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14 mars 2023
Ulrika Richardson : Les Nations unies engagées dans une course contre la montre en Haïti
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12 janvier 2023
Les Nations Unies honorent la mémoire des victimes du séisme du 12 janvier
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26 décembre 2022
Une mère immunise sa fille contre le choléra car elle a peur de la perdre
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Les objectifs de développement durable en Haïti
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Haïti.
Histoire
25 juillet 2022
Construire un avenir plus résilient après le tremblement de terre en Haïti
Un an après le tremblement de terre dévastateur qui a frappé Haïti, les communautés continuent de reconstruire leur vie et d'être mieux préparées aux futures catastrophes.
Une file de femmes porte des pierres dans les mains et sur la tête alors qu'elles descendent vers un ravin sur le flanc d'une colline dans le sud d'Haïti. Elles apportent les pierres pour que leur communauté puisse construire des barrières qui ralentiront l'écoulement de l'eau dans cette vallée verdoyante et empêcheront l'érosion des terres qui sont importantes pour cette communauté agricole rurale.
Il s'agit d'une équipe de femmes et d'hommes issus de communautés vulnérables dans l'un des trois départements de la péninsule sud d'Haïti qui ont été frappés par un séisme destructeur de magnitude 7,2 le 14 août 2021. Plus de 2 200 personnes sont mortes dans cette catastrophe et plus de 137 000 maisons ont été détruites ou endommagées, ainsi que des hôpitaux, des écoles et des infrastructures de transport essentielles, notamment des routes et des ponts.
Juste en bas de la vallée, une autre équipe d'environ 36 personnes travaille dur pour dégager la route dans le cadre d'un programme de réhabilitation. Ils sont payés 500 gourdes haïtiennes (environ 5 dollars) pour une journée de 4 à 5 heures et passeront 20 jours à travailler pour améliorer leur communauté.
"L'argent que je gagne m'aide à payer la nourriture, l'école et les autres besoins du ménage", explique Tesse Medgune. "Beaucoup de familles ont perdu leurs moyens de subsistance à cause du tremblement de terre, donc cela nous aide à survivre".
Les travaux de réhabilitation du côté de la route des collines et des vallées sont soutenus par le Programme alimentaire mondial (PAM) et font partie d'un effort du gouvernement haïtien pour améliorer la résilience des personnes vulnérables qui sont menacées par les catastrophes naturelles. Beaucoup de ces personnes reçoivent également un soutien pour améliorer les activités de production alimentaire et leur nutrition.
Il existe 16 équipes similaires dans la région immédiate et beaucoup d'autres dans la péninsule sud d'Haïti, où le tremblement de terre a causé le plus de dégâts.
« L'argent que les gens ont gagné est important à court terme pour leur permettre de traverser la période difficile qui suit le tremblement de terre", explique Sophia Toussaint du PAM, "mais il est également crucial pour leur avenir à plus long terme. La protection du flanc de la colline arrête l'érosion du sol et signifie que les agriculteurs risquent moins de perdre leurs récoltes lors d'une catastrophe naturelle ; une bonne route permet d'acheminer plus facilement les produits vers le marché", ajoute-t-elle. "Cela signifie également que l'aide peut être acheminée plus efficacement et que les gens peuvent se rendre à l'hôpital s'il y a un autre tremblement de terre."
Jerry Chandler est le directeur général de l'agence de protection civile d'Haïti. "Nous avons travaillé en étroite collaboration avec nos partenaires internationaux, y compris l'ONU, pour nous assurer que notre réponse aux catastrophes est plus robuste. Ainsi, nous nous préparons à l'éventualité d'une nouvelle catastrophe, mais nous veillons également à en atténuer l'impact."
Un an après le tremblement de terre, les Nations Unies continuent de soutenir les communautés dans les trois départements les plus touchés, Grand Anse, Nippes et Sud. Quelque 26 200 personnes ont fui leurs maisons inhabitables et la majorité d'entre elles ont été hébergées dans 85 sites de déplacement temporaire.
Une majorité de personnes sont maintenant rentrées chez elles, dont Roslaine Jeantine et ses trois fils. Le toit de sa petite maison dans la commune de Laurent, juste à l'extérieur de la ville des Cayes, s'est effondré lors du tremblement de terre, blessant la jambe de son fils aîné, mais les murs sont restés en place. Elle a été encouragée à retourner chez elle grâce à un kit de construction de toit fourni par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
"J'ai vendu ma chèvre pour payer deux charpentiers qui ont installé mon nouveau toit", raconte Roslaine Jeantine. "Je me sens encore paniquée lorsque j'entends un grand bruit, pensant qu'il pourrait s'agir d'un autre tremblement de terre, mais je sais que ce toit est bien fait et qu'il nous protégera, moi et ma famille, des intempéries."
L'OIM a distribué environ 100 kits à Laurent, qui comprennent tout ce dont une famille a besoin pour construire un toit ; du bois, des feuilles d'étain, des clous et plus encore. Au total, quelque 500 kits ont été distribués dans toute la zone touchée par le séisme aux familles les plus vulnérables.
"Ces toits sont importants non seulement parce qu'ils fournissent un abri", explique Jean Gardy Saint Juste de l'OIM, "mais aussi parce qu'ils permettent aux familles de prendre leurs propres décisions sur la façon de réparer leurs maisons et donc de reconstruire leurs vies. En ce sens, ils créent leur propre résilience aux catastrophes futures avec un peu de soutien de l'OIM".
Alors que les maisons sont reconstruites toit par toit et que les routes sont réparées pierre par pierre, les agences de l'ONU travaillent actuellement toujours dans les trois départements en fournissant des services indispensables mais aussi en créant un espace pour que les communautés puissent prendre des décisions sur la meilleure façon de se protéger en cas de nouveau tremblement de terre.
En 2022, les programmes de résilience du PAM en Haïti sont soutenus par la Suisse, le Canada, la Corée du Sud (KOICA) et l'Agence américaine pour le développement international (USAID/BHA).
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Histoire
22 octobre 2021
Visages du Relèvement: Diriger par l’exemple
La maison de Wadlet Merant, à Pestel, a été endommagée lors du séisme ; cependant, en tant que secrétaire du club U-Report (un groupe communautaire de jeunes), il était déterminé à aider d’autres à survivre aux pires effets de cet événement catastrophique.
« J’étais en mode panique totale. C’était une chose terrible. C’était comme la fin du monde. Les membres du club U-Report étaient ensemble sur le terrain en train de tirer les gens de sous les décombres.
Aujourd’hui, le travail des U-reporters se poursuit. Il était très encourageant de voir tous les jeunes s’appuyer l’un l’autre et la communauté dans laquelle ils vivent. Je suis un témoin direct du changement. Les gens, particulièrement les jeunes, ont commencé à se comporter différemment après ce qui s’est passé, en s’entraidant de manière plus active.
Avant le tremblement de terre, les U-Reporters donnaient l’exemple en nettoyant les espaces publics. Maintenant, d’autres jeunes nous aident à nettoyer les rues et à enlever les déblais. La communauté de Pestel toute entière aide à nettoyer la ville. Je ne m’attendais pas à cela. C’est un geste vraiment très important ».
En lire davantage sur les U-Reporters ici
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Histoire
16 août 2022
Témoignage : Prendre la mer pour apporter de l'aide en Haïti
Un officier maritime travaillant pour le Programme alimentaire mondial en Haïti a expliqué pourquoi la livraison de l'aide humanitaire par bateau devient de plus en plus critique.
La capitaine Madeleine Habib, originaire d'Australie, a parlé de ses expériences à l'approche de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, qui a lieu chaque année le 19 août et dont le thème cette année est "Il tout faut un village".
« Je suis la responsable des transports maritimes pour le Programme alimentaire mondial en Haïti. Je gère le service de cabotage afin d'assurer le transit en toute sécurité des biens humanitaires essentiels vers le nord et le sud du pays », explique-t-elle.
Une alternative maritime est indispensable car le contrôle des gangs sur les routes sortant de la capitale continue de progresser. Cette situation prive la population haïtienne et les acteurs humanitaires de la liberté de mouvement dans et hors de la capitale.
Cette situation entraîne des répercussions considérables sur les revenus de la population et sur la mise en œuvre des projets humanitaires et de développement qui devraient soutenir la communauté.
Ceci est particulièrement vrai pour la population de la péninsule sud qui souffre encore de l'impact du tremblement de terre d'août 2021.
Un an après la catastrophe, je prête ma voix aux milliers de personnes qui peinent encore à se relever et qui ne peuvent pas reconstruire leur vie parce que l'insécurité croissante à Port-au-Prince a brisé leurs perspectives économiques.
Les agriculteurs des régions rurales du sud ne peuvent pas acheminer leurs produits vers les marchés et leurs moyens de subsistance en souffrent.
Il faut tout un village et la logistique est un élément essentiel de ce village. Nous ne sommes peut-être pas en première ligne, mais notre réseau de camions, de navires et d'avions permet de faire circuler l'aide humanitaire essentielle vers nos bénéficiaires.
Nous devons continuer à assurer le transport de l'aide humanitaire vers ces populations vulnérables."
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Histoire
28 octobre 2021
Visages du Relèvement: Dans l’espoir d’une vie meilleure
Marie Myrlène Théolien, infirmière à LESPWA qui est un hôpital recevant l’appui de l’ONU à Jérémie dans la Grand’Anse, dit espérer que le tremblement de terre qui a dévasté sa ville natale encouragera les gens à créer une « vie meilleure ».
« Le séisme du 14 août a causé d’immenses dégâts dans le sud du pays, et ma propre maison a elle aussi été gravement endommagée. Comme beaucoup de gens, je suis déterminée à reconstruire et à me reprendre après ce désastre. Il nous faut nous assurer qu’à l’avenir nous serons mieux préparés pour faire face à ce genre d’événements pour que les gens meurent en moins grand nombre. Nous devons aussi nous assurer que notre peuple est en santé, et pour cela nous avons besoin de davantage d’assistance.
Je continue donc à travailler comme infirmière ; pour le moment, j’essaie de convaincre les gens de se faire vacciner contre le COVID-19 en leur expliquant pourquoi il est vraiment important d’être protégé. Hélas, ils sont plusieurs à douter de l’existence du virus.
Nous avons tous subi de grandes pertes lors du séisme ; mais j’espère que ces pertes nous aideront à aller vers de plus grandes réalisations. Je suis certaine que notre avenir peut être meilleur ; mais nous avons besoin d’aide. »
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Histoire
26 octobre 2021
Témoignage - Le tremblement de terre a fait ressortir la résilience des Haïtiens
Joseph Chlela, originaire du Liban, est Coordinateur d'urgence à l'OIM et a travaillé dans la zone affectée par le séisme.
« Je suis arrivé du Bangladesh seulement deux semaines avant que le tremblement de terre ne frappe Haïti. Je suis reconnaissant pour mon expérience de travail dans des situations de crise, qui m'a aidé à mettre en place la réponse d'urgence immédiatement après le tremblement de terre.
La première étape la plus importante est de contenir l'urgence. J'ai constitué une équipe d'intervention en étroite collaboration avec les instances gouvernementales et les partenaires locaux. Ces collègues ont ensuite été rapidement déployés dans les zones les plus touchées pour procéder à une évaluation rapide des dégâts et des besoins et pour commencer à distribuer des kits d’abris et biens non alimentaires tels que des bâches, des tentes ainsi que des kits d'hygiène, des lanternes solaires et des ustensiles de cuisine.
Une réponse rapide est extrêmement importante pour limiter les dégâts et les victimes et pour fournir une assistance urgente à ceux qui n'ont pas un toit sous lequel dormir.
Les principaux défis ont été logistiques et liés à la situation sécuritaire instable en Haïti, ce qui a rendu plus difficile l'accès aux personnes dans le besoin. La pandémie de Covid-19 a encore compliqué la réponse humanitaire.
De nombreuses communautés vivent dans des zones reculées où l'accès est généralement limité et maintenant presque impossible en raison des ponts et des routes qui ont été endommagés par le tremblement de terre.
Si les gens n'avaient reçu aucun soutien et articles tels que des kits d'hygiène, l'incidence des maladies contagieuses aurait considérablement augmenté.
Le manque d'abris est également lié à un risque accru de violence basée sur le genre.
D'autres partenaires gouvernementaux et autorités locales ainsi que des agences des Nations Unies, dont l'UNICEF et le PAM, ont également contribué à la réponse.
Myriade de défis logistiques
J'ai été impressionné de voir tous les partenaires, locaux et internationaux, travailler ensemble pour aider les personnes touchées malgré la myriade de défis logistiques. Et il est réconfortant de voir la résilience des Haïtiens et leur détermination à rester chez eux et mieux reconstruire.
L'OIM a aidé plus de 150.000 personnes avec des kits d’abris et biens non alimentaires et je pense que les personnes que nous avons aidées, en particulier celles qui vivent dans des zones très reculées, ont été reconnaissantes et peut-être même surprises par la réponse rapide de l'OIM.
Ce qui est important, c'est qu'en tant que premier intervenant, l'OIM a donné aux gens l'espoir qu'ils n'ont pas été oubliés au moment où ils en avaient le plus besoin ».
L'OIM co-dirige le domaine abris et biens non alimentaires en appui au gouvernement, y compris la Direction de la Protection civile de Haïti (DGPC), l'Unité de construction de logements et de bâtiments publics (UCLBP) et le Ministère des travaux publics, des transports, des communications et de l'énergie (MTPTC). Des évaluations structurelles sont menées en partenariat avec le MTPTC et l'UNOPS.
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Histoire
14 mars 2023
Ulrika Richardson : Les Nations unies engagées dans une course contre la montre en Haïti
La Conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés (PMA) est un événement qui se tient tous les dix ans et qui réunit les dirigeants des 46 pays les moins avancés du monde, parmi lesquels Haïti, pour discuter des défis auxquels ces pays sont confrontés en matière de développement économique, social et environnemental.
Ces pays sont considérés comme les plus vulnérables de la planète, avec des niveaux de pauvreté élevés, des infrastructures insuffisantes ou inexistantes, et une économie peu développée.
La cinquième Conférence des Nations Unies sur les pays les moins avancés (LDC5) qui s’est tenue la semaine dernière à Doha (Qatar) s'est achevée jeudi avec l'adoption de mesures concrètes pour mettre en œuvre le Programme d'action de Doha - qui vise à renouveler et à renforcer les engagements entre les PMA et leurs partenaires de développement - marquant un tournant décisif pour les pays les plus vulnérables du monde.
Cette conférence intervient à un moment crucial, puisque le calendrier de réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) d'ici à 2030 arrive à mi-parcours cette année.
Au total, 5 000 participants ont participé à l’évènement, dont 47 chefs d'État ou de gouvernement, et 130 ministres et vice-ministres.
Dans son allocution de bienvenue, le chef de l'ONU a souligné que le coût de la vie devenait de plus en plus difficile en raison de la guerre en Ukraine, qui a entraîné une hausse des prix de l'énergie et des denrées alimentaires. Cette situation, combinée aux effets des conflits, de la sécheresse, de la faim et de l'extrême pauvreté, crée un environnement qui alimente la pauvreté et l'injustice.
"Pour vos pays, les progrès dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) - à commencer par l'éradication de l'extrême pauvreté et l'élimination de la faim - ne se résument pas à des lignes sur un graphique menant à 2030", a déclaré le Secrétaire général. "C'est une question de vie ou de mort et il est inacceptable que vous soyez freinés par des processus et des décisions qui sont prises bien au-delà de vos frontières."
"Les systèmes sont insuffisants ou inexistants, qu'il s'agisse de la santé, de l'éducation, de la protection sociale, des infrastructures ou de la création d'emplois. Et la situation ne fait qu'empirer", a déclaré le Secrétaire général António Guterres.
Face à des défis aussi importants, le Secrétaire général a déclaré que les PMA avaient besoin d'une « révolution du soutien. »
Également présente à la conférence, la vice-Secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed insistait sur la réalisation des Objectifs de développement durable dans les pays les moins avancés, qui représentait selon elle « un test décisif pour la réalisation de l'Agenda 2030 dans son ensemble, notamment en veillant à ce que personne - et aucun PMA - ne soit laissé pour compte. C'est pourquoi le programme d'action de Doha doit être considéré comme un vecteur d'accélération des ODD."
Les Nations unies engagées à rester sur place et à respecter le serment qu'elles ont fait aux haïtiens
Peut-être plus que tout autre pays, Haïti illustre les défis auxquels sont confrontés les PMA et les petits États insulaires en développement.
Durant cette conférence, la Coordonnatrice Résidente et Humanitaire de l'ONU dans le pays, Ulrika Richardson, a déclaré être présente à Doha « pour tirer la sonnette d'alarme au sujet d'Haïti et de son peuple, qui fait face à l’une des périodes les plus difficiles de son histoire récente et qui se caractérise par sa résilience. Le monde dispose des outils nécessaires. Nous disposons d'un cadre cohérent. Nous avons maintenant besoin d'une solidarité mondiale. »
Selon elle, cette conférence devait être l'événement déclencheur d’un véritable changement pour tous les Haïtiens.
Lors de la réunion entre les Coordonnateurs Résidents de l'ONU et les points focaux nationaux des PMA, Mme Richardson a décrit un pays bloqué par une vague croissante de crises multidimensionnelles, d'insécurité, d'instabilité et d'incertitude.
Les Nations unies engagées dans une course contre la montre en Haïti
« La violence a atteint des niveaux sans précédent, avec des gangs armés qui se disputent le territoire - cette situation a conduit non seulement à une crise humanitaire, avec un Haïtien sur deux ayant besoin d'une aide alimentaire urgente, mais aussi à l'annulation de certains progrès importants en matière de développement comme l’impossibilité d’accéder aux services sociaux de base, tels que l’éducation ou la santé. »
Dans un tel contexte, on assiste à une recrudescence des violations des droits de l’homme avec un lourd tribut payé par des femmes et des filles victimes de violences sexuelles.
Et Ulrika Richardson de conclure : « Pour de nombreux Haïtiens, la vie est devenue une question de vie ou de mort, et un trop grand nombre d’entre eux a déjà choisi de quitter le pays, parfois au péril de leur vie.
Les accords conclus cette semaine à Doha soulignent la nécessité de réaliser un changement transformationnel qui permettra de repartir de façon plus équitable les acquis sociaux et économiques, pour passer du potentiel à la prospérité…pour tous. En savoir plus : https://www.un.org/ldc5/doha-programme-of-action
Et Ulrika Richardson de conclure : « Pour de nombreux Haïtiens, la vie est devenue une question de vie ou de mort, et un trop grand nombre d’entre eux a déjà choisi de quitter le pays, parfois au péril de leur vie.
Les accords conclus cette semaine à Doha soulignent la nécessité de réaliser un changement transformationnel qui permettra de repartir de façon plus équitable les acquis sociaux et économiques, pour passer du potentiel à la prospérité…pour tous. En savoir plus : https://www.un.org/ldc5/doha-programme-of-action
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Histoire
26 décembre 2022
Une mère immunise sa fille contre le choléra car elle a peur de la perdre
Lorsque le choléra a refait soudain surface début octobre en Haïti, des mères comme Fabienne François craignent pour leur vie et celle de leurs enfants. La jeune femme de 24 ans n'a qu'un seul enfant, Rebecca Maurice, et fera tout pour la protéger des maladies évitables.
« J'ai peur du choléra car on dit beaucoup de choses sur cette maladie. Elle peut vous tuer. Beaucoup de gens m'ont déjà dit que certaines personnes sont mortes à cause de la maladie. Je ne veux pas perdre la vie ou perdre ma fille parce qu'elle est le seul enfant que j'ai », dit-elle.
Fabienne est arrivée au centre de santé Cité Canada à Turgeau, dans la capitale haïtienne Port-au-Prince, pour faire vacciner sa fille contre le choléra. La veille, elle avait rencontré une équipe de vaccinateurs juste après qu'Haïti ait lancé sa campagne de vaccination contre le choléra et reçu la dose de vaccin oral.
Le choléra a tué 300 personnes en moins de trois mois
Avec le soutien de l'Organisation panaméricaine de la santé (OPS), Haïti a reçu plus de 1,17 million de doses de vaccin oral contre le choléra le 12 décembre et 500 000 autres doses devraient arriver dans les semaines à venir. Les hommes, femmes et enfants de plus d'un an qui habitent dans cinq communes de l'Ouest et une du Centre où plus de 50 cas confirmés de choléra avaient été signalés au moment où Haïti a déposé sa demande de vaccination contre le choléra, sont ciblés par la campagne de vaccination.
La campagne de vaccination est lancée pour contribuer à freiner la transmission de la maladie. En moins de trois mois, le choléra a coûté la vie à 300 personnes avec plus de 1 200 cas confirmés et près de 15 000 cas suspects signalés. Plus de 40% des cas confirmés concernent des enfants de moins de 14 ans. Ainsi, la fille de Fabienne âgée de neuf ans est à risque.
La vie est dure en Haïti. Fabienne, comme beaucoup d'autres femmes, est touchée par la violence liée aux gangs et les troubles sociaux récurrents qui ont mis l'économie à genoux. La mère célibataire n'a pas d'emploi et compte souvent sur ses parents pour subvenir à ses besoins et à ceux de sa fille.
Dans son quartier, les gens parlent des effets dévastateurs du choléra et Rebecca comprend parfaitement pourquoi elle devrait être vaccinée. « Ma mère m'a amenée ici pour me faire vacciner contre le choléra. J'ai entendu dire que des gens meurent et je ne veux pas mourir parce que je ne veux pas perdre ma mère, ma mère et ma grand-mère », dit-elle.
La violence liée aux gangs est un défi à relever
L'UNICEF appuie le ministère de la Santé dans la livraison des doses de vaccin oral anti-choléra. Mais avec les gangs qui bloquent les routes nationales, transporter les vaccins ou déployer les équipes n’est pas chose facile. La plupart des populations ciblées par cette campagne de vaccination contre le choléra vivent à Cité Soleil ou à Port-au-Prince où les affrontements récurrents entre gangs armés continuent de faire des victimes parmi les femmes et les enfants.
« La maladie mortelle du choléra tue de plus en plus de personnes en Haïti. Le vaccin oral peut protéger des milliers de personnes contre la maladie. Mais les équipes de vaccination ne peuvent pas atteindre les communautés pendant que les balles volent, ou elles risquent d'être kidnappées. Les vaccinateurs mettent leur vie en danger pour sauver la vie des femmes et des enfants, alors qu'ils devraient avoir un accès illimité pour effectuer leur travail », déclare Bruno Maes, Représentant de l'UNICEF en Haïti.
L'UNICEF contribue à la fourniture de carburant pour maintenir opérationnels la chambre froide et le dépôt national de vaccins du département de l'Ouest, équipe plus de la moitié des équipes de vaccination en porte-vaccins pour maintenir les vaccins à la bonne température, et assure la disponibilité des incinérateurs et des sacs-poubelles pour gérer les déchets biomédicaux et réduire les risques de contamination.
Quelque 2 300 équipes de vaccination sont déployées du 18 au 28 décembre pour permettre à 97% de la population des communes cibles de recevoir le vaccin contre le choléra, être protégés de la maladie et rester en vie et en bonne santé.
C'est exactement ce dont Rebecca a besoin pour déployer tout son potentiel et réaliser son rêve. La petite fille pense par elle-même et même sa mère ne connait pas vraiment son rêve d’avenir. Quand elle a déduit qu'elle deviendrait avocate à l'avenir. « Avocate ?, pas question ! Je ne veux pas être avocate », a-t-elle répondu sèchement.
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Histoire
16 décembre 2022
Il n'y a pas de temps à perdre face à l'augmentation de la faim en Haïti
Il est difficile de croire qu'à seulement deux heures de vol de Miami, 4,7 millions de personnes - la moitié de la population d'Haïti - sont en proie à une crise alimentaire. Dans le quartier Cité Soleil de Port-au-Prince, 19 000 personnes souffrent de faim à des niveaux «catastrophiques,» selon la classification mondiale de la sécurité alimentaire.
Dans les années 1980, j'avais l'habitude de visiter Haïti lors de voyages en famille; ma mère a fui aux États-Unis dans les années 1960 et j'ai grandi dans la banlieue de Washington, DC. Le pays était alors très pauvre mais capable de se nourrir. Maintenant que je suis témoin de sa lutte, coordonnant la réponse du Programme alimentaire mondial, je ne peux nier me sentir affecté à un niveau profondément personnel.
Jean-Martin Bauer, directeur pays pour du Programme alimentaire mondial des Nations Unies en Haïti
"Je parle créole. J'ai grandi en mangeant du riz djon djon et de la soupe joumou. J'ai toujours été très conscient de la riche histoire d'Haïti.
Dans les années 1990, il y a eu une série de coups d'État et un embargo commercial ; des gens ont risqué leur vie pour partir sur des bateaux. Les politiques de marché libre ont ruiné les petits exploitants agricoles d'Haïti et laissé le pays fortement dépendant des importations alimentaires. Une succession de catastrophes a suivi, notamment le tremblement de terre et l'épidémie de choléra de 2010, l'ouragan Matthew en 2016 et le tremblement de terre au Sud en 2021.
La situation a désormais atteint un point de rupture. Cette crise ne passera pas – le pays a besoin d'une aide humanitaire renouvelée et robuste.
On me demande souvent pourquoi les choses vont si mal, si près de la maison d'adoption de ma famille. Je réponds qu'Haïti meurt de faim parce que les gangs ont pris le contrôle des ports et des routes. Cela a coupé les communautés des fermes qui les nourrissent et de l'aide humanitaire essentielle. Au cours de la dernière année, les prix des denrées alimentaires et du carburant ont grimpé en flèche.
En septembre, des manifestations et des pillages généralisés ont éclaté. Les barrages routiers ont paralysé le pays, ce que les Haïtiens appellent un peyi lok (confinement). Le peyi lok qui a commencé le 12 septembre ressemblait beaucoup à ceux qui se sont produits dans le monde entier au cours des premiers mois de la pandémie de Covid-19 – à la différence que les gens étaient contraints de rester chez eux par peur et à cause de la violence, au lieu d'une maladie dangereuse.
Des groupes armés s'étaient emparés du principal terminal d'importation de carburant, bloquant les flux de diesel, moteur de l'économie. Les humanitaires ont également été attaqués; deux des entrepôts du PAM ont été pillés, privant des milliers de personnes d'une aide alimentaire essentielle. Pour le personnel du PAM, se rendre au bureau signifiait franchir des barrages routiers et affronter des menaces.
Pendant le peyi lok, des achats de panique ont éclaté. Les rayons des supermarchés se sont amincis au fil des jours. J'ai récemment rencontré un groupe de femmes à Cité Soleil alors qu'elles attendaient la nourriture indispensable du PAM. Elles m'ont dit que le travail était difficile à trouver, qu'elles n'avaient tout simplement pas les moyens d'acheter la nourriture dont elles avaient besoin. Elles buvaient de l'eau de pluie, disaient-elles. Pour le dîner, elles faisaient parfois bouillir de l'eau et ajoutaient du sel parce qu'il n'y a tout simplement rien d'autre à manger. Pendant que nous parlions, des coups de feu ont retenti et des balles ont volé au-dessus de nos têtes. Malheureusement, le peuple haïtien est habitué à la violence et à la faim.
Dans ce contexte, le PAM et ses partenaires ont fourni de la nourriture à plus d'un million d'Haïtiens cette année, dont plus de 100 000 personnes depuis le confinement. Le seul moyen sûr d'entrer et de sortir de Port-au-Prince est l'avion. Le service aérien humanitaire des Nations Unies géré par le PAM, a aidé à transporter des marchandises vitales pour la réponse au choléra. Mais si les rations d'urgence et les ponts aériens maintiendront les gens en vie, ils n'offriront pas d'avenir.
Les groupes armés ne contrôlent plus le terminal pétrolier de Varrreux mais détiennent toujours des pans entiers de la ville. Leur mainmise sur la société haïtienne doit cesser. Les sanctions de l'ONU imposées à ceux qui les soutiennent sont un pas dans la bonne direction. Mais le travail humanitaire en Haïti a besoin d'un changement de cap.
Avant tout, nous devons aider les agriculteurs haïtiens à nourrir leur propre peuple. Le PAM travaille avec 75 coopératives agricoles pour fournir des repas aux écoliers.
Grâce à ce programme, chaque jour d'école, 100 000 enfants reçoivent un repas scolaire d'origine locale. Mais les troubles sociaux éloignent les enfants des écoles et les agriculteurs des marchés. Le peyi lok doit prendre fin, afin de reconstruire les systèmes alimentaires brisés du pays.
Ce qu'Haïti vit actuellement n'est pas simplement un épisode d'instabilité qui s'atténuera dans le cadre d'un cycle régulier auquel le monde est habitué. Haïti traverse une crise d'une ampleur sans précédent qui ne peut que s'aggraver - à moins que nous n'agissions rapidement et avec une plus grande urgence."
En savoir plus sur la réponse d'urgence du PAM en Haïti
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Histoire
19 décembre 2022
Les soins de santé ambulatoires deviennent SMART
L’inauguration d’une nouvelle salle d’urgence ambulatoire modernisée et entièrement fonctionnelle à l'hôpital Universitaire de la Paix (HUP) a eu lieu, ce jeudi 15 décembre 2022, en présence du ministre de la Santé, Dr. Alex Larsen, du directeur du département des Urgences Sanitaires de l’OPS, Dr Ciro Ugarte et de la représentante de l’OPS/OMS en Haiti, Dr Maureen Birmingham.
Ce bâtiment, qui s’inscrit dans le cadre de l’initiative «SMART Hospital» (Hôpital intelligent) de l'OPS/OMS a été conceptualisé en 2019 pour répondre au besoin du Ministère de la Santé et de la Population (MSPP) d'une infrastructure de soins de santé plus résiliente, durable et respectueuse de l'environnement pour fournir des soins post-catastrophes en temps utile et réduire les pertes dues aux catastrophes à l'avenir.
"Cette nouvelle installation nous aidera à rapprocher les services d'urgence de la population", a expliqué le Dr Alex Larsen, ministre haïtien de la Santé, dans son discours d'inauguration.
La nouvelle salle d'urgence ambulatoire a été conçue pour résister aux risques naturels fréquents en Haïti, notamment les ouragans et les tremblements de terre. Les services non structurels, mécaniques et électriques sont conçus pour répondre aux normes de sécurité internationales. Le complexe est muni d’une alimentation électrique solaire et de capacités de stockage d'eau de pluie pour maintenir les opérations en cas de pénurie ou de coupure nationale.
"L'appui de l'OPS au ministère se poursuivra. Au-delà de notre assistance technique à la réalisation de cette structure, nous accompagnerons les activités de renforcement des capacités du personnel et aiderons son fonctionnement quotidien avec l'achat de produits et d'équipements médicaux", a déclaré le Dr Ciro Ugarte, directeur du département des urgences sanitaires de l'OPS. "Nous sommes déterminés à faire en sorte que ce service puisse sauver des vies".
L'établissement, d’une capacité de 13 lits, pour les patients hospitalisés est équipé de tout le matériel médical nécessaire pour fournir des services de soins d'urgence, y compris, un appareil de radiographie mobile, des stérilisateurs, des moniteurs cardiaques de chevet, ainsi qu'un laboratoire, une pharmacie une salle de stérilisation, de sutures et de plâtres.
"Il est important de mentionner le défi que représentait la réalisation de ce projet. Malgré le blocus COVID 19, les crises sociopolitiques, l'insécurité, le manque de carburant, le choléra, ce projet a pu voir le jour" a déclaré le Dr. Maureen Birmingham, représentante de l'OPS/OMS en Haïti "Je tiens à rendre hommage à la volonté et à la persistance des autorités et à la générosité de nos partenaires"
Construite avec le soutien financier de la Banque interaméricaine de développement (BID) et du gouvernement des États-Unis d'Amérique, ainsi qu'une contribution en équipement de l'UNOPS, la salle d’urgence ambulatoire de HUP est le premier projet de ce type en Haïti. L'initiative «SMART Hospital» (Hôpital intelligent) de l'OPS/OMS a déjà mise en œuvre avec succès dans la région des Caraïbes, notamment à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, en Dominique, à la Grenade, à Sainte-Lucie, en Jamaïque, en Guyane et à Belize.
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Histoire
18 octobre 2022
Guérir Haïti de la prolifération des violences sexuelles
Claudine* regarde à travers une vallée panoramique, tout en bas il y a la capitale haïtienne, Port-au-Prince. La végétation tropicale luxuriante, l'air frais et les nuages bas contrastent fortement avec les ruelles poussiéreuses, chaudes et étouffantes de Pétionville, qui se situe plus bas dans la vallée, où il y a quatre ans, elle a été victime d'un abus sexuel qui a changé sa vie.
"A l'époque, j'avais 16 ans et je vivais avec ma cousine et son mari", a-t-elle déclaré. "Je m'occupais de leurs enfants, comme s'ils étaient les miens." Claudine aurait dû être à l'école, mais après la mort de sa mère et de sa grand-mère, elle n'a eu d'autre choix que d’habiter avec sa cousine et de faire les travaux domestiques. C'est là qu'elle a été agressée sexuellement par le mari de sa cousine.
"Je ne savais pas quoi faire mais un ami a signalé l'incident à la police, mais rien n'a été fait pour retrouver le mari."
Un an après la naissance de sa fille, Claudine a été emmenée dans un refuge pour mineurs maltraités, dont beaucoup comme elles s’occupaient de leurs nouveau-nés. Le refuge, où elle vit maintenant depuis trois ans, est géré par Rapha House, une organisation qui s'est engagée à mettre fin au trafic et à l'exploitation sexuelle des enfants.
Nahomy Augustin est coordinatrice de projet pour l'ONG internationale en Haïti. "Beaucoup de jeunes femmes ici sont victimes de l'extrême pauvreté et de l'insécurité, dans la mesure où le manque de services et d'opportunités de base auxquels elles devront avoir accès leurs rendent vulnérables aux abus", a-t-elle déclaré.
Le refuge, qui est situé dans un bâtiment intentionnellement discret, dans un quartier tranquille au-dessus de Port-au-Prince, aide les jeunes femmes à se remettre de leurs expériences traumatisantes. "Nous adoptons une approche holistique", a déclaré Nahomy Augustin, "et fournissons une gamme de services, y compris des soins médicaux et psychologiques, un hébergement et des conseils juridiques ainsi que la médiation familiale".
L'objectif est d'aider chaque jeune femme à retourner dans leur famille durant une année tant que cette famille ne représente pas un danger pour eux, mais beaucoup comme Claudine restent plus longtemps. Le refuge peut actuellement accueillir 24 jeunes femmes ainsi que leurs bébés, mais un nouveau centre est en cours de construction et il peut accueillir jusqu'à 80 personnes.
On estime qu'au moins 30% des femmes haïtiennes âgées de 15 à 30 ans ont été victimes d'abus ou de violences sexuelles. L'Initiative Spotlight , une initiative mondiale créée par les Nations unies et soutenue par l'Union européenne pour éliminer toutes les formes de violence à l'égard des femmes et des filles, travaille à transformer la vie des femmes et filles haïtiennes pour le mieux.
L'initiative, en partenariat avec le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, l'UNICEF, soutient ce refuge ainsi que d'autres refuges de la même vocation en Haïti.
Geraldine Alferis est experte en matière de violence basée sur le genre à l'UNICEF. « Haïti, et en particulier la capitale de Port-au-Prince, connaît une prolifération de la violence des gangs. Des milliers de filles et de femmes sont déplacées, ce qui les rend très vulnérables aux abus », a-t-elle déclaré.
Au mois de juillet, les Nations unies ont constaté que des gangs rivaux dans le quartier Cité Soleil de Port-au-Prince adoptent "l'utilisation systématique du viol contre les femmes et les filles comme arme de guerre".
« Le viol collectif est un événement particulièrement tragique et nous nous efforçons donc de faire en sorte que les survivantes reçoivent l'aide dont elles ont besoin », a déclaré Geraldine Alferis.
L'initiative Spotlight en Haïti se concentre sur la fin de la violence domestique, du viol, de l'inceste, de harcèlement sexuel, de la violence physique et psychologique, ainsi que d'autres restrictions aux libertés et aux droits des femmes et des filles. Elle vise également à fournir des soins holistiques aux femmes et aux filles qui ont survécu à ces traumatismes.
Lors d'une visite au refuge, la coordonnatrice résidente des Nations Unies en Haïti, Ulrika Richardson, a déclaré « c'était révoltant d'entendre les histoires de ces jeunes femmes et filles », ajoutant que « j'ai aussi ressenti de l'espoir et reconnu l'importance des services auxquels elles y ont accès.
« Je suis fier de l'Initiative Spotlight et de l'aide indispensable qu'elle fournit avec nos partenaires locaux, mais ce que j'ai entendu lors de cette visite est un rappel brutal de l'urgence de s'attaquer aux causes profondes de la violence sexuelle. »
Au refuge qui se situe au-dessus de Port-au-Prince, les survivantes comme Claudine peuvent étudier, suivre des cours que beaucoup ont manqués quand elles étaient plus jeunes. Elles peuvent également suivre des cours pratiques pour acquérir des compétences comme la couture ou la fabrication de savon, ce qui peut leur permettre de gagner une petite somme d'argent, une première étape importante vers la construction de leur autonomie.
"Aller à l'école est très important", a déclaré Claudine. « Si vous travaillez pour construire une famille comme moi, il ne suffit pas de recevoir de la nourriture et d'avoir un lit. Vous devez avoir la possibilité d'étudier et de vous construire une vie."
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Communiqué de presse
12 janvier 2023
Les Nations Unies honorent la mémoire des victimes du séisme du 12 janvier
Le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7,3 sur l'échelle de Richter dévasta Haïti. Aujourd’hui, les Nations Unies continuent de rendre hommage aux centaines de milliers d’Haïtiennes et d’Haïtiens qui perdirent la vie, ainsi qu’aux millions d’autres qui furent touchés par cette catastrophe. Nous honorons également la mémoire des 102 membres du personnel des Nations Unies qui périrent dans l'exercice de leurs fonctions.
La famille des Nations Unies réaffirme son engagement à travailler aux côtés du peuple haïtien pour l’aider à construire un avenir meilleur et durable, basé sur un retour à la sécurité et à la démocratie.
Dans un contexte national marqué par une fragilité inquiétante, les commémorations de ce funeste jour doivent nous inciter tous à la réflexion et à faire preuve de tolérance, de respect et de compréhension autour d’un projet commun pour le bien de ce pays qui nous est si cher.
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Communiqué de presse
13 décembre 2022
Haïti reçoit une première livraison de vaccins contre le choléra
Le vaccin (Euvichol) a été fourni par le Groupe International de Coordination pour l'approvisionnement en vaccins (GIC), qui gère le stock mondial de vaccins contre le choléra, à la suite d’une demande du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP) d’Haïti.
La campagne de vaccination d'Haïti doit commencer dans les prochains jours, en ciblant initialement les populations de plus d'un an à Cité Soleil, Delmas, Tabarre, Carrefour et Port-au-Prince dans le département de l'Ouest et à Mirebalais dans le département du Centre - des zones où la majorité des cas de choléra ont été signalés à ce jour.
"Haïti a une longue expérience dans la gestion du choléra, mais la situation politique et sécuritaire fragile a ralenti les efforts de réponse, c'est donc une très bonne nouvelle", a déclaré la directrice de l'OPS, Carissa F. Etienne. "L'OPS soutient Haïti depuis la résurgence du choléra et continuera à travailler avec les autorités nationales pour distribuer rapidement des vaccins, surveiller les cas et fournir une aide vitale."
Les vaccins oraux contre le choléra peuvent aider à prévenir l'apparition de la maladie jusqu'à deux ans chez les adultes et six mois chez les jeunes enfants. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande l'utilisation de vaccins anti cholériques en association avec d'autres mesures visant à prévenir la propagation de la maladie d'origine hydrique, en particulier des interventions en matière d'eau, d'assainissement et d'hygiène.
L'OPS fournit une assistance technique et financière au MSPP pour planifier le déploiement du vaccin et la mise en œuvre de la campagne sur le terrain, y compris la formation des agents de santé, la micro-planification, le déploiement d'outils de gestion des données ainsi que des activités de communication des risques et d'engagement communautaire.
"L'arrivée des vaccins oraux en Haïti est un pas dans la bonne direction", a déclaré le Dr Lauré Adrien, directeur général du MSPP. "Nous intégrons cet outil dans notre stratégie nationale, qui comprend la surveillance, les interventions en matière d'eau et d'assainissement, la mobilisation sociale et le traitement."
"Nous espérons que ce premier envoi sera suivi d'autres afin que le vaccin soit disponible pour toutes les populations à risque en Haïti", a ajouté le Dr Adrien. Un lot supplémentaire d'environ 500 000 doses devrait arriver en Haïti dans les prochaines semaines.
La situation du choléra en Haïti s'est considérablement aggravée au cours des dernières semaines. À ce jour, le Département d'Epidémiologie, de Laboratoires et de Recherche (DELR) fait état de 1 193 cas confirmés et de plus de 280 décès dus au choléra dans huit départements, avec plus de 13 600 cas suspects répartis dans tout le pays.
"L'OPS travaille en étroite collaboration avec le MSPP pour intensifier les opérations critiques de traitement et de prévention du choléra", a déclaré le Dr Maureen Birmingham, représentante de l'OPS/OMS en Haïti. "Les vaccins oraux sont une arme supplémentaire dans notre lutte contre le choléra et peuvent contribuer à ralentir la transmission", a-t-elle ajouté.
L'OPS a jusqu'à présent fourni plus de 49 tonnes de fournitures médicales essentielles pour soutenir les centres de traitement du choléra mis en place par les autorités nationales et les partenaires dans les zones les plus touchées. Ces fournitures comprennent des sels de réhydratation orale, du Ringer Lactate et des sets de perfusion, des lits anti-choléra, ainsi que d'autres fournitures non médicales telles que du carburant pour soutenir les opérations et des fournitures pour l'eau, l'assainissement et l'hygiène (WASH).
L'OPS aide également le gouvernement à mettre en place des équipes d'intervention rapide dans les 10 départements afin d'assurer le suivi des alertes, de sensibiliser les communautés aux mesures préventives et d'aborder les questions d'eau, d'assainissement et d'hygiène.
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Communiqué de presse
08 décembre 2022
Haïti : L'UNICEF a besoin de 210 millions de dollars US pour apporter une aide humanitaire à 2,7 millions de personnes l'année prochaine
PORT-AU-PRINCE / PANAMA CITY, 7 décembre 2022 - L'UNICEF recherche 210,3 millions de dollars US pour répondre aux besoins de 2,7 millions de personnes en Haïti, dont 1,6 million d'enfants en 2023. La recrudescence de la violence et des troubles sociaux, la résurgence du choléra et les besoins résiduels de la population la plus vulnérable touchée par le séisme, ont entraîné une augmentation des besoins humanitaires et des besoins en financement par rapport à 2022.
« Quand une mère voit son enfant mal nourri souffrir du choléra, avoir la diarrhée, vomir, perdre encore du poids et être sur le point de mourir, et qu'elle ne peut pas l'amener à l'hôpital à cause de l'insécurité, c'est triste. En Haïti, un enfant sur deux n’a pas encore repris le chemin de l'école et risque de tomber dans le piège des gangs ; et en raison de la violence, les agents de santé ou les enseignants ne peuvent pas se rendre librement au travail, ce qui entrave davantage l'accès des femmes et des enfants aux services de santé, de nutrition, d'éducation et d'assainissement », a déclaré Bruno Maes, Représentant de l'UNICEF en Haïti.
Après plus de 3 ans sans aucun cas de choléra signalé, Haïti a déclaré le 2 octobre 2022 la résurgence de la maladie. Le 5 décembre, le pays a franchi le cap des 1.000 premiers cas de choléra confirmés. Le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) a rapporté plus de 1.100 cas confirmés, plus de 13.400 cas suspects et 281 décès. Près de 50 pour cent des cas confirmés concernent des enfants de moins de 15 ans.
L'épidémie de choléra s'ajoute à la violence liée aux gangs et aux troubles sociaux majeurs qui ont éclaté dans tout le pays. Dans le même temps, de graves pénuries de carburant ont limité les services publics et la fourniture de services de base, notamment l'eau et les soins de santé. Dans certaines contrées, l'insécurité empêche les patients d'accéder aux établissements médicaux et le personnel de santé de se rendre au travail, ce qui a un impact considérable sur la réponse à l'épidémie de choléra, notamment sur la collecte des données, le transport des échantillons et des résultats des tests.
Les violentes manifestations qui se multiplient depuis la mi-2021 en raison de la violence des gangs et de l'assassinat du Président de la République, ont directement affecté l'accès aux services de santé pour au moins 1,5 million de personnes ; tandis que plus de 4 millions d'enfants continuent de souffrir de malnutrition et d'un accès limité aux services de base. Au moins 96.000 personnes sont déplacées à l'intérieur d'Haïti en raison de la violence des gangs et des troubles sociaux, avec des enfants non accompagnés exposés aux abus, à l'exploitation et à la violence.
Une évaluation nutritionnelle à Cité Soleil, un quartier pauvre de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, a révélé qu'un enfant sur cinq âgé de moins de cinq ans souffre de malnutrition aiguë, tandis que 4,7 millions de personnes en Haïti sont confrontées à une faim aiguë.
Malgré des efforts considérables déployés par le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), 47 pour cent des écoles n'ont pas encore ouvert. En 2022, trois écoles sur cinq évaluées par l'UNICEF et le MENFP ont été attaquées ou pillées, ce qui fait qu'un demi-million d'enfants âgés de 5 à 19 ans risquent de perdre leurs possibilités d'apprentissage.
En 2023, l'UNICEF fournira des biens et services vitaux aux enfants et aux populations vulnérables dans un contexte d'insécurité, et de crise sanitaire, sociale et économique en Haïti, à condition de recevoir le financement suffisant et opportun de 210,3 millions de dollars requis.
À propos de l’UNICEF
L’UNICEF travaille dans certains des endroits les plus inhospitaliers du monde pour atteindre les enfants les plus défavorisés. Dans plus de 190 pays et territoires, nous travaillons pour chaque enfant, chaque jour, afin de construire un monde meilleur pour tous.
Pour plus d'informations sur l'UNICEF et son travail en faveur des enfants, merci de visiter https://www.unicef.org/Haiti.
Pour de plus amples informations, veuillez contacter :
• Ndiaga Seck, UNICEF Haiti, +509 37 44 61 99, nseck@unicef.org
• Laurent Duvillier, UNICEF Amérique latine et Caraïbes, +507 6169 9886, lduvillier@unicef.org
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Communiqué de presse
30 novembre 2022
Lutter contre les inégalités pour parvenir à la fin de la pandémie de sida en Haïti
S'exprimant à l'approche de la Journée mondiale de lutte contre le sida 2022, commémorée chaque année le 1er décembre, Ulrika Richardson, Coordonnatrice résidente et humanitaire des Nations Unies, a déclaré : « Les inégalités qui perpétuent la pandémie de sida ne sont pas inévitables ; nous pouvons les aborder. En réalité, la fin du sida ne peut être atteinte que si nous nous attaquons aux injustices sociales et économiques. »
La Journée mondiale du sida est l'occasion pour les gens de se rassembler pour faire preuve de solidarité envers les personnes vivant avec et affectées par le VIH, le virus qui mène au sida, et pour se souvenir de ceux qui ont perdu la vie à cause du sida.
Le thème de la commémoration de cette année est « Égaliser », un appel à l'action pour maintenir le soutien financier à la riposte et donner la priorité à la santé et au bien-être de tous, en particulier les populations vulnérables qui sont les plus touchées par les inégalités liées au VIH.
L'analyse présentée dans le dernier rapport de l'ONUSIDA, « Inégalités dangereuses », montre que les inégalités entravent les progrès vers la réalisation des objectifs convenus à l'échelle mondiale pour mettre fin au sida.
En Haïti, la commémoration du 1er décembre est menée par le Ministère de la Santé Publique et de la Population et accompagnée par l'ONUSIDA ainsi que des partenaires nationaux et internationaux. L'événement se concentre sur la nécessité d'adapter davantage la réponse nationale aux besoins non satisfaits des populations clés, en particulier la communauté LGBTQI, y compris l'élimination de la stigmatisation et de la discrimination persistantes.
Les inégalités entre les sexes contribuent de manière significative à la pandémie de sida en Haïti. Les femmes et les filles ont une prévalence du VIH plus élevée (2,2 %) que les hommes (1,4 %). La vulnérabilité accrue des femmes et des filles à la violence sexuelle également perpétuée par les gangs, en particulier dans la capitale Port-au-Prince en 2022, doit être traitée de toute urgence dans le cadre de la réponse.
« Atténuer les risques et l'impact du VIH nécessite des efforts continus pour une réponse communautaire avec les femmes et les filles, les hommes et les garçons, dans toute leur diversité, qui pratiquent des normes sociales équitables, pour l'égalité des sexes et travaillent pour mettre fin à la violence sexiste... Poussons pour l'égalité. », a déclaré le Dr Christian Mouala, Directeur de pays de l'ONUSIDA en Haïti.
Note à la redaction: En étroite collaboration avec le Programme National sur le VIH/SIDA (PNLS), le Programme Conjoint des Nations Unies sur le VIH/SIDA en Haïti soutient la réponse nationale en complétant les activités mises en œuvre via les investissements du GFATM et du PEPFAR, en travaillant vers les objectifs convenus au niveau international encapsulé dans la Stratégie mondiale de lutte contre le sida 2021-2026.
Le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) est une coentreprise de la famille des Nations Unies qui rassemble les efforts et les ressources de 11 organisations du système des Nations Unies pour unir le monde contre le sida. Les organisations participantes qui forment l'ONUSIDA, également appelées les Co-sponsors de l'ONUSIDA, sont : l'OIT, le PNUD, l'UNESCO, le FNUAP, le HCR, l'UNICEF, l'ONUDC, ONU Femmes, l'OMS, la Banque mondiale, le Programme alimentaire mondial.
Pour plus d'informations, contactez:
Daniel Dickinson, Bureau du Coordonnateur Résident et Humanitaire dickinsond@un.org
Paola Solda, Bureau de pays de l'ONUSIDA en Haïti soldap@unaids.org
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Communiqué de presse
25 novembre 2022
TOUS UNIS! L’activisme pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles !
Appel conjoint des Nations Unies en Haïti et de la Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF) à l’occasion de la Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
À l’occasion de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes et des filles, le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF) et le système des Nations Unies en Haïti appellent conjointement au respect des droits fondamentaux des femmes et à l’intensification des efforts pour mettre un terme à la violence sexiste, y compris toutes les formes de violences sexuelles à l’égard des femmes et des filles.
En Haïti, une femme sur trois est victime de violence physique ou sexuelle. Dans plus de la moitié des cas, celle-ci est perpétrée par un partenaire intime.
« Les niveaux de violence contre les femmes sont alarmants », a déclaré Mme Nduwayo, Représentante Résidente d'ONU Femmes en Haïti. Depuis plus d'un an, la dégradation de la situation sécuritaire, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince et ses environs, a accru l'exposition des femmes et des filles aux risques de violences, notamment sexuelles. De nombreuses femmes et filles sont victimes de viols individuels et collectifs dans les zones sous le contrôle ou l'influence de gangs armés, relevait notamment un rapport du bureau du Haut-Commissariat aux Droits de l'Homme des Nations Unies.
À cet égard, le bureau du MCFDF et les Nations Unies donnent écho en cette occasion de la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes aux recommandations contenues dans le rapport sur les affrontements de Croix-des-Bouquets pour appeler à mettre un terme à ce cycle de violence et à prendre des actions dans les plus brefs délais pour lutter contre cette impunité et à rétablir les victimes dans leurs droits.
Malgré ces tendances décourageantes, il y a plus de preuves que jamais que la violence contre les femmes et les filles est évitable. Le 25 novembre marque par ailleurs le lancement des 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles. Pour cette campagne importante, le MCFDF et les Nations Unies encouragent toute la population à s'impliquer : " de l'amplification des voix des survivantes et des activistes au soutien des organisations de femmes et au renforcement des mouvements féministes, nous pouvons tous agir pour autonomiser les survivantes, réduire et prévenir la violence à l'égard des femmes et des filles, et protéger les droits des femmes", rappelle Sofia Loréus, Ministre à la Condition Féminine.
Une telle entreprise passe par la mise en œuvre des instruments internationaux et régionaux ainsi que la législation nationale relatifs à l’élimination des violences sexistes envers les femmes et par le biais d'un plan d’action actualisé et renforcé. Nous devons investir de toute urgence dans des organisations de défense des droits des femmes fortes et autonomes pour trouver des solutions efficaces. En ce sens, l'un des instruments clés pour l'élimination des violences contre les femmes et les filles et l'avancé des droits des Femmes est le programme mondial de l'Initiative Spotlight des Nations Unies, soutenu par l'Union Européenne. Cette initiative vise à éliminer la violence à l'égard des femmes et des filles, avec un accent particulier en Haïti sur la violence domestique et familiale.
Cette année plus que jamais, les efforts doivent être soutenus face à la montée des violences sexistes. Nan tet ansanm n ap rive konbat tout kalite vyolans sou fanm ak tifi. #KwapeVyolans
Contact médias:
Daniel Dickinson, Bureau du Coordonnateur Résident des Nations Unies, dickinsond@un.org
Emmanuel Orgella, Chargé de communication du Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes, orgellaemmanuel@gmail.com
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