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Les objectifs de développement durable en Haïti
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Haïti.
Publication
03 juillet 2022
37e Conférence régionale de la FAO : l’Amérique latine et les Caraïbes, enjeux et perspectives
Jose Luis Fernandez
Représentant, FAO Haiti Le dernier rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture ( FAO) en collaboration avec le Fonds international de développement agricole (FIDA), l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a révélé que «en 2020, le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde a continué d’augmenter, de sorte que 720 à 811 millions de personnes ont été confrontées à la faim, soit 118 millions de plus qu’en 2019 si l’on prend en compte le milieu de la fourchette (768 millions) et jusqu’à 161 millions de plus si l’on prend en compte la limite supérieure de la fourchette » (Figure 1). « Toujours en 2020, la progression de l’insécurité alimentaire modérée ou grave a été la plus marquée en Amérique latine et dans les Caraïbes. […] .Sur les 2,37 milliards de personnes en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave, la moitié (1,2 milliard) vit en Asie, un tiers (799 millions) en Afrique et 11 pour cent (267 millions) en Amérique latine et dans les Caraïbes.” C’est dans ce contexte que s’est tenue en mode hybride (virtuel et présentiel) à Quito, en Équateur, du 28 mars au 1er avril 2022, la 37e Conférence régionale de l’Amérique latine et des Caraïbes de la FAO, avec la participation de 41 ministres et 23 vice-ministres d’État de 33 États membres. La Conférence régionale est une conférence bisannuelle qui fait désormais partie de la structure de gouvernance de la FAO. C’est une opportunité pour les pays membres de la région de se positionner et d’établir leurs lignes directrices en ce qui concerne l’alimentation et l’agriculture notamment lorsque l’on considère la contribution de l’Amérique latine et des Caraïbes à l’alimentation mondiale. Participant en présentiel à la Conférence régionale, le Directeur Général de la FAO, M. Qu Dongyu, n’a pas manqué de souligner que : “Cette région dispose de richesses exceptionnelles : elle représente 13 pour cent de la valeur de la production agricole et halieutique mondiale et détient 34 pour cent des ressources en eau douce disponibles dans le monde, et la biodiversité y est la plus abondante à l’échelle de la planète”. Il a poursuivi en rappelant que “ les denrées alimentaires que vous produisez et exportez conditionneront la nutrition de millions d’hommes, de femmes et d’enfants, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la région. Et vos choix en matière de développement de votre agriculture, de votre secteur forestier, de la pêche et de l’élevage auront des répercussions sur le climat mondial ainsi que sur les écosystèmes et la biodiversité de chacun de vos pays.” En Haïti, le Cadre Intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), réalisée en février 2022, par la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) avec la collaboration, entre autres, de la FAO, indique que 1,32 million de personnes (13 % de la population analysée) sont classées en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) et 3,18 millions de personnes (32 %) en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC), soit 4,5 millions de personnes (45 %) ayant besoin d’une aide urgente. Il faut noter que dans la région, quatre autres pays ont réalisé des analyses IPC : le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et le Salvador. Au total pour ces cinq pays, l’insécurité alimentaire aiguë est passée de 11,8 millions de personnes en crise ou pire (Phase 3 de l’IPC ou plus) en 2020, à près de 12,8 millions de personnes en 2021. En Haiti, la situation est la plus préoccupante, car les 4,5 millions d’Haïtiens en phase 3 et plus représentent 35% de la population totale. Fondamentale pour Haïti, la Conférence a permis au pays de souligner ses défis propres, de faire mention de ses progrès, mais surtout de partager sa vision régionale en matière de sécurité alimentaire, d’agriculture, de pêche, de foresterie et de gestion des ressources naturelles dans un contexte de changement climatique et de fragilité face aux catastrophes naturelles. Le Premier Ministre d’Haïti, Ariel Henry, qui participait en mode virtuel à cette Conférence, a indiqué dans son allocution que: “ des progrès ont été réalisés, mais, nous sommes tous d’accord pour affirmer que les principaux facteurs qui compromettent la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde sont quasiment invariables. […] A cet effet, je fais appel à un renforcement des Programmes de Coopération Technique (PCT) de la FAO au niveau de la région, pour aider les pays, selon leurs besoins, dans la formulation et l’opérationnalisation des politiques publiques dans le sens de l’objectif « de réduction de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition, d’ici à 2030. Aussi, le Gouvernement haïtien continuera à travailler avec la FAO dans le cadre de l’initiative « Main dans la Main » qui vise à accélérer la transformation agricole et le développement rural durable.” Lors de la Conférence, le rôle que la FAO aura à jouer auprès des pays membres a été précisé afin de mettre en place de façon consensuelle, les mécanismes devant permettre d’atteindre les objectifs fixés par les pays lors de l’évènement. En effet, la direction que prendra l’Organisation dans les deux prochaines années dépendra essentiellement de l’orientation que les États membres, notamment Haïti, ont donné à l’évènement. Comme l’a rappelé le Directeur Général de la FAO M. Qu Dongyu: « Ces priorités régionales sont les racines qui permettront au Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO de s’implanter fermement dans les sols fertiles de cette région. La transformation des systèmes agroalimentaires de la région ne pourra aboutir que si vous vous l'appropriez et en faites l’objet de votre engagement et de vos plans d’action. Vous devez en prendre la direction, car la FAO est votre organisation et est déterminée à œuvrer en faveur de vos priorités. » Afin d'adapter le Cadre stratégique de la FAO 2022-2031 aux conditions locales de l'Amérique latine et des Caraïbes, les pays ont défini les priorités régionales suivantes : (i) des systèmes agroalimentaires durables ; (ii) des sociétés rurales prospères et inclusives ; et (iii) une agriculture durable et résiliente. Ces trois piliers guideront le travail de l'Organisation pendant la période 2022-2023 en général et en Haïti en particulier, de manière à ce que le pays puisse faire face de manière profonde et durable aux défis spécifiques qu’il rencontre. Pour ma part, en tant que Représentant de la FAO en Haïti, il est important pour moi de souligner que la FAO, en plus de sa collaboration avec les pays sur le plan régional pour atteindre les objectifs définis lors de la Conférence, continuera d’apporter son appui aux Institutions nationales haïtiennes pour l’opérationnalisation des politiques et stratégies développées en vue d’éliminer la pauvreté, la faim et la malnutrition. La FAO entend également consolider son soutien afin d’atténuer l’impact négatif du changement climatique, de renforcer la résilience des ménages ruraux et d’améliorer la gestion des ressources naturelles et les modes de production et d’alimentation. Je tiens finalement à souligner que la FAO s’engage en même temps pour le renforcement de la résilience agricole des ménages en situation d’urgence d’une part, et dans les programmes de développement agricole d’autre part, et contribuer ainsi au Nexus Humanitaire- Développement et Paix.
Représentant, FAO Haiti Le dernier rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, publié par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture ( FAO) en collaboration avec le Fonds international de développement agricole (FIDA), l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), a révélé que «en 2020, le nombre de personnes sous-alimentées dans le monde a continué d’augmenter, de sorte que 720 à 811 millions de personnes ont été confrontées à la faim, soit 118 millions de plus qu’en 2019 si l’on prend en compte le milieu de la fourchette (768 millions) et jusqu’à 161 millions de plus si l’on prend en compte la limite supérieure de la fourchette » (Figure 1). « Toujours en 2020, la progression de l’insécurité alimentaire modérée ou grave a été la plus marquée en Amérique latine et dans les Caraïbes. […] .Sur les 2,37 milliards de personnes en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave, la moitié (1,2 milliard) vit en Asie, un tiers (799 millions) en Afrique et 11 pour cent (267 millions) en Amérique latine et dans les Caraïbes.” C’est dans ce contexte que s’est tenue en mode hybride (virtuel et présentiel) à Quito, en Équateur, du 28 mars au 1er avril 2022, la 37e Conférence régionale de l’Amérique latine et des Caraïbes de la FAO, avec la participation de 41 ministres et 23 vice-ministres d’État de 33 États membres. La Conférence régionale est une conférence bisannuelle qui fait désormais partie de la structure de gouvernance de la FAO. C’est une opportunité pour les pays membres de la région de se positionner et d’établir leurs lignes directrices en ce qui concerne l’alimentation et l’agriculture notamment lorsque l’on considère la contribution de l’Amérique latine et des Caraïbes à l’alimentation mondiale. Participant en présentiel à la Conférence régionale, le Directeur Général de la FAO, M. Qu Dongyu, n’a pas manqué de souligner que : “Cette région dispose de richesses exceptionnelles : elle représente 13 pour cent de la valeur de la production agricole et halieutique mondiale et détient 34 pour cent des ressources en eau douce disponibles dans le monde, et la biodiversité y est la plus abondante à l’échelle de la planète”. Il a poursuivi en rappelant que “ les denrées alimentaires que vous produisez et exportez conditionneront la nutrition de millions d’hommes, de femmes et d’enfants, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la région. Et vos choix en matière de développement de votre agriculture, de votre secteur forestier, de la pêche et de l’élevage auront des répercussions sur le climat mondial ainsi que sur les écosystèmes et la biodiversité de chacun de vos pays.” En Haïti, le Cadre Intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), réalisée en février 2022, par la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) avec la collaboration, entre autres, de la FAO, indique que 1,32 million de personnes (13 % de la population analysée) sont classées en situation d’Urgence (Phase 4 de l’IPC) et 3,18 millions de personnes (32 %) en situation de Crise (Phase 3 de l’IPC), soit 4,5 millions de personnes (45 %) ayant besoin d’une aide urgente. Il faut noter que dans la région, quatre autres pays ont réalisé des analyses IPC : le Guatemala, le Honduras, le Nicaragua et le Salvador. Au total pour ces cinq pays, l’insécurité alimentaire aiguë est passée de 11,8 millions de personnes en crise ou pire (Phase 3 de l’IPC ou plus) en 2020, à près de 12,8 millions de personnes en 2021. En Haiti, la situation est la plus préoccupante, car les 4,5 millions d’Haïtiens en phase 3 et plus représentent 35% de la population totale. Fondamentale pour Haïti, la Conférence a permis au pays de souligner ses défis propres, de faire mention de ses progrès, mais surtout de partager sa vision régionale en matière de sécurité alimentaire, d’agriculture, de pêche, de foresterie et de gestion des ressources naturelles dans un contexte de changement climatique et de fragilité face aux catastrophes naturelles. Le Premier Ministre d’Haïti, Ariel Henry, qui participait en mode virtuel à cette Conférence, a indiqué dans son allocution que: “ des progrès ont été réalisés, mais, nous sommes tous d’accord pour affirmer que les principaux facteurs qui compromettent la sécurité alimentaire et la nutrition dans le monde sont quasiment invariables. […] A cet effet, je fais appel à un renforcement des Programmes de Coopération Technique (PCT) de la FAO au niveau de la région, pour aider les pays, selon leurs besoins, dans la formulation et l’opérationnalisation des politiques publiques dans le sens de l’objectif « de réduction de la pauvreté, de la faim et de la malnutrition, d’ici à 2030. Aussi, le Gouvernement haïtien continuera à travailler avec la FAO dans le cadre de l’initiative « Main dans la Main » qui vise à accélérer la transformation agricole et le développement rural durable.” Lors de la Conférence, le rôle que la FAO aura à jouer auprès des pays membres a été précisé afin de mettre en place de façon consensuelle, les mécanismes devant permettre d’atteindre les objectifs fixés par les pays lors de l’évènement. En effet, la direction que prendra l’Organisation dans les deux prochaines années dépendra essentiellement de l’orientation que les États membres, notamment Haïti, ont donné à l’évènement. Comme l’a rappelé le Directeur Général de la FAO M. Qu Dongyu: « Ces priorités régionales sont les racines qui permettront au Cadre stratégique 2022-2031 de la FAO de s’implanter fermement dans les sols fertiles de cette région. La transformation des systèmes agroalimentaires de la région ne pourra aboutir que si vous vous l'appropriez et en faites l’objet de votre engagement et de vos plans d’action. Vous devez en prendre la direction, car la FAO est votre organisation et est déterminée à œuvrer en faveur de vos priorités. » Afin d'adapter le Cadre stratégique de la FAO 2022-2031 aux conditions locales de l'Amérique latine et des Caraïbes, les pays ont défini les priorités régionales suivantes : (i) des systèmes agroalimentaires durables ; (ii) des sociétés rurales prospères et inclusives ; et (iii) une agriculture durable et résiliente. Ces trois piliers guideront le travail de l'Organisation pendant la période 2022-2023 en général et en Haïti en particulier, de manière à ce que le pays puisse faire face de manière profonde et durable aux défis spécifiques qu’il rencontre. Pour ma part, en tant que Représentant de la FAO en Haïti, il est important pour moi de souligner que la FAO, en plus de sa collaboration avec les pays sur le plan régional pour atteindre les objectifs définis lors de la Conférence, continuera d’apporter son appui aux Institutions nationales haïtiennes pour l’opérationnalisation des politiques et stratégies développées en vue d’éliminer la pauvreté, la faim et la malnutrition. La FAO entend également consolider son soutien afin d’atténuer l’impact négatif du changement climatique, de renforcer la résilience des ménages ruraux et d’améliorer la gestion des ressources naturelles et les modes de production et d’alimentation. Je tiens finalement à souligner que la FAO s’engage en même temps pour le renforcement de la résilience agricole des ménages en situation d’urgence d’une part, et dans les programmes de développement agricole d’autre part, et contribuer ainsi au Nexus Humanitaire- Développement et Paix.
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Publication
27 juin 2022
WFP Haiti Country Brief, May 2022
In Numbers
123 mt of food assistance distributed*
USD 1.2 m of cash-based transfers made*
USD 38.9 m six-months (June - November 2022) net funding requirements, representing 59% of total
USD 28 m for Emergency Response
74,310 people assisted* in May 2022
Operational Updates
• In May, WFP country office welcomed the new Country Director, Mr. Jean-Martin Bauer.
• WFP provided emergency assistance (food or cash) to 91,520 people (18,304 households) through the distribution of USD 2 million and 123 mt across five departments.
• WFP is currently partnering with a local nongovernmental organization (NGO) to provide hot meals twice a day to 500 internally displaced people, bringing the total number of hot meals distributed this month to 24,000. The hot meal emergency assistance will continue until midJune.
• The school feeding programme reached an estimated 358,000 schoolchildren in May, including 94,000 children supported through home-grown school feeding. WFP is also planning to distribute the remaining stock through take-home rations in schools, subject to donor approval. In addition, WFP is committed to ensuring the inclusion and consideration of themes such as school health and nutrition in the upcoming Transforming Education Summit in September.
• WFP is planning to launch the three-pronged approach (3PA), to strengthen the design, planning, and implementation of programmes in resilience building, safety nets, disaster risk reduction and preparedness. The 3PA plans to collect key technical information and needs to help inform upcoming projects in the Grand’Anse and Nippes departments for all resilience activities. Moreover, WFP is exploring the opportunity to involve academia as a key partner to conduct the roll-out and documentation of the process.
• In preparation for the hurricane season, WFP is in the process of signing 23 stand-by partnerships with 12 local and international NGOs across Haiti. These partnerships will be activated when a cyclone occurs to deliver hot meals, in-kind and cash response. WFP is also working on a rapid response strategy plan focused on internal displacements due to gang violence in Port-au-Prince.
• In May, the United Nations Humanitarian Air Service (UNHAS) conducted 121 flights and transported 968 passengers and 2,648 kg of cargo for 97 registered organizations.
• The roll-on/roll-off vessel continues to operate a maritime route for the humanitarian community. A maritime route to the north of the country was opened due to increased insecurity in the northern neighbourhoods of the Port-au-Prince metropolitan area, restricting access by road. Since its first operation in April, the vessel undertook 22 voyages, and transported 167 trucks for 11 organizations.
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Publication
02 juin 2022
Haïti : Violences dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, Rapport de situation #3, au 26 mai 2022
Ce rapport a été élaboré par OCHA Haïti avec la contribution des agences, fonds et programmes des Nations Unies, des ONGs et des partenaires humanitaires. Il contient les dernières informations disponibles au 26 mai 2022 et couvre la période du 24 avril au 26 mai 2022.
POINTS SAILLANTS
La vague d’affrontements entre bandes armées dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince semble s’être apaisée bien que la situation reste très volatile.
L’accès aux quartiers affectés par les violences reste très limité mais les partenaires humanitaires retrouvent une marge de manœuvre relative pour réaliser des évaluations et mettre en œuvre leur réponse.
Sur les 14 sites spontanés de personnes déplacées recensés au plus fort de la crise, seuls trois demeurent ouverts : Kay Castor (Tabarre), l’Eglise Adventiste de Eben-Ezer (Tabarre) et le Centre Classique de Terre Noire (Cité Soleil). Des mouvements de reflux ont été observés.
Selon les résultats de la dernière enquête nutritionnelle à Cité soleil, un enfant âgé de moins de cinq ans sur cinq souffre de malnutrition aiguë.
APERÇU DE LA SITUATION
Depuis le 24 avril 2022, la zone métropolitaine de Port-au-Prince (ZMPAP) est le théâtre de violents affrontements entre gangs armés. Si les premiers affrontements ont opposé les gangs « 400 Mawozo » et « Chen Mechan » dans le cadre de luttes de territoire dans les communes de Croix-des-Bouquets, Cité Soleil et Tabarre, les violences armées initialement localisées dans les quartiers de Butte Boyer, Croix-des-Mission, Marin se sont intensifiées et propagées notamment vers les quartiers de Santo, Drouillard, Sarthes, Blanchard et plus récemment de Pernier dans la commune de Pétion-Ville. Selon les données de la Matrice de suivi des déplacements (DTM), entre le 24 avril et le 20 mai 20222 , 61 quartiers ont été affectés par des violences généralisées (dont 15 quartiers de Croix-des-Bouquets, 12 de Cité Soleil et 11 de PétionVille) et 41 par des violences ciblées (dont 12 quartiers de Pétion-Ville, 11 de Croix-des-Bouquets et 7 de Tabarre). Si la situation semble s’être apaisée ces derniers jours, elle reste très volatile et imprévisible.
Les populations, forcées de fuir, ont vu leurs moyens de subsistance et leur accès aux services de bases fortement réduits. Le dernier rapport de la DTM3 , couvrant la période du 14 au 20 mai 2022, fait état de 11 centres médicaux et 9 marchés fermés dans les quartiers évalués. A Tabarre par exemple, selon la collecte de données réalisée par Save the Children pour le compte de la table sectorielle Éducation en Situation d’Urgence (ESU) de la Direction Départementale d’Éducation de l’Ouest (DDEO) et ZMPAP, 442 écoles ont fermé, plusieurs ayant été incendiées et cambriolées. Si les écoles de Tabarre ont récemment réouvert leurs portes, la situation est plus préoccupante au niveau de la commune de Croix-des-Bouquets qui a vu 98% de ses écoles affectées par les incidents.
Le bilan provisoire de cette nouvelle vague de violence fait état d’au moins 188 personnes tuées dont 92 personnes nonaffiliées à des gangs et 96 membres présumés de gangs. Quelque 113 personnes blessées, 12 portées disparues et 49 personnes enlevées contre rançon viennent s’ajouter à ce tableau. Cependant, au vu du manque d’accès aux zones concernées qui demeurent sous haute tension, ce bilan pourrait être largement sous-estimé. Les témoignages recueillis et repris dans un communiqué par la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme4, Michelle Bachelet, décrivent des violences extrêmes perpétrées par les gangs, notamment des décapitations, des mutilations et des corps incendiés ainsi que des viols collectifs, y compris sur de jeunes enfants, utilisés pour terroriser et punir les personnes vivant dans des zones contrôlées par des gangs rivaux.
Cette situation a provoqué le déplacement de plusieurs dizaines de milliers de personnes contraintes de fuir leur domicile afin de se réfugier, dans des familles d’accueil pour la plupart, ou sur des sites spontanés de déplacés. Si l’insécurité et l’instabilité de la situation ne permettent pas d’établir une vision globale du nombre de personnes qui se sont déplacées en raison des affrontements, ce chiffre est d’au moins 16 828 déplacés. La DTM a rapporté une estimation de 34 598 déplacements individuels entre le 24 avril et le 20 mai 20225 . La majorité de ces flux provient des communes de Croixdes-Bouquets et de Cité Soleil. Parmi les déplacés, des personnes appartenant à des groupes vulnérables ont été identifiés : personnes en situation de handicap, femmes enceintes et allaitantes, enfants chefs de ménages, séparés, non-accompagnés et orphelins, personnes blessées ou avec des problèmes médicaux urgents, personnes avec des maladies chroniques, personnes vivant avec le VIH.
L’apaisement relatif de la situation est corrélé à une réduction des flux sur ces derniers jours et l’observation par les partenaires humanitaires de mouvements de reflux de personnes déplacées qui retournent dans leur domicile d’origine. Sur les 14 sites spontanés recensés au plus fort de la crise, la majorité ont fermé trois semaines après le début des violences. Seuls trois sites demeurent ouverts : Kay Castor (Tabarre) qui accueille 300 personnes, le Centre Classique de Terre Noire (Cité Soleil) qui compte 94 personnes dont huit femmes enceintes et six personnes à mobilité réduite, et enfin, l’Église Adventiste de Eben-Ezer (Tabarre) qui abrite 88 personnes.
Cependant, certaines personnes dont la maison a été incendiée ont perdu une grande partie de leurs possessions et parfois leurs moyens de subsistance (boutiques, outils de travail) et sont dans l’impossibilité de retourner chez eux.
Comme mentionné par le Réseau Intégral Haïtien pour le Plaidoyer et l’Environnement Durable (RIHPED) et Tearfund dans le rapport d’évaluation issu de leur visite du site de l’Église Adventiste d’Eben-Ezer, sur environ 100 maisons qui ont été abandonnées par les déplacés principalement originaires de la zone de Haute Cour à Butte Boyer, la moitié a été incendiée. Par ailleurs, il est important de noter que la situation reste précaire et que de nouveaux incidents pourraient générer d’autres mouvements de déplacement. Des affrontements ont encore été enregistrés ces deux derniers jours au niveau de Canaan, sur la Route Nationale (RN) 1 tandis que trois camions d’organisations humanitaires chargées de denrées alimentaires ont été interceptés et détournés par des bandes armées sur cette même route au cours des dix derniers jours. De plus, certains partenaires rapportent qu’afin d’accéder au port de Varreux, leurs camions transportant de l’assistance humanitaire doivent s’acquitter d’un droit de passage. Tandis que les activités des gangs dans la commune de Martissant paralysent la circulation sur la RN 2 depuis près d’un an, ce port est devenu une plateforme logistique alternative cruciale pour le transport de marchandises vers le Sud, y compris dans le cadre de la réponse humanitaire au tremblement de terre du 14 août 2021. Les commerçants du Grand Sud, dans l’impossibilité d’acheminer sans risque leurs marchandises depuis et vers Port-au-Prince, ont annoncé une grève illimitée contre l’insécurité à partir du 1er juin 2022. UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.
Comme mentionné par le Réseau Intégral Haïtien pour le Plaidoyer et l’Environnement Durable (RIHPED) et Tearfund dans le rapport d’évaluation issu de leur visite du site de l’Église Adventiste d’Eben-Ezer, sur environ 100 maisons qui ont été abandonnées par les déplacés principalement originaires de la zone de Haute Cour à Butte Boyer, la moitié a été incendiée. Par ailleurs, il est important de noter que la situation reste précaire et que de nouveaux incidents pourraient générer d’autres mouvements de déplacement. Des affrontements ont encore été enregistrés ces deux derniers jours au niveau de Canaan, sur la Route Nationale (RN) 1 tandis que trois camions d’organisations humanitaires chargées de denrées alimentaires ont été interceptés et détournés par des bandes armées sur cette même route au cours des dix derniers jours. De plus, certains partenaires rapportent qu’afin d’accéder au port de Varreux, leurs camions transportant de l’assistance humanitaire doivent s’acquitter d’un droit de passage. Tandis que les activités des gangs dans la commune de Martissant paralysent la circulation sur la RN 2 depuis près d’un an, ce port est devenu une plateforme logistique alternative cruciale pour le transport de marchandises vers le Sud, y compris dans le cadre de la réponse humanitaire au tremblement de terre du 14 août 2021. Les commerçants du Grand Sud, dans l’impossibilité d’acheminer sans risque leurs marchandises depuis et vers Port-au-Prince, ont annoncé une grève illimitée contre l’insécurité à partir du 1er juin 2022. UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs To learn more about OCHA's activities, please visit https://www.unocha.org/.
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Allocution
06 juin 2022
Dialogue haïtien sur l’économie et l’environnement
Monsieur le Ministre,
Madame et messieurs les économistes,
Distingués invités et participants,
Notre modèle économique, dit « classique » a été forgé dans le creuset de la révolution industrielle. Il s’est renforcé, théorisé, et déployé à travers le monde dans une grande vague de globalisation qui s’est traduite par un essor, unique dans l’histoire humaine, de la capacité d’extraction, de transformation, de production, d’échange et de consommation de biens matériels. Il a permis une création colossale de richesse matérielle, d’innovation et de progrès technologique, et l’accès de plus en plus démocratisé à des niveaux de vie et de prospérité inégalés.
Mais cette création de richesse à l’échelle globale a un prix, et notamment un prix environnemental. La planète s’essouffle alors que l’homme semble en atteindre les limites. Les ressources naturelles s’amenuisent. Les services rendus par les écosystèmes s’effondrent. Les pollutions pèsent de plus en plus lourdement sur les sociétés et les économies. Ces multiples crises planétaires affectent l’économie globale et questionnent le modèle classique dominant.
Dans ce contexte global de dérèglements croissants, Haïti est dans une situation tragique. Il est à la fois parmi les pays les plus exposés aux crises et catastrophes environnementales, et les plus vulnérables et moins en capacité de se préparer et de faire face aux menaces directes et indirectes. Son héritage naturel a été très largement exploité et dégradé, sans toutefois que cela permette de bâtir un capital humain, socioéconomique, financier ou infrastructurel et technologique robuste et avancé.
En Haïti comme à l’échelle mondiale, les hommes et les femmes doivent faire la paix avec la nature. Cette paix passe aussi par la réconciliation entre les enjeux environnementaux et le modèle économique qui détermine nos modes de production, de consommation et de redistribution des ressources et des richesses.
Dans le contexte Haïtien actuel, il est difficile de sortir des urgences quotidiennes. Peu d’intellectuels, de chercheurs, de leaders économiques ou politiques, d’acteurs influents de la société civile disposent du temps et des opportunités de prendre du recul, d’analyser et d’échanger sur ces problématiques critiques pour l’avenir du pays.
Tel était l’objectif de l’ONU en appuyant le Ministère de l’environnement dans l’organisation de ce panel. Réunir des économistes d’horizons différents, mettre à disposition un socle de faits et de données essentielles pour comprendre les crises environnementales à l’échelle globale, et créer cet espace de dialogue pour croiser des perspectives, construire des idées et, nous l’espérons, faire émerger des solutions économiques et environnementales pour avancer vers un futur désirable pour la population haïtienne.
Je me réjouis de voir qu’en moins de deux heures, des pistes à fort potentiel ont déjà pu être tracées…
Actons que la question de la compatibilité entre le modèle économique dominant et la protection de la planète fait l’objet de vifs débats. Des convergences semblent néanmoins se dégager sur l’ampleur des crises environnementales et sur une double nécessité : d’une part de mettre le système économique à contribution pour une restauration urgente de l’environnement en Haïti ; et d’autre part d’ancrer le modèle de développement économique dans les solutions que nous offre la nature.
Des chantiers innombrables s’ouvrent ainsi devant nos économistes, nos environnementalistes et les décideurs politiques qui seront amenés à s’inspirer de ces réflexions. Il faut par exemple renforcer notre compréhension qualitative et quantitative des liens entre les dérèglements climatiques, les services rendus par les écosystèmes et leur dégradation, les pollutions, et les politiques macro-économiques et associées aux différents secteurs économiques, aux investissements, aux règles commerciales et fiscales, etc.
Il y a aussi une opportunité remarquable à rassembler l’ensemble des forces vives du pays derrière une grande cause nationale en faveur de l’environnement, par exemple à travers une campagne de reboisement national qui promeuve à la fois l’intégrité environnementale, un aménagement territorial et un usage des sols résilients et productifs, une gouvernance plus efficace bâtie sur la redevabilité des acteurs économiques et la gestion conjointe des ressources naturelles par les communautés, et qui alimente l’émergence de pratiques économiques durables autour de l’agroécologie et des chaînes de valeur agricoles, des énergies renouvelables, de l’industrie et de la construction vertes suivant les principes de circularité…
J’espère ainsi que ce débat en encouragera d’autres. Qu’il puisse susciter l’intérêt des Haïtiennes et des Haïtiens à exiger et à accéder à plus d’information sur cet enjeux de la réconciliation entre l’environnement et les politiques économiques en Haïti, à interpeler les décideurs sur les directions qui sont prises et à participer, avec engagement et vigilance, à la transformation du pays vers la résilience et la prospérité.
Merci
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Histoire
30 juin 2022
« L'unité est notre force », déclare la nouvelle Représentante spéciale adjointe de l'ONU en Haïti.
La nouvelle Représentante spéciale adjointe de l'ONU en Haïti a déclaré que "l'unité est notre force" et a engagé l'ONU à continuer à travailler pour soutenir le programme de développement durable du pays, qui vise à ne laisser personne de côté.
Ulrika Richardson de Suède a fait ces commentaires jeudi au Premier ministre haïtien, Ariel Henry, qu'elle a rencontré pour la première fois depuis son arrivée dans le pays jeudi dernier.
Au cours de la conversation entre Mme Richardson et le Premier ministre, elle a souligné sa vision de renforcer le soutien des Nations Unies en travaillant « main dans la main avec les autorités nationales et la société civile pour s'attaquer aux causes structurelles et systémiques des déficits de développement » dans le pays.
L'ONU collabore actuellement avec les autorités haïtiennes à la rédaction d'un nouveau cadre de coopération pour le développement durable, qui définira la manière dont les Nations Unies, le gouvernement et les partenaires travailleront ensemble au cours des cinq prochaines années dans les domaines du développement, de l'humanitaire et de la politique.
Utilisant une expression créole haïtienne « Piti piti zwazo fè nich li », qui se traduit par « petit à petit, l'oiseau fait son nid », elle a déclaré qu'elle souhaitait consacrer du temps à découvrir les défis auxquels le pays est confronté, mais aussi sa riche et belle culture.
Mme Richardson, qui a été nommée par le Secrétaire général des Nations Unies, agira en tant que Représentante spéciale adjointe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et Coordinatrice résidente en Haïti. Elle sera également la Coordinatrice humanitaire.
Elle a plus de 30 ans d'expérience pratique dans les domaines du développement, de l'humanitaire et de la politique. Avant de prendre ses fonctions en Haïti, elle a occupé, depuis 2018, le poste de Coordinatrice du développement des Nations Unies au Kosovo. Avant cela, elle a été Coordinatrice résidente au Cabo Verde (2013-2018).
Mme Richardson a une vaste expérience des affaires internationales et de la coopération au développement, puisqu'elle a été Représentante Résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Gabon (2012-2013), Représentante Résidente adjointe en Turquie (2007-2012) et à Cuba (2004-2007), où elle a également travaillé sur la préparation aux catastrophes régionales. Elle a rejoint l'Organisation en 1995 en tant que volontaire des Nations Unies.
Mme Richardson est titulaire d'une maîtrise en économie du développement de l'Université de Göteborg et d'une licence en sciences sociales de l'Université de Lund, toutes deux en Suède. Elle parle couramment l'anglais, le français, le portugais, l'espagnol et le suédois.
Ulrika Richardson de Suède a fait ces commentaires jeudi au Premier ministre haïtien, Ariel Henry, qu'elle a rencontré pour la première fois depuis son arrivée dans le pays jeudi dernier.
Au cours de la conversation entre Mme Richardson et le Premier ministre, elle a souligné sa vision de renforcer le soutien des Nations Unies en travaillant « main dans la main avec les autorités nationales et la société civile pour s'attaquer aux causes structurelles et systémiques des déficits de développement » dans le pays.
L'ONU collabore actuellement avec les autorités haïtiennes à la rédaction d'un nouveau cadre de coopération pour le développement durable, qui définira la manière dont les Nations Unies, le gouvernement et les partenaires travailleront ensemble au cours des cinq prochaines années dans les domaines du développement, de l'humanitaire et de la politique.
Utilisant une expression créole haïtienne « Piti piti zwazo fè nich li », qui se traduit par « petit à petit, l'oiseau fait son nid », elle a déclaré qu'elle souhaitait consacrer du temps à découvrir les défis auxquels le pays est confronté, mais aussi sa riche et belle culture.
Mme Richardson, qui a été nommée par le Secrétaire général des Nations Unies, agira en tant que Représentante spéciale adjointe du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) et Coordinatrice résidente en Haïti. Elle sera également la Coordinatrice humanitaire.
Elle a plus de 30 ans d'expérience pratique dans les domaines du développement, de l'humanitaire et de la politique. Avant de prendre ses fonctions en Haïti, elle a occupé, depuis 2018, le poste de Coordinatrice du développement des Nations Unies au Kosovo. Avant cela, elle a été Coordinatrice résidente au Cabo Verde (2013-2018).
Mme Richardson a une vaste expérience des affaires internationales et de la coopération au développement, puisqu'elle a été Représentante Résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) au Gabon (2012-2013), Représentante Résidente adjointe en Turquie (2007-2012) et à Cuba (2004-2007), où elle a également travaillé sur la préparation aux catastrophes régionales. Elle a rejoint l'Organisation en 1995 en tant que volontaire des Nations Unies.
Mme Richardson est titulaire d'une maîtrise en économie du développement de l'Université de Göteborg et d'une licence en sciences sociales de l'Université de Lund, toutes deux en Suède. Elle parle couramment l'anglais, le français, le portugais, l'espagnol et le suédois.
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Histoire
12 juin 2022
Haiti: De la salle de classe aux groupes armés
La criminalité croissante des gangs limite l'accès aux écoles et empêche des milliers d'enfants d'accéder à l'éducation dans la zone métropolitaine de la capitale haïtienne, Port-au-Prince. Depuis 2020, la violence liée aux gangs a entraîné la fermeture de plusieurs écoles, et les enfants sont désormais une proie facile au recrutement des gangs.
Steve (nom d’emprunt) rêvait de devenir professeur d’école quand sa vie a basculé l’an dernier. A cause de la recrudescence de la violence liée aux gangs dans son quartiers, son école a été fermée et l’adolescent de 15 ans s’est retrouvée dans la rue, à la merci des groupes armés. « Je suis rentré dans le gang en février 2021. Ils m’ont vu entrain de marcher et m’ont appelé et m’ont demandé de travailler pour eux. Il y’avait d’autres enfants comme moi ».
Selon un rapport de CAPAC, partenaire de l’UNICEF dans l’Initiative Spotlight et OCNH, 13% des enfants enquêtés à Croix des Bouquets et à Port-au-Prince déclarent avoir été en contact directement ou indirectement avec des membres de gangs armés pour être recrutés. Ils proposent de payer aux enfants beaucoup d’argent, tout en menaçant de les tuer s’ils n’obtempèrent pas. « Tous les jours, dès qu’ils m’envoient surveiller les policiers, ils vont me payer 1500 ou 2500 gourdes haïtiennes ($15-25). Ils m’ont dit qu’ils me tueront si je ne veux pas rester avec eux », relate Steve.
En 2021, des affrontements entre gangs armés rivaux ont éclaté dans certaines zones urbaines de la capitale Port-au-Prince. Plus de 19.000 personnes dont 15 000 femmes et enfants ont été contraints de fuir leur foyer en raison d'actes de violence tels que les tueries, les enlèvements et, des centaines de maisons incendiées ou endommagées. Cette année, la guerre des gangs a repris de plus belle. Depuis le 24 avril dernier, un demi-million d’enfants ont perdu l'accès à l'éducation dans l’Aire Métropolitaine de Port-au-Prince ou quelque 1.700 écoles sont fermées, selon le Ministère de l'Education Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP).
Enfance brisée
Steve menait une vie paisible d’enfant de banlieue. Il jouait avec son petit frère et ses deux petites sœurs, et jouissait pleinement de son enfance chez sa grand-mère. « Je suis arrivé à la classe de 3e année fondamentale. J’avais l’habitude de faire du vélo, jouer au jeux vidéo et regarder des films jusqu’à la tombée de la nuit. Parfois, je partais chercher de l’eau pour ma grand-mère et je faisais aussi le ménage », se rappelle-t-il. En l’absence de son père, Steve était resté en contact avec sa mère. Et ses études comptaient pour lui car c’est l’unique moyen qu’il avait de réaliser son rêve. « Je passais chez ma mère pour aller à l’école étudier. Ensuite, je prenais mon livre pour lire ».
En affectant de plus en plus d’écoles, la violence a brisé le rêve des enfants de la capitale. Une évaluation menée entre avril et mai sur 859 écoles à Cité Soleil, Croix-des-Bouquets, Delmas, Ganthier, Port-au-Prince Nord et Sud, Pétion-Ville et Tabarre, a révélé que 31% des écoles ont été attaquées, 18% ne sont pas fonctionnelles et 6% sont complètement fermées, dont 78,4% en raison de la violence. 8,2 % des écoles sont occupées, dont 72,3% par des bandes armées et 12,3% par des familles déplacées. Le nombre d'élèves dans les classes est passé de 238.000 au début de la crise des gangs en avril à 184.000 maintenant.
Le cercle vicieux : violence - écoles fermées - enfants recrutés - violence
La violence, la fermeture des écoles et l’oisiveté mènent inexorablement au recrutement des enfants dans les groupes armés qui font encore plus de violence. « Il y a toujours des tirs là où j’habite et souvent, les gens ne peuvent pas sortir. Les écoles sont fermées et nous sommes tous abandonnés dans la rue. Quand on vit dans la rue, on devient enfant de la rue, et c’est ce qui nous fait entrer dans les gangs », justifie Steve.
« Donner aux enfants des armes pour combattre et les utiliser comme soldats ou espions est une violation des droits de l'enfant et, est condamnée par les lois nationales et internationales. Cela m'attriste que les enfants désireux d'apprendre et les enseignants désireux d'éduquer ne puissent pas le faire parce qu'ils ne se sentent pas en sécurité. Les enfants doivent pouvoir aller à l'école en toute sécurité, jouer librement et profiter de leur enfance, et avoir la possibilité de développer leur plein potentiel », a déclaré Bruno Maes, Représentant de l’UNICEF en Haïti.
Steve a maintenant été arrêté et attend son procès pour des accusations liées à son activité de gang. Pendant sa détention, il est aidé par la Brigade de protection des mineurs (BPM) soutenue par l'UNICEF.
En 2021, plus de 95 % des enfants incarcérés en Haïti étaient en détention préventive prolongée. La BPM travaille pour s'assurer qu'il peut bénéficier de lois en vigueur qui lui assureront un processus judiciaire rapide et opportun. Jusqu'à présent, l'UNICEF a soutenu la création de tribunaux pour enfants (TPE) dans les départements de l'Ouest, du Sud et du Nord.
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Histoire
10 juin 2022
« Je possède enfin quelque chose »
"Les cabris représentent l’espoir" raconte Sainteleine Ertilus, maman de six enfants et agricultrice dans la commune de Jean Rabel, au nord-ouest d'Haïti. Debout à côté d'un abreuvoir récemment construit par le PAM, Elle explique comment sa vie a changé grâce aux programmes mis en œuvre dans sa communauté pour soutenir les moyens de subsistance.
Réparties dans plusieurs localités de la commune de Jean Rabel, dans le nord-ouest d'Haïti, près de 1 300 familles ont reçu deux chèvres chacune dans le cadre du programme d'assistance alimentaire pour les actifs du PAM. Ces chèvres ont été achetées directement sur les marchés locaux afin de soutenir le renforcement de l'économie locale. Auparavant, seules les familles aisées pouvaient posséder des chèvres.
Pour les familles les plus vulnérables d'Haïti, posséder un animal est une sécurité car les animaux sont une source de nourriture et peuvent être vendus en cas de coup dur. Une chèvre peut être vendue pour plus de 150 dollars américains sur un marché local.
"J'ai toujours gardé les chèvres des autres, mais maintenant, je peux enfin dire que je possède un bien," poursuit Sainteleine qui prie tous les soirs avant de dormir pour que ses enfants et ses cabris soient en bonne santé et aient beaucoup de petits. Et pour cause, ses prières ont été entendues : l'une de ses chèvres a déjà eu un chevreau et l'autre est enceinte.
Le PAM forme les communautés à tous les aspects de l'élevage du bétail, y compris la fourniture d'abris adéquats pour les animaux.
Afin d'aider davantage de membres de la communauté, le système du 'pase kado' ('transmettre le cadeau' en créole) a été introduit, selon lequel la première portée de chaque chèvre est transmise à un autre bénéficiaire du projet qui n'en a pas encore reçu.
Edina Charles, une petite exploitante agricole, veuve, mère de quatre enfants et grand-mère d'un petit-enfant, a possédé des chèvres dans le passé, mais elles sont toutes mortes. Maintenant, elle prend soin de ses cabris différemment. Elle se lève tôt, quand il y a encore de la rosée, pour aller leur chercher de l’herbe fraîche à manger, les nourrit deux fois par jour, leur apporte de l’eau. "Les cabris sont toujours contents de me voir," raconte Edina. L'une des chèvres a déjà eu un chevreau et il sera offert à sa voisine une fois qu'il aura grandi.
Des vétérinaires sont présents dans la communauté pour prendre soin des cabris en difficulté moyennant une petite rémunération. Lorsque l'on demande si les cabris ne constituent pas une charge pour elle, Sainteleine précise : "au contraire, nous le faisons avec joie, c’est une fierté pour nous. Maintenant je sais que si j’ai un problème particulier, j’ai mon bien que je peux vendre".
De nombreuses familles qui vivent de l'agriculture sont touchées par des conditions météorologiques extrêmes dans une région qui subit les effets du changement climatique. Selon Alessandro Valorri, responsable de la résilience au Programme Alimentaire Mondial en Haïti, l’objectif principal de ce projet est de favoriser la sécurité alimentaire dans les zones rurales d'Haïti. Le projet contribue à augmenter les revenus grâce au développement durable, en combinant l'élevage et le soutien agricole. Il améliore les techniques d'élevage, offre une formation commerciale, un développement communautaire ainsi qu'un renforcement du capital social. "L'intégration de tous ces programmes aide la population à disposer de plus de ressources pour supporter les chocs climatiques et autres aléas", ajoute-il.
Grâce au financement de la Suisse, trois milles petits agriculteurs et autres ménages vulnérables ont bénéficié de ce projet visant a augmenté la capacité de résilience de la communauté face aux inondations et sécheresse.
Cette année, les programmes de résilience du PAM en Haïti sont soutenus par la Suisse, le Canada, la Corée du Sud (KOICA) et l'Agence américaine pour le développement international (USAID/BHA).
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Histoire
01 juin 2022
Témoignage: Le goût sucré de l'apiculture moderne à Bonbon, en Haïti
Ilarion Celestin a reçu le soutien de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et du ministère haïtien de l'Environnement pour moderniser sa production de miel dans le cadre d'un projet de lutte contre la désertification.
« Avant, j'étais un apiculteur traditionnel. Mes abeilles faisaient du miel dans un tronc d'arbre creux, mais ensuite la FAO m'a aidé à passer à une forme moderne d'apiculture avec une formation technique et tout l'équipement, y compris 18 ruches, dont j'avais besoin pour être un apiculteur professionnel.
Nous avons appris à nous occuper correctement des abeilles, qui sont maintenant en meilleure santé et produisent plus de miel, et la production est plus hygiénique.
J'aime le miel, il est bon au goût et riche en protéines, et il est aussi médicinal. Mes abeilles produisent quatre types de miel différents ; mon préféré est celui des fleurs de l'arbre Moringa, un miel blanc.
Les abeilles font le plus gros du travail
Ce n'est pas un travail difficile, je vérifie chaque ruche deux fois par mois et je récolte le miel trois fois par an. Ce sont les abeilles qui font le plus gros du travail.
Ma production de miel est passée d'environ deux gallons par an, lorsque je m'occupais des abeilles de manière traditionnelle, à environ 270 gallons et, bien sûr, ma vie a totalement changé en conséquence.
Je peux gagner beaucoup d'argent. Un gallon se vend environ 50 dollars, c'est donc une bonne affaire. La FAO nous dit qu'il y a une forte demande de miel et peut-être qu'à l'avenir, ma production sera exportée à l'étranger. Pour l'instant, je le vends localement et dans la capitale Port-au-Prince.
Je peux maintenant me permettre d'envoyer mes enfants à l'école, de construire ma maison et d'acheter une vache.
De plus en plus de gens s'intéressent à l'apiculture, surtout depuis le tremblement de terre d'août 2021. J'ai été formé par la FAO pour enseigner aux populations locales et elles viennent dans ma ferme pour voir comment je gère mon entreprise. Je dirige donc de nombreuses sessions de formation et je me sens bien de partager mes connaissances et mon expérience avec les autres. Il y a maintenant environ 60 apiculteurs qui produisent dans cette région
Ces nouveaux apiculteurs se rendent compte que même un tremblement de terre a peu de chances de perturber la production de miel par les abeilles, même si certains agriculteurs de mon association ont perdu quelques abeilles lorsque leurs ruches se sont renversées lors du tremblement de terre d'août dernier et que, bien sûr, il y a aussi le danger des glissements de terrain. Mais, dans l'ensemble, c'est un bon travail pour l'avenir.
Le défi du changement climatique
Le principal défi auquel nous sommes confrontés est le changement climatique. Lorsque nous avons une sécheresse, les fleurs des arbres ne poussent pas bien et il y a moins d'eau. Les abeilles doivent donc voyager plus loin pour récolter le nectar et boire de l'eau, ce qui signifie qu'elles produisent moins de miel.
Je commence donc à planter des arbres et à m'assurer qu'ils ont suffisamment d'eau. De cette façon, je contribue aussi à la reconstitution des forêts locales, ce qui est bon pour ma communauté, car il y a moins d'érosion des sols que les agriculteurs utilisent pour cultiver et la biodiversité augmente.
C'est un bon travail, très durable, et je suis très fier de mon miel ».
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Histoire
16 mars 2022
Témoignage : Je sais ce que c'est que d'avoir faim quand on est enfant
Quand elle était jeune, Rose Senoviala Desir vivait dans la ville de Cap Haïtien, dans le nord du pays, et recevait des repas chauds dans le cadre du programme d'alimentation scolaire du PAM, mais avait faim le week-end lorsqu'il n'y avait pas d'école. Elle dit que le fait de nourrir ainsi les jeunes Haïtiens a influencé sa décision de travailler un jour avec le PAM.
"Ma mère était enseignante et devait faire un long trajet pour se rendre à son travail. Elle ne pouvait donc cuisiner pour moi et mes trois frères que très tard dans la journée. J'ai eu de la chance car je fréquentais une école où le Programme alimentaire mondial fournissait gratuitement des repas chauds aux enfants. J'ai reçu ces repas de l'âge de cinq ou six ans jusqu'à 12 ans.
Mon frère, qui a cinq ans de moins que moi, ne recevait pas de repas à l'école, alors je suis allé à la cuisine après que tous les enfants avaient mangé et j'ai demandé à emporter de la nourriture pour lui. Le week-end, nous ne recevions pas de repas chauds, et il nous arrivait donc de ne pas manger. Et j'ai compris à quel point il était plus difficile d'étudier le ventre vide. Ma mère dépensait tout l'argent qu'elle avait pour envoyer ses enfants à l'école. Je me suis rendu compte de l'importance du PAM pour ma famille et pour mon pays.
J'ai toujours été intéressé par les plantes, les animaux et l'agriculture. Pendant les vacances scolaires, j'allais toujours chez mes grands-parents, qui se trouvaient à l'extérieur de la ville, et j'aidais sur leur petit terrain. J'ai appris à élever des chèvres, ainsi que des poulets, des canards et des dindons, et j'allais à la ferme piscicole avec mon grand-père pour choisir les poissons que nous allions acheter pour les vendre ou pour les manger nous-mêmes. On m'a également appris à cultiver et à récolter l’arbre à pain, un fruit délicieux que ma grand-mère vendait au marché. J'aidais à trier les haricots que mes grands-parents avaient cultivés ; les haricots blancs obtenaient le meilleur prix, suivis des rouges et des noirs, alors mon travail consistait à les trier pour les vendre.
J'ai tellement appris en aidant mes grands-parents et j'ai tellement aimé cela que le fait d'approfondir ces connaissances en étudiant l'agronomie à l'université était un choix évident pour moi. J'ai travaillé comme femme de ménage chez un médecin pour pouvoir payer les frais de scolarité et j'ai obtenu mon diplôme en 2014.
J'ai toujours eu envie d'apprendre mais aussi de partager mes connaissances et j'ai formé beaucoup de femmes sur les questions agricoles. J'ai réalisé que ce que je voulais le plus de la vie était d'aider les personnes vulnérables, voire de sauver des vies, donc mes valeurs correspondaient vraiment à celles du PAM.
Mon travail consiste maintenant à renforcer la résilience des populations rurales, à les aider à s'adapter au changement climatique et à soutenir leurs efforts pour protéger leurs terres et leurs moyens de subsistance en construisant des structures qui empêcheront l'érosion et faciliteront l'irrigation. La plupart de ces travaux ont été réalisés l'année dernière et nous constatons déjà une amélioration en termes de résistance des cultures aux conditions météorologiques défavorables ainsi qu'une augmentation des rendements."
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Communiqué de presse
07 mars 2022
La Journée internationale des femmes célébrée en Haïti en appel à l'égalité des sexes pour un avenir durable
Port-au-Prince, 7 mars 2022- La contribution des femmes et des filles à la construction d'un avenir plus durable et égalitaire pour toutes les Haïtiennes et tous les Haïtiens est magnifiée par les Nations Unies et le Gouvernement d'Haïti, à l'occasion de la Journée internationale des femmes, célébrée chaque année le 8 mars.
Le thème de la Journée internationale des femmes 2022 est : "L'égalité des sexes aujourd'hui pour un avenir durable", qui reconnaît le rôle de premier plan que jouent les femmes et les filles dans la construction d'un monde plus égalitaire et durable, en particulier en termes d'adaptation, d'atténuation et de réponse au changement climatique.
Le Ministère à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF), avec le soutien de l'ONU, organise un événement sur les droits humains et le développement durable. Ce dernier comprendra des allocutions du Premier Ministre Dr Ariel Henry, de la Ministre Sofia Loréus,du Coordonnateur Résident a.i. des Nations Unies, Haiti, Fernando Hiraldo, de la Chef de Mission d'ONU Femmes, Marie Goretti Nduwayo et du représentant du FNUAP, Saidou Kabore. Des organisations de femmes et d'autres représentants de la société civile ainsi que des partenaires techniques, académiques et financiers contribueront également aux discussions.
Au cours de l’évènement, 30 institutions haïtiennes, reconnues pour leur leadership seront honorées.
L'égalité des sexes est l'une des 17 cibles des objectifs de développement durable (ODD) convenus à l'échelle mondiale. L'ODD 5 reconnaît que l'égalité des sexes n'est pas seulement un droit humain fondamental, mais un fondement nécessaire pour un monde pacifique, prospère et durable.
L'ONU affirme que la promotion de l'égalité des sexes dans le contexte de la crise climatique et de la réduction des risques de catastrophe est l'un des plus grands défis mondiaux du 21e siècle et que les femmes et les filles sont des leaders efficaces et puissants qui peuvent apporter des changements.
La lutte pour l'égalité des sexes est un processus à long terme. Avec l’appui des Nations Unies et des autres partenaires, le gouvernement, la société civile, doivent s’impliquer pour entamer des réformes nécessaires et favoriser une participation des femmes dans la recherche d’un avenir durable pour Haiti.
Un groupe d’agences des Nations Unies du Plan One UN en Haïti, en partenariat avec l’Association des Femmes Entrepreneures de la Chambre de Commerce et le Cadre Intégré National de Financement, se concerte sur l’inclusion de la dimension genre dans l’appui à la mise en œuvre des politiques publiques telles que la Politique nationale de protection et de promotion sociale (PNPPS).
À l'échelle mondiale, la Journée internationale des femmes 2022 sera marquée par les Nations Unies lors d'un événement virtuel de haut niveau qui soulignera que "sans l'égalité des sexes aujourd'hui, un avenir durable et un avenir égal reste hors de notre portée".
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Pour plus d'informations, veuillez contacter Daniel Dickinson, chargé de communication, Bureau du Coordinateur Résident des Nations unies, Port-au-Prince, Haïti. dickinsond@un.org +509 4638 6636
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Communiqué de presse
09 février 2022
Le Gouvernement de la République d'Haïti organise un événement international pour financer la reconstruction de la Péninsule Sud
Le Gouvernement de la République d'Haïti, avec le soutien des Nations Unies, convoque une conférence pour rassembler la communauté internationale en faveur de la reconstruction et du relèvement du sud du pays, lourdement endommagé par le tremblement de terre du 14 août 2021.
Cet événement se tiendra le 16 février 2022, de 11h00 à 18 h 00, au Karibe Convention Center, en présentiel et en visio-conférence pour les représentants des États membres qui ne pourront pas se déplacer. Le Gouvernement présentera lors de cette rencontre son Plan de Relèvement Intégré de la Péninsule Sud (PRIPS).
Le 14 août 2021, un tremblement de terre de magnitude 7,2 a provoqué des morts et des destructions généralisées dans les départements des Nippes, de la Grand'Anse et du Sud. Quelque 2 246 personnes sont mortes, plus de 12 500 ont été blessées et jusqu'à 800 000 personnes ont été directement affectées. Plus de 130 000 maisons ont été détruites ou gravement endommagées et des infrastructures essentielles, notamment des routes et des ponts, ont été détruites. Au total, 1250 écoles ont été touchées, affectant plus de 300 000 élèves, et 97 hôpitaux et centres de santé ont été touchés.
En novembre, le gouvernement a publié son évaluation des besoins post-catastrophe (PDNA) qui évalue le processus de reconstruction et de relèvement à 1,978 milliard de dollars. Les besoins les plus importants concernent les secteurs sociaux comme le logement (1,027 milliard de dollars), l'éducation (401 millions de dollars), la sécurité alimentaire (54,5 millions de dollars) et la santé (31,9 millions de dollars).
Les besoins des infrastructures de transport ont été chiffrés à 142 millions de dollars, tandis que l'eau et l'assainissement nécessiteront 10,9 millions de dollars. Le PDNA évalue également les besoins du secteur agricole (41 millions de dollars), du commerce et de l'industrie ainsi qu’aux services financiers (104,4 millions de dollars) et du tourisme (51,7 millions de dollars).
Les efforts de réduction des risques de catastrophe nécessiteront 11,79 millions de dollars et le secteur de l'environnement 81,9 millions de dollars.
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For more information contact
Mr. Paul Villefranche, Ministère de la Culture et de la Communication, +509 37218588
Mr. Daniel Dickinson, Nations Unies, WhatsApp +1 646 639 2339, dickinsond@un.org
Lien tableau trello pour informations : https://trello.com/b/mHVnixFf/%C3%A9v%C3%A9nement-international-pour-le-financement-de-la-reconstruction-de-la-p%C3%A9ninsule-sud-dha%C3%AFti-16-f%C3%A9vrier-2022
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Communiqué de presse
12 janvier 2022
Les Nations Unies se souviennent des personnes touchées par le tremblement de terre de 2010
Nous commémorons également la mémoire de nos 102 membres du personnel des Nations Unies qui sont morts ce jour-là.
Après l'un des jours les plus sombres de son histoire, Haïti s'est appuyé sur la résilience de son peuple, le travail de ses institutions et l'aide de ses nombreux amis et partenaires autour du globe pour surmonter les ravages causés par cette calamité. Le même sentiment de résilience et de solidarité a permis aux Haïtiens de réagir rapidement au dramatique tremblement de terre qui a frappé les régions du sud au mois d’août dernier.
Aujourd'hui, nous renouvelons nos plus sincères condoléances aux familles des victimes et notre sympathie à tous ceux dont la vie continue d'être affectée par la tragédie du 12 janvier 2010. Nous renouvelons également notre engagement à travailler aux côtés du peuple haïtien et avec les amis et partenaires du pays pour aider à construire un avenir durable, inclusif et meilleur pour Haïti.
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Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Béatrice Nibogora, Cheffe de la Communication Stratégique et de l’Information Publique (SCPI), Porte-Parole, BINUH, nibogorab@un.org, +509 36537043
Daniel Dickinson, chargé de communication, Bureau du coordinateur résident des Nations Unies, Port-au-Prince, Haïti. dickinsond@un.org, +509 4638 6636
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Communiqué de presse
09 décembre 2021
Signature d’un accord de coopération entre l’ONU et le gouvernement de la République d’Haiti pour un projet de lutte contre la corruption, financé par le Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix.
Les entités des Nations unies impliquées dans le cadre de cette initiative incluent le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC), le Haut-Commissariat des Droits de l’Homme (HCDH) et le Bureau des Nations unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS). Les principales institutions et partenaires nationaux impliqués incluent le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique, l’Unité de Lutte contre la Corruption, l’Inspection générale de la Police Nationale d’Haïti et le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, ainsi que les organisations de la société civile.
Un des objectifs principaux de cette initiative est d’accompagner la société civile impliquée dans la lutte contre la corruption pour renforcer le lien de confiance entre les administrés et l’État, notamment les institutions de contrôle en charge d’assurer le bon fonctionnement des mécanismes de gouvernance publique et d’assurer la défense des droits fondamentaux de la population, ceci tout en accompagnant de vastes campagnes de sensibilisation et d’éducation civique destinées à la jeune génération d’haïtiennes et d’haïtiens, à même de porter les changements au sein de la société vis-à-vis de la corruption, et en favorisant les espaces de dialogue et les dynamiques de collaboration multi-acteurs, mobilisant la société civile, les institutions publiques, le secteur privé et le milieu universitaire.
D’une manière générale, la corruption , de par le monde, érode la primauté du droit, mine la confiance du citoyen dans les institutions publiques et est un obstacle majeur au développement économique et social. La prévention de la corruption permet d’avancer vers les objectifs de développement durable, de créer des emplois, d'assurer l'égalité des sexes, de garantir un meilleur accès aux services essentiels tels que la santé et l'éducation et de protéger notre planète. On a tous le droit de bénéficier de mesures fortes contre la corruption.
Pour la Journée internationale de lutte contre la corruption 2021, soulignons les droits et les devoirs de chacun - y compris les États, les responsables gouvernementaux, les fonctionnaires, les forces de l’ordre, les médias, le secteur privé, la société civile, les universités, le public et les jeunes - dans la lutte contre la corruption.
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Pour plus d'informations, veuillez contacter Daniel Dickinson, chargé de communication, Bureau du Coordonnateur résident des Nations unies, Port-au-Prince, Haïti. dickinsond@un.org +509 4638 6636
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Communiqué de presse
09 novembre 2021
Situation alarmante face à la pénurie de carburant
Port-au-Prince, Haïti, 9 novembre 2021 – Quelques 700 000 personnes ayant besoin d'aide humanitaire en Haïti ne peuvent quasiment plus être atteintes par les Nations unies en raison d'une pénurie de carburant, selon le plus haut responsable humanitaire de l’organisation dans le pays.
Bruno Lemarquis, Coordonnateur Résident et Humanitaire des Nations unies, a déclaré que "le blocage actuel des approvisionnements en carburant dans les ports maritimes de Port-au-Prince, la capitale d'Haïti, signifie que les partenaires humanitaires, y compris les agences des Nations unies, rencontrent d’énormes difficultés pour continuer à fournir une assistance à environ 700 000 personnes dans le pays, et notamment à celles touchées par le tremblement de terre qui a frappé le grand Sud d’Haïti le 14 aout. Ceci se rajoute aux problèmes d’accès humanitaire dû à la situation sécuritaire. La situation s'aggrave chaque jour, a des conséquences multiples sur la vie quotidienne des gens, sur les transports, les communications, les services, et notamment les services de santé, les activités économiques, etc., et elle est profondément alarmante."
Selon les Nations unies, environ 4,4 millions de personnes, sur une population d'environ 11,4 millions, ont besoin d'une forme d'assistance humanitaire.
A titre d’exemples, la pénurie de carburant pourrait compromettre la fourniture d’eau potable dans certains quartiers, notamment dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, avec entre autres conséquences des risques sanitaires pour les populations. Dr. Maureen Birmingham, représentante de l’OPS/OMS en Haïti ajoute que « la pénurie de carburant est catastrophique pour la santé de la population. Son impact sur les activités de soins et de prévention (comme la vaccination), avec la diminution drastique de l’offre de services au niveau de certains hôpitaux et centres de santé, risque de se traduire directement par une augmentation des décès dans le pays». Autre conséquence, le relogement de quelques 7000 personnes déplacées par les violences de juin dernier à Port-au-Prince a également été ralenti par la situation actuelle.
Les Nations unies et leurs partenaires en Haïti restent déterminés à aider les personnes dans le besoin mais, pour ce faire, doivent être en mesure d'accéder à ces personnes. L'ONU réitère son appel urgent à tous les acteurs en Haïti qui ont une influence sur la situation actuelle à faire en sorte que le carburant puisse être livré afin que les services vitaux, tels que les hôpitaux et les services d’approvisionnement en eau potable, puissent être en mesure de répondre aux besoins.
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Pour plus d'informations, veuillez contacter Jonathan Boulet-Groulx,
Bureau du coordonnateur résident et humanitaire des Nations unies, Port-au-Prince, Haïti.
jonathan.boulet-groulx@one.un.org +509 3685 8610
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