Madame la Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes,
Mesdames et Messieurs les représentants des autorités nationales,
Distingués membres de la société civile,
Chers partenaires,
Mesdames et Messieurs,
Nous voici réunis aujourd’hui à un moment crucial alors que nous clôturons les 16 Jours d’Activisme contre les violences faites aux femmes. Cette campagne internationale, qui s’achève, ne doit pas seulement marquer une fin, mais un engagement renouvelé à agir avec détermination. Ces 16 jours ne sont pas un simple symbole. Ils représentent un appel à l’action, un rappel puissant de notre responsabilité collective pour éradiquer un fléau qui, ici en Haïti, touche de manière disproportionnée les femmes et les filles.
En Haïti, les défis sont immenses. Les violences basées sur le genre, amplifiées par l’insécurité, les déplacements et les crises économiques, demeurent une réalité quotidienne pour trop de femmes et de filles. Ces violences ne se limitent pas à des chiffres ou des statistiques. Elles reflètent des vies bouleversées, des familles brisées et des avenirs compromis. Chaque femme victime de violence représente une urgence pour nous tous.
Mais il y a de l’espoir. Ces derniers jours, nous avons vu la force des femmes et des filles d’Haïti, ainsi que celle des organisations locales qui, souvent dans des conditions extrêmement difficiles, mènent ce combat. Leurs efforts courageux démontrent que le changement est possible et que l’espoir peut naître même dans les moments les plus sombres.
Les Nations Unies en Haïti s’engagent fermement à soutenir cette lutte. Nous travaillons avec le gouvernement, la société civile et les partenaires internationaux pour renforcer les lois, garantir l’accès à la justice et offrir des services aux survivantes. Cependant, aucun de ces efforts ne peut réussir sans une approche collective. Chacun d’entre nous, en tant qu’individu, institution ou État, a un rôle à jouer. La lutte contre l’impunité est essentielle. Chaque acte de violence doit entraîner une réponse claire, ferme et systématique.
La participation des femmes au pouvoir et à la gouvernance est tout aussi essentielle. Ce n’est qu’en intégrant les femmes dans les cercles décisionnels, en tant que leaders et actrices du changement, que nous pourrons garantir des politiques inclusives et durables. Les académies de leadership pour les femmes et les jeunes, que nous avons soutenues, sont des exemples concrets de ce potentiel transformateur.
En ce moment de clôture, je tiens à exprimer ma profonde admiration pour toutes les femmes et filles d’Haïti. Votre courage, votre résilience et votre détermination sont une source d’inspiration. Votre voix et vos actions sont des piliers pour construire une société plus équitable et inclusive.
Mesdames et Messieurs,
Ces 16 jours d’activisme ne sont que le début d’un long chemin. Faisons en sorte que cette lutte ne soit pas une initiative temporaire, mais une priorité permanente. Chaque effort compte, chaque action individuelle et collective peut transformer la vie de celles qui en ont le plus besoin.
Ensemble, faisons de l’avenir un lieu où chaque femme et chaque fille peut vivre sans peur, sans violence, avec dignité et espoir. Je vous invite à maintenir cet élan et à poursuivre ce combat pour un avenir meilleur.
Je vous remercie, et je vous invite à continuer à porter haut et fort ce message : « Goumen kont Vyolans sou Fanm ak Tifi, Ranmase Fos nou, Aji ! »[1]
[1] Traduction: « Luttons contre les violences faites aux femmes et aux filles, rassemblons nos forces, agissons ! »