Au cours d’un dialogue organisé à l'occasion du mois de la jeunesse (août 2020), des jeunes étaient invités à réfléchir sur le futur qu’ils voudraient créer pour les prochains 25 ans. Le débat est réalisé dans le cadre de la campagne internationale lancée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) afin de marquer l’année de son 75ème anniversaire.
A l’ouverture de l’événement, Monsieur Felipe Munevar, Coordonnateur Résident a.i. des Nations Unies en Haïti, a souligné l’importance de la participation au dialogue :
« Je vous encourage donc à participer au dialogue UN75 parce qu’il est vital de faire entendre sa voix en ce moment crucial pour le monde. Vos avis, vos craintes et vos idées seront présentés aux dirigeantes et dirigeants mondiaux et aux hauts responsables de l’Organisation lors de la célébration officielle du 75e anniversaire de l’ONU à l’Assemblée générale des Nations Unies, en septembre 2020. Après septembre, des groupes du monde entier se retrouveront pour examiner la meilleure manière de faire avancer les priorités et les propositions ainsi rassemblées. »
Aussi, invite-il les jeunes Haïtiens et Haïtiennes à être acteurs du changement : « Participez aux échanges, prenez des initiatives, agissez pour construire ensemble un meilleur avenir, pour vous, pour Haïti, pour le monde entier. »
Le Secrétaire d’État à la Jeunesse, Monsieur Charlot Jacquelin Junior, qui a pris la parole en cette occasion, invite les jeunes « à devenir l’artisan de leur propre destinée ». Il exhorte la jeunesse haïtienne à prendre part à toutes les activités qui concernent l’avenir du pays.
« Les jeunes doivent s’impliquer davantage dans le social (…) ils doivent s’intéresser aux activités économiques (…) les jeunes doivent aussi s’intéresser davantage à la politique », a-t-il recommandé.
Pour initier les discussions, les jeunes ont été appelés à se projeter vers l’avenir et imaginer le monde tel qu’ils le souhaiteraient le voir dans 25 ans. Ils se sont montrés très optimistes dans leurs approches. Dans un quart de siècle, lorsque l’ONU bouclera cent années d’existence, les jeunes aspirent à un monde où règnera la sécurité et la justice pour tout le monde, l’égalité de genre. Ils ambitionnent une planète où il y aura moins de soucis par rapport au changement climatique, moins d’inégalités, moins de guerre, moins de misère et moins de conflits.
Ils rêvent de vivre dans un monde intelligent où l’accès équitable à une éducation de qualité et au savoir, les bonnes relations entre les humains, entre ces derniers et leur environnement deviendront réalité. D’après eux/elles, il y aura de la nourriture disponible pour tous, une meilleure répartition des richesses, un accès égal à la nouvelle technologie pour tous les jeunes.
Dans ce monde idéal, le racisme sera banni, la participation collective sera au cœur des actions humaines, les femmes et les filles seront moins vulnérables, selon les jeunes.
Toutefois, ils/elles restent réalistes en soulignant que si les tendances actuelles (conflits, violences, criminalité, migrations, changements démographiques, etc.) continuent, le monde dans lequel nous vivrons dans 25 ans sera une catastrophe.
Quant au domaine à prioriser pour améliorer le futur, la majorité des jeunes qui intervenaient sur le panel conseille au Secrétaire général des Nations Unies de miser sur l’environnement et les changements climatiques, l’élimination de la pauvreté et la réduction des inégalités.
Ils renouvellent leur engagement à agir aux côtés des organisations internationales, des gouvernements, de la société civile, des entreprises et d’autres groupes organisés pour construire ensemble un avenir meilleur pour les générations futures.