Les Nations Unies sont profondément préoccupées par l’impact de la recrudescence de la violence sur les populations civiles
06 June 2021
Alors qu’Haïti fait face à une forte résurgence de la COVID-19, les affrontements violents entre gangs rivaux de la zone métropolitaine de Port-au-Prince se font de plus en plus fréquents, avec des conséquences dramatiques sur les populations civiles. Ces graves incidents, recensés notamment à Martissant, Cité-Soleil et Bel Air, font de nombreux morts et blessés. Ils contraignent également des centaines de familles à fuir leur domicile pour assurer leur sécurité.
Port-au-Prince, Haïti, 5 juin 2021 – Alors qu’Haïti fait face à une forte résurgence de la COVID-19, les affrontements violents entre gangs rivaux de la zone métropolitaine de Port-au-Prince se font de plus en plus fréquents, avec des conséquences dramatiques sur les populations civiles. Ces graves incidents, recensés notamment à Martissant, Cité-Soleil et Bel Air, font de nombreux morts et blessés. Ils contraignent également des centaines de familles à fuir leur domicile pour assurer leur sécurité.
Cette semaine, de nombreuses personnes ont été contraintes de quitter leur domicile à la suite d'affrontements entre gangs dans les quartiers de Martissant et Fontamara. Par ailleurs deux cents foyers se sont récemment retrouvés sans abri et ont perdu tous leurs biens à la suite d’un incendie – dont l'origine est encore inconnue – qui a dévasté le site de Toussaint Brave dans la commune de Delmas le 1er juin. Toutes ces personnes ont un besoin immédiat d'assistance, notamment d'abris, de vêtements, de nourriture et d'eau.
Ces incidents s'inscrivent dans le sillage d'autres déplacements forcés de populations. En août 2020, plus de 1000 personnes du quartier de Bel Air, dont les maisons et commerces avaient été incendiés par des gangs, ont été contraintes de se réfugier dans quatre sites peu propices à leur accueil. En mars 2021, près de 2500 personnes ont dû fuir leurs maisons à Tabarre Issa en raison d'attaques orchestrées avec des gangs.
Pour porter assistance aux personnes affectées par ces violences, le Coordinateur Humanitaire des Nations Unies en Haïti, Bruno Lemarquis, « rappelle que la protection des populations est une priorité, considère essentiel que les acteurs humanitaires jouissent d’un accès sans entrave aux personnes déplacées afin de leur fournir l'assistance dont elles ont si désespérément besoin et appelle les autorités à assurer la sécurité du personnel humanitaire, qui fournit une assistance essentielle à ces populations dans le besoin ». L'accès à la santé, à l'éducation et aux autres services de base doit être rétabli sans délai, tout comme la liberté de mouvement.
La communauté humanitaire est entièrement mobilisée pour appuyer les autorités nationales et municipales, ainsi les acteurs locaux qui font preuve d’une grande solidarité communautaire, dans la provision d’une assistance immédiate à ces populations et l’élaboration de solutions de relocalisation lorsque nécessaire et possible.
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