million d'enfants vulnérables et de victimes d'incidents de protection seront privés de services de santé mentale et de soutien psychosocial, selon l'OCHA.« Si l'aide humanitaire est une planche de salut pour de nombreuses personnes, elle ne constitue qu'une partie de la solution », a déclaré le bureau de la coordination humanitaire des Nations Unies.« Le gouvernement, les acteurs politiques et les acteurs du développement doivent travailler ensemble pour trouver des solutions durables aux défis structurels d'Haïti », a affirmé l'OCHA, faisant écho à un appel lancé le mois dernier par une mission conjointe de l'ONU et de l'Union européenne dans le pays.Pendant ce temps, au huitième mois de l'année, le Plan de réponse humanitaire 2024 d'Haïti n’est financé qu’à 33 %, ayant reçu 162,5 millions de dollars sur 674 millions. Cet article a été publié dans ONU Info., filtered_html
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Communiqué de presse
04 février 2025
Haïti : La situation des droits de l’Homme en Haïti est toujours très alarmante.
Entre le 1er octobre et le 31 décembre 2024, selon les données du BINUH, au moins 1.732 personnes ont été tuées et 411 ont été blessées dans le cadre de la violence des gangs et des groupes d’autodéfense, ainsi que des opérations de la police. Cela porte le total des personnes tuées à 5.626 et des personnes blessées à 2.213 au cours de l’année 2024. Parallèlement, au moins 431 personnes ont été enlevées contre rançon par des gangs au cours du dernier trimestre de l’année, portant le nombre total d’enlèvements à 1.494 en 2024. Le quatrième trimestre a été marqué par trois massacres, qui ont causé plus de 300 morts, dans le quartier de Wharf Jérémie (commune de Port-au-Prince), ainsi que dans la localité de Pont Sondé (commune de Saint Marc) et dans la commune de Petite Rivière de l’Artibonite, dans le département de l’Artibonite. Il a aussi été marqué par une consolidation du phénomène de « justice populaire » comme une source importante d’abus des droits de l’Homme. Au cours de la période considérée, au moins 268 personnes ont été lynchées ou exécutées dans ces circonstances, soit plus de 596 en 2024. Le rapport du BINUH s’inquiète que les membres de gangs aient continué à violer et exploiter sexuellement des femmes et des jeunes filles, mais aussi à recruter de jeunes garçons afin de renforcer leur contrôle sur les populations. Ces gangs ont aussi poursuivi leur tactique de contrôler la liberté de circulation des personnes et des véhicules sur les principaux axes routiers menant et sortant de la capitale, mais aussi d’attaquer et de saccager des bâtiments publics et privés, y compris des écoles et des hôpitaux. Le rapport souligne aussi le nombre élevé de personnes tuées lors des opérations de maintien de l’ordre contre les gangs, avec au moins 771 personnes tuées ou blessées au cours du quatrième trimestre. Parmi ceux-ci, 38 % étaient de résidents qui ont souvent été atteints par des balles perdues dans les rues ou ayant traversé leurs habitations. À cela s’ajoutent des exécutions sommaires qui auraient été commis par des éléments de la police. Au moins 80 personnes auraient été tuées dans ces circonstances au cours de ce quatrième trimestre, portant le total à 281 pour l’année 2024. Parmi les victimes figurent des individus accusés d’être affiliés aux gangs, mais aussi des chauffeurs de mototaxi et de vendeurs ambulants, qui n’ont pas été capables de fournir un document d’identité ou de justifier leur présence dans certains quartiers au moment de leur arrestation.Le rapport rappelle également que les conditions de détention dans les prisons sont toujours dégradantes et inhumaines. Elles ont causé la mort de 21 détenus au cours de la période considérée, soit un total de 186 en 2024.Devant l’ensemble de ces abus et violations des droits de l’Homme, des actions timides ont été posées par les autorités pour lutter contre l’impunité dont bénéficient leurs auteurs. Plusieurs actions judiciaires ont été ainsi ouvertes pour lutter contre la corruption. En revanche, suite aux massacres de Wharf Jérémie et Pont Sondé, si des enquêtes policières ont été initiées, aucun acte des autorités judiciaires n’avait été enregistré au 31 décembre 2024. De même, pour les exécutions sommaires qui impliqueraient des éléments de la police, l’Inspection Générale de la Police n’a pris quasiment aucune mesure pour identifier leurs acteurs, en raison de l’insécurité. À cet égard, le rapport rappelle que depuis le début du processus de vetting au sein de la police, en juin 2023, aucun policier n’a fait l’objet d’une enquête d’antécédents approfondie.--FIN--Contact : Béatrice Nibogora, E-mail : nibogorab@un.org, filtered_html
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Communiqué de presse
29 janvier 2025
L'ONUSIDA se félicite de la décision du Secrétaire d'État américain de poursuivre le traitement du VIH qui sauve des vies et convoque des partenaires pour évaluer et atténuer les impacts sur les services de VIH
GENÈVE, 29 janvier 2025Le Secrétaire d'État des États-Unis, Marco Rubio, a approuvé une "Dérogation Humanitaire d'Urgence", qui permettra aux personnes de continuer à accéder au traitement du VIH financé par les États-Unis dans 55 pays à travers le monde. Plus de 20 millions de personnes vivant avec le VIH, représentant les deux tiers de toutes les personnes vivant avec le VIH recevant un traitement à l'échelle mondiale, sont directement soutenues par le Plan d'Urgence du Président des États-Unis pour la Lutte contre le SIDA (PEPFAR), la principale initiative mondiale contre le VIH."L'ONUSIDA se félicite de cette dérogation du gouvernement américain qui garantit que des millions de personnes vivant avec le VIH peuvent continuer à recevoir des médicaments vitaux pendant l'évaluation de l'aide au développement extérieur des États-Unis", a déclaré Winnie Byanyima, Directrice Exécutive de l'ONUSIDA. "Cette décision urgente reconnaît le rôle crucial de PEPFAR dans la réponse au SIDA et redonne espoir aux personnes vivant avec le VIH."Ces derniers jours, le Département d'État américain a annoncé une pause immédiate de 90 jours dans le financement de toute l'aide étrangère, y compris le financement et les services soutenus par PEPFAR. L'ordonnance exécutive annonçant une "pause de 90 jours dans l'aide au développement extérieur des États-Unis pour évaluer l'efficacité programmatique et la cohérence avec la politique étrangère des États-Unis" a été l'une des premières décisions majeures de politique étrangère de la nouvelle administration. Cette dérogation approuve la continuation ou la reprise de "l'assistance humanitaire vitale" qui s'applique aux médicaments et services médicaux essentiels, y compris le traitement du VIH, ainsi qu'aux fournitures nécessaires pour fournir cette assistance.L'ONUSIDA poursuivra ses efforts pour garantir que toutes les personnes vivant avec ou affectées par le VIH soient servies et que d'autres composants clés des efforts vitaux de PEPFAR, y compris la prestation de services et les services de prévention du VIH, les soins et le soutien pour les orphelins et les enfants vulnérables, se poursuivent.L'ONUSIDA joue son rôle essentiel de mobiliser et de convoquer des partenaires, des gouvernements et des communautés à travers le monde au niveau national pour évaluer et atténuer l'impact de la pause sur la continuité des services essentiels de VIH.L'ONUSIDA a encouragé le Président Donald J. Trump à donner la priorité au leadership du gouvernement américain dans la réponse mondiale au VIH pour atteindre l'objectif commun de mettre fin au SIDA. ContactONUSIDA Global : Sophie Barton Knott │tél. +41 79 514 6896 │bartonknotts@unaids.orgONUSIDA Amérique Latine et les Caraïbes : Daniel de Castro │ tél. +507 6998 3175 │ decastrod@unaids.org ONUSIDALe Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) guide et inspire le monde pour réaliser sa vision commune : zéro nouvelle infection par le VIH, zéro discrimination et zéro décès lié au sida. L'ONUSIDA unit les efforts de 11 organisations des Nations Unies - le HCR, l'UNICEF, le PAM, le PNUD, l'UNFPA, l'ONUDC, ONU Femmes, l'OIT, l'UNESCO, l'OMS et la Banque mondiale - et travaille en étroite collaboration avec des partenaires mondiaux et nationaux pour mettre fin à l'épidémie de sida d'ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable., filtered_html
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Communiqué de presse
30 décembre 2024
La Coordonnatrice humanitaire appelle à la fin des attaques contre le personnel et les installations médicaux
Port-au-Prince, 27 décembre 2024 : La Coordonnatrice humanitaire en Haïti condamne au plus fort la nouvelle attaque contre l’hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH) le 24 décembre et appelle à la fin des violations ciblant les structures médicales. Lors des préparatifs pour la réouverture de cet hôpital, des individus armés ont fait effraction dans les locaux et ont tiré sur les présentes pour la cérémonie. Selon les sources hospitalières, le bilan humain est de 4 décès, 10 personnes blessées dont 4 dans un état grave tous admis à l’hôpital de la Paix.Cette attaque intervient seulement 8 jours après celle contre l’Hôpital Bernard Mevs de Port-au- Prince vandalisé et incendié.« Les attaques contre les infrastructures de santé sont inacceptables » a déclaré Ulrika Richardson, Coordinatrice humanitaire en Haïti.« Les structures médicales et le personnel effectuant une assistance médicale ne doivent jamais constituer une cible. Ces incidents graves contre les établissements sanitaires privent davantage la population haïtienne, surtout les plus vulnérables de la zone métropolitaine de Port-au-Prince où seulement 37% des structures sanitaires sont entièrement fonctionnels, du service vital que constituent les soins de santé. Toutes les parties concernées doivent veiller à ne pas cibler les structures et acteurs intervenant dans le domaine de la santé et garantir l’accès aux soins de santé aux populations dans le besoin » a déclaré madame Richardson.Malgré la situation sécuritaire préoccupante et les capacités d’intervention limitées, les partenaires humanitaires continuent aux côtés des partenaires nationaux, à soutenir les efforts visant à apporter une assistance multisectorielle aux millions d’haïtiens dans le besoin.Plus de 7 500 personnes ont été blessées ou tuées en Haïti depuis janvier 2024, selon des sources onusiennes. Cela porte le nombre total de personnes tuées ou blessées en Haïti à au moins 17 248 depuis le début de 2022.En 2025, la moitié de la population d’Haïti, soit 6 millions de personnes auront besoin d’aide humanitaire, dont 3,3 millions sont constitués d’enfants. Pour plus d’informations, veuillez contacter:
Modibo Traore, Chef de Bureau, OCHA Haiti, Port-au-Prince,
+509 37028746, traorem@un.org, filtered_html
Modibo Traore, Chef de Bureau, OCHA Haiti, Port-au-Prince,
+509 37028746, traorem@un.org, filtered_html
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Communiqué de presse
04 décembre 2024
Pour construire un avenir inclusif et durable en Haïti, valorisons le leadership des personnes en situation de handicap.
Les Nations Unies en Haïti s'associent au Bureau du Secrétaire d'État à l'Intégration des Personnes Handicapées (BSEIPH) pour célébrer la "Journée internationale des personnes handicapées", sous le thème : "Amplifier le leadership des personnes handicapées pour un avenir inclusif et durable". Ce message urgent appelle à renforcer les actions permettant une véritable participation et représentation des personnes vivant avec un handicap, souvent exclues des processus de développement. L’inclusion des personnes en situation de handicap est un levier crucial pour atteindre les objectifs de développement durable.Pour les Nations Unies, l’inclusion des personnes en situation de handicap est essentielle pour adresser les défis et enjeux mondiaux, particulièrement les questions de paix et de développement durable. En Haïti, où la crise sécuritaire et humanitaire est exacerbée, la situation des personnes handicapées est particulièrement alarmante. Elles sont parmi les plus vulnérables face à cette instabilité qui affecte fortement les familles haïtiennes qui sont forcées d’abandonner leurs maisons face à la fureur et les violences des gangs armés. Les personnes vivant avec un handicap sont trop souvent décapitalisées, victimes dans leurs corps et leurs esprits. Souvent, elles sont tuées en n’ayant pas eu le temps de fuir à cause de leur handicap. D’autres personnes deviennent aussi des handicapés physiques, à la suite d’amputation pour causes de blessures infligées lors des violences des gangs.Dans le contexte particulier d’Haïti, où l'urgence sécuritaire et humanitaire bat son plein, il est pertinent de mobiliser toutes les ressources disponibles et toutes les couches de la société pour renforcer le plaidoyer en faveur de la promotion pour la mise en place d’un climat pacifique, stable et inclusif.La crise compromet donc toutes les initiatives pouvant favoriser la participation et l’implication effectives des personnes en situation de handicap dans tout processus lié au développement durable du pays. Elle limite l’exercice de leur leadership, ainsi que leur inclusion et leur intégration aux débats portant sur l’avenir d’Haïti. Les Nations Unies en Haïti réitèrent l’appel à la création d’un environnement sécurisé, garantissant la pleine jouissance des droits humains, notamment ceux des personnes vivant avec un handicap., filtered_html
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Communiqué de presse
26 novembre 2024
En Haïti, le nombre d’enfants recrutés par des groupes armés a augmenté de 70 % en un an – UNICEF
PORT-AU-PRINCE/NEW YORK, le 25 novembre 2024 – En Haïti, le nombre d’enfants recrutés par des groupes armés a augmenté de 70 % en un an, d’après les dernières estimations de l’UNICEF.Cette hausse sans précédent, enregistrée entre les deuxièmes trimestres 2023 et 2024, témoigne d’une aggravation de la crise en matière de protection de l’enfance observée dans cette île des Caraïbes ravagée par la violence. À l’heure actuelle, les enfants constituent jusqu’à la moitié des effectifs des groupes armés.« Pris dans un cercle vicieux, les enfants en Haïti sont de plus en plus nombreux à rejoindre les groupes armés directement responsables de la situation désespérée dans laquelle ils se trouvent », a déclaré Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF et Défenseuse principale de la situation humanitaire en Haïti au sein du Comité permanent inter organisations. « Il est impératif d’inverser cette tendance inacceptable en veillant à ce que toutes les parties hissent la sécurité et le bien-être des enfants au rang des priorités. »Le recrutement des enfants au sein des groupes armés s’est accéléré sous l’effet de l’intensification des affrontements, de la pauvreté généralisée, de l’absence d’éducation et du quasi-effondrement des infrastructures et des services sociaux essentiels en Haïti. Les enfants sont bien souvent contraints d’intégrer des groupes armés pour subvenir aux besoins de leurs familles ou par crainte pour leur sécurité. Bon nombre d’entre eux sont enrôlés après avoir été séparés des personnes qui s’occupent d’eux, à défaut d’autres solutions pour survivre et bénéficier d’une protection.Dans le même temps, les enfants vivant dans les rares zones qui échappent encore au contrôle des groupes armés éveillent fréquemment les soupçons et courent alors le risque d’être considérés comme des espions, voire d’être tués par des mouvements d’autodéfense. En cas de défection ou de refus de perpétrer des actes de violence, leur vie et leur sécurité sont immédiatement menacées.« Dans de nombreuses régions du pays, les enfants sont victimes d’atrocités qu’aucun d’eux ne devrait connaître et dont ils risquent de garder des séquelles psychologiques et émotionnelles indélébiles », a ajouté Catherine Russell. « Le chaos et l’horreur font partie intégrante de leur vie quotidienne. »À Port-au-Prince, 1,2 million d’enfants vivent sous le spectre de la violence armée. Selon les estimations, 25 % des 703 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays (parmi lesquelles on recense 365 000 enfants) se trouvent actuellement dans la capitale où elles font face à des conditions extrêmement difficiles et à diverses menaces.Haïti a de surcroît enregistré une recrudescence d’agressions sexuelles et de viols. D’après le Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la question des enfants et des conflits armés, le nombre d’enfants exposés à la violence sexuelle a été multiplié par dix au cours de cette seule année.En 2024, l’UNICEF a fourni des services et un accompagnement en rapport avec la violence sexuelle et la violence liée au genre (prise en charge multisectorielle, soutien psychosocial, sensibilisation communautaire, entre autres) à plus de 25 000 personnes.En réponse à la crise en matière de protection à laquelle sont confrontés les enfants recrutés par des groupes armés en Haïti (ou risquant de l’être), l’UNICEF a dispensé une formation à l’intention des forces de sécurité et des organisations de la société civile sur les mesures à prendre pour protéger les enfants et sauvegarder leurs droits.L’UNICEF a par ailleurs assuré la prise en charge temporaire d’enfants précédemment enrôlés dans des groupes armés en leur fournissant un soutien psychosocial, de la nourriture ainsi que des services visant à rechercher leurs familles et à les réunir avec ces dernières.L’UNICEF exhorte toutes les parties en Haïti, y compris les forces de sécurité et le Gouvernement, à :Garantir en priorité la sécurité et la protection de tous les enfants, et à veiller à ce que ces derniers soient traités avant tout comme des enfants, en prenant toutes les mesures nécessaires pour éviter que d’autres enfants, y compris ceux recrutés par des groupes armés, ne soient tués ou blessés ;Appuyer la libération immédiate des enfants recrutés par des groupes armés, lesquels devront être confiés sans attendre à des acteurs civils de la protection de l’enfance en vue de leur rétablissement et de leur réintégration ;Placer les droits et la protection de tous les enfants en Haïti au cœur des programmes d’action actuels et futurs. Il est impératif de protéger les enfants des tentatives de recrutement et de la violence, qu’elle soit sexuelle ou de toute autre nature, et de faire en sorte que ces derniers aient accès aux services de base, notamment en matière d’éducation, de santé, de nutrition et de protection de l’enfance.###Note aux rédactions : Le recrutement et l’utilisation d’enfants par les groupes armés constituent une violation grave de leurs droits, au même titre que l’exploitation et les atteintes sexuelles. L’enrôlement d’enfants de tout âge dans des groupes armés constitue une infraction au droit international. Tout enfant concerné rencontré au cours d’opérations de sécurité doit être remis aux autorités nationales de protection de l’enfance, conformément au Protocole de transfert visant la libération et la réintégration des enfants associés à des groupes armés signé l’an dernier par le Gouvernement, les organismes des Nations Unies et les organisations de la société civile. Ces dispositions ont pour but de veiller à ce que les enfants effectivement ou prétendument associés à des groupes armés, y compris ceux accusés d’avoir commis des crimes, soient considérés avant tout comme des victimes de violations du droit international ou d’abus, et non comme des auteurs de délits ou de crimes, conformément au droit international applicable en la matière.À propos de l’UNICEFL’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, œuvre à la protection des droits de chaque enfant, où qu’il soit, en particulier ceux des plus défavorisés et des plus difficiles à atteindre. Dans plus de 190 pays et territoires, nous mettons tout en œuvre pour aider les enfants à vivre, à s’épanouir et à réaliser leur potentiel.Pour en savoir davantage sur l’UNICEF et son action, veuillez consulter le site : www.unicef.org/fr.Suivez-nous sur X (Twitter), Facebook, Instagram et YouTube.Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Giacomo Colarullo | UNICEF New York | gcolarullo@unicef.orgIlaria Lanzoni | UNICEF Haïti | ilanzoni@unicef.org, filtered_html
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