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Histoire
03 décembre 2024
« Les enfants d'Haïti ne peuvent pas attendre », la crise exige une action urgente
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Communiqué de presse
03 décembre 2024
Pour construire un avenir inclusif et durable en Haïti, valorisons le leadership des personnes en situation de handicap.
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Communiqué de presse
25 novembre 2024
En Haïti, le nombre d’enfants recrutés par des groupes armés a augmenté de 70 % en un an – UNICEF
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Les objectifs de développement durable en Haïti
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Haïti.
Allocution
26 novembre 2023
Déclaration de la Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Haïti, à l'occasion de la commémoration de la Journée Internationale pour l'élimination des violences à l'égard des Femmes et des Filles
Madame la Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes,
Monsieur le Ministre de L’Éducation Nationale et de la Formation,
Madame la Ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Action Civique,
Madame la Présidente du Haut Conseil de la Transition,
Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire général de l'ONU en Haïti,
Mesdames, Messieurs, les cadres des Ministères sectoriels présents,
Chers partenaires de la société civile, des organisations de défense des droits des femmes,
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique,
Mesdames, Messieurs, Représentantes et Représentants d'agences de coopération,
Chers Collègues chefs d'agences des Nations Unies,
Mesdames, Messieurs de la presse écrite, audio-visuelle et en ligne,
Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades, titres et qualités.
Je suis très honorée d'être en votre compagnie pour commémorer la journée internationale pour l'élimination de la violence faite à l'égard des femmes, qui aussi marque le début de 16 jours d’activisme.
Cette journée est un appel à l'action. Pour toute la société haïtienne. Pour nous toutes et tous. Alors que je vous parle, le monde fait face à une régression des droits des femmes, marquée par des atteintes graves à leur dignité, la violence physique, la violence sexuelle et les féminicides.
En Haïti, presque une femme sur trois entre 15 à 49 ans est victime de violences physiques. Dans les quartiers les plus défavorisés, et parmi les communautés déplacées dans la capitale, Port-au-Prince, et dans les régions marquées par l'insécurité, particulièrement l’Artibonite, la prévalence de la violence faite aux femmes et aux filles est encore plus répandue. Une violence sexuelle, souvent très brutale.
Depuis mon arrivée dans le pays, je n'ai eu de cesse d'aller à la rencontre de survivantes. Dans des centres spécialisés, des écoles, etc. Et j’ai rencontré une jeune fille de 14 ans, qui déjà était mère à la suite d’un viol par des membres d’un gang armé.
J'ai pu constater de près leur douleur. J'ai pu écouter leurs histoires, leurs douloureux périples vers la reconstruction.
J'ai pu aussi ressentir leur espoir et aspiration à une vie meilleure. Et j'ai été impressionnée par leur résilience, leur courage et leur résistance, sans égale.
Et cela ne doit pas être négligé. Elle nous appelle à agir, maintenant, et de façon décisive.
Aujourd'hui, je veux témoigner de ma solidarité auprès de toutes ces femmes, mères, soeurs, filles, épouses, citoyennes et professionnelles de tout genre, qui ont été touchées, mais sont toujours debout.
La violence à l'égard des femmes et des filles en Haïti n'est pas récente.
Elle est ancrée dans des décennies d'injustice structurelle et de systèmes patriarchaux qui n'ont pas été bousculés. Dans toutes les sphères de la société.
En effet, on est tous engagés dans des cages qui obligent la société à agir en tant que femme ou en tant que fille ou garçon.
Mais ne nous y méprenons pas. Quand une femme ou une fille haïtienne est victime de violence, toute la société haïtienne est impactée. Nous en payons toutes et tous le prix. La violence a un coût dévastateur pour les femmes et les filles victimes. Elle limite leur participation dans toutes les sphères de la vie et les prive de leurs droits et libertés fondamentales. Mais la violence a également un coût tangible et intangible pour leur famille, leur communauté, leur entreprise, l'État entier.
Non seulement la violence à l'égard des femmes est légalement et moralement répréhensible, mais elle est un frein certain au développement durable et à tout progrès dans une société. Elle entrave la reprise économique équitable et la croissance durable dont le pays a pourtant tant besoin. Nos sociétés sont ainsi moins pacifiques, nos économies moins prospères, notre pays moins juste. Il est dès lors de notre devoir commun de mettre fin à ce fléau, à ce crime.
Je tiens à reconnaitre l'action du Gouvernement, particulièrement le Ministère à la Condition Féminine et aux droits des femmes, et des institutions publiques pour leur leadership visant à éliminer la violence faite aux femmes et aux filles en Haïti.
Je souhaite également saluer l'engagement des organisations de base, de femmes et de défense des droits des femmes dont les actions ont permis des avancées certaines dans cette lutte en Haïti. Les acteurs de la société civile et particulièrement les organisations féministes et féminines constituent nos meilleures armes pour une action plus intégrée entre les acteurs de développement, de la consolidation de la paix et les acteurs humanitaires.
Je souhaite également apprécier l'engagement de l'Union Européenne et de tous les partenaires techniques et financiers pour leur action aux côtés des agences des Nations Unies et du peuple haïtien dans ce combat, notamment au travers de l'initiative Spotlight.
Dans cette optique, une réunion s'est tenue mercredi dernier avec le gouvernement, la société civile et nos partenaires de développement pour réfléchir au renforcement de la réponse nationale à la problématique de la violence faite aux femmes et aux filles.
Mesdames et messieurs,
Aujourd'hui, je renouvelle l'engagement total des Nations Unies à continuer à soutenir chaque femme et fille en Haïti, ainsi que le Gouvernement, et à s'attaquer aux causes profondes de la violence sexuelle.
Un monde différent est possible. En Haïti, une société différente est possible.
Le thème choisi pour la campagne « Tous UniS » cette année - « Investir pour prévenir la violence à l'égard des femmes et des filles » - appelle chacun et chacune d'entre nous à agir.
Cela signifie :
Appuyer des lois et des politiques qui renforcent la protection des droits des femmes dans tous les domaines ;
Renforcer les investissements dans la prévention et le soutien aux organisations de défense des droits des femmes ;
Investir dans l’éducation civique ;
Écouter les survivantes et mettre fin à l'impunité des auteurs de violences, où qu'ils se trouvent ;
Garantir les droits sexuels et reproductifs de chaque femme ;
Soutenir les militantes et mettre en avant le rôle clé des femmes à tous les stades de la prise de décision ; et
Plus que jamais, garantir la voix et la participation active des femmes dans l'espace politique dans l'optique de la tenue d'élections dans un futur proche. Chères femmes, engagez-vous !
Chères femmes, engagez-vous !
Alors que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme célèbre ses 75 ans cette année, levons-nous et exprimons-nous. Osons construire un monde qui refuse de tolérer la violence à l'égard des femmes, où que ce soit et sous quelque forme que ce soit. Une fois pour toutes.
Merci
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Histoire
20 octobre 2023
50 jeunes ambassadeurs de la paix par le sport
« Tout ce que j’ai appris ici ne restera pas enfermé dans un tiroir. Je vais le partager dans les coins de rues pour aider tout le monde et former beaucoup d’enfants afin qu’Haïti puisse sortir de ce qu’elle est. Quand naitra la nouvelle Haïti, nous serons déjà prêts ! », a indiqué Géraldine Calixte, coach et professeure d’éducation physique et sportive, désormais ambassadrice de la paix par le sport.
Cinquante jeunes, issus de quartiers en proie à la violence, ont reçu leurs certificats d’ambassadeurs de la paix par le sport, au cours d’une cérémonie organisée par l'Observatoire national du sport haïtien (ONASH) en collaboration avec le ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, ainsi que le système des Nations Unies en Haïti. Cet événement a eu lieu le mercredi 18 octobre 2023 à l'Hôtel Karibe.
Résultat du partenariat entre l'ONASH, l'École normale Pestalozzi, l'UNESCO, la Direction Santé Scolaire, l'Office de la Protection du Citoyen (OPC), et les fédérations haïtiennes de handball, de football, de volleyball et de basketball, la formation de ces jeunes récipiendaires sur l'Éducation Physique et Sportive et la Réduction des Violences dans les Communautés s'est déroulée du 17 juillet au 21 septembre.
Cette formation a permis aux participants, parmi lesquels figuraient 13 filles et 4 personnes à mobilité réduite, d’être des « acteurs engagés, des agents de transformation sociale, des médiateurs de la paix à travers le sport », comme l'a souligné Tatiana Villegas, Cheffe du Bureau de l'UNESCO en Haïti, lors de la cérémonie.
« Je félicite nos 50 jeunes futurs ambassadeurs de la paix, pour le choix qu’ils ont fait de s’engager pour promouvoir la paix à travers le sport » a déclaré, au nom de la Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador, le Commissaire de police des Nations Unies en Haïti, Papa Samba.
Ces jeunes sont désormais dotés de compétences essentielles en matière de coaching en football, basketball, et handball, de l'éthique et de la déontologie du sport, ainsi que de la planification des interventions en éducation physique et sportive. De plus, elle leur a enseigné des notions de gestion de conflits, de droits humains et de citoyenneté, les engageant ainsi à devenir de jeunes acteurs de paix et de stabilité à travers le sport.
L'initiateur de cette formation, le président de l'ONASH, Me. Edwing Charles, a félicité et encouragé les récipiendaires. Il a rappelé l'importance du sport en tant que vecteur de paix, de tolérance et de réconciliation, exprimant sa fierté d'honorer « ces jeunes dévoués à cette noble cause : celle de travailler à la réduction de la violence par le sport. »
Mesurant l’honneur, mais également la responsabilité que lui confère le nouveau rôle d’ambassadeur pour la paix par le sport, Rony Saint-Surin, handi-boxeur, a assuré qu’il compte « transmettre cette formation à mon club, à la fédération haïtienne de boxe, aux écoles, églises, partout où il y a du monde […] Je le partagerai aussi avec les sourds-muets, car je parle leur langue ».
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Allocution
31 octobre 2023
Déclaration à la presse de l'Expert indépendant sur la situation des droits humains en Haïti
Port-au-Prince (31 octobre 2023) Mesye dam bonjou (Bonjour à tous). Permettez-moi de commencer par remercier les autorités pour leur soutien à mon mandat, le BINUH pour l’accueil et le soutien apporté, ainsi que les organisations de la société civile et aux victimes que j’ai pu rencontrer.
Je viens de conclure ma deuxième visite officielle en Haïti. Je continue d’être alarmé par la situation préoccupante qui s'étend rapidement dans d'autres départements, notamment l’Artibonite et le Nord-Ouest. Les meurtres, blessures et kidnappings sont l’apanage quotidien de la population. La violence sexuelle envers les femmes et les filles demeure endémique et aucune avancée concernant l’accès aux services et à la justice pour les survivantes n’a été enregistrée depuis ma dernière visite.
Je suis particulièrement préoccupé par l’impact de l’insécurité et de la violence sur les enfants. Les témoignages reçus sont édifiants. C’est une génération entière qui semble sacrifiée par la violence et l’avenir d’un pays qui est menacé par la situation dramatique de sa jeunesse. J’exhorte les autorités à accorder une attention prioritaire à la situation des enfants.
Beaucoup ont subi - et continuent de subir -de graves violences et violations de leurs droits. Ils sont aussi victimes de la situation humanitaire catastrophique avec un accès à la santé, à l’eau, à l’alimentation et à l’éducation sévèrement entravés. C’est particulièrement le cas dans les quartiers défavorisés sous contrôle des gangs et désertés par l’Etat. J’ai reçu de nombreux témoignages indiquant que beaucoup d’enfants souffrent d’émaciation, forme de malnutrition la plus mortelle.Plus de 500 000 jeunes n’ont pas accès à l'éducation. De nombreux enfants de ces quartiers sont recrutés par les gangs, faute d’opportunités, ou par peur des représailles.
Le système de justice haïtien demeure dysfonctionnel et nonadapté pour protéger les enfants en danger ou pour juger les mineurs en conflit avec la loi. Le Tribunal pour enfants est paralysé. J’ai visité la prison pour mineurs de Port-au-Prince, le Cermicol et ai fait le constat alarmant de la surpopulation carcérale, avec un taux d’occupation dépassant les 350%, mais aussi de l’insalubrité et du manque d’accès à l’eau potable exposant les enfants aux maladies. 99% des mineurs détenus dans la prison n’ont pas été condamnés, la plupart sont en situation de détention préventive prolongée. Ils sont incarcérés depuis des années pour vol d’une poule, de chaussures ou de téléphone, sans avoir vu un juge. J’ai néanmoins été encouragé par la mise en place d’une Commission intergouvernementale pour permettre de désengorger les prisons.Il nous faut des résultats rapidement.
La situation des déplacés internes me préoccupe également. Il y a au moins 200,000 personnes déplacées en Haïti. Beaucoup se trouvent dans des conditions de vie inhumaines, sans accès aux services de base, survivant dans des camps de fortune. J’ai reçu des témoignages effroyables d’enfants et de personnes âgées qui dorment à même le sol, près de monticules de déchets et sans accès à l’eau potable. J’ai aussi entendu des témoignages de femmes et de filles qui sont victimes de viols à répétition, sans accès aux soins. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour prévenir les violations et les abus des droits humains mais aussi pour protéger sa population, en particulier les populations les plus vulnérables.
J’ai entendu un désir fort pour l’arrivée de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS) au sein de la population haïtienne. Le déploiement imminent de cette mission dans des conditions strictes de respect et de protection des droits humains, est nécessaire pour soulager les populations en proie à la souffrance. Il est néanmoins fondamental que cette mission anticipe et prenne la mesure des défis actuels pour réussir son objectif sur le long-terme. Beaucoup de ces mesures doivent passer par un retour de la confiance de la population dans ses institutions.
Celles-ci doivent être renforcées, notamment par l’intermédiaire de systèmes de contrôles publics fiables et transparents pour endiguer la corruption et l’impunité. La Police Nationale Haïtienne (PNH) doit notamment accélérer son processus de « vetting » de ses agents et le système judiciaire doit achever la certification de ses magistrats. Les codes de déontologie doivent être mis en œuvre. Je réitère mes encouragements au travail mené par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) pour lutter contre le fléau de la corruption.
Le régime des sanctions internationales a lancé un signal fort pour démanteler les réseaux de corruption qui gangrènent le pays. Il devra aussi être accompagné par des poursuites judiciaires au niveau national pour mettre fin à l’impunité. Je réitère mon appel à la communauté internationale pour mettre fin au trafic illégal d’armes et de munitions qui circulent en Haïti et continue de faire de nombreuses victimes chaque jour.
Un défi majeur concerne le fait que beaucoup de membres de gangs sont des enfants. Il sera nécessaire de mettre en œuvre des programmes de réhabilitation et de réinsertion pour la grande majorité d’entre eux. Selon les acteurs interrogés il est essentiel que l’Etat joue un rôle clef dans la reconstruction du modèle social et économique pour permettre aux plus vulnérables de trouver des opportunités sur place et ainsi éviter les départs massifs de populations en quête de jours meilleurs.
J’ai enfin visité le canal en construction sur la rivière Massacre à Ouanaminthe, ainsi que la frontière avec la République dominicaine. Je continue d’entendre des témoignages faisant état d’un impact désastreux de la fermeture de la frontière sur l’accès à la santé, à l’eau et à l’alimentation. Je réitère mon appel au dialogue et au passage de l’aide afin de protéger les populations vulnérables de l’impact humanitaire dramatique de cette mesure. Je salue par ailleurs le travail de la police à Ouanaminthe et Fort Liberté qui, grâce à une police communautaire et de proximité, a réussi à maîtriser la situation de la violence dans le département. 32 agents de police ont été tués depuis le début de l’année.
Assurer la sécurité et la protection de la population est une priorité. Surmonter les lacunes institutionnelles et renforcer l’Etat de droit restent des prérequis fondamentaux pour un changement sur le long terme. Ne répétons pas les erreurs du passé.
Misyon mwen an fini men travay la ap kontinye. Mèsi anpil. (Ma mission se termine mais le travail continue. Je vous remercie de tout cœur).
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Publication
20 avril 2023
Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable 2023-2027
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable représente l’engagement collectif de l’ONU en Haïti afin d’accompagner les efforts du pays dans la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable et assurer une mise en œuvre du Programme Commun des Nations Unies ainsi que le Nouvel Agenda pour la Paix.
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable est aligné sur les priorités du Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH) et sur la vision du Gouvernement visant à faire d’Haïti un pays émergent. Élaboré sur la base des principes de la réforme du Système des Nations Unies, ce Cadre de Coopération marque un nouvel élan dans le partenariat entre l’ONU et le Gouvernement pour la période 2023-2027. Il repose sur une vision partagée des défis et des opportunités du pays. Il s’aligne aussi sur les recommandations issues de l’Examen périodique universel (EPU) d’Haïti de 2022 et fait écho aux valeurs de justice, de liberté et de dignité portées par la Déclaration universelle des droits de l’homme.
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Histoire
16 août 2022
Témoignage : Prendre la mer pour apporter de l'aide en Haïti
Un officier maritime travaillant pour le Programme alimentaire mondial en Haïti a expliqué pourquoi la livraison de l'aide humanitaire par bateau devient de plus en plus critique.
La capitaine Madeleine Habib, originaire d'Australie, a parlé de ses expériences à l'approche de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, qui a lieu chaque année le 19 août et dont le thème cette année est "Il tout faut un village".
« Je suis la responsable des transports maritimes pour le Programme alimentaire mondial en Haïti. Je gère le service de cabotage afin d'assurer le transit en toute sécurité des biens humanitaires essentiels vers le nord et le sud du pays », explique-t-elle.
Une alternative maritime est indispensable car le contrôle des gangs sur les routes sortant de la capitale continue de progresser. Cette situation prive la population haïtienne et les acteurs humanitaires de la liberté de mouvement dans et hors de la capitale.
Cette situation entraîne des répercussions considérables sur les revenus de la population et sur la mise en œuvre des projets humanitaires et de développement qui devraient soutenir la communauté.
Ceci est particulièrement vrai pour la population de la péninsule sud qui souffre encore de l'impact du tremblement de terre d'août 2021.
Un an après la catastrophe, je prête ma voix aux milliers de personnes qui peinent encore à se relever et qui ne peuvent pas reconstruire leur vie parce que l'insécurité croissante à Port-au-Prince a brisé leurs perspectives économiques.
Les agriculteurs des régions rurales du sud ne peuvent pas acheminer leurs produits vers les marchés et leurs moyens de subsistance en souffrent.
Il faut tout un village et la logistique est un élément essentiel de ce village. Nous ne sommes peut-être pas en première ligne, mais notre réseau de camions, de navires et d'avions permet de faire circuler l'aide humanitaire essentielle vers nos bénéficiaires.
Nous devons continuer à assurer le transport de l'aide humanitaire vers ces populations vulnérables."
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Histoire
03 décembre 2024
« Les enfants d'Haïti ne peuvent pas attendre », la crise exige une action urgente
Alors qu'Haïti est confronté à une escalade de la violence et un effondrement systémique, ses enfants subissent de plein fouet une crise à multiples facettes qui menace leur vie, leur sécurité et leur avenir.C'est le message brutal qui a été entendu lors d'une session spéciale organisée lundi par le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), au cours de laquelle des Ambassadeurs, des fonctionnaires de l'ONU, des responsables humanitaires et des Haïtiens ont souligné les conditions désastreuses qui règnent en Haïti, appelant à une action immédiate pour soutenir les plus jeunes de ses citoyens.Avec 5,4 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë - la moitié de la population, dont la moitié sont des enfants- et 700.000 personnes déplacées, une intervention internationale urgente est nécessaire pour faire face à une crise aggravée par la violence des groupes armés, l'instabilité économique et l'insuffisance des fonds humanitaires.« Pourquoi est-il plus facile pour un jeune d’obtenir un fusil qu’un repas en Haïti ? »En donnant le coup d’envoi de la réunion, l’Ambassadeur canadien et actuel Président de l’ECOSOC, Bob Rae, a cité les propos tenus par un jeune haïtien âgé de 17 ans qui habite Cité Soleil, l’un des quartiers les plus durement touchés par la violence des gangs dans la capitale du pays, à qui on avait demandé de partager un message à la réunion.« Il a répondu en nous posant une question : ‘Pourquoi est-il plus facile pour un jeune d’obtenir un fusil qu’un repas en Haïti ?’ », a dit Bob Rae, ajoutant « et je nous invite à réfléchir à cette question ».« Que faut-il faire maintenant pour donner la priorité aux besoins des enfants, aux besoins des jeunes ? Sur quoi devant nous travailler à moyen et à long terme pour nous attaquer aux causes profondes de la crise haïtienne ? Comment déployer tous ces outils et toutes ces ressources dont nous disposons collectivement pour soutenir la prochaine génération en Haïti afin qu'elle puisse vivre une vie digne, sans violence, sans pauvreté et sans discrimination ? Comment pouvons-nous assurer la coordination de notre soutien aux efforts haïtiens visant à promouvoir la sécurité, la stabilité et la prospérité en Haïti ? », a lancé le diplomate en ouvrant les travaux de la réunion. « Attention aux enfants… ce sont des innocents »« La protection des enfants ne doit pas être une option. Elle doit être une priorité absolue. Et des mesures immédiates et concrètes doivent être prises », a affirmé l’artiste haïtien Jean Jean Roosevelt, lors de son allocution, avant d’interpréter sa chanson « Attention aux enfants ».Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF, Jean Jean Roosevelt a dressé le sombre tableau de la réalité à laquelle sont confrontés les 1,5 million d'enfants touchés par les troubles civils et la violence des groupes armés.« À Port-au-Prince, un enfant sur deux est victime de violences physiques et plus de 3.100 enfants victimes de violences sexuelles ont été enregistrés l'année dernière… une augmentation de 400% par rapport à l'année 2022 », a-t-il signalé, soulignant que « les écoles, autrefois sanctuaires de savoirs et de croissance, deviennent désormais des bastions pour des groupes armés ».Les enfants représentent désormais jusqu’à 50% des effectifs de gangs et ils sont « sous la menace d'abandonner de rêver de devenir ou être enseignant, enseignante, infirmier, infirmière, ingénieur ou médecin ».« Chaque enfant qui abandonne l'école à cause de l'insécurité est une victoire pour l'ignorance, un pas en arrière pour le progrès et une tragédie pour l'humanité », a martelé Jean Jean Roosevelt.Le défenseur des droits des enfants a invité les participants de la réunion à se mobiliser « pour construire un avenir où chaque enfant pourra dire je suis en sécurité, je suis libre, je n'ai pas faim, je ne suis pas malade, je suis éduqué ».« Soyons celles et ceux qui auront agi pour nos enfants, pour nos écoles, pour intervenir pour l'avenir d'Haïti et celui de l'humanité », a-t-il exhorté, avant d’animer la salle avec sa musique.Une réalité désastreuseLe Coordinateur des secours d'urgence des Nations Unies, Tom Fletcher, qui a pris ses fonctions il y a deux semaines, a également déploré l'impact dévastateur de la crise sur les enfants : « Les enfants d'Haïti sont déplacés. Ils souffrent de malnutrition. Ils vivent dans la peur, leurs quartiers étant contrôlés par des groupes armés ».La Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Catherine Russell, est de son côté revenue sur le recrutement d’enfants au sein des groupes armés. « Nous estimons que les enfants représentent 30 à 54 % des membres des groupes armés et que le nombre total d'enfants recrutés par les groupes armés a augmenté de 70 % au cours de l'année écoulée », a-t-elle souligné.Elle a également évoqué l'effondrement des services essentiels, avec 1,5 million de jeunes qui n'ont plus accès à l'éducation et des établissements de santé qui ont fermé en raison de la violence et de l'insécurité.Une aide vitale mais insuffisanteMalgré les difficultés, les agences des Nations Unies et leurs partenaires continuent de fournir de l'aide.Face à l'augmentation des déplacements et de l'insécurité alimentaire, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a annoncé une réponse élargie, ciblant près de deux millions de personnes avec une aide d'urgence.La nouvelle Directrice du PAM en Haïti, Wanja Kaaria, a fait valoir l'engagement de l'agence : « Nous avons fourni des quantités record d'aide alimentaire aux Haïtiens à Port-au-Prince et dans tout le pays ces derniers mois et nous ferons encore plus dans les semaines à venir ».Le PAM soutient également les économies locales en se procurant 70 % des ingrédients des repas scolaires auprès des agriculteurs haïtiens, ce qui favorise la résilience et le développement à long terme.Pourtant, l'ampleur de la réponse est dérisoire par rapport aux besoins croissants.Un appel à la solidarité mondialeLes intervenants de la session de l'ECOSOC ont souligné la nécessité d'une action internationale immédiate pour combler les déficits de financement, protéger les enfants de l'exploitation et reconstruire les services essentiels.La Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti, Maria Isabel Salvador, qui dirige également le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a exhorté la communauté internationale à s'attaquer aux causes profondes de la crise : « Les défis auxquels Haïti est confronté sont immenses, mais une vérité est indéniable : aucun progrès ne peut être réalisé sans s'attaquer à l'insécurité omniprésente causée par les gangs armés ».L'UNICEF et d'autres responsables humanitaires ont demandé à la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MSS), soutenue par le Conseil de sécurité des Nations Unies, et aux autorités haïtiennes de donner la priorité à la protection des enfants pendant les opérations, en assurant une réintégration en toute sécurité des enfants recrutés par les groupes armés. Cet article a été publié dans ONU Info
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Histoire
30 août 2024
Haïti : des millions de vies au bord du gouffre sur fond de crises multiples
Les années de sous-financement de l'aide humanitaire et des besoins croissants ont mis des millions d'Haïtiens en danger de vulnérabilité chronique, selon un rapport de l'ONU publié récemment.Afin d'inverser la situation, la communauté internationale et les donateurs devront augmenter le financement des opérations de secours de l'ONU et des organisations non gouvernementales (ONG), a déclaré le bureau humanitaire de l'ONU, OCHA, dans sa dernière note de plaidoyer.La faim et les besoins croissantsDes mois de violence ont conduit à une détérioration de la crise humanitaire en Haïti. Les déplacements ont triplé au cours de l'année écoulée dans ce pays insulaire des Caraïbes alors que la violence des gangs continue de le secouer, provoquant la fuite de près de 600.000 personnes.« La violence aveugle des groupes armés et le quasi-effondrement des services de base ont plongé Haïti dans une crise humanitaire sans précédent depuis 2010 », a indiqué l'OCHA, évoquant le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays il y a 14 ans.Suite à l'aggravation de la situation sécuritaire dans la capitale, Port-au-Prince, et dans l'Artibonite, au nord, en février, le nombre de personnes déplacées a augmenté de 60%, selon le rapport, qui s’appuie sur les derniers chiffres de la matrice de suivi des données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour Haïti.Effondrement des services de baseLa violence continue de cibler les infrastructures civiles et seulement 24 % des hôpitaux encore opérationnels, selon l'OCHA. L'insécurité a également privé 1,5 million d'enfants de salles de classe.La moitié des 578.000 personnes déplacées, fuyant désespérément la capitale en quête de sécurité, ont gagné le sud du pays, où la grande majorité d'entre elles sont hébergées par des familles d'accueil déjà économiquement vulnérables.Aussi, les services sociaux de base, tels que l'éducation, la santé, l'eau, l'hygiène et l'assainissement, déjà insuffisants pour répondre aux besoins de la population locale, ont été mis à rude épreuve, selon l'OCHA.Déportations forcéesEntre-temps, les rapatriements forcés d'Haïtiens depuis les pays de la région se poursuivent.En effet, les déportations de ressortissants haïtiens ont même augmenté, en particulier à partir d'avril, lorsque les incidents de violence étaient à leur apogée, a rapporté l'OCHA.Au cours des sept premiers mois de l'année, près de 100.000 personnes ont été expulsées des pays de la région vers Haïti, selon les données de l'OIM.Vagues de violenceLes affrontements violents entre les gangs et les autorités ont également persisté, même si la Mission multinationale d'appui à la sécurité est arrivée fin juin pour aider la police haïtienne à faire face à la crise actuelle.« Ces vagues de violence continuent d'avoir des conséquences humanitaires sur les populations des quartiers et localités affectés, mais aussi dans les zones éloignées de la capitale qui sont devenues des terres d'accueil pour des centaines de milliers de personnes », a déclaré l'OCHA dans son rapport.Près de 300.000 cas de malnutrition ont été recensés et cinq millions de personnes, soit environ 50 % de la population haïtienne, sont confrontées à une insécurité alimentaire accrue, selon un rapport publié au début de l'année par un groupe de suivi mondial, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Craintes d'extension de la criseDe plus, signale l’OCHA, on craint que l'épicentre de la crise humanitaire actuelle ne se déplace progressivement vers un nombre croissant de zones auparavant épargnées par l'insécurité.Dans le même temps, la saison des ouragans devrait être active et pourrait provoquer une onde de choc supplémentaire dans la vie quotidienne des Haïtiens.Haïti se prépare à affronter entre quatre et sept tempêtes majeures dans les mois à venir.Appels à combler les déficits de financementDes ressources financières supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour répondre aux besoins accrus de la population haïtienne affectée par cette crise multidimensionnelle, fait valoir l'OCHA dans son rapport.Sans fonds supplémentaires, l'OCHA craint que ces crises se poursuivent.Des centaines de milliers d'enfants non scolarisés seront confrontés au risque de recrutement par des groupes armés et connaîtront des « années perdues », grandissant sans les compétences nécessaires à leur avenir et à leur survie. Un demi-million d'enfants vulnérables et de victimes d'incidents de protection seront privés de services de santé mentale et de soutien psychosocial, selon l'OCHA.« Si l'aide humanitaire est une planche de salut pour de nombreuses personnes, elle ne constitue qu'une partie de la solution », a déclaré le bureau de la coordination humanitaire des Nations Unies.« Le gouvernement, les acteurs politiques et les acteurs du développement doivent travailler ensemble pour trouver des solutions durables aux défis structurels d'Haïti », a affirmé l'OCHA, faisant écho à un appel lancé le mois dernier par une mission conjointe de l'ONU et de l'Union européenne dans le pays.Pendant ce temps, au huitième mois de l'année, le Plan de réponse humanitaire 2024 d'Haïti n’est financé qu’à 33 %, ayant reçu 162,5 millions de dollars sur 674 millions. Cet article a été publié dans ONU Info.
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Histoire
15 juillet 2024
« La population haïtienne est fatiguée de la violence », déclare une haute responsable humanitaire de l’ONU
A l’issue d’une visite de quatre jours en Haïti, une haute responsable humanitaire de l’ONU a souligné vendredi combien la population est fatiguée de la violence et veut retrouver une vie normale.Au cours de cette visite, la Directrice des opérations et du plaidoyer du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), Edem Wosornu, s’est rendue sur plusieurs sites de projets d'aide humanitaire et a rencontré des communautés affectées, les autorités haïtiennes, ainsi que les partenaires nationaux, internationaux et locaux, pour discuter de la crise humanitaire dans le pays, ainsi que des stratégies allant au-delà de l’aide d’urgence.Cette visite, qu'elle a menée aux côtés de Lucia Elmi, Directrice des programmes d’urgence de l'UNICEF et d’Andrea Koulaimah, du département des opérations d’aide humanitaire de la Commission européenne; intervient à un moment où Haïti connaît une grave crise humanitaire, qui n'a fait que s'aggraver depuis mars de cette année, dans un contexte de recrudescence des violences dans la capitale Port-au-Prince.Plus de 578.000 personnes sont actuellement déplacées en Haïti et plus de 900 écoles ont été fermées depuis janvier, soit plus de la moitié de l'année. Environ 40% des établissements de santé de Port-au-Prince sont fermés. Retrouver une vie normale« La population haïtienne demande trois choses. Elle demande la paix, elle demande que la violence des gangs cesse, elle demande la reconquête de son pays », a dit Mme Wosornu.« Les enfants avec lesquels j'ai interagi aux Gonaïves, aux Cayes mais aussi à Port-au-Prince, demandent à pouvoir retourner à l'école. Les enfants que j’ai rencontrés veulent être médecins, avocats, enseignants, infirmiers. La population haïtienne est fatiguée de la violence. La population haïtienne veut retrouver une vie normale », a-t-elle ajouté.Selon elle, les partenaires humanitaires font partie de la solution, mais l’ONU a aussi besoin de partenaires de développement pour les approches à plus long terme.« Nous devons garantir que les établissements de santé de ce pays soient en mesure d’aider la population. Nous devons veiller à ce que les établissements d’enseignement soient en mesure d’aider les gens. Les solutions à long terme sont tout autant nécessaires que les solutions immédiates à court terme », a-t-elle affirmé.« 1,6 million de personnes sur les 5 millions qui souffrent d'insécurité alimentaire dans ce pays ont désespérément besoin d'aide. Un pays qui produit des mangues, des bananes, des ignames et des plantains et un pays qui possède un sol riche et fertile ne devrait pas être confronté à l’insécurité alimentaire. La violence doit cesser pour permettre aux gens de retourner dans leurs fermes et de pouvoir vivre leur vie », a déclaré Mme Wosornu. Le mandat du BINUH prorogé d’un anDans une résolution adoptée vendredi à l’unanimité, le Conseil de sécurité a décidé de proroger jusqu’au 15 juillet 2025 le mandat du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH).Dans ce texte, le Conseil de sécurité salue la mise en place du dispositif de gouvernance transitoire en Haïti, ainsi que la création subséquente du Conseil présidentiel de transition et l’investiture du Premier Ministre par intérim et de son Cabinet.Les membres du Conseil réaffirment la nécessité pour toutes les parties prenantes haïtiennes « de continuer de mener un processus politique qui permette la tenue d’élections présidentielle et législatives libres et régulières, avec la participation pleine, égale et véritable, en toute sécurité, des femmes et la participation des jeunes, de la société civile et des autres parties prenantes concernées ».Ils prient notamment toutes les parties prenantes haïtiennes « de créer de toute urgence un Conseil électoral provisoire et de convenir d’une feuille de route pour les élections qui soit pérenne, assortie de délais et communément acceptée ». Répondre aux besoins de la Mission multinationaleDans sa résolution, le Conseil de sécurité condamne avec la plus grande fermeté l’intensification de la violence, des activités criminelles, des déplacements massifs de civils et des violations des droits humains en Haïti.Il note avec une vive préoccupation les effets de la dynamique de la criminalité transnationale organisée sur les conditions de sécurité en Haïti, notamment en ce qui concerne le commerce illicite d’armes et de munitions et le trafic de drogue.Le Conseil de sécurité engage vivement les États Membres à appliquer sans retard l’embargo territorial sur les armes prévu dans les résolutions 2699 (2023) et 2700 (2023) et à interdire la fourniture, la vente ou le transfert d’armes légères et de petit calibre et de munitions à des acteurs non étatiques qui participent à la violence en bande organisée, à des activités criminelles ou à des atteintes aux droits humains en Haïti, ainsi qu’à prendre toutes les mesures voulues pour en empêcher le commerce et le détournement illicites.Le Conseil rappelle sa résolution 2699 (2023) par laquelle il a autorisé le déploiement d’une Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti en vue de soutenir l’action menée par la Police nationale d’Haïti pour rétablir la sécurité.Il engage les États Membres, notamment les pays de la région, à apporter un appui sur le plan de la sécurité à la Police nationale d’Haïti et souligne qu’il faut déployer « beaucoup plus d’efforts » pour répondre aux besoins budgétaires et opérationnels de la Mission multinationale. Cet article a été publié dans ONU Info.
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Histoire
12 juin 2024
Malgré tout, l'espoir prévaut chez les jeunes haïtiens (UNICEF)
Malgré l’extrême violence, la pauvreté, la malnutrition, l’effondrement du système de santé et les fermetures d’écoles à Haïti, la majorité des jeunes interrogés dans une enquête de l’UNICEF croient que l'avenir sera meilleur que le présent, a annoncé lundi l’agence onusienne.Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), plus de 65% des jeunes restent optimistes – soit très optimiste (24%), soit au moins un peu (41%) – quant à l’avenir des enfants en Haïti, contre 14% qui ne sont pas très optimistes et 10% qui ne le sont pas du tout.L’enquête a été menée auprès de plus de 3.500 jeunes à l’occasion de la Journée nationale de l’enfant haïtien, par l’intermédiaire du U-Report de l’UNICEF - une plateforme pour la jeunesse qui recueille et amplifie les opinions des jeunes. « L’accès à l'éducation permettra au pays de changer le plus »Lorsqu’on leur demande ce qui, à leur avis, permettra au pays de changer le plus, 40 % des enfants citent un meilleur accès à l’éducation. Dans le même temps, le quart des enfants interrogés avancent la question du développement économique et de la réduction de la pauvreté, 19% la sécurité dans le pays et 7% l’amélioration des services de santé.Toutefois plus de la moitié des jeunes Haïtiens pensent que les droits de l’enfant sont rarement ou jamais respectés.« Quand je demande aux enfants si leurs droits sont respectés en Haïti, la réponse est souvent un 'non' retentissant », a déclaré Samarre Tercier Marcellin, jeune défenseure des droits de l’enfant de l’UNICEF en Haïti. « Les enfants sont maltraités, meurent de maladies et de malnutrition qui pourraient être soignées ou évitées, et n’ont pas accès à une éducation de qualité. Il faut que cela change », a affirmé la défenseure des droits des enfants. Une crise humanitaire profonde sur fond de violence terrifiante Les enfants haïtiens sont confrontés à une crise humanitaire profonde, exacerbée par les groupes armés qui terrorisent les communautés et contrôlent des zones clés de la capitale Port-Au-Prince et de l’Artibonite. De janvier à mars seulement, plus de 2.500 personnes ont été tuées ou blessées, y compris des enfants. Des milliers d’enfants, d’adolescents et de jeunes ont été contraints de fuir leur domicile en raison de la violence. Les écoles étant fermées et attaquées, des milliers d’enfants sont privés de leur droit à l’éducation."600.000 enfants sont confrontés à des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire aiguë"Par ailleurs, le système de santé haïtien est au bord de l’effondrement, seuls 20 % des établissements de santé de la capitale fonctionnant normalement. En outre, plus de 1,6 million de personnes sont confrontées à des niveaux d’urgence d’insécurité alimentaire aiguë en Haïti, et 600.000 d’entre elles sont des enfants. Ces situations d’urgence multiples et complexes ont exercé une pression supplémentaire sur les revenus des ménages, affectant la capacité des familles à accéder à la nourriture et aux services sociaux essentiels tels que les soins de santé et l’éducation. Les familles sont complètement décapitalisées. Cet article a été publié dans ONU Info.
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Histoire
06 juin 2024
Gardez les projecteurs braqués sur Haïti, des millions de personnes y souffrent de faim, avertit le PAM
Le nombre de personnes souffrant de la faim en Haïti a atteint un niveau record dans un contexte de violence des gangs, a alerté mercredi depuis la capitale Port-au-Prince, le chef du Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU dans le pays« Nous avons maintenant cinq millions de personnes en Haïti qui sont en situation d'insécurité alimentaire aiguë, dont 1,6 million sont classées comme faisant face à des conditions d'insécurité alimentaire d'urgence », a précisé Jean-Martin Bauer, directeur de pays du PAM, s'adressant par vidéoconférence aux journalistes au siège de l'ONU à New York.« Ce sont les chiffres les plus élevés jamais enregistrés. Ce sont les chiffres les plus élevés que nous ayons connus depuis le tremblement de terre de 2010 », a-t-il ajouté. Nourrir les personnes déplacées Le briefing de M. Bauer a eu lieu quelques heures après que le PAM et l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) aient publié leur dernier rapport sur les points chauds de la faim, appelant à une action pour sauver des vies et prévenir la famine dans 18 endroits tels que Gaza, le Soudan et Haïti.Il s'est exprimé depuis une cuisine communautaire de Port-au-Prince, gérée par le PAM et un partenaire local, qui prépare des milliers de repas chauds pour les personnes déplacées par la violence généralisée des gangs, l'insécurité et les violations des droits de l'homme qui en découlent et qui ont secoué la ville ces dernières années. Le Conseil de sécurité des Nations Unies a autorisé le déploiement d'une mission multinationale d'appui à la sécurité pour aider la police nationale haïtienne, qui en est encore au stade de la planification. « Le pays a été bloqué »La situation dans ce pays des Caraïbes s'est aggravée au début du mois de mars après que des gangs ont renforcé leur emprise sur la capitale, en menant des attaques coordonnées contre des postes de police et d'autres institutions clés de l'État, libérant des milliers de prisonniers. Les vols ont été cloués au sol et le premier ministre, Ariel Henry, a démissionné. Répondant aux questions des journalistes, M. Bauer a déclaré que la sécurité était la « priorité numéro un » face à la violence qui rend dangereux pour les gens, y compris son personnel, d'emmener leurs enfants à l'école, de faire leurs courses ou d'aller à l'église.La violence a forcé plus de 360.000 Haïtiens à fuir leur domicile. Plus de 100.000 d'entre eux ont quitté Port-au-Prince au cours du seul mois de mars, a-t-il déclaré, citant les données de l'OIM, l'agence des Nations Unies pour les migrations. Selon M. Bauer, cet « exode » de la capitale affecte particulièrement le sud du pays, où les infrastructures sont limitées, ce qui aggrave la crise alimentaire. Bien qu'un nouveau Premier ministre ait été nommé, la période qui s'est écoulée depuis lors « a été assez violente, assez instable », a-t-il ajouté. « Les principaux ports pour les conteneurs et l'aéroport de Port-au-Prince, n'ont pas fonctionné pendant des mois. Ils recommencent à fonctionner lentement », a-t-il ajouté. Un million de repas Les humanitaires ont fait de leur mieux pour répondre à la crise, et le programme de repas chauds n'est qu'un exemple de leurs efforts, a-t-il déclaré. Au total, le PAM et ses partenaires ont aidé plus de 100.000 personnes depuis le début de l'année, fournissant plus d'un million de repas chauds. « Pour l'instant, nous avons pu utiliser les stocks que nous avions mis en place à Port-au-Prince avant la crise, mais ces stocks s'épuisent », a-t-il déclaré.Avec la réouverture récente du port, il a exprimé son optimisme quant à l'arrivée d'un plus grand nombre de produits de base dans le pays pour soutenir les activités humanitaires. De l’aide acheminée par avion M. Bauer a également fait état de bonnes nouvelles. La semaine dernière, un vol cargo du PAM a transporté 15 tonnes de fournitures médicales vitales à l'aéroport de Port-au-Prince, pour la première fois depuis des mois. Les articles étaient destinés à des partenaires tels que le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui les ont livrés aux hôpitaux et cliniques locaux. D'autres vols sont attendus bientôt. D'autres « percées » ont permis au PAM d'atteindre le quartier de Cité-Soleil et de fournir des rations à quelque 93.000 personnes en mai. Le Programme a également maintenu un service de ferry reliant la capitale Port-au-Prince au nord et au sud d'Haïti, apportant de la nourriture et des fournitures médicales aux zones qui ont été isolées des chaînes d'approvisionnement humanitaire. Prêtez attention à Haïti « Mais il y a toujours un sentiment de crise », a déclaré M. Bauer.Ce mois-ci marque le début de la saison des ouragans dans l'Atlantique, qui s'annonce « très active » cette année. Les prix des denrées alimentaires dans la capitale ont augmenté de près de 30 % depuis janvier, ce qui représente un autre coup dur pour la population.Il a exhorté la communauté internationale à intervenir et à soutenir Haïti, car le plan de réponse humanitaire de 674 millions de dollars, lancé en février, n'est financé qu'à 22 % environ. Le PAM a également besoin de 76 millions de dollars pour continuer à sauver des vies dans le pays. « Nous devons continuer à mettre Haïti sous les feux de la rampe », a-t-il déclaré. « Nous savons que dans certaines parties du monde, Haïti n'a pas fait l'objet d'une attention suffisante parce que nous nous intéressons à d'autres crises, nous regardons ailleurs, mais la crise en Haïti est là, elle est présente et elle mérite une réponse ». Cet article a été publié dans ONU Info.
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Communiqué de presse
04 décembre 2024
Pour construire un avenir inclusif et durable en Haïti, valorisons le leadership des personnes en situation de handicap.
Les Nations Unies en Haïti s'associent au Bureau du Secrétaire d'État à l'Intégration des Personnes Handicapées (BSEIPH) pour célébrer la "Journée internationale des personnes handicapées", sous le thème : "Amplifier le leadership des personnes handicapées pour un avenir inclusif et durable". Ce message urgent appelle à renforcer les actions permettant une véritable participation et représentation des personnes vivant avec un handicap, souvent exclues des processus de développement. L’inclusion des personnes en situation de handicap est un levier crucial pour atteindre les objectifs de développement durable.Pour les Nations Unies, l’inclusion des personnes en situation de handicap est essentielle pour adresser les défis et enjeux mondiaux, particulièrement les questions de paix et de développement durable. En Haïti, où la crise sécuritaire et humanitaire est exacerbée, la situation des personnes handicapées est particulièrement alarmante. Elles sont parmi les plus vulnérables face à cette instabilité qui affecte fortement les familles haïtiennes qui sont forcées d’abandonner leurs maisons face à la fureur et les violences des gangs armés. Les personnes vivant avec un handicap sont trop souvent décapitalisées, victimes dans leurs corps et leurs esprits. Souvent, elles sont tuées en n’ayant pas eu le temps de fuir à cause de leur handicap. D’autres personnes deviennent aussi des handicapés physiques, à la suite d’amputation pour causes de blessures infligées lors des violences des gangs.Dans le contexte particulier d’Haïti, où l'urgence sécuritaire et humanitaire bat son plein, il est pertinent de mobiliser toutes les ressources disponibles et toutes les couches de la société pour renforcer le plaidoyer en faveur de la promotion pour la mise en place d’un climat pacifique, stable et inclusif.La crise compromet donc toutes les initiatives pouvant favoriser la participation et l’implication effectives des personnes en situation de handicap dans tout processus lié au développement durable du pays. Elle limite l’exercice de leur leadership, ainsi que leur inclusion et leur intégration aux débats portant sur l’avenir d’Haïti. Les Nations Unies en Haïti réitèrent l’appel à la création d’un environnement sécurisé, garantissant la pleine jouissance des droits humains, notamment ceux des personnes vivant avec un handicap.
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Communiqué de presse
26 novembre 2024
En Haïti, le nombre d’enfants recrutés par des groupes armés a augmenté de 70 % en un an – UNICEF
PORT-AU-PRINCE/NEW YORK, le 25 novembre 2024 – En Haïti, le nombre d’enfants recrutés par des groupes armés a augmenté de 70 % en un an, d’après les dernières estimations de l’UNICEF.Cette hausse sans précédent, enregistrée entre les deuxièmes trimestres 2023 et 2024, témoigne d’une aggravation de la crise en matière de protection de l’enfance observée dans cette île des Caraïbes ravagée par la violence. À l’heure actuelle, les enfants constituent jusqu’à la moitié des effectifs des groupes armés.« Pris dans un cercle vicieux, les enfants en Haïti sont de plus en plus nombreux à rejoindre les groupes armés directement responsables de la situation désespérée dans laquelle ils se trouvent », a déclaré Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF et Défenseuse principale de la situation humanitaire en Haïti au sein du Comité permanent inter organisations. « Il est impératif d’inverser cette tendance inacceptable en veillant à ce que toutes les parties hissent la sécurité et le bien-être des enfants au rang des priorités. »Le recrutement des enfants au sein des groupes armés s’est accéléré sous l’effet de l’intensification des affrontements, de la pauvreté généralisée, de l’absence d’éducation et du quasi-effondrement des infrastructures et des services sociaux essentiels en Haïti. Les enfants sont bien souvent contraints d’intégrer des groupes armés pour subvenir aux besoins de leurs familles ou par crainte pour leur sécurité. Bon nombre d’entre eux sont enrôlés après avoir été séparés des personnes qui s’occupent d’eux, à défaut d’autres solutions pour survivre et bénéficier d’une protection.Dans le même temps, les enfants vivant dans les rares zones qui échappent encore au contrôle des groupes armés éveillent fréquemment les soupçons et courent alors le risque d’être considérés comme des espions, voire d’être tués par des mouvements d’autodéfense. En cas de défection ou de refus de perpétrer des actes de violence, leur vie et leur sécurité sont immédiatement menacées.« Dans de nombreuses régions du pays, les enfants sont victimes d’atrocités qu’aucun d’eux ne devrait connaître et dont ils risquent de garder des séquelles psychologiques et émotionnelles indélébiles », a ajouté Catherine Russell. « Le chaos et l’horreur font partie intégrante de leur vie quotidienne. »À Port-au-Prince, 1,2 million d’enfants vivent sous le spectre de la violence armée. Selon les estimations, 25 % des 703 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays (parmi lesquelles on recense 365 000 enfants) se trouvent actuellement dans la capitale où elles font face à des conditions extrêmement difficiles et à diverses menaces.Haïti a de surcroît enregistré une recrudescence d’agressions sexuelles et de viols. D’après le Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la question des enfants et des conflits armés, le nombre d’enfants exposés à la violence sexuelle a été multiplié par dix au cours de cette seule année.En 2024, l’UNICEF a fourni des services et un accompagnement en rapport avec la violence sexuelle et la violence liée au genre (prise en charge multisectorielle, soutien psychosocial, sensibilisation communautaire, entre autres) à plus de 25 000 personnes.En réponse à la crise en matière de protection à laquelle sont confrontés les enfants recrutés par des groupes armés en Haïti (ou risquant de l’être), l’UNICEF a dispensé une formation à l’intention des forces de sécurité et des organisations de la société civile sur les mesures à prendre pour protéger les enfants et sauvegarder leurs droits.L’UNICEF a par ailleurs assuré la prise en charge temporaire d’enfants précédemment enrôlés dans des groupes armés en leur fournissant un soutien psychosocial, de la nourriture ainsi que des services visant à rechercher leurs familles et à les réunir avec ces dernières.L’UNICEF exhorte toutes les parties en Haïti, y compris les forces de sécurité et le Gouvernement, à :Garantir en priorité la sécurité et la protection de tous les enfants, et à veiller à ce que ces derniers soient traités avant tout comme des enfants, en prenant toutes les mesures nécessaires pour éviter que d’autres enfants, y compris ceux recrutés par des groupes armés, ne soient tués ou blessés ;Appuyer la libération immédiate des enfants recrutés par des groupes armés, lesquels devront être confiés sans attendre à des acteurs civils de la protection de l’enfance en vue de leur rétablissement et de leur réintégration ;Placer les droits et la protection de tous les enfants en Haïti au cœur des programmes d’action actuels et futurs. Il est impératif de protéger les enfants des tentatives de recrutement et de la violence, qu’elle soit sexuelle ou de toute autre nature, et de faire en sorte que ces derniers aient accès aux services de base, notamment en matière d’éducation, de santé, de nutrition et de protection de l’enfance.###Note aux rédactions : Le recrutement et l’utilisation d’enfants par les groupes armés constituent une violation grave de leurs droits, au même titre que l’exploitation et les atteintes sexuelles. L’enrôlement d’enfants de tout âge dans des groupes armés constitue une infraction au droit international. Tout enfant concerné rencontré au cours d’opérations de sécurité doit être remis aux autorités nationales de protection de l’enfance, conformément au Protocole de transfert visant la libération et la réintégration des enfants associés à des groupes armés signé l’an dernier par le Gouvernement, les organismes des Nations Unies et les organisations de la société civile. Ces dispositions ont pour but de veiller à ce que les enfants effectivement ou prétendument associés à des groupes armés, y compris ceux accusés d’avoir commis des crimes, soient considérés avant tout comme des victimes de violations du droit international ou d’abus, et non comme des auteurs de délits ou de crimes, conformément au droit international applicable en la matière.À propos de l’UNICEFL’UNICEF, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, œuvre à la protection des droits de chaque enfant, où qu’il soit, en particulier ceux des plus défavorisés et des plus difficiles à atteindre. Dans plus de 190 pays et territoires, nous mettons tout en œuvre pour aider les enfants à vivre, à s’épanouir et à réaliser leur potentiel.Pour en savoir davantage sur l’UNICEF et son action, veuillez consulter le site : www.unicef.org/fr.Suivez-nous sur X (Twitter), Facebook, Instagram et YouTube.Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Giacomo Colarullo | UNICEF New York | gcolarullo@unicef.orgIlaria Lanzoni | UNICEF Haïti | ilanzoni@unicef.org
Giacomo Colarullo | UNICEF New York | gcolarullo@unicef.orgIlaria Lanzoni | UNICEF Haïti | ilanzoni@unicef.org
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Communiqué de presse
20 novembre 2024
Les Nations Unies et leurs partenaires humanitaires fournissent une aide vitale à des milliers d’Haïtiens victimes de la violence armée
« Malgré la suspension temporaire du transport aérien, les opérations humanitaires se poursuivent activement dans la région de Port-au-Prince, bien que les conditions sécuritaires soient imprévisibles. Par ailleurs, les actions humanitaires et de relèvement se poursuivent sans interruption dans le reste du pays », déclare Ulrika Richardson, Coordonnatrice humanitaire en Haïti.Depuis le 11 novembre, l'UNICEF a procédé à des transferts monétaires à près de 1 500 personnes déplacées dans les sites de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et distribué 5 000 kits d’hygiène à plus de 24 000 personnes. UNFPA et OIM continuent de déployer leurs cliniques mobiles dans les sites de déplacés. L’OIM assure également l’approvisionnement en eau de six sites de déplacés. Le 17 novembre, le PAM a fourni des repas chauds à près de 38,000 personnes déplacées dans 26 sites de Port-au-Prince et à Arcahaie, soit un chiffre inégalé en une seule journée. L'OPS/OMS continue de soutenir le Ministère de la Santé Publique et de la Population (MSPP) avec notamment la distribution de médicaments et de fournitures médicales aux principaux établissements de santé.À travers le pays, le PAM nourrit également 430 000 enfants dans 2 000 écoles, alors que l’OIM et ses partenaires répondent à la population croissante de rapatriés forcés, dont un soutien à plus de 35 000 personnes retournées de force depuis le 1er octobre. Dans la Grande Anse et les Nippes, la FAO soutient les agriculteurs avec des distribution de kits de semences de légumes à cycle court, d'outils et de compost. A Saint Marc dans l’Artibonite, 4 217 enfants bénéficient d'espaces amis des enfants mis en place par UNICEF.« Pour maintenir nos opérations à l’échelle des besoins, des ressources financières supplémentaires sont nécessaires de toute urgence au risque de devoir faire des choix impossibles pour sauver des vie », ajoute Ulrika Richardson.Le Plan de réponse humanitaire de 674 millions de dollars américains qui vise à fournir une aide multisectorielle à 3,6 millions de personnes n’est financé qu’à 43%.Les Nations Unies restent pleinement engagées dans la réponse humanitaire, collaborant avec les autorités et les acteurs locaux pour garantir une assistance rapide et efficace malgré les défis sécuritaires.Pour de plus amples renseignements :Claire Emmanuelle Pressoir, Chargée de l’information publique, claire.pressoir@un.org +50939028851 HTTPS://ReliefWeb.in/country/hti/L’actualité humanitaire en Haïti est aussi disponible sur la Chaine WhatsApp : https://whatsapp.com/channel/0029Va9ta4865yDKzOB9wI37
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Communiqué de presse
22 novembre 2024
Visite de solidarité en Haïti de Madame Winnie BYANYIMA, Directrice exécutive de l’ONUSIDA et Secrétaire générale adjointe des Nations Unies
Au cours de sa mission, madame Byanyima a salué les progrès remarquables réalisés par Haïti dans sa riposte au VIH en dépit d'un contexte difficile. Haïti progresse bien dans la réalisation des objectifs de traitement 95-95-95 pour 2030, avec 87% des personnes vivant avec le VIH diagnostiquées, 96% de celles qui sont sous traitement et 85% des personnes sous traitement en suppression virale. Depuis 2010, le nombre de nouvelles infections par le VIH a diminué de 34 % et celui des décès liés au VIH de 75 %. Les organisations communautaires de la société civile, soutenues par les investissements du PEPFAR et du Fonds mondial, ont joué un rôle crucial dans ces réalisations grâce à des approches de prestation de services innovantes et agile. Dans des échanges avec celles-ci, elle a salué la détermination et la résilience du peuple fier d’Haïti qui continue encore à inspirer le monde en dépit de la crise.« C'est la première fois que je visite un pays doté d'un réseau de 26 organisations de personnes vivant avec le VIH. Derrière chacune d'entre elles se cachent des personnes courageuses qui luttent contre la stigmatisation et revendiquent leurs droits », a déclaré Winnie Byanyima.
Elle a également précisé que la voix des femmes est essentielle dans la recherche de meilleures stratégies pour la paix et la sécurité, essentielles pour la protection des catégories vulnérables, incluant les PVVIH, et pour faire avancer la lutte contre la violence basée sur le genre. « Trop souvent, les femmes en sont exclues, et je porterai votre voix partout où j'irai », a-t-elle avancé.Aussi a-t-elle pu se rendre compte des défis actuels confrontés en raison de la crise sécuritaire et humanitaire qui affecte les infrastructures de santé et de services aux personnes vivant avec le VIH. Exprimant sa solidarité avec les personnes affectées par l'insécurité causée par les gangs, en particulier dans les départements de l'Ouest et de l'Artibonite, Mme. Byanyima a exprimé son inquiétude face aux décès quotidiens et les violences sexuelles à l'encontre des populations vulnérables.« J'ai eu le privilège d'entendre directement le mouvement des femmes en Haïti sur les défis liés à l'égalité des genres et à la violence sexiste et sur les moyens par lesquels l'ONUSIDA et ses partenaires peuvent les soutenir », a déclaré Mme. Byanyima. La voix des femmes dans la remise en question de la stratégie de paix et de sécurité est essentielle ; nos efforts doivent également donner la priorité à la lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles, et cela est important dans l'ensemble du système des Nations Unies ».
Winnie Byanyima a eu l’opportunité de rencontrer les autorités de la transition, incluant les membres du Conseil présidentiel de Transition (CPT), ainsi que le Premier Ministre, quelques membres du gouvernement, le corps diplomatique et les partenaires techniques et financiers. Des rencontres au cours desquelles elle a souligné le besoin urgent de s'attaquer à l'insécurité en Haïti causée par les gangs, en plaidant pour la stabilité politique afin de ne pas saper les acquis en matière de recul du VIH dans le pays, d'améliorer la sécurité, d'assurer l'accès à l'aide humanitaire, la mise en place d’un climat favorable au dialogue, à l’implication des femmes dans la gouvernance politique et l'autonomisation socio-économique, entre autres. « La communauté internationale doit se mobiliser pour soutenir le peuple haïtien dans ses efforts pour rétablir la stabilité et s'assurer que le VIH reste une priorité de l'agenda politique mondial », a déclaré la Directrice exécutive de l'ONUSIDA, en marge de cette mission où elle a réitéré le support des Nations Unies à soutenir le plaidoyer en faveur la mobilisation de ressources pour la lutte contre le VIH/Sida dans le monde, et, particulièrement en Haïti.La mission a connu la participation de Madame María Isabel Salvador, Représentante spéciale du Secrétaire général en Haïti et Cheffe du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) ainsi que de Madame Ingeborg Ulrika Ulfsdotter Richardson Coordinatrice résidente des Nations unies et coordinatrice humanitaire en Haïti. Pour tout savoir sur l’ONUSIDA consultez le site UNAIDS, et suivez-nous sur Facebook, X, Instagram et YouTube.
Contacts :
Daniel de Castro │ ONUSIDA Amérique Latine et les Caraïbes │ decastrod@unaids.org │ +507 6998 3175
Christian Mouala │ ONUSIDA Haiti │moualac@unaids.org │ +5094777190
Elle a également précisé que la voix des femmes est essentielle dans la recherche de meilleures stratégies pour la paix et la sécurité, essentielles pour la protection des catégories vulnérables, incluant les PVVIH, et pour faire avancer la lutte contre la violence basée sur le genre. « Trop souvent, les femmes en sont exclues, et je porterai votre voix partout où j'irai », a-t-elle avancé.Aussi a-t-elle pu se rendre compte des défis actuels confrontés en raison de la crise sécuritaire et humanitaire qui affecte les infrastructures de santé et de services aux personnes vivant avec le VIH. Exprimant sa solidarité avec les personnes affectées par l'insécurité causée par les gangs, en particulier dans les départements de l'Ouest et de l'Artibonite, Mme. Byanyima a exprimé son inquiétude face aux décès quotidiens et les violences sexuelles à l'encontre des populations vulnérables.« J'ai eu le privilège d'entendre directement le mouvement des femmes en Haïti sur les défis liés à l'égalité des genres et à la violence sexiste et sur les moyens par lesquels l'ONUSIDA et ses partenaires peuvent les soutenir », a déclaré Mme. Byanyima. La voix des femmes dans la remise en question de la stratégie de paix et de sécurité est essentielle ; nos efforts doivent également donner la priorité à la lutte contre la violence à l'égard des femmes et des filles, et cela est important dans l'ensemble du système des Nations Unies ».
Winnie Byanyima a eu l’opportunité de rencontrer les autorités de la transition, incluant les membres du Conseil présidentiel de Transition (CPT), ainsi que le Premier Ministre, quelques membres du gouvernement, le corps diplomatique et les partenaires techniques et financiers. Des rencontres au cours desquelles elle a souligné le besoin urgent de s'attaquer à l'insécurité en Haïti causée par les gangs, en plaidant pour la stabilité politique afin de ne pas saper les acquis en matière de recul du VIH dans le pays, d'améliorer la sécurité, d'assurer l'accès à l'aide humanitaire, la mise en place d’un climat favorable au dialogue, à l’implication des femmes dans la gouvernance politique et l'autonomisation socio-économique, entre autres. « La communauté internationale doit se mobiliser pour soutenir le peuple haïtien dans ses efforts pour rétablir la stabilité et s'assurer que le VIH reste une priorité de l'agenda politique mondial », a déclaré la Directrice exécutive de l'ONUSIDA, en marge de cette mission où elle a réitéré le support des Nations Unies à soutenir le plaidoyer en faveur la mobilisation de ressources pour la lutte contre le VIH/Sida dans le monde, et, particulièrement en Haïti.La mission a connu la participation de Madame María Isabel Salvador, Représentante spéciale du Secrétaire général en Haïti et Cheffe du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) ainsi que de Madame Ingeborg Ulrika Ulfsdotter Richardson Coordinatrice résidente des Nations unies et coordinatrice humanitaire en Haïti. Pour tout savoir sur l’ONUSIDA consultez le site UNAIDS, et suivez-nous sur Facebook, X, Instagram et YouTube.
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Daniel de Castro │ ONUSIDA Amérique Latine et les Caraïbes │ decastrod@unaids.org │ +507 6998 3175
Christian Mouala │ ONUSIDA Haiti │moualac@unaids.org │ +5094777190
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Communiqué de presse
04 novembre 2024
Le Salon mondial du Chocolat : une vitrine opportune pour exposer et valoriser l'exquis cacao d'Haïti
Ces partenaires, intervenant à différents niveaux de la chaîne de valeur, s’unissent et s’expriment d’une seule voix pour faire connaître le délicieux cacao d’Haïti aux saveurs uniques. Ils vont aussi délivrer le message de résilience et d’espoir des productrices et producteurs qui investissent courageusement dans la filière, en dépit des défis colossaux auxquels l’agriculture haïtienne fait face. Au Salon mondial du Chocolat, les partenaires de l’OIT vont exposer leur savoir-faire sur la culture du cacao et sur sa transformation en produits dérivés ; ils vont aussi parler des éléments innovants qu’ils ont amenés en vue de donner un nouveau souffle à cette filière. De tels efforts ont permis à Haïti d’obtenir la certification du commerce équitable à plusieurs reprises.Le projet PROFIT va mettre en avant les efforts consentis pour proposer aux négociants un cacao fermenté garantissant des revenus équitables et décents pour les producteurs. Les entreprises partenaires vont aussi présenter, exposer et proposer à la dégustation le cacao issu du terroir riche et particulier d’Haïti, qui, une fois transformé, offre des saveurs les plus exotiques et raffinées. Il sera aussi question de la technologie intégrée désormais dans la gestion et la structuration de la filière, à travers la mise en place d’un système d’intelligence logistique qui permet le géoréférencement des parcelles et des productrices et producteurs. Ce qui garantit la transparence de la chaîne de valeur et la fiabilité du système de traçabilité ainsi que l’obtention de données en temps réel. Ces données permettent d’analyser, et d’évaluer l’état des lieux de la chaîne de valeur afin de prendre les bonnes décisions. Le renforcement des capacités des fournisseurs de services agricoles, l’implication et l’autonomisation des femmes, ainsi que des coopératives de productrices et de producteurs seront aussi mis en avant pour témoigner de cette résilience dans un pays souvent marqué par les crises et les catastrophes naturelles.Cette participation d’Haïti au Salon mondial du Chocolat met en exergue les potentialités et les nombreuses opportunités d’Haïti dans des domaines divers, en particulier l’agriculture. Elle fait naître l’espoir que des acteurs aux compétences et expériences diverses puissent s’unir dans toutes les sphères de la société pour contribuer à instaurer des pratiques porteuses de changement durable dans la vie des populations.
Pj : Brochure de la participation d’Haïti au Salon (À propos de PROFIT et des entreprises participantes)
Pj : Brochure de la participation d’Haïti au Salon (À propos de PROFIT et des entreprises participantes)
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