Allocution de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida
Commémoration de la journée mondiale de lutte contre le Sida
01 DECEMBER 2024
Monsieur le Président du Conseil Présidentiel de Transition,
Madame et Messieurs les Conseillers Présidents,
Monsieur le Premier Ministre,
Monsieur le Ministre de la Santé Publique et de la population,
Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement et des institutions publiques,
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique,
Chers collègues du système des Nations Unies en Haïti et des organisations internationales,
Chers Représentants et représentantes des Partenaires au Développement et de la Société Civile,
Partenaires de la presse écrite, parlée, télévisée et en ligne,
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
Comme chaque année, le 1er décembre nous donne l’occasion de commémorer la journée internationale du Sida. Cette année avec le thème "Suivons le chemin des droits", un focus est mis sur les droits humains pour éradiquer le VIH/SIDA, ainsi que la protection des droits de tous, en particulier des populations les plus vulnérables.
Pour rappeler les chiffres de l’épidémie, en Haïti à ce jour le nombre de personnes vivant avec le VIH en 2023 est estime à 145 000 dans la population générale. Avec une prévalence VIH estimée 1.6%, l’épidémie est généralisée.
Bien que le sida ne soit pas encore éradiqué en Haïti, depuis 2010 il y a eu une réduction de 34 % de nouvelles infections à VIH et moins de personnes en meurent : le pays a enregistré une réduction de 75 % des décès liés au VIH.
On se réjouit qu’Haïti ait accompli des progrès remarquables dans un contexte extrêmement difficile en matière de riposte au VIH et nous devons reconnaître que le pays progresse bien vers la réalisation des cibles 95-95-95 et la gestion de la co-infection tuberculose-VIH. Avec des résultats importants en Haïti 87 % des personnes vivant avec le VIH ont été diagnostiquées, 96 % d’entre elles sont sous traitement et 85 % des personnes sous traitement ont une charge virale supprimée.
Les communautés en première ligne sont à l’origine des progrès réalisés dans la riposte au VIH en Haïti, et les efforts conjoint de l’ONUSIDA et du Système des Nations Unies, du PEPFAR et du Fonds mondial stimulent leur travail.
Cependant, des défis immenses demeurent car les enfants âgés de 0 à 14 ans accusent un retard considérable en ce qui concerne l’accès au dépistage, l’obtention du traitement nécessaire et l’atteinte de la suppression virale. Seuls 30 % des enfants vivant avec le VIH ont atteint la suppression virale.
Les jeunes sont également à risque : 25 % de toutes les nouvelles infections surviennent chez des personnes âgées de 15 à 24 ans. Cette situation est exacerbée par le recours systématique à la violence sexuelle par les gangs dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite. Les personnes nouvellement déplacées (plus de 700 000, soit une augmentation de 22 % entre juillet et aujourd’hui) ces personne, ont besoin d’une aide immédiate, y compris d’une protection contre la violence sexiste et sexuelle, qui est une priorité pour la réponse humanitaire ; la fourniture de matériel d’hygiène, des services de santé sexuelle et reproductive, ainsi que de services concernant le VIH et les infections sexuellement transmissibles. Ces personnes déplacées on urgemment besoin aussi de services de réponse à la Violence Basées Genre, d’abris et de nourriture compte tenu du fait que 5,4 millions d’Haïtiens sont actuellement en situation d’insécurité alimentaire aiguë. Elles ont besoin d’une aide immédiate par l’intégration des services de VIH dans les services pour les survivantes de violences sexuelles – y compris la première réponse de la police – en fournissant des services complets, incluant la Prevention Post-Exposition.
NOU PAP KA FINI AK SIDA SI NOU PA DEFANN DWA FANM AK TI FI
Je saisi cette occasion pour remercier les autorités -notamment le Président du CPT et les conseiller Présidents- pour les échanges fructueux et les excellentes discussions que l’on a eu lors de la visite récente de ma Sœur et collègue Winnie BYANYIMA. Cette visite avait pour but, d’une part, exprimer la solidarité avec le peuple haïtien dans le contexte de la crise multidimensionnelle, humanitaire et sécuritaire, et d’autre part, renouveler l’engagement politique aux niveaux national et international avec tous les partenaires et donateurs de lutte contre le VIH, pour maintenir le VIH à l’ordre du jour politique.
Je profite aussi en ce moment, pour féliciter mes collègues des Nations Unies et aussi les partenaires qui sont toujours dans le pays et continuent à faire du travail remarquable pour accompagner le gouvernement et les communautés.
Mwen ta renmen fini remak mwen yo ak yon omaj bay chak moun ki enfekte ak afekte pa VIH, menm jan ak tout moun ki angaje nan kòz sa a. Mwen salye tou lidèchip gouvènman an ak enstitisyon nasyonal yo, ki detèmine pou jwenn rezilta konkrè pou peyi a.
Je voudrais terminer mon propos par un hommage à toutes et chacune des personnes infectées et affectées par le VIH, ainsi a qu’à tous ceux qui s'engagent dans cette cause. Je salue également le leadership du gouvernement et des institutions nationales, déterminés à obtenir des résultats concrets pour le pays.
Comme l’a dit le Secrétaire Général des Nations Unies a l’occasion de cette Journée mondiale du sida : le sida peut être vaincu si les droits de chacun et chacune, partout dans le monde sont protégés…J’invite par conséquent tous les dirigeants et dirigeantes à s’inspirer du thème de cette année et à suivre le chemin des droits.
AN N RESPEKTE DWA TOUT MOUN POU N FINI AK SIDA
Mèsi anpil.