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Communiqué de presse
19 mai 2025
L’équipe humanitaire pays en Haïti exprime sa vive préoccupation face à la déportation de femmes enceintes et allaitantes depuis la République dominicaine
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Communiqué de presse
30 avril 2025
Lancement conjoint du projet « Leadership des femmes pour la paix et la cohésion sociale en Haïti », financé par le Gouvernement du Japon
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Communiqué de presse
22 avril 2025
Les Nations Unies réitèrent leur soutien à Haïti : entre résilience et appel à l’engagement
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Les objectifs de développement durable en Haïti
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Haïti.
Publication
22 mai 2025
Rapport annuel des résultats 2024 de l’Équipe Pays des Nations Unies en Haïti
L’année 2024 restera gravée dans nos mémoires comme une période d’épreuves et de résilience. Haïti a traversé une crise sans précédent, marquée par une situation économique toujours plus précaire et une insécurité galopante, affectant chaque aspect de la vie quotidienne. La violence des gangs armés a plongé des milliers de familles dans le deuil, la peur et a causé des déplacements forcés, exacerbant les vulnérabilités et menaçant les droits fondamentaux des populations, en particulier des femmes et des enfants.Dans cet environnement complexe, l’Équipe pays des Nations Unies a su s’adapter, innover et redoubler d’efforts pour continuer à soutenir les populations les plus touchées. Avec un engagement renouvelé, elle a mis en place des stratégies conciliant réponse humanitaire et actions de développement. Ainsi, nous avons renforcé des chaînes de valeur agricoles pour assurer une meilleure sécurité alimentaire, soutenu des structures éducatives et sanitaires, et intensifié nos actions en faveur de la protection de l’environnement et des paysages résilients. Parallèlement, nous avons appuyé des activités de plaidoyer initiées par des organisations de la société civile haïtienne en faveur des droits humains. Nous avons aussi contribué au renforcement de la justice dans un contexte en proie aux violences et aux exactions. Face à la crise humanitaire et sécuritaire, nous avons réaffirmé notre soutien aux autorités de transition dans leurs efforts de stabilisation et de renforcement des institutions démocratiques. Nos initiatives sont alignées sur les objectifs du «Pacte pour l’avenir» qui visent à favoriser une gouvernance inclusive et à poser les bases d’une paix durable. Dans ce cadre, le plaidoyer et l’accompagnement pour la tenue d’élections libres et transparentes ont constitué un axe d’intervention fondamental.Le renforcement de notre présence sur l’ensemble du territoire haïtien, et la collaboration accrue avec des organisations locales haïtiennes nous ont permis d’être plus efficace et de nous adapter face aux réalités complexes du terrain. Je vous invite, donc, à prendre connaissance des résultats présentés dans ce rapport de 2024, témoignant de la résilience et du courage du personnel des Nations Unies en Haïti, ainsi que de l’engagement de nos différents partenaires techniques et financiers qui continuent d’investir leurs efforts, pour donner de l’espoir aux Haïtiennes et Haïtiens, et parvenir à un pays économiquement fort, socialement juste, et politiquement stable et démocratique. Ulrika RichardsonCoordonnatrice résidenteCoordonnatrice humanitaire, filtered_html
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Communiqué de presse
20 mai 2025
L’équipe humanitaire pays en Haïti exprime sa vive préoccupation face à la déportation de femmes enceintes et allaitantes depuis la République dominicaine
Selon les dernières données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), près de 20 000 personnes – dont un nombre croissant de femmes en situation de grande vulnérabilité – ont été expulsées par voie terrestre en avril 2025, un record sur une période d’un mois. Aux points de passage frontaliers de Belladère et Ouanaminthe, l’Office national de la migration (ONM) et l’OIM, en coordination avec d’autres partenaires, ont assisté en moyenne 15 femmes enceintes et 15 mères allaitantes par jour depuis le 22 avril.« Il est impératif que les engagements pris en matière de protection des personnes vulnérables soient respectés. Ces expulsions soulèvent des préoccupations sérieuses sur le plan humanitaire et des droits humains, en particulier lorsqu’elles touchent des femmes enceintes ou des mères avec de très jeunes enfants », a déclaré Ulrika Richardson, Coordonnatrice humanitaire des Nations Unies en Haïti.Ces déportations s’ajoutent à une crise humanitaire complexe qui affecte des millions de personnes à travers le pays. Les violences armées dans plusieurs régions du pays ont entraîné le déplacement de plus d’un million de personne.Par ailleurs, l’insécurité alimentaire continue de s’aggraver à l’échelle nationale. Plus de 5,7 millions de personnes – soit la moitié de la population – sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire aiguë, avec des poches de conditions proches de la famine.En réponse à cette situation, les agences des Nations Unies et leurs partenaires humanitaires, en coordination avec les autorités haïtiennes, se mobilisent pour répondre aux besoins les plus urgents, notamment par la fourniture d’eau potable, de kits d’hygiène adaptés, de soins médicaux, d’un hébergement temporaire, de soutien psychosocial, et d’une aide alimentaire.L’équipe humanitaire en Haïti appelle à des approches migratoires respectueuses de la dignité humaine, et à une solidarité régionale renforcée pour faire face à une crise qui dépasse les frontières et met en péril les droits et la vie de milliers de personnes. Pour plus d’informations, veuillez contacter :
Claire-Emmanuelle Pressoir, Officier de l'information publique, OCHA Haïti, Port-au-Prince
claire.pressoir@un.org Article paru sur Haiti | ReliefWeb, filtered_html
Claire-Emmanuelle Pressoir, Officier de l'information publique, OCHA Haïti, Port-au-Prince
claire.pressoir@un.org Article paru sur Haiti | ReliefWeb, filtered_html
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Publication
20 avril 2023
Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable 2023-2027
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable représente l’engagement collectif de l’ONU en Haïti afin d’accompagner les efforts du pays dans la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable et assurer une mise en œuvre du Programme Commun des Nations Unies ainsi que le Nouvel Agenda pour la Paix.
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable est aligné sur les priorités du Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH) et sur la vision du Gouvernement visant à faire d’Haïti un pays émergent. Élaboré sur la base des principes de la réforme du Système des Nations Unies, ce Cadre de Coopération marque un nouvel élan dans le partenariat entre l’ONU et le Gouvernement pour la période 2023-2027. Il repose sur une vision partagée des défis et des opportunités du pays. Il s’aligne aussi sur les recommandations issues de l’Examen périodique universel (EPU) d’Haïti de 2022 et fait écho aux valeurs de justice, de liberté et de dignité portées par la Déclaration universelle des droits de l’homme.
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Communiqué de presse
22 avril 2025
Les Nations Unies réitèrent leur soutien à Haïti : entre résilience et appel à l’engagement
L’événement a mis en avant les besoins immédiats et à long terme du pays, tout en étant un espace de renforcement du plaidoyer pour maintenir Haïti comme une priorité dans les agendas humanitaires et de développement mondiaux, pour que les Haïtiens puissent réaliser leurs droits à la stabilité, la dignité, et le droit à vivre dans un environnement pacifique. Cet événement a valorisé le travail essentiel des acteurs humanitaires et du développement dans un contexte sécuritaire difficile et face à une crise humanitaire alarmante, pour apporter une aide substantielle aux populations vulnérables, notamment à Port-au-Prince et dans l’Artibonite, qui sont contraintes de fuir leurs domiciles pour échapper aux assauts répétés des gangs armés, et à cette violence qui touche de manière disproportionnée les femmes et les enfants. À travers Haïti, plus d’un million de personnes sont déplacées, soit un triplement de leur nombre au cours de l’année écoulée. Environ 5,7 millions de personnes, soit près de la moitié de la population du pays, sont en insécurité alimentaire aiguë, y compris plus de 8 000 personnes vivant dans des sites de déplacés internes.Organisé en marge des réunions de printemps de la Banque mondiale, cet événement a réaffirmé l’engagement des Nations Unies à rester présentes sur le terrain. « L’équipe humanitaire et de développement des Nations Unies, en collaboration avec les partenaires nationaux et internationaux, apporte une réponse à la crise en Haïti, notamment aux plus vulnérables, en fournissant des soins médicaux, de la nourriture, de l’eau potable, des services en éducation, entre autres. Mais, au-delà de l’urgence, nous travaillons également à adresser les principales causes de l’instabilité, car les Haïtiens veulent et méritent de vivre en paix, dans la stabilité et dans la dignité », Ulrika Richardson, Coordonnatrice résidente et humanitaire.Les Nations Unies en Haïti renforcent leur empreinte également dans les régions moins affectées par la crise sécuritaire. A travers des initiatives conjointes, et en collaboration avec les partenaires nationaux, les Nations Unies œuvrent à la protection de l’environnement, au développement de paysages résilients, à la création d’emplois décents et à l’autonomisation des femmes, au renforcement de l’agriculture locale et de chaînes de valeur porteuses, au renforcement institutionnel ainsi qu’à la construction et la réhabilitation d’infrastructures agricoles, éducatives et sanitaires, entre autres.Avec cet événement, les Nations Unies réaffirment leur engagement à appuyer le pays dans sa quête de stabilité, de paix et de progrès durable, tout en appelant les partenaires du monde entier à renforcer également leur engagement constructif envers Haïti et le peuple Haïtien. Contact - MédiaJefferson BelizaireAssociate Development Coordination Officer, Programme Communications and Advocacyjefferson.belizaire@un.org , filtered_html
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Histoire
16 août 2022
Témoignage : Prendre la mer pour apporter de l'aide en Haïti
Un officier maritime travaillant pour le Programme alimentaire mondial en Haïti a expliqué pourquoi la livraison de l'aide humanitaire par bateau devient de plus en plus critique.
La capitaine Madeleine Habib, originaire d'Australie, a parlé de ses expériences à l'approche de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, qui a lieu chaque année le 19 août et dont le thème cette année est "Il tout faut un village".
« Je suis la responsable des transports maritimes pour le Programme alimentaire mondial en Haïti. Je gère le service de cabotage afin d'assurer le transit en toute sécurité des biens humanitaires essentiels vers le nord et le sud du pays », explique-t-elle.
Une alternative maritime est indispensable car le contrôle des gangs sur les routes sortant de la capitale continue de progresser. Cette situation prive la population haïtienne et les acteurs humanitaires de la liberté de mouvement dans et hors de la capitale.
Cette situation entraîne des répercussions considérables sur les revenus de la population et sur la mise en œuvre des projets humanitaires et de développement qui devraient soutenir la communauté.
Ceci est particulièrement vrai pour la population de la péninsule sud qui souffre encore de l'impact du tremblement de terre d'août 2021.
Un an après la catastrophe, je prête ma voix aux milliers de personnes qui peinent encore à se relever et qui ne peuvent pas reconstruire leur vie parce que l'insécurité croissante à Port-au-Prince a brisé leurs perspectives économiques.
Les agriculteurs des régions rurales du sud ne peuvent pas acheminer leurs produits vers les marchés et leurs moyens de subsistance en souffrent.
Il faut tout un village et la logistique est un élément essentiel de ce village. Nous ne sommes peut-être pas en première ligne, mais notre réseau de camions, de navires et d'avions permet de faire circuler l'aide humanitaire essentielle vers nos bénéficiaires.
Nous devons continuer à assurer le transport de l'aide humanitaire vers ces populations vulnérables."
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Histoire
23 janvier 2025
Haïti : en prise avec les gangs, les autorités font face à des défis « immenses »
Alors que l’emprise des gangs sur le territoire haïtien ne cesse de croître, alimentée par le trafic de drogue et le blanchiment d’argent, deux responsables des Nations Unies ont salué, mercredi, certaines avancées politiques et sécuritaires récentes.Les gangs continuent d’étendre leur contrôle sur le territoire haïtien, a déclaré la Directrice exécutive de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Ghada Waly, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la situation dans le pays.Tout particulièrement actif, le gang Viv Ansanm, s'est récemment emparé de zones clés à l'intérieur et dans les environs de Port-au-Prince, a notamment indiqué Mme Waly. Selon la Directrice exécutive, cette expansion territoriale est le fruit d’une action calculée, en collaboration avec les élites politiques et économiques haïtienne, visant à prendre le contrôle des ressources du pays. De sorte qu’à l’heure actuelle, les gangs se partagent environ 85% de la capitale, a-t-elle précisé, une emprise qui s’appuie sur le trafic d’armes et de drogues, ainsi que la corruption et le blanchiment d’argent.Des tactiques de plus en plus brutalesSelon la responsable de l’ONUDC, les gangs haïtiens ont recours à des tactiques de plus en plus brutales, qui se traduisent par des affrontements meurtriers fréquents avec la population et les forces de l’ordre.En témoignent le massacre de 115 personnes par le gang Gran Grif, au mois d’octobre dernier, dans le département de l’Artibonite, l’exécution de plus de 200 personnes dans le quartier de Wharf Jérémie, à Port-au-Prince, au mois de décembre, ou encore la fermeture de l’aéroport international de la capitale suite à une attaque de gangs contre un avion de ligne, le 11 novembre.Ces violences récurrentes dans la capitale ont causé le déplacement de près de 41.000 personnes.Dans le même temps, les gangs continuent de se procurer facilement des armes et munitions, en dépit de l’embargo dont elles font l’objet.Aussi, Mme Waly a-t-elle appelé à renforcer les capacités à enregistrer, contrôler et tracer les armes et les munitions en Haïti.Plaque tournante de la drogueAu cours des dernières décennies, Haïti est devenue une plaque tournante du trafic de drogue, a par ailleurs déclaré la Directrice exécutive de l’ONUDC.Selon elle, un petit groupe d’individus composé d’anciens militaires haïtiens, d’agents des forces de l’ordre, de parlementaires et d’hommes d’affaires, a fait main basse sur le trafic de drogue depuis les années 1980. Ces derniers opèrent notamment en Haïti et aux États-Unis et utiliseraient le commerce de l’anguille pour blanchir les revenus de la drogue.La responsable de l’ONUDC a donc appelé la communauté internationale à coopérer avec Haïti pour démanteler ce réseau profondément enraciné dans le pays. Déploiement de la force kenyaneDans ce contexte de montée des violences, la Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti, María Isabel Salvador, a salué le déploiement, le 18 janvier, de 217 policiers kényans au sein de la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS), en plus des centaines de policiers déjà présents en provenance du Kenya et de plusieurs autres pays, dont le Guatemala, la Jamaïque, le Belize, les Bahamas et El Salvador. Ce déploiement vient s’ajouter aux 739 policiers, dont 213 femmes, tout droit sortis de l’Académie nationale de police.Autre élément positif, Mme Salvador, qui dirige également le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a noté les efforts déployés par la police nationale haïtienne (PNH), avec l’aide de la MMAS, pour mettre fin aux violences. Selon elle, les opérations anti-gang sont de mieux en mieux planifiées et la récente nomination d’un Secrétaire d’État à la sécurité publique a lancé un signal positif à la population.« Cependant, les défis que la PNH doit relever demeurent immenses », a-t-elle reconnu, avant d’appeler la communauté internationale à venir davantage en aide au pays.Des avancées politiquesMme Salvador s’est par ailleurs félicitée de la nomination, le 11 novembre dernier, d’Alix Didier Fils-Aimé au poste de Premier Ministre.Cette avancée s’est selon elle traduite par une collaboration accrue entre le gouvernement et le Conseil présidentiel de transition, qui a notamment permis de débloquer certains dossiers ayant trait à la gouvernance du pays.Elle a en outre salué la nomination des derniers deux membres du Conseil électoral provisoire. « Quatre des 9 membres sont désormais des femmes, une étape importante vers une plus grande inclusion du genre dans le processus électoral », a-t-elle salué. Article paru sur ONU Info, filtered_html
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Histoire
03 janvier 2025
Malgré l'escalade terrifiante de la violence, l’avenir d'Haïti est prometteur
Par Pia BlondelHaïti est confronté à une crise multiforme qui inclut la montée de la violence des gangs, l'instabilité politique, le déplacement de plus de 700.000 personnes ainsi que la faim généralisée.L'UNICEF a signalé une forte augmentation du recrutement de mineurs par les gangs armés, le nombre d'enfants recrutés ayant augmenté de 70 % au cours de l'année écoulée. Ulrika Richardson, la Coordinatrice résidente et humanitaire des Nations Unies pour Haïti, a parlé à ONU Info de ce que les Nations Unies font pour soutenir le peuple haïtien.Cet entretien a été édité pour plus de clarté et de concision.ONU Info : Comment décririez-vous la situation actuelle dans le pays ?Ulrika Richardson : Il y a eu une escalade terrifiante de la violence dans certaines parties d'Haïti, qui déchire le tissu même de la société. Au cours des trois derniers mois de l'année, d'horribles massacres ont été perpétrés dans la capitale Port-au-Prince, mais aussi dans l'Artibonite, une région voisine.Ces actes brutaux de déshumanisation ne feront qu'aggraver le traumatisme collectif du peuple haïtien. Nous ne pouvons pas ignorer cette réalité. Nous devons centrer notre réponse sur ces événements horribles, en développant d'urgence les programmes de santé mentale et de soutien psychosocial, et en les intégrant dans notre plan de stabilité à long terme.Les Nations Unies se sont engagées à rester en Haïti pour aider les personnes les plus vulnérables à surmonter la crise actuelle.Nous devons protéger les personnes qui se trouvent actuellement dans des situations extrêmement vulnérables, en particulier à Port-au-Prince, où les forces de sécurité n'ont tout simplement pas la capacité de protéger les citoyens.Cela signifie qu'il faut soutenir les centaines de milliers de personnes déplacées à l'intérieur du pays. Des familles ont fui leurs maisons, souvent à plusieurs reprises. Nous pouvons donc commencer à imaginer l'ampleur de la blessure qu'elles portent, et nous devons nous assurer qu'elles vivent dans des conditions décentes.Pour l'instant, la sécurité est donc une condition préalable avant de s'attaquer aux défis humanitaires et d'envisager un redressement durable.ONU Info : Il semble que pour chaque pas en avant, il y a eu deux pas en arrière. Le déploiement de la Mission multinationale de soutien à la sécurité semble être au point mort.Ulrika Richardson : Bien sûr, nous espérons que la situation s'améliore. Nous ne perdrons jamais espoir et nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement, les autorités de transition, la société civile et le secteur privé pour faire de 2025 une année meilleure que 2024. Malgré le rôle prépondérant joué par le Kenya dans la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS), qui ne relève pas des Nations Unies, et que nous saluons, cette mission se trouve toujours dans une phase de pré-déploiement, faute d'un financement suffisant de la part de la communauté internationale.Nous avons reçu d'importantes contributions, mais elles sont très limitées, et nous avons donc besoin de beaucoup plus.Un soutien supplémentaire est en cours. Nous venons d'apprendre que la Mission MSS recevra davantage de personnel en uniforme et d'équipements. Cette décision souligne l'engagement continu à renforcer la sécurité dans le pays, une étape essentielle pour faire avancer les efforts humanitaires et de développement en Haïti.ONU Info : Quelle est l'importance de la sécurité pour la stabilité politique ?Ulrika Richardson : Le gouvernement haïtien s'est engagé à respecter son ambitieux programme électoral, y compris la réforme constitutionnelle, qui nécessite des investissements dans la reprise économique et la paix sociale.La sécurité est essentielle pour créer un environnement dans lequel les citoyens peuvent et veulent voter. Mais les États membres des Nations Unies doivent redoubler d'efforts sur tous les fronts aujourd'hui, et non demain, lorsqu'il sera trop tard.Le destin d'Haïti est aussi prometteur que celui de n'importe quel autre pays."Haïti doit retrouver sa place dans le monde en tant que symbole d'espoir, d'indépendance et de liberté."Il y a eu beaucoup d'erreurs, mais nous devons en tirer les leçons et voir comment nous pouvons améliorer les choses.ONU Info : Pouvez-vous nous en dire plus sur ces erreurs ?Ulrika Richardson : Si vous regardez les incitations économiques, pourquoi n'y a-t-il pas eu d'investissements dans les capacités productives du pays ? À l'heure actuelle, l'insécurité a découragé les investisseurs étrangers, car ils ont besoin d'une certaine forme de garantie de stabilité.Cependant, après le tremblement de terre de 2010, il y a eu beaucoup d'investissements, du jamais vu pour un pays de cette taille. Mais quelle part de ces investissements a été réinvestie dans le renforcement des institutions haïtiennes ? Il est tout aussi important de veiller à ce que les Haïtiens dirigent ce processus. Je parle en tant que personne qui n'est pas haïtienne, mais en tant que représentante des Nations Unies en Haïti et en reconnaissant le rôle historique d'Haïti en tant qu'État membre fondateur des Nations Unies. Notre engagement est donc guidé par un profond respect pour le leadership haïtien et la vision de son peuple.ONU Info : Lorsque l'on parle d'avenir, la première chose qui vient à l'esprit est la jeunesse. Et en Haïti, les jeunes sont au centre des discussions sur le développement et la sécurité. Quelle étape vous semble essentielle dans l'année à venir pour lui donner les moyens d'agir et empêcher leur recrutement dans des gangs armés ?Ulrika Richardson : Les opportunités. Ils doivent avoir des alternatives. Nous avons travaillé et devons continuer à travailler sur ces alternatives. Nous voulons que les jeunes et les enfants puissent devenir des membres de la communauté.Certains jeunes sont contraints de rejoindre des gangs et il y a une explication à cela.Si vous ne pouvez pas quitter la capitale parce que trouver un emploi ailleurs signifie que vous risquez votre vie sur des routes contrôlées par des gangs et qu'il n'y a pas d'opportunité d'emploi là où vous vivez, que vos parents ont peut-être été tués et que l'éducation n'est pas une option, qu'attendons-nous d'eux ?De nombreux enfants, dès l'âge de huit ans, sont actuellement recrutés par des gangs pour faire des courses ou servir d'informateurs.Malheureusement, le trafic d'armes se poursuit malgré le régime de sanctions. Nous devons mettre en place un processus et obtenir un meilleur taux de réponse de la part des acteurs voisins.Ce n'est pas impossible, il y a des ressources humaines, beaucoup de créativité et le désir de créer quelque chose de mieux pour le pays que par le passé. Article paru sur ONU Info, filtered_html
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Histoire
10 décembre 2024
Le chef de l’ONU condamne le massacre de 184 personnes par un gang en Haïti
Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné lundi la violence continue des gangs et les pertes en vies humaines en Haïti, où un gang armé aurait tué au moins 184 personnes, dont 127 hommes et femmes âgés, entre le 6 et le 8 décembre dans le quartier de Wharf Jérémie à Cité Soleil, dans l’agglomération de Port-au-Prince.Cité Soleil, un bidonville densément peuplé situé près du port de la capitale, est l’une des zones les plus défavorisées et les plus violentes d’Haïti.Le chef de l’ONU « exprime sa plus profonde sympathie et ses condoléances aux familles des victimes de cet acte horrible », a dit son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse.« Le Secrétaire général appelle les autorités haïtiennes à mener une enquête approfondie et à veiller à ce que les auteurs de ces violations et de toutes les autres violations des droits de l’homme soient traduits en justice », a-t-il ajouté.Le chef de l’ONU a réitéré son appel pressant aux États Membres pour qu’ils fournissent à la Mission multinationale d’appui à la sécurité, dirigée par le Kenya, le soutien financier et logistique nécessaire pour aider avec succès la Police nationale haïtienne à lutter contre la violence des gangs.« Il appelle également toutes les parties prenantes haïtiennes à accélérer les progrès dans la transition politique », a encore dit son porte-parole. Un massacre orchestré par un chef de gangLe massacre aurait été orchestré par le chef d’un puissant gang à Cité Soleil. Selon la presse, le fils de ce chef de gang, Monel Felix, est tombé malade et ce dernier a accusé des personnes âgées de Cité Soleil et des pratiquants du culte vaudou d’avoir jeté un sort sur son fils.« Ces derniers meurtres portent le nombre de morts cette année en Haïti à un chiffre stupéfiant de 5.000 personnes », a observé le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk.Il s’agit du deuxième massacre en l'espace de deux mois après celui de Pont Sondé, dans le département de l'Artibonite. Cet article a été publié sur ONU Info , filtered_html
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Histoire
03 décembre 2024
« Les enfants d'Haïti ne peuvent pas attendre », la crise exige une action urgente
Alors qu'Haïti est confronté à une escalade de la violence et un effondrement systémique, ses enfants subissent de plein fouet une crise à multiples facettes qui menace leur vie, leur sécurité et leur avenir.C'est le message brutal qui a été entendu lors d'une session spéciale organisée lundi par le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), au cours de laquelle des Ambassadeurs, des fonctionnaires de l'ONU, des responsables humanitaires et des Haïtiens ont souligné les conditions désastreuses qui règnent en Haïti, appelant à une action immédiate pour soutenir les plus jeunes de ses citoyens.Avec 5,4 millions de personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë - la moitié de la population, dont la moitié sont des enfants- et 700.000 personnes déplacées, une intervention internationale urgente est nécessaire pour faire face à une crise aggravée par la violence des groupes armés, l'instabilité économique et l'insuffisance des fonds humanitaires.« Pourquoi est-il plus facile pour un jeune d’obtenir un fusil qu’un repas en Haïti ? »En donnant le coup d’envoi de la réunion, l’Ambassadeur canadien et actuel Président de l’ECOSOC, Bob Rae, a cité les propos tenus par un jeune haïtien âgé de 17 ans qui habite Cité Soleil, l’un des quartiers les plus durement touchés par la violence des gangs dans la capitale du pays, à qui on avait demandé de partager un message à la réunion.« Il a répondu en nous posant une question : ‘Pourquoi est-il plus facile pour un jeune d’obtenir un fusil qu’un repas en Haïti ?’ », a dit Bob Rae, ajoutant « et je nous invite à réfléchir à cette question ».« Que faut-il faire maintenant pour donner la priorité aux besoins des enfants, aux besoins des jeunes ? Sur quoi devant nous travailler à moyen et à long terme pour nous attaquer aux causes profondes de la crise haïtienne ? Comment déployer tous ces outils et toutes ces ressources dont nous disposons collectivement pour soutenir la prochaine génération en Haïti afin qu'elle puisse vivre une vie digne, sans violence, sans pauvreté et sans discrimination ? Comment pouvons-nous assurer la coordination de notre soutien aux efforts haïtiens visant à promouvoir la sécurité, la stabilité et la prospérité en Haïti ? », a lancé le diplomate en ouvrant les travaux de la réunion. « Attention aux enfants… ce sont des innocents »« La protection des enfants ne doit pas être une option. Elle doit être une priorité absolue. Et des mesures immédiates et concrètes doivent être prises », a affirmé l’artiste haïtien Jean Jean Roosevelt, lors de son allocution, avant d’interpréter sa chanson « Attention aux enfants ».Ambassadeur de bonne volonté de l’UNICEF, Jean Jean Roosevelt a dressé le sombre tableau de la réalité à laquelle sont confrontés les 1,5 million d'enfants touchés par les troubles civils et la violence des groupes armés.« À Port-au-Prince, un enfant sur deux est victime de violences physiques et plus de 3.100 enfants victimes de violences sexuelles ont été enregistrés l'année dernière… une augmentation de 400% par rapport à l'année 2022 », a-t-il signalé, soulignant que « les écoles, autrefois sanctuaires de savoirs et de croissance, deviennent désormais des bastions pour des groupes armés ».Les enfants représentent désormais jusqu’à 50% des effectifs de gangs et ils sont « sous la menace d'abandonner de rêver de devenir ou être enseignant, enseignante, infirmier, infirmière, ingénieur ou médecin ».« Chaque enfant qui abandonne l'école à cause de l'insécurité est une victoire pour l'ignorance, un pas en arrière pour le progrès et une tragédie pour l'humanité », a martelé Jean Jean Roosevelt.Le défenseur des droits des enfants a invité les participants de la réunion à se mobiliser « pour construire un avenir où chaque enfant pourra dire je suis en sécurité, je suis libre, je n'ai pas faim, je ne suis pas malade, je suis éduqué ».« Soyons celles et ceux qui auront agi pour nos enfants, pour nos écoles, pour intervenir pour l'avenir d'Haïti et celui de l'humanité », a-t-il exhorté, avant d’animer la salle avec sa musique.Une réalité désastreuseLe Coordinateur des secours d'urgence des Nations Unies, Tom Fletcher, qui a pris ses fonctions il y a deux semaines, a également déploré l'impact dévastateur de la crise sur les enfants : « Les enfants d'Haïti sont déplacés. Ils souffrent de malnutrition. Ils vivent dans la peur, leurs quartiers étant contrôlés par des groupes armés ».La Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Catherine Russell, est de son côté revenue sur le recrutement d’enfants au sein des groupes armés. « Nous estimons que les enfants représentent 30 à 54 % des membres des groupes armés et que le nombre total d'enfants recrutés par les groupes armés a augmenté de 70 % au cours de l'année écoulée », a-t-elle souligné.Elle a également évoqué l'effondrement des services essentiels, avec 1,5 million de jeunes qui n'ont plus accès à l'éducation et des établissements de santé qui ont fermé en raison de la violence et de l'insécurité.Une aide vitale mais insuffisanteMalgré les difficultés, les agences des Nations Unies et leurs partenaires continuent de fournir de l'aide.Face à l'augmentation des déplacements et de l'insécurité alimentaire, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies a annoncé une réponse élargie, ciblant près de deux millions de personnes avec une aide d'urgence.La nouvelle Directrice du PAM en Haïti, Wanja Kaaria, a fait valoir l'engagement de l'agence : « Nous avons fourni des quantités record d'aide alimentaire aux Haïtiens à Port-au-Prince et dans tout le pays ces derniers mois et nous ferons encore plus dans les semaines à venir ».Le PAM soutient également les économies locales en se procurant 70 % des ingrédients des repas scolaires auprès des agriculteurs haïtiens, ce qui favorise la résilience et le développement à long terme.Pourtant, l'ampleur de la réponse est dérisoire par rapport aux besoins croissants.Un appel à la solidarité mondialeLes intervenants de la session de l'ECOSOC ont souligné la nécessité d'une action internationale immédiate pour combler les déficits de financement, protéger les enfants de l'exploitation et reconstruire les services essentiels.La Représentante spéciale du Secrétaire général pour Haïti, Maria Isabel Salvador, qui dirige également le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH), a exhorté la communauté internationale à s'attaquer aux causes profondes de la crise : « Les défis auxquels Haïti est confronté sont immenses, mais une vérité est indéniable : aucun progrès ne peut être réalisé sans s'attaquer à l'insécurité omniprésente causée par les gangs armés ».L'UNICEF et d'autres responsables humanitaires ont demandé à la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MSS), soutenue par le Conseil de sécurité des Nations Unies, et aux autorités haïtiennes de donner la priorité à la protection des enfants pendant les opérations, en assurant une réintégration en toute sécurité des enfants recrutés par les groupes armés. 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Histoire
30 août 2024
Haïti : des millions de vies au bord du gouffre sur fond de crises multiples
Les années de sous-financement de l'aide humanitaire et des besoins croissants ont mis des millions d'Haïtiens en danger de vulnérabilité chronique, selon un rapport de l'ONU publié récemment.Afin d'inverser la situation, la communauté internationale et les donateurs devront augmenter le financement des opérations de secours de l'ONU et des organisations non gouvernementales (ONG), a déclaré le bureau humanitaire de l'ONU, OCHA, dans sa dernière note de plaidoyer.La faim et les besoins croissantsDes mois de violence ont conduit à une détérioration de la crise humanitaire en Haïti. Les déplacements ont triplé au cours de l'année écoulée dans ce pays insulaire des Caraïbes alors que la violence des gangs continue de le secouer, provoquant la fuite de près de 600.000 personnes.« La violence aveugle des groupes armés et le quasi-effondrement des services de base ont plongé Haïti dans une crise humanitaire sans précédent depuis 2010 », a indiqué l'OCHA, évoquant le tremblement de terre dévastateur qui a frappé le pays il y a 14 ans.Suite à l'aggravation de la situation sécuritaire dans la capitale, Port-au-Prince, et dans l'Artibonite, au nord, en février, le nombre de personnes déplacées a augmenté de 60%, selon le rapport, qui s’appuie sur les derniers chiffres de la matrice de suivi des données de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour Haïti.Effondrement des services de baseLa violence continue de cibler les infrastructures civiles et seulement 24 % des hôpitaux encore opérationnels, selon l'OCHA. L'insécurité a également privé 1,5 million d'enfants de salles de classe.La moitié des 578.000 personnes déplacées, fuyant désespérément la capitale en quête de sécurité, ont gagné le sud du pays, où la grande majorité d'entre elles sont hébergées par des familles d'accueil déjà économiquement vulnérables.Aussi, les services sociaux de base, tels que l'éducation, la santé, l'eau, l'hygiène et l'assainissement, déjà insuffisants pour répondre aux besoins de la population locale, ont été mis à rude épreuve, selon l'OCHA.Déportations forcéesEntre-temps, les rapatriements forcés d'Haïtiens depuis les pays de la région se poursuivent.En effet, les déportations de ressortissants haïtiens ont même augmenté, en particulier à partir d'avril, lorsque les incidents de violence étaient à leur apogée, a rapporté l'OCHA.Au cours des sept premiers mois de l'année, près de 100.000 personnes ont été expulsées des pays de la région vers Haïti, selon les données de l'OIM.Vagues de violenceLes affrontements violents entre les gangs et les autorités ont également persisté, même si la Mission multinationale d'appui à la sécurité est arrivée fin juin pour aider la police haïtienne à faire face à la crise actuelle.« Ces vagues de violence continuent d'avoir des conséquences humanitaires sur les populations des quartiers et localités affectés, mais aussi dans les zones éloignées de la capitale qui sont devenues des terres d'accueil pour des centaines de milliers de personnes », a déclaré l'OCHA dans son rapport.Près de 300.000 cas de malnutrition ont été recensés et cinq millions de personnes, soit environ 50 % de la population haïtienne, sont confrontées à une insécurité alimentaire accrue, selon un rapport publié au début de l'année par un groupe de suivi mondial, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Craintes d'extension de la criseDe plus, signale l’OCHA, on craint que l'épicentre de la crise humanitaire actuelle ne se déplace progressivement vers un nombre croissant de zones auparavant épargnées par l'insécurité.Dans le même temps, la saison des ouragans devrait être active et pourrait provoquer une onde de choc supplémentaire dans la vie quotidienne des Haïtiens.Haïti se prépare à affronter entre quatre et sept tempêtes majeures dans les mois à venir.Appels à combler les déficits de financementDes ressources financières supplémentaires sont nécessaires de toute urgence pour répondre aux besoins accrus de la population haïtienne affectée par cette crise multidimensionnelle, fait valoir l'OCHA dans son rapport.Sans fonds supplémentaires, l'OCHA craint que ces crises se poursuivent.Des centaines de milliers d'enfants non scolarisés seront confrontés au risque de recrutement par des groupes armés et connaîtront des « années perdues », grandissant sans les compétences nécessaires à leur avenir et à leur survie. Un demi-million d'enfants vulnérables et de victimes d'incidents de protection seront privés de services de santé mentale et de soutien psychosocial, selon l'OCHA.« Si l'aide humanitaire est une planche de salut pour de nombreuses personnes, elle ne constitue qu'une partie de la solution », a déclaré le bureau de la coordination humanitaire des Nations Unies.« Le gouvernement, les acteurs politiques et les acteurs du développement doivent travailler ensemble pour trouver des solutions durables aux défis structurels d'Haïti », a affirmé l'OCHA, faisant écho à un appel lancé le mois dernier par une mission conjointe de l'ONU et de l'Union européenne dans le pays.Pendant ce temps, au huitième mois de l'année, le Plan de réponse humanitaire 2024 d'Haïti n’est financé qu’à 33 %, ayant reçu 162,5 millions de dollars sur 674 millions. Cet article a été publié dans ONU Info., filtered_html
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Communiqué de presse
30 avril 2025
Lancement conjoint du projet « Leadership des femmes pour la paix et la cohésion sociale en Haïti », financé par le Gouvernement du Japon
Port-au-Prince, Haïti – 29 avril 2025 « Leadership des femmes pour la paix et la cohésion sociale en Haïti », ce 29 avril 2025. Ce projet de deux ans vise à renforcer la participation des femmes à la consolidation de la paix et à la cohésion sociale dans un contexte de crise multidimensionnelle en Haïti. Mis en œuvre dans six départements ciblés – Artibonite, Ouest, Sud, Grand'Anse, Centre et Nord – le projet s’attaque aux défis liés à l’insécurité, à l’instabilité politique, ainsi qu’aux inégalités de genre exacerbées par la crise actuelle.Ce projet s'inscrit pleinement dans les priorités définies par le Cadre de coopération des Nations Unies avec Haïti (2023-2027) et soutient plusieurs Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 5 sur l'égalité des sexes, l’ODD 8 sur la croissance économique inclusive et l’ODD 16 sur la paix, la justice et les institutions fortes. L'objectif principal est de renforcer le leadership des femmes et d'améliorer leur capacité à participer activement aux processus décisionnels en matière de paix, de sécurité et d’interventions humanitaires. Ce projet met particulièrement l'accent sur les femmes déplacées et celles qui gèrent seules leurs familles, notamment dans les zones les plus vulnérables.Le lancement du projet a été marqué par un atelier réunissant 55 participants issus des entités gouvernementales, des organisations internationales, du secteur privé, ainsi que des leaders communautaires et des organisations féminines. Son objectif a été d’informer et de mobiliser les parties prenantes autour des objectifs du projet, de renforcer la compréhension des enjeux de la paix et de la sécurité, et de recueillir des recommandations pour une mise en œuvre optimale.En renforçant les compétences et les capacités des femmes à participer de manière égale aux processus décisionnels dans le domaine de la paix, de la sécurité et du relèvement, ce projet s’inscrit pleinement dans les objectifs de la résolution 1325 du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Cette résolution, adoptée en 2000, a pour but de garantir une participation équitable des femmes dans les processus de paix et de sécurité, de protéger leurs droits et de promouvoir leur rôle central dans la reconstruction après les conflits. Le projet aborde ainsi les quatre piliers de la résolution, en particulier la prévention des conflits, la participation des femmes, la protection et le relèvement post-conflit.Ce projet fait partie des efforts continus d’ONU Femmes ensemble avec le ministère à la Condition féminine et aux Droits des Femmes (MCFDF) pour favoriser l’intégration des femmes dans les processus décisionnels et promouvoir une paix durable et inclusive en Haïti. Il représente également un engagement fort du Gouvernement du Japon envers l’égalité des sexes et la consolidation de la paix. FIN Pour toute demande d’information ou d’interview, veuillez contacter :
📩 fabiola.nerval@unwomen.org
📞 (509) 31 70 0234 , filtered_html
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Communiqué de presse
07 avril 2025
Au moins 262 personnes tuées en deux mois dans des attaques brutales à Kenscoff sur les hauteurs de Port-au-Prince
« Les informations recueillies et vérifiées par nos équipes au terme d’une enquête minutieuse établissent que les attaques contre Kenscoff ont été d’une brutalité extrême, dans le but de semer la panique au sein de la population », a souligné la Représentante spéciale du Secrétaire général en Haïti et Cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador. Des hommes, des femmes et des enfants ont été exécutés à l'intérieur de leurs habitations, tandis que d’autres ont été abattus sur les routes et sentiers en tentant de fuir la violence. Les corps des victimes ont ensuite été brûlés. Des violences sexuelles, notamment des viols, ont également été commis contre des femmes et jeunes filles. Environ 200 habitations ont été détruites ou incendiées et plus de 3 000 personnes ont dû fuir. Les groupes criminels ont mené ces attaques afin d’étendre leur contrôle sur les localités montagneuses de Kenscoff, en vue de déstabiliser la commune de Pétion-Ville. En étendant leur influence sur cette zone, les groupes criminels et ceux qui les appuient chercheraient aussi à affaiblir davantage les autorités en place. Au premier jour des attaques, le 27 janvier, les forces de sécurité haïtiennes ont été déployées avec du retard. Cependant, par la suite et malgré des moyens limités et des personnels opérant sur plusieurs fronts à travers la capitale, elles ont progressivement renforcé leur présence dans la commune de Kenscoff, avec le soutien de la Mission multinationale d’appui à la sécurité. Ce déploiement a permis de ralentir l’avancée des groupes criminels mais il n’a pas encore permis de rétablir l’ordre public. Les dernières attaques ont été enregistrées dans la commune de Kenscoff entre le 24 et 27 mars, démontrant ainsi la présence continue des groupes criminels et leur capacité à installer de nombreuses cellules dans cette zone. Depuis le début des confrontations, quatre membres des forces de sécurité ont été tués et quatre autres ont été blessés. Un élément de la MMAS a aussi été blessé. Depuis le début des attaques, les services de l’État, dont la Direction nationale de l’eau potable et de l’assainissement (DINEPA), les agences des Nations unies et plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales ont fourni une assistance humanitaire et des mesures de protection pour les personnes touchées par cette violence. Cependant, ces initiatives restent insuffisantes face à l’ampleur des besoins et du traumatisme psychologique vécu par les survivants, en particulier les enfants, qui ont été victimes ou témoins directs de violences extrêmes, y compris de violences sexuelles.Le rapport contient également des recommandations tant aux autorités haïtiennes qu’à la communauté internationale pour contribuer à une amélioration de la situation sécuritaire et du soutien aux forces de sécurité.Le processus de collecte des données pour cette enquête a suivi une procédure rigoureuse de documentation et de vérification, permettant d’identifier avec précision la séquence des événements survenus à Kenscoff. Cette méthodologie a permis d’établir que les attaques se sont déroulées en six étapes, clairement détaillées dans le rapport publié aujourd’hui. ----Contact: Mathias Gillmann, Spokesperson, BINUH; E.mail: gillmann@un.org, filtered_html
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Communiqué de presse
01 avril 2025
Inauguration du marché de Chambellan, restauration écologique à Corail : des efforts conjoints entre les Nations Unies et les autorités locales pour le développement intégré des communautés
Parmi les membres de la délégation, nous pouvons citer notamment M. Vernet Joseph, ministre (ministère de l'Agriculture, des Ressources naturelles et du Développement rural-MARNDR), M. Antoine Augustin, ministre (ministère de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle-MENFP), M. André François Giroux (Ambassadeur du Canada), M. Antoine Michon (Ambassadeur de France), Mme Ulrika Richardson (Coordonnatrice résidente), de quelques hauts cadres du ministère de la Planification et de la Coopération externe (MPCE), du ministère de l'Environnement (MdE), du Comité Interministériel de l’Aménagement du Territoire (CIAT) ainsi que des responsables de projets du Programme Alimentaire Mondial (PAM), de l’Organisation internationale du Travail (OIT) et du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE).Le marché de Chambellan inauguré CHAMBELLAN – Tournant majeur dans le développement économique et social de la région de la Grand’Anse, aujourd’hui la Mairie de Chambellan, avec l’appui de l'Organisation internationale du Travail (OIT) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM), et un financement du ministère des Affaires Étrangères de la Norvège, inaugure le tout nouveau marché de Chambellan, en présence de la délégation conjointe. Ce projet ambitieux, réalisé grâce à une collaboration entre l’OIT et le PAM, vise à réhabiliter et moderniser le marché local de Chambellan, endommagé par les effets de l’ouragan Matthew en 2016, afin de le transformer en une installation durable, efficace et sanitaire. Ce projet pour le « renforcement des opportunités agricoles à travers la formation et l’investissement technologique – PROFIT », constitue une réponse directe aux défis auxquels sont confrontés les producteurs agricoles locaux, tout en contribuant à la sécurité alimentaire et à l’amélioration des conditions de vie dans la région.Un marché au service des producteurs locauxCarrefour commercial incontournable, la réhabilitation du marché de Chambellan permet d’améliorer et de densifier les échanges commerciaux entre les producteurs, les commerçants et les consommateurs en dotant et modernisant le marché d’une infrastructure parasismique et para cyclonique avec des services de base payables, dans de meilleures conditions sécuritaires, hygiéniques.Les principales interventions sur le marché portent sur la réhabilitation des trois bâtiments principaux avec des étals pour les produits, ainsi qu'un dépôt de stockage. Une zone de restauration, une zone administrative, une infirmerie ainsi qu’un abattoir ont été réhabilités avec accès à l'eau potable et des toilettes avec fosse à biodigesteur. De plus, le marché est doté d'un système d'énergie solaire et d'un éclairage extérieur avec des lampadaires solaires pour la sécurité environnementale du marché.Les produits vendus dans ce marché proviennent, entre autres, de plusieurs chaînes de valeur agricoles, notamment le fruit à pain qui est une filière à fort potentiel, riche en vitamines (B&C), en minéraux et sans gluten, pouvant contribuer à l’amélioration de la nutrition des enfants, la création d’emplois verts et décents, l’augmentation des revenus des productrices et producteurs ainsi que l’amélioration des conditions de vie des ménagesLa réhabilitation de cette infrastructure critique pour le commerce a été possible grâce à l’engagement des autorités municipales de Chambellan. Ces dernières ont appuyé et facilité les échanges entre les différents intervenants et la population sur des questions liées au fonctionnement régulier, à la maintenance et à la propreté de l’espace. Un comité de gestion sera institué avec des représentants de plusieurs secteurs pour maintenir le marché organisé et fonctionnel.Avec ce projet, Chambellan devient un modèle de développement intégré, alliant durabilité économique, sociale et environnementale.Mise en œuvre de l’Approche Paysages Résilients Intégrés (APRI) CORAIL - Dans le cadre de son programme pays 2023–2027, le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) met en œuvre l’Approche Paysages Résilients Intégrée (APRI) dans deux zones pilotes, dont l’arrondissement de Corail dans la Grand’Anse. Cette approche vise à articuler les interventions de différents acteurs autour de modèles de développement territorial durable, intégrant les enjeux environnementaux, sociaux et économiques. À Corail, le PNUE soutient des actions de restauration écologique, d’agroécologie, de gouvernance participative et de dialogue sur la sécurité climatique en collaboration avec les autorités nationales, locales et les communautés. APRI repose sur quatre piliers : la gouvernance locale renforcée, la mise en œuvre de solutions multisectorielles, l’amélioration de la coordination à tous les niveaux et la production d’analyses transversales pour guider l’action. Elle constitue également un espace de dialogue stratégique sur la sécurité climatique et l’intégration des approches durables dans les politiques publiques.Le Système des Nations Unies, avec nos partenaires nationaux et internationaux, continuera de valoriser ces efforts conjoints pour mieux appuyer Haïti à se renforcer et à se doter de réelles opportunités de développement intégré au bénéfice des Haïtiennes et Haïtiens. Contact et autres liens utiles des agences impliquées:Programme Alimentaire Mondial (PAM)Tanya Birkbeck, WFP/ Port-au-Prince, Tel. +509 3735 4333 Suivez-nous sur X : @wfp_media, @WFP_Haiti Organisation internationale du Travail (OIT) / P.R.O.F.I.T.Fabrice LECLERCQ, OIT/ Port-au-Prince, Haïti / leclercqf@ilo.org / Tel. +509 3694 6825www.ilo.org / X : @OITinfo Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) / APRIMyrthel G. Guillaume, PNUE/ myrthel.guillaume@un.org, filtered_html
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Communiqué de presse
12 mars 2025
Déclaration de presse de William O'Neill, expert des Nations Unies sur la situation des droits de l'homme en Haïti
Bonjour à tous, merci de votre présence.Je reviens juste d’Haïti, où j’étais en mission de terrain pour faire un faire état des lieux de la situation des droits de l’homme. Cette visite est la quatrième depuis ma nomination par le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, il y a deux ans.Ce bref séjour, m’a permis de prendre la mesure de la situation, non seulement de sa gravité, mais aussi et surtout, de la douleur et du désespoir de toute une population. La souffrance imprègne toutes les couches sociales, en particulier, des plus vulnérables. Malgré les efforts déployés par la Police Nationale d’Haïti (PNH) et de la Mission nationale d’appui à la sécurité (MMAS), le risque de voir la capitale tombée sous le contrôle des gangs est palpable. Ces violents groupes criminels continuent d’étendre et d’asseoir leur emprise au-delà de la capitale. Ils tuent, violent, terrorisent, incendient les maisons, les orphelinats, les écoles, les hôpitaux, les lieux de cultes, recrutent des enfants et infiltrent toutes les sphères de la société. Tout ceci, dans la plus grande impunité et parfois, comme le soulignent beaucoup de sources, avec la complicité d’acteurs puissants. Les témoignages reçus parlent d’eux même, et ne souffrent aucun commentaire. *P., 16 ans, a survécu au pire. « Sept bandits armés et masqués sont entrés chez moi, à Kenscoff, ils nous ont violées et battues, moi et ma belle-mère. Puis, ils ont tué mon père devant moi. La douleur est atroce. Parfois, je l’oublie ; puis, elle revient. La nuit, je crie ». En attendant, elle « danse » et « rêve d’être psychologue pour les jeunes survivantes, » comme elle. La jeune fille est hébergée par un centre d’accueil, pour quelques semaines seulement. Selon la société civile, la violence exacerbe tous les besoins. Il n’y a pas suffisamment de ressources pour prendre en charge toutes les victimes. « Je veux seulement retourner dans la rue », a conclu L., 12 ans, enfant recruté de force par les gangs. Il est actuellement incarcéré au Centre de rééducation des mineurs de Port-au-Prince, et accusé d’association avec les gangs. « Je ne veux plus de bandits dans mon pays. Plus tard, je serai pilote », a-t-il ajouté. La violence a créé plus d’un million de déplacés internes, et encore des milliers ont été déplacés ces dernières semaines. Ils n’ont nulle part où aller. Des étudiants ont récemment lapidé des déplacés qui occupaient leur école pour les faire partir, de peur de ne pouvoir y retourner. Dans les camps de fortune, la faim et la violence sexuelle sont monnaie courante. Il s’agit pour beaucoup de survivre. L’unité et la solidarité doivent guider l’action politique à tous les niveaux, dans l’intérêt de la population. Ils doivent être les principes directeurs de tous les acteurs haïtiens en priorité, afin d’assurer la sécurité, la primauté de la justice et la survie de l’Etat. La lutte contre l’impunité et la corruption, sont des obstacles majeurs au démantèlement des gangs. Il faut donc que l’Etat haïtien fasse la lutte contre ces deux fléaux une priorité absolue. Il convient par ailleurs de rappeler que la lutte contre les gangs doit s’inscrire dans le strict respect du droit international des droits de l’homme en particulier, du droit à la vie. Aucune circonstance, aussi exceptionnelle soit-elle, ne doit justifier la violation de ce droit fondamental. La communauté internationale quant à elle, doit agir sans délai, et de manière total et effective pour mettre en œuvre les engagements pris, notamment en ce qui concerne le régime des sanctions, l’embargo sur les armes, ainsi que le renforcement substantiel du soutien sécuritaire multinational, dans le respect du droit international des droits de l’homme. Il n’y a pas un jour à perdre. Il n’y a pas d’alternative. C’est de la survie d’Haïti qui est en jeu. *Les noms ne sont pas divulgués pour protéger l'identité des victimes. Pour les demandes des journalistes : A New YorkLaura Gelbert + 1 917 208 6656 / gelbert@un.orgA GenèveLiz Throssell + 41 22 917 9296 / elizabeth.throssell@un.org Suivez-nousX @UNHumanRightsFacebook unitednationshumanrightsInstagram @unitednationshumanrights, filtered_html
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Communiqué de presse
04 février 2025
Haïti : La situation des droits de l’Homme en Haïti est toujours très alarmante.
Entre le 1er octobre et le 31 décembre 2024, selon les données du BINUH, au moins 1.732 personnes ont été tuées et 411 ont été blessées dans le cadre de la violence des gangs et des groupes d’autodéfense, ainsi que des opérations de la police. Cela porte le total des personnes tuées à 5.626 et des personnes blessées à 2.213 au cours de l’année 2024. Parallèlement, au moins 431 personnes ont été enlevées contre rançon par des gangs au cours du dernier trimestre de l’année, portant le nombre total d’enlèvements à 1.494 en 2024. Le quatrième trimestre a été marqué par trois massacres, qui ont causé plus de 300 morts, dans le quartier de Wharf Jérémie (commune de Port-au-Prince), ainsi que dans la localité de Pont Sondé (commune de Saint Marc) et dans la commune de Petite Rivière de l’Artibonite, dans le département de l’Artibonite. Il a aussi été marqué par une consolidation du phénomène de « justice populaire » comme une source importante d’abus des droits de l’Homme. Au cours de la période considérée, au moins 268 personnes ont été lynchées ou exécutées dans ces circonstances, soit plus de 596 en 2024. Le rapport du BINUH s’inquiète que les membres de gangs aient continué à violer et exploiter sexuellement des femmes et des jeunes filles, mais aussi à recruter de jeunes garçons afin de renforcer leur contrôle sur les populations. Ces gangs ont aussi poursuivi leur tactique de contrôler la liberté de circulation des personnes et des véhicules sur les principaux axes routiers menant et sortant de la capitale, mais aussi d’attaquer et de saccager des bâtiments publics et privés, y compris des écoles et des hôpitaux. Le rapport souligne aussi le nombre élevé de personnes tuées lors des opérations de maintien de l’ordre contre les gangs, avec au moins 771 personnes tuées ou blessées au cours du quatrième trimestre. Parmi ceux-ci, 38 % étaient de résidents qui ont souvent été atteints par des balles perdues dans les rues ou ayant traversé leurs habitations. À cela s’ajoutent des exécutions sommaires qui auraient été commis par des éléments de la police. Au moins 80 personnes auraient été tuées dans ces circonstances au cours de ce quatrième trimestre, portant le total à 281 pour l’année 2024. Parmi les victimes figurent des individus accusés d’être affiliés aux gangs, mais aussi des chauffeurs de mototaxi et de vendeurs ambulants, qui n’ont pas été capables de fournir un document d’identité ou de justifier leur présence dans certains quartiers au moment de leur arrestation.Le rapport rappelle également que les conditions de détention dans les prisons sont toujours dégradantes et inhumaines. Elles ont causé la mort de 21 détenus au cours de la période considérée, soit un total de 186 en 2024.Devant l’ensemble de ces abus et violations des droits de l’Homme, des actions timides ont été posées par les autorités pour lutter contre l’impunité dont bénéficient leurs auteurs. Plusieurs actions judiciaires ont été ainsi ouvertes pour lutter contre la corruption. En revanche, suite aux massacres de Wharf Jérémie et Pont Sondé, si des enquêtes policières ont été initiées, aucun acte des autorités judiciaires n’avait été enregistré au 31 décembre 2024. De même, pour les exécutions sommaires qui impliqueraient des éléments de la police, l’Inspection Générale de la Police n’a pris quasiment aucune mesure pour identifier leurs acteurs, en raison de l’insécurité. À cet égard, le rapport rappelle que depuis le début du processus de vetting au sein de la police, en juin 2023, aucun policier n’a fait l’objet d’une enquête d’antécédents approfondie.--FIN--Contact : Béatrice Nibogora, E-mail : nibogorab@un.org, filtered_html
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