Ce récit est tiré de la série “Visages du Relèvement” racontant comment les haïtiens, l’ONU et leurs partenaires ont réagi au séisme d’août 2021.
Les membres de la communauté transgenre sont souvent blâmés pour les catastrophes naturelles et risquent de faire face à des difficultés à accéder à l'aide selon Priska Claude Cadet, coordinatrice de L'Association pour la Réduction de la Vulnérabilité en Haïti (AREV-Haïti), une organisation soutenue par le PNUD qui appuie la communauté LGBT.
« Avec le séisme, on trouve des cas de personnes transgenres ou« trans » dont les maisons sont détruites, vivant dans la rue et qui sont confrontées à un niveau de risque élevé d’être victime de violence.
Il y a particulièrement un cas qui a retenu notre attention où la maison de la victime avait été détruite, cette dernière était en phase de perte de vue et elle était obligée de construire une maisonnette. À date, elle ne se sent pas en sécurité là où elle habite parce qu’elle subit des menaces venant des personnes environnantes, disant qu’elle est une « masisi » (homosexuel, en créole) et qu’à n’importe quel moment on peut venir la brûler vive parce qu’il faut exterminer les « masisi ».
Les personnes transgenres subissent des difficultés énormes par le fait qu’on les lie aux catastrophes naturelles qui se sont produites dans le pays en disant qu’elles représentent une abomination et qu’elles attirent le mal. Ce qui est encore plus dur c’est l’absence d’une instance responsable où ces personnes peuvent aller chercher de l’aide ou porter plainte face aux situations de violence.
Après le tremblement de terre, nous avons soutenu les personnes transgenres en leur fournissant une aide humanitaire ainsi que de l’argent destiné à la reconstruction de leurs maisons ».