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Communiqué de presse
13 avril 2024
Déclaration attribuable au porte-parole du Secrétaire général concernant la mise en place du Conseil présidentiel de transition en Haïti
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Histoire
11 avril 2024
Le PAM accélère son aide alimentaire en Haïti alors que la faim atteint des niveaux records
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08 avril 2024
Ramener les enfants à l’école dans un Haïti ravagé par les gangs meurtriers
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Les objectifs de développement durable en Haïti
Les objectifs de développement durable (ODD), également appelés objectifs globaux, constituent un appel universel à l'action visant à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir à tous les peuples la paix et la prospérité. Ce sont aussi les objectifs de l'ONU en Haïti.
Allocution
26 novembre 2023
Déclaration de la Coordonnatrice résidente des Nations Unies en Haïti, à l'occasion de la commémoration de la Journée Internationale pour l'élimination des violences à l'égard des Femmes et des Filles
Madame la Ministre à la Condition Féminine et aux Droits des Femmes,
Monsieur le Ministre de L’Éducation Nationale et de la Formation,
Madame la Ministre de la Jeunesse, des Sports et de l'Action Civique,
Madame la Présidente du Haut Conseil de la Transition,
Madame la Représentante Spéciale du Secrétaire général de l'ONU en Haïti,
Mesdames, Messieurs, les cadres des Ministères sectoriels présents,
Chers partenaires de la société civile, des organisations de défense des droits des femmes,
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique,
Mesdames, Messieurs, Représentantes et Représentants d'agences de coopération,
Chers Collègues chefs d'agences des Nations Unies,
Mesdames, Messieurs de la presse écrite, audio-visuelle et en ligne,
Mesdames et Messieurs, en vos rangs, grades, titres et qualités.
Je suis très honorée d'être en votre compagnie pour commémorer la journée internationale pour l'élimination de la violence faite à l'égard des femmes, qui aussi marque le début de 16 jours d’activisme.
Cette journée est un appel à l'action. Pour toute la société haïtienne. Pour nous toutes et tous. Alors que je vous parle, le monde fait face à une régression des droits des femmes, marquée par des atteintes graves à leur dignité, la violence physique, la violence sexuelle et les féminicides.
En Haïti, presque une femme sur trois entre 15 à 49 ans est victime de violences physiques. Dans les quartiers les plus défavorisés, et parmi les communautés déplacées dans la capitale, Port-au-Prince, et dans les régions marquées par l'insécurité, particulièrement l’Artibonite, la prévalence de la violence faite aux femmes et aux filles est encore plus répandue. Une violence sexuelle, souvent très brutale.
Depuis mon arrivée dans le pays, je n'ai eu de cesse d'aller à la rencontre de survivantes. Dans des centres spécialisés, des écoles, etc. Et j’ai rencontré une jeune fille de 14 ans, qui déjà était mère à la suite d’un viol par des membres d’un gang armé.
J'ai pu constater de près leur douleur. J'ai pu écouter leurs histoires, leurs douloureux périples vers la reconstruction.
J'ai pu aussi ressentir leur espoir et aspiration à une vie meilleure. Et j'ai été impressionnée par leur résilience, leur courage et leur résistance, sans égale.
Et cela ne doit pas être négligé. Elle nous appelle à agir, maintenant, et de façon décisive.
Aujourd'hui, je veux témoigner de ma solidarité auprès de toutes ces femmes, mères, soeurs, filles, épouses, citoyennes et professionnelles de tout genre, qui ont été touchées, mais sont toujours debout.
La violence à l'égard des femmes et des filles en Haïti n'est pas récente.
Elle est ancrée dans des décennies d'injustice structurelle et de systèmes patriarchaux qui n'ont pas été bousculés. Dans toutes les sphères de la société.
En effet, on est tous engagés dans des cages qui obligent la société à agir en tant que femme ou en tant que fille ou garçon.
Mais ne nous y méprenons pas. Quand une femme ou une fille haïtienne est victime de violence, toute la société haïtienne est impactée. Nous en payons toutes et tous le prix. La violence a un coût dévastateur pour les femmes et les filles victimes. Elle limite leur participation dans toutes les sphères de la vie et les prive de leurs droits et libertés fondamentales. Mais la violence a également un coût tangible et intangible pour leur famille, leur communauté, leur entreprise, l'État entier.
Non seulement la violence à l'égard des femmes est légalement et moralement répréhensible, mais elle est un frein certain au développement durable et à tout progrès dans une société. Elle entrave la reprise économique équitable et la croissance durable dont le pays a pourtant tant besoin. Nos sociétés sont ainsi moins pacifiques, nos économies moins prospères, notre pays moins juste. Il est dès lors de notre devoir commun de mettre fin à ce fléau, à ce crime.
Je tiens à reconnaitre l'action du Gouvernement, particulièrement le Ministère à la Condition Féminine et aux droits des femmes, et des institutions publiques pour leur leadership visant à éliminer la violence faite aux femmes et aux filles en Haïti.
Je souhaite également saluer l'engagement des organisations de base, de femmes et de défense des droits des femmes dont les actions ont permis des avancées certaines dans cette lutte en Haïti. Les acteurs de la société civile et particulièrement les organisations féministes et féminines constituent nos meilleures armes pour une action plus intégrée entre les acteurs de développement, de la consolidation de la paix et les acteurs humanitaires.
Je souhaite également apprécier l'engagement de l'Union Européenne et de tous les partenaires techniques et financiers pour leur action aux côtés des agences des Nations Unies et du peuple haïtien dans ce combat, notamment au travers de l'initiative Spotlight.
Dans cette optique, une réunion s'est tenue mercredi dernier avec le gouvernement, la société civile et nos partenaires de développement pour réfléchir au renforcement de la réponse nationale à la problématique de la violence faite aux femmes et aux filles.
Mesdames et messieurs,
Aujourd'hui, je renouvelle l'engagement total des Nations Unies à continuer à soutenir chaque femme et fille en Haïti, ainsi que le Gouvernement, et à s'attaquer aux causes profondes de la violence sexuelle.
Un monde différent est possible. En Haïti, une société différente est possible.
Le thème choisi pour la campagne « Tous UniS » cette année - « Investir pour prévenir la violence à l'égard des femmes et des filles » - appelle chacun et chacune d'entre nous à agir.
Cela signifie :
Appuyer des lois et des politiques qui renforcent la protection des droits des femmes dans tous les domaines ;
Renforcer les investissements dans la prévention et le soutien aux organisations de défense des droits des femmes ;
Investir dans l’éducation civique ;
Écouter les survivantes et mettre fin à l'impunité des auteurs de violences, où qu'ils se trouvent ;
Garantir les droits sexuels et reproductifs de chaque femme ;
Soutenir les militantes et mettre en avant le rôle clé des femmes à tous les stades de la prise de décision ; et
Plus que jamais, garantir la voix et la participation active des femmes dans l'espace politique dans l'optique de la tenue d'élections dans un futur proche. Chères femmes, engagez-vous !
Chères femmes, engagez-vous !
Alors que la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme célèbre ses 75 ans cette année, levons-nous et exprimons-nous. Osons construire un monde qui refuse de tolérer la violence à l'égard des femmes, où que ce soit et sous quelque forme que ce soit. Une fois pour toutes.
Merci
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Histoire
20 octobre 2023
50 jeunes ambassadeurs de la paix par le sport
« Tout ce que j’ai appris ici ne restera pas enfermé dans un tiroir. Je vais le partager dans les coins de rues pour aider tout le monde et former beaucoup d’enfants afin qu’Haïti puisse sortir de ce qu’elle est. Quand naitra la nouvelle Haïti, nous serons déjà prêts ! », a indiqué Géraldine Calixte, coach et professeure d’éducation physique et sportive, désormais ambassadrice de la paix par le sport.
Cinquante jeunes, issus de quartiers en proie à la violence, ont reçu leurs certificats d’ambassadeurs de la paix par le sport, au cours d’une cérémonie organisée par l'Observatoire national du sport haïtien (ONASH) en collaboration avec le ministère de l'Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle, ainsi que le système des Nations Unies en Haïti. Cet événement a eu lieu le mercredi 18 octobre 2023 à l'Hôtel Karibe.
Résultat du partenariat entre l'ONASH, l'École normale Pestalozzi, l'UNESCO, la Direction Santé Scolaire, l'Office de la Protection du Citoyen (OPC), et les fédérations haïtiennes de handball, de football, de volleyball et de basketball, la formation de ces jeunes récipiendaires sur l'Éducation Physique et Sportive et la Réduction des Violences dans les Communautés s'est déroulée du 17 juillet au 21 septembre.
Cette formation a permis aux participants, parmi lesquels figuraient 13 filles et 4 personnes à mobilité réduite, d’être des « acteurs engagés, des agents de transformation sociale, des médiateurs de la paix à travers le sport », comme l'a souligné Tatiana Villegas, Cheffe du Bureau de l'UNESCO en Haïti, lors de la cérémonie.
« Je félicite nos 50 jeunes futurs ambassadeurs de la paix, pour le choix qu’ils ont fait de s’engager pour promouvoir la paix à travers le sport » a déclaré, au nom de la Représentante spéciale du Secrétaire général et Cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador, le Commissaire de police des Nations Unies en Haïti, Papa Samba.
Ces jeunes sont désormais dotés de compétences essentielles en matière de coaching en football, basketball, et handball, de l'éthique et de la déontologie du sport, ainsi que de la planification des interventions en éducation physique et sportive. De plus, elle leur a enseigné des notions de gestion de conflits, de droits humains et de citoyenneté, les engageant ainsi à devenir de jeunes acteurs de paix et de stabilité à travers le sport.
L'initiateur de cette formation, le président de l'ONASH, Me. Edwing Charles, a félicité et encouragé les récipiendaires. Il a rappelé l'importance du sport en tant que vecteur de paix, de tolérance et de réconciliation, exprimant sa fierté d'honorer « ces jeunes dévoués à cette noble cause : celle de travailler à la réduction de la violence par le sport. »
Mesurant l’honneur, mais également la responsabilité que lui confère le nouveau rôle d’ambassadeur pour la paix par le sport, Rony Saint-Surin, handi-boxeur, a assuré qu’il compte « transmettre cette formation à mon club, à la fédération haïtienne de boxe, aux écoles, églises, partout où il y a du monde […] Je le partagerai aussi avec les sourds-muets, car je parle leur langue ».
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Allocution
31 octobre 2023
Déclaration à la presse de l'Expert indépendant sur la situation des droits humains en Haïti
Port-au-Prince (31 octobre 2023) Mesye dam bonjou (Bonjour à tous). Permettez-moi de commencer par remercier les autorités pour leur soutien à mon mandat, le BINUH pour l’accueil et le soutien apporté, ainsi que les organisations de la société civile et aux victimes que j’ai pu rencontrer.
Je viens de conclure ma deuxième visite officielle en Haïti. Je continue d’être alarmé par la situation préoccupante qui s'étend rapidement dans d'autres départements, notamment l’Artibonite et le Nord-Ouest. Les meurtres, blessures et kidnappings sont l’apanage quotidien de la population. La violence sexuelle envers les femmes et les filles demeure endémique et aucune avancée concernant l’accès aux services et à la justice pour les survivantes n’a été enregistrée depuis ma dernière visite.
Je suis particulièrement préoccupé par l’impact de l’insécurité et de la violence sur les enfants. Les témoignages reçus sont édifiants. C’est une génération entière qui semble sacrifiée par la violence et l’avenir d’un pays qui est menacé par la situation dramatique de sa jeunesse. J’exhorte les autorités à accorder une attention prioritaire à la situation des enfants.
Beaucoup ont subi - et continuent de subir -de graves violences et violations de leurs droits. Ils sont aussi victimes de la situation humanitaire catastrophique avec un accès à la santé, à l’eau, à l’alimentation et à l’éducation sévèrement entravés. C’est particulièrement le cas dans les quartiers défavorisés sous contrôle des gangs et désertés par l’Etat. J’ai reçu de nombreux témoignages indiquant que beaucoup d’enfants souffrent d’émaciation, forme de malnutrition la plus mortelle.Plus de 500 000 jeunes n’ont pas accès à l'éducation. De nombreux enfants de ces quartiers sont recrutés par les gangs, faute d’opportunités, ou par peur des représailles.
Le système de justice haïtien demeure dysfonctionnel et nonadapté pour protéger les enfants en danger ou pour juger les mineurs en conflit avec la loi. Le Tribunal pour enfants est paralysé. J’ai visité la prison pour mineurs de Port-au-Prince, le Cermicol et ai fait le constat alarmant de la surpopulation carcérale, avec un taux d’occupation dépassant les 350%, mais aussi de l’insalubrité et du manque d’accès à l’eau potable exposant les enfants aux maladies. 99% des mineurs détenus dans la prison n’ont pas été condamnés, la plupart sont en situation de détention préventive prolongée. Ils sont incarcérés depuis des années pour vol d’une poule, de chaussures ou de téléphone, sans avoir vu un juge. J’ai néanmoins été encouragé par la mise en place d’une Commission intergouvernementale pour permettre de désengorger les prisons.Il nous faut des résultats rapidement.
La situation des déplacés internes me préoccupe également. Il y a au moins 200,000 personnes déplacées en Haïti. Beaucoup se trouvent dans des conditions de vie inhumaines, sans accès aux services de base, survivant dans des camps de fortune. J’ai reçu des témoignages effroyables d’enfants et de personnes âgées qui dorment à même le sol, près de monticules de déchets et sans accès à l’eau potable. J’ai aussi entendu des témoignages de femmes et de filles qui sont victimes de viols à répétition, sans accès aux soins. L’Etat doit prendre ses responsabilités pour prévenir les violations et les abus des droits humains mais aussi pour protéger sa population, en particulier les populations les plus vulnérables.
J’ai entendu un désir fort pour l’arrivée de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS) au sein de la population haïtienne. Le déploiement imminent de cette mission dans des conditions strictes de respect et de protection des droits humains, est nécessaire pour soulager les populations en proie à la souffrance. Il est néanmoins fondamental que cette mission anticipe et prenne la mesure des défis actuels pour réussir son objectif sur le long-terme. Beaucoup de ces mesures doivent passer par un retour de la confiance de la population dans ses institutions.
Celles-ci doivent être renforcées, notamment par l’intermédiaire de systèmes de contrôles publics fiables et transparents pour endiguer la corruption et l’impunité. La Police Nationale Haïtienne (PNH) doit notamment accélérer son processus de « vetting » de ses agents et le système judiciaire doit achever la certification de ses magistrats. Les codes de déontologie doivent être mis en œuvre. Je réitère mes encouragements au travail mené par l’Unité de Lutte contre la Corruption (ULCC) pour lutter contre le fléau de la corruption.
Le régime des sanctions internationales a lancé un signal fort pour démanteler les réseaux de corruption qui gangrènent le pays. Il devra aussi être accompagné par des poursuites judiciaires au niveau national pour mettre fin à l’impunité. Je réitère mon appel à la communauté internationale pour mettre fin au trafic illégal d’armes et de munitions qui circulent en Haïti et continue de faire de nombreuses victimes chaque jour.
Un défi majeur concerne le fait que beaucoup de membres de gangs sont des enfants. Il sera nécessaire de mettre en œuvre des programmes de réhabilitation et de réinsertion pour la grande majorité d’entre eux. Selon les acteurs interrogés il est essentiel que l’Etat joue un rôle clef dans la reconstruction du modèle social et économique pour permettre aux plus vulnérables de trouver des opportunités sur place et ainsi éviter les départs massifs de populations en quête de jours meilleurs.
J’ai enfin visité le canal en construction sur la rivière Massacre à Ouanaminthe, ainsi que la frontière avec la République dominicaine. Je continue d’entendre des témoignages faisant état d’un impact désastreux de la fermeture de la frontière sur l’accès à la santé, à l’eau et à l’alimentation. Je réitère mon appel au dialogue et au passage de l’aide afin de protéger les populations vulnérables de l’impact humanitaire dramatique de cette mesure. Je salue par ailleurs le travail de la police à Ouanaminthe et Fort Liberté qui, grâce à une police communautaire et de proximité, a réussi à maîtriser la situation de la violence dans le département. 32 agents de police ont été tués depuis le début de l’année.
Assurer la sécurité et la protection de la population est une priorité. Surmonter les lacunes institutionnelles et renforcer l’Etat de droit restent des prérequis fondamentaux pour un changement sur le long terme. Ne répétons pas les erreurs du passé.
Misyon mwen an fini men travay la ap kontinye. Mèsi anpil. (Ma mission se termine mais le travail continue. Je vous remercie de tout cœur).
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Publication
20 avril 2023
Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable 2023-2027
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable représente l’engagement collectif de l’ONU en Haïti afin d’accompagner les efforts du pays dans la réalisation de l’Agenda 2030 pour le développement durable et assurer une mise en œuvre du Programme Commun des Nations Unies ainsi que le Nouvel Agenda pour la Paix.
Le Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable est aligné sur les priorités du Plan Stratégique de Développement d’Haïti (PSDH) et sur la vision du Gouvernement visant à faire d’Haïti un pays émergent. Élaboré sur la base des principes de la réforme du Système des Nations Unies, ce Cadre de Coopération marque un nouvel élan dans le partenariat entre l’ONU et le Gouvernement pour la période 2023-2027. Il repose sur une vision partagée des défis et des opportunités du pays. Il s’aligne aussi sur les recommandations issues de l’Examen périodique universel (EPU) d’Haïti de 2022 et fait écho aux valeurs de justice, de liberté et de dignité portées par la Déclaration universelle des droits de l’homme.
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Histoire
16 août 2022
Témoignage : Prendre la mer pour apporter de l'aide en Haïti
Un officier maritime travaillant pour le Programme alimentaire mondial en Haïti a expliqué pourquoi la livraison de l'aide humanitaire par bateau devient de plus en plus critique.
La capitaine Madeleine Habib, originaire d'Australie, a parlé de ses expériences à l'approche de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, qui a lieu chaque année le 19 août et dont le thème cette année est "Il tout faut un village".
« Je suis la responsable des transports maritimes pour le Programme alimentaire mondial en Haïti. Je gère le service de cabotage afin d'assurer le transit en toute sécurité des biens humanitaires essentiels vers le nord et le sud du pays », explique-t-elle.
Une alternative maritime est indispensable car le contrôle des gangs sur les routes sortant de la capitale continue de progresser. Cette situation prive la population haïtienne et les acteurs humanitaires de la liberté de mouvement dans et hors de la capitale.
Cette situation entraîne des répercussions considérables sur les revenus de la population et sur la mise en œuvre des projets humanitaires et de développement qui devraient soutenir la communauté.
Ceci est particulièrement vrai pour la population de la péninsule sud qui souffre encore de l'impact du tremblement de terre d'août 2021.
Un an après la catastrophe, je prête ma voix aux milliers de personnes qui peinent encore à se relever et qui ne peuvent pas reconstruire leur vie parce que l'insécurité croissante à Port-au-Prince a brisé leurs perspectives économiques.
Les agriculteurs des régions rurales du sud ne peuvent pas acheminer leurs produits vers les marchés et leurs moyens de subsistance en souffrent.
Il faut tout un village et la logistique est un élément essentiel de ce village. Nous ne sommes peut-être pas en première ligne, mais notre réseau de camions, de navires et d'avions permet de faire circuler l'aide humanitaire essentielle vers nos bénéficiaires.
Nous devons continuer à assurer le transport de l'aide humanitaire vers ces populations vulnérables."
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Histoire
12 avril 2024
Le PAM accélère son aide alimentaire en Haïti alors que la faim atteint des niveaux records
Alors qu’Haïti est durement affecté par la violence des gangs, le Programme alimentaire mondial (PAM) a indiqué jeudi avoir rapidement étendu son aide alimentaire, atteignant plus d'un demi-million de personnes depuis le début de la crise actuelle en mars de cette année.Le PAM atteint les communautés vulnérables avec des distributions de nourriture, notamment des repas chauds pour les personnes vivant dans des abris temporaires dans la capitale Port-au-Prince, des décaissements en espèces et des repas scolaires, précise un communiqué de presse.Malgré les efforts visant à donner la priorité aux achats de nourriture auprès des producteurs locaux, le PAM craint que ses stocks alimentaires ne s'épuisent d'ici la fin avril.Perturbation du flux de marchandisesLe PAM ne dispose que de suffisamment de nourriture dans le pays pour nourrir 175.000 personnes pendant un mois. La fermeture du principal port et aéroport d’Haïti, à Port-au-Prince, il y a environ un mois, a perturbé le flux de marchandises vers le pays.« Le PAM fait tout son possible pour atteindre les personnes les plus vulnérables, mais au rythme actuel, nous allons manquer de stocks alimentaires d'ici fin avril. Il faut que le port de la capitale rouvre immédiatement pour acheminer de nouveaux approvisionnements. Nous avons également besoin d’un accès sans entrave au transport de nourriture à travers le pays pour assurer la continuité de nos programmes », a déclaré Jean-Martin Bauer, Directeur pays du PAM en Haïti.L’agence onusienne rappelle que depuis le 1er mars, elle a fourni de la nourriture à plus de 500.000 personnes à travers le pays, que 560.000 repas chauds ont été distribués à plus de 80.000 personnes à Port-au-Prince et ailleurs, et que 290.000 enfants ont reçu des repas chauds dans les écoles, où le PAM a donné la priorité aux aliments achetés localement.Achat de nourriture auprès de producteurs locauxLe PAM indique également que 80.000 personnes dans le département de la Grand Anse, où des niveaux d'insécurité alimentaire d'urgence ont été récemment signalés, ont reçu de l'argent dans le cadre du programme de protection sociale de l’agence.Le Programme alimentaire mondial a acheté plus de 520 tonnes de nourriture auprès de producteurs locaux, d'une valeur estimée à environ 1 million de dollars, soit suffisamment pour nourrir plus de 160.000 écoliers.Le PAM travaille avec le gouvernement haïtien pour impliquer les agriculteurs locaux, en fournissant des transferts monétaires qui stimulent l'économie locale et en construisant des filets de sécurité sociale qui renforcent la résistance des familles aux chocs. Accès aux soins de santé perturbéDe son côté, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a souligné que la violence des gangs perturbe l'accès aux soins de santé pour les Haïtiens de Port-au-Prince.L'hôpital universitaire d'État d'Haïti est fermé depuis le 30 mars, tandis que l'hôpital universitaire de La Paix, le plus grand hôpital public en activité, est débordé. Le personnel et les ambulances ont également des difficultés à accéder aux zones contrôlées par ces bandes armées.Parallèlement, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'agence des Nations Unies chargée des questions de santé sexuelle et reproductive (UNFPA) continuent de soutenir les hôpitaux en leur fournissant du matériel et des médicaments. Depuis le 1er mars, l'UNICEF, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et leurs partenaires ont livré plus de 4,5 millions de litres d'eau potable dans 29 sites de la capitale, a précisé le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric.Il a rappelé que le plan de réponse humanitaire de 674 millions de dollars pour Haïti est gravement sous-financé, avec seulement 7% de l'argent octroyé. Cet article a été publié dans ONU Info.
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Histoire
09 avril 2024
Ramener les enfants à l’école dans un Haïti ravagé par les gangs meurtriers
Sur fond de crise humanitaire et de violence des gangs en Haïti, les agences des Nations Unies avertissent que les enfants souffrent non seulement du fait de ne pas aller à l'école, mais aussi du fait d'être témoins de violences.Les écoliers de la capitale Port-au-Prince ont manqué des centaines d'heures de cours au cours de l'année écoulée et, désormais, plus d'un million d'Haïtiens sont confrontés à des niveaux critiques d'insécurité alimentaire aiguë, selon un récent rapport soutenu par l'ONU.Alors que les menaces mortelles contre la sécurité des écoles persistent à Port-au-Prince et dans le nord du département de l'Artibonite, ONU Info a examiné la situation sur le terrain et la manière dont l'ONU répond à l'aggravation de la crise éducative. Fermetures d'écolesFin janvier, 900 écoles au total avaient temporairement fermé leurs portes, principalement à Port-au-Prince, privant environ 200.000 enfants de leur droit à l'éducation, selon le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).De nombreuses autres écoles ont brusquement fermé leurs portes à Port-au-Prince fin février, lorsque des gangs armés ont coordonné des évasions dans les prisons, libérant environ 4.500 prisonniers.Les gangs contrôleraient désormais 80 à 90% de la capitale et, dans le chaos qui a suivi, les agences des Nations Unies sur le terrain ont signalé des cas de groupes armés recrutant des enfants, entraînant une spirale de violences, de pillages et de destructions.« La population haïtienne est prise entre deux feux », a déclaré Catherine Russell, cheffe de l'UNICEF. « Les espaces réservés aux enfants ont été transformés en champs de bataille. Chaque jour qui passe apporte de nouvelles privations et horreurs à la population haïtienne ».Une sécurité de base est nécessaire de toute urgence pour que les services de secours et les travailleurs humanitaires puissent atteindre ceux qui en ont désespérément besoin, a-t-elle souligné, appelant à la protection des écoles, des hôpitaux et des autres infrastructures critiques dont dépendent les enfants, et à la protection des espaces humanitaires.Des salles de classe deviennent des foyers temporairesFin mars, les violences avaient déplacé au moins 362.000 personnes, dont beaucoup sont coincées dans la capitale assiégée. Des milliers d'autres ont trouvé refuge temporairement dans des bâtiments publics, notamment des écoles.Chaque salle de classe s'est transformée en foyer temporaire pour plusieurs familles. Les terrains de jeux sont devenus des abris sous tente. Des gymnases ont été transformés en dortoirs pour ceux qui recherchent la sécurité.« De nombreuses écoles ne sont pas accessibles car la violence s'intensifie autour d'elles », a déclaré le Représentant de l'UNICEF en Haïti, Bruno Maes. « Certaines sont occupées par des gangs, d'autres par des personnes déplacées et davantage ont été pillées ou détruites ».Dans l'après-midi du 25 mars, des groupes lourdement armés sont entrés dans une école du centre-ville de Port-au-Prince et ont incendié 23 salles de classe. Les agences humanitaires ont condamné l'incident.Lors d'un autre incident survenu dans le quartier de La Saline à Port-au-Prince, 3.500 enfants ont été piégés dans deux écoles alors que des gangs se battaient autour d'eux. L'UNICEF a discuté avec les groupes armés pendant quatre jours avant de pouvoir obtenir la libération des enfants en toute sécurité.L'UNICEF a exhorté toutes les parties à protéger les élèves, les éducateurs, les parents et les infrastructures éducatives, conformément à la Déclaration sur la sécurité dans les écoles, un engagement politique mondial approuvé par 119 pays, dont Haïti, pour de meilleures mesures de protection et un soutien à la formation continue pendant les conflits armés. Terrorisé et traumatisé« La situation est désespérée pour les enfants », a déclaré M. Maes de l'UNICEF. « Des enfants sont tués, blessés, violés, déplacés et privés d'accès aux services de base, y compris l'école », ajoutant qu'ils sont « terrorisés et traumatisés », certains après avoir vu des corps brûlés dans les rues.Malgré les dangers très évidents, les parents « veulent toujours envoyer leurs enfants à l’école », a-t-il affirmé. « L'éducation est au cœur de chaque famille haïtienne ; les gens y accordent une très grande valeur ».Alors que les gangs continuent d’étendre leur contrôle sur les routes et les ports vitaux, leur emprise s’étend au-delà de la capitale et la menace pour la sécurité des écoles s’accroît.Malgré cela, la majorité des écoles situées en dehors des zones en difficulté contrôlées par les gangs de Port-au-Prince et de l'Artibonite fonctionnent toujours. Beaucoup ont accueilli des enfants qui ont fui en raison de la violence et de l'insécurité, même si certains parents ne sont pas en mesure de payer les frais de scolarité en raison de la pauvreté croissante. Aider les enfants à retourner à l'écoleLes agences des Nations Unies travaillent ensemble pour fournir des produits essentiels, comme de la nourriture, de l'eau et un abri, à des milliers d'Haïtiens dans le besoin et pour aider les enfants à retourner à l'école en utilisant de nouvelles approches.Les efforts comprennent une initiative de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui fournit actuellement un soutien psychosocial aux élèves contraints de quitter l'école à cause de la violence, et le Programme alimentaire mondial (PAM) soutient la livraison de repas chauds pour 250.000 enfants à travers le pays.Une partie du travail de l’UNICEF consiste à aider les familles touchées par la violence et les déplacements à réintégrer leurs enfants dans l’éducation formelle. Lorsque cela n’est pas réalisable, l’agence travaille avec des partenaires pour créer des environnements d’apprentissage alternatifs, sûrs et temporaires. Redéfinir les écolesL'objectif est de ramener les enfants à l'apprentissage et à participer aux programmes de restauration scolaire, selon un rapport de l'UNICEF publié fin mars.Si les écoles restent fermées, l’enseignement à distance peut être déployé via la radio, la télévision et les plateformes d’apprentissage en ligne. L’UNICEF collabore avec le ministère de l’Éducation pour trouver un moyen d’y parvenir via les émissions de Radio Télé Éducative (RTE) sur la radio nationale d’Haïti.D’autres opportunités pour impliquer les élèves pendant la crise incluent le renforcement des capacités des écoles qui accueillent actuellement des élèves déplacés.Apprenez-en davantage sur ce que fait l’ONU pour aider Haïti dans notre article ici. Cet article a été publié dans ONU Info.
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Histoire
09 avril 2024
En Haïti, les gangs ont plus de puissance de feu que la police
Certains gangs haïtiens disposent d’un arsenal plus important que celui de la police, car les groupes criminels deviennent « plus forts, plus riches et plus autonomes » en utilisant le trafic d’armes pour alimenter leur croissance, selon des experts de l’ONU.Les conséquences de cette situation ont plongé la nation des Caraïbes dans une crise politique et humanitaire prolongée. Actuellement, il existe « des niveaux d’anarchie sans précédent », a souligné la Représentante régionale de l’ONUDC, Sylvie Bertrand, à ONU Info.Des AK-47 russes aux AR-15 fabriqués aux États-Unis en passant par les fusils d'assaut israéliens Galil, une hausse du trafic d'armes de plus en plus sophistiquées touche Haïti depuis 2021, a indiqué l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans son dernier rapport sur le trafic illégal d'armes en Haïti.Beaucoup de ces armes illégales sont à l’origine de récentes attaques de tireurs isolés, de pillages massifs, d’enlèvements et d’attaques de prisons visant à libérer des milliers de détenus, ce qui a entraîné le déplacement de plus de 362.000 Haïtiens fuyant la violence. Plus de puissance de feu que la policeCertains gangs utilisent le trafic d’armes pour alimenter leurs efforts visant à étendre leur envergure et revendiquent des emplacements stratégiques qui entravent les efforts visant à mettre fin à l’entrée illégale de davantage d’armes, selon l’expert indépendant et auteur de Haiti’s Criminal Markets, Robert Muggah.« Nous vivons une situation très déconcertante et inquiétante en Haïti, probablement la pire que j'ai vue depuis plus de 20 ans de travail dans le pays », a déclaré M. Muggah.Trafiqués principalement depuis les États-Unis, ces « arsenaux mortels » signifient que les gangs disposent d'une « puissance de feu qui dépasse celle de la Police nationale haïtienne », selon le groupe d'experts de l'ONU chargé de surveiller les sanctions imposées par le Conseil de sécurité à Haïti en 2022 dans un contexte d'aggravation de la violence des gangs armés.Le problème est que plus les armes entrent, plus les gangs étendent leur contrôle sur des points stratégiques tels que les ports et les routes, ce qui rend encore plus difficile pour les autorités de prévenir le trafic d’armes, a souligné Mme Bertrand de l’ONUDC.Conséquences sur le terrainCertaines des conséquences de la violence endémique des gangs se font sentir partout en Haïti.Une analyse soutenue par l’ONU a révélé que près de la moitié des 11,7 millions de citoyens d’Haïti ont besoin d’une aide alimentaire et que les déplacements massifs se poursuivent alors que les gens fuient vers des endroits sûrs. Les hôpitaux signalent une forte augmentation du nombre de morts et de blessés par balle.« Le nombre croissant d'armes en circulation ainsi que la modernisation des arsenaux ont un impact sur la létalité et la gravité des blessures infligées », a indiqué le personnel médical en Haïti au groupe d'experts de l'ONU. Cartographie des zones contrôlées par les gangsOn estime qu'entre 150 et 200 groupes armés opèrent désormais à travers Haïti, un pays qui partage l'île d'Hispaniola avec la République dominicaine, a précisé M. Muggah, expert indépendant en matière de sécurité et de développement.Actuellement, environ 23 gangs opèrent dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, divisés en deux grandes coalitions : le G-Pèp, dirigé par Gabriel Jean Pierre, également appelé Ti Gabriel, et le G9 Famille et Alliés, dirigé par Jimmy Chérizier, dit Barbecue.Ces derniers mois, les deux factions rivales ont uni leurs forces « dans des attaques coordonnées » visant l’aéroport, le Palais national, le Théâtre national, les hôpitaux, les écoles, les commissariats de police, les bureaux de douane et les ports, « imposant effectivement leur volonté et élargissant leur territoire », a expliqué M. Muggah.« Les gangs contrôlent en effet des zones très stratégiques de la capitale et les principaux axes routiers reliant Port-au-Prince aux ports et aux frontières terrestres ainsi que les villes et zones côtières, où l'on constate une grande partie des trafic», a-t-il ajouté. La demande : des armes de gros calibre et des « armes fantômes »Le trafic d'armes est une activité très lucrative, même en petites quantités, car la demande d'armes augmente et les prix sont élevés, a constaté le groupe d'experts.Par exemple, un fusil semi-automatique de 5,56 mm coûtant quelques centaines de dollars aux États-Unis est régulièrement vendu entre 5.000 et 8.000 dollars en Haïti.Les experts ont en outre documenté la présence d'« armes fantômes », qui sont fabriquées en privé avec une relative facilité en achetant des pièces en ligne, évitant ainsi les processus de contrôle qui s'appliquent aux armes à feu fabriquées en usine. Ces armes ne sont pas sérialisées et sont donc intraçables. L’approvisionnement : sources et routes américainesUn petit nombre de gangs haïtiens sont hautement spécialisés dans l'acquisition, le stockage et la distribution d'armes et de munitions, selon le rapport de l'ONUDC.La plupart des armes à feu et des munitions trafiquées vers Haïti, que ce soit directement ou via un autre pays, proviennent des États-Unis, a déclaré Mme Bertrand de l'ONUDC, ajoutant que les armes et les balles sont généralement achetées auprès de points de vente agréés, de salons d'armes ou de prêteurs sur gages, et expédiées par la mer.Des soupçons ont également émergé concernant des opérations illégales impliquant des vols non enregistrés et de petits aéroports le long de la côte sud de la Floride, ainsi que la présence de pistes d'atterrissage clandestines en Haïti, a-t-elle ajouté.Répression du traficL'ONUDC a identifié quatre routes de trafic utilisant les frontières poreuses d'Haïti, deux depuis la Floride via des navires cargos jusqu'à Port-au-Prince et vers les côtes nord et ouest via les îles Turques et Caïques et les Bahamas et d'autres via des porte-conteneurs, des bateaux de pêche, des barges ou des petits avions, qui arrivent dans la ville septentrionale de Cap-Haïtien et par des passages terrestres depuis la République Dominicaine.La plupart des saisies effectuées par les autorités américaines ont été effectuées à Miami, et même si les agences de contrôle ont doublé le nombre de perquisitions en 2023, les autorités ne trouvent parfois pas d'armes et de munitions illicites, qui sont souvent cachées parmi des colis étroitement empilés de toutes formes et tailles, selon l'ONUDC.Pour « réduire considérablement le flux d'armes dans le pays », l'agence des Nations Unies forme des « unités de contrôle » dans les ports et aéroports, composées de policiers, de douaniers et de garde-côtes, pour identifier et inspecter les conteneurs et marchandises à haut risque et s'efforce de faciliter leur utilisation du radar et d'autres outils essentiels, a déclaré Mme Bertrand. La communauté internationale doit « intensifier ses efforts »Mais la sécurité doit être stabilisée pour améliorer la capacité d’Haïti à surveiller et contrôler toutes ses frontières, a-t-elle estimé, ajoutant que « les agents chargés de l’application des lois sont très occupés à tenter de contenir la crise dans les rues de Port-au-Prince ».Concernant la prochaine mission multinationale de soutien à la sécurité mandatée par le Conseil de sécurité de l'ONU, Mme Bertrand a jugé qu'il sera essentiel de « soutenir le travail très courageux déjà accompli par la police ».M. Muggah est d'accord avec elle, affirmant que le renforcement de la Police nationale haïtienne est « une priorité absolue ».« Dans un environnement géopolitique où de nombreux acteurs sont dans certains cas paralysés pour réagir », a-t-il prévenu, la communauté internationale a une « responsabilité incroyablement importante » de soutenir Haïti en cette période de besoin critique « car une mauvaise situation pourrait s'aggraver considérablement, si nous n'agissons pas ».Cet article a été publié dans ONU Info.
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Histoire
09 avril 2024
L’ONU octroie 12 millions de dollars de son fonds d’urgence pour aider les Haïtiens affectés par les violences
Le Coordonnateur des secours d'urgence de l’ONU, Martin Griffiths, a alloué 12 millions de dollars du Fonds central d'intervention d'urgence pour aider les personnes touchées par les violences qui ont éclaté dans la capitale haïtienne Port-au-Prince il y a un mois.Les fonds serviront à fournir de la nourriture, de l'eau, une protection, des soins de santé, un assainissement et un soutien en matière d'hygiène aux personnes déplacées et aux communautés d'accueil de Port-au-Prince et du département voisin de l'Artibonite, a précisé le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric.L’ONU a décidé d’octroyer cet argent parce que le plan de réponse humanitaire n'est actuellement financé qu'à hauteur de 6,6%. « Cela signifie que nous n'avons reçu que 45 millions de dollars sur les 674 millions demandés », a dit le porte-parole.Situation tendueParallèlement, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué que la situation restait tendue, les attaques contre les établissements de santé aggravant la situation déjà désastreuse de la population. Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), trois femmes et enfants sur quatre n’ont pas accès aux services essentiels de santé publique et de nutrition dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.Mercredi, le Programme alimentaire mondial (PAM) a fourni 17.000 repas chauds aux personnes déplacées à Port-au-Prince. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a distribué plus de 70.000 litres d'eau dans six sites de déplacement à travers la zone métropolitaine de la capitale haïtienne.L'OIM a tiré la sonnette d'alarme jeudi face à la détérioration de la situation humanitaire et à la crise de protection après un mois de siège imposé à Port-au-Prince.La montée de la violence depuis février de cette année a atteint des niveaux sans précédent, entraînant une aggravation de la sécurité alimentaire et de multiples déplacements. Alors que le pays est aux prises avec une crise sans précédent, les familles continuent de lutter pour répondre aux besoins les plus élémentaires alors que le désespoir s’exacerbe.« Même si la fourniture d'une assistance était plus facile au lendemain des tremblements de terre, elle constitue aujourd'hui une tâche de plus en plus ardue », a déclaré Philippe Branchat, chef de l'OIM en Haïti. « Le personnel humanitaire, y compris le nôtre, est confronté à des défis de sécurité sans précédent ».DéplacementsLa crise s'étend bien au-delà des limites de Port-au-Prince, affectant les communautés à travers Haïti et ayant provoqué le déplacement de plus de 360.000 personnes dans tout le pays, à plusieurs reprises. Pour les près de 100.000 personnes déplacées qui vivent dans ces sites, les conditions sont déplorables. Leurs besoins incluent l’accès à la nourriture, aux soins de santé, à l’eau, au soutien psychologique et aux installations d’hygiène, selon l’OIM.L’agence onusienne a précisé que son équipe psychosociale a été confrontée à des cas de tendances suicidaires qui étaient autrefois un sujet tabou mais qui sont désormais de plus en plus fréquemment révélés, en particulier parmi les populations déplacées.« Le manque d’opportunités économiques, associé à l’effondrement du système de santé et à la fermeture des écoles, jette une ombre de désespoir, poussant de nombreuses personnes à considérer la migration comme leur seul recours viable. Cependant, pour la plupart des Haïtiens, la perspective d’une migration régulière reste un obstacle insurmontable, laissant la migration irrégulière comme seul semblant d’espoir », note l’OIM.Malgré la détérioration de la situation sécuritaire, 13.000 migrants ont été renvoyés de force vers Haïti par les pays voisins en mars, soit 46% de plus que le mois précédent. Près de 3.000 d’entre eux ont reçu une aide humanitaire à leur arrivée, et 1.200 migrants supplémentaires ont bénéficié d’un soutien psychosocial.L’OIM note que le processus ardu d’obtention d’un passeport peut durer des mois, voire plus d’un an, laissant de côté les voies existantes de migration régulière, telles que les visas et programmes humanitaires. Consciente de l'urgence de cette question, l'agence onusienne s'est engagée depuis longtemps à aider les autorités haïtiennes à renforcer leur capacité à délivrer des documents essentiels malgré les défis. Cet article a été publié dans ONU Info.
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Histoire
09 avril 2024
Le refus de l’accès humanitaire a des effets à long terme sur le bien-être des enfants
Le refus de l’accès humanitaire a des effets à long terme sur le bien-être des enfants et peut conduire à la violation de leurs droits fondamentaux, a expliqué mercredi la Représentante spéciale du Secrétaire général pour la question des enfants et des conflits armés, Virginia Gamba, lors d’une réunion du Conseil de sécurité.Les garçons et les filles ne le vivent pas de la même manière. Pour les filles, les restrictions peuvent leur barrer l’accès aux points de distribution de l’aide, alors que les garçons, en particulier les adolescents, peuvent être privés d’aide parce qu’ils sont perçus comme appartenant à l’autre partie au conflit, a précisé Mme Gamba devant les membres du Conseil.Selon le dernier rapport annuel du Secrétaire général, l’ONU a confirmé, en 2022, 3.941 cas de refus de l’accès humanitaire. Tendance en hausseLa haute responsable de l’ONU a précisé que les données qui seront présentées pour l’année 2024 vont montrer une confirmation « choquante » de cette tendance à la hausse. Elle a imputé ces faits aux lois restrictives, aux décrets et règles administratives et à un contrôle accru des agents humanitaires. Dans certaines situations, des obstacles arbitraires sont érigés comme dans le Territoire palestinien occupé ou en Haïti. Elle a insisté sur le fait que les Conventions de Genève et la Convention sur les droits de l’enfants contiennent des dispositions claires sur la facilitation de l’aide aux enfants dans le besoin. Elle a appelé toutes les parties à autoriser l’accès humanitaire, à temps et sans entrave, et à assurer la sûreté et la sécurité du personnel et des biens humanitaires. Les efforts de l’ONU auprès des parties à un conflit pour mettre fin ou prévenir le refus de l’accès humanitaire sont cruciaux, a poursuivi Mme Gamba. À cette fin, il est essentiel de pouvoir disposer d’informations fiables sur la nature et l’ampleur du phénomène, et l’identité des responsables de la violence contre les enfants. « Nous devons comprendre que les données sur le refus de l’accès humanitaire sont d’une importance capitale pour pouvoir placer sur une base solide le dialogue avec les parties à un conflit, leur rappeler leurs obligations juridiques et les encourager à changer de comportement », a-t-elle expliqué. Elle a annoncé que son bureau travaille en ce moment sur les directives qu’a demandées le Conseil de sécurité pour améliorer la surveillance de la violation grave qu’est le refus de l’accès humanitaire. Un tel instrument offrira au personnel des directives concrètes sur les nombreuses composantes et les différentes interprétations du refus de l’accès humanitaire comme violation grave des droits de l’homme. Une violation répandueLe refus d’accès humanitaire est une violation grave particulièrement répandue, multiforme et complexe, a renchéri Ted Chaiban, Directeur général adjoint du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).Il a cité la suspension des services essentiels, les restrictions de la circulation des civils pour obtenir assistance et protection, les obstacles bureaucratiques et administratifs, les attaques directes contre les usines d’approvisionnement en eau et d’assainissement, ou encore les attaques contre le personnel humanitaire et médical. Il en a déploré les conséquences humanitaires dévastatrices pour les enfants.À Gaza, depuis octobre, les enfants ne peuvent pas accéder à des aliments nutritifs ou des services médicaux ni à suffisamment d’eau chaque jour, a décrit M. Chaiban.Au Soudan, où se déroule la pire crise de déplacement d’enfants au monde, il a parlé de « niveaux records » d’admission pour le traitement de la malnutrition aiguë sévère, tout en indiquant que l’insécurité empêche les patients et les agents de santé de se rendre dans les hôpitaux et autres établissements de santé. M. Chaiban a indiqué que la capacité de l’UNICEF à maintenir l’accès humanitaire peut être grandement améliorée avec l’appui du Conseil de sécurité.Il a demandé de renforcer les exceptions destinées à protéger l’accès humanitaire. De plus, il a souhaité que les agences humanitaires puissent dialoguer avec tous les groupes armés aux fins de l’accès humanitaire aux populations affectées, et ce, sans crainte de conséquences.Le Conseil doit aussi user de son influence pour faire pression sur les États et les groupes non étatiques pour prévenir et mettre fin au refus d’accès humanitaire aux enfants, a-t-il demandé. Cet article a été publié dans ONU Info.
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Communiqué de presse
15 avril 2024
Déclaration attribuable au porte-parole du Secrétaire général concernant la mise en place du Conseil présidentiel de transition en Haïti
Le Secrétaire général se félicite de la publication le 12 avril du décret établissant officiellement le Conseil présidentiel de transition et exhorte toutes les parties prenantes haïtiennes à continuer de progresser dans la mise en place des dispositions de gouvernance transitoire, y compris la nomination en temps voulu d'un Premier ministre et d'un gouvernement intérimaires, ainsi que la nomination des membres du Conseil électoral provisoire. Le Secrétaire général prend note des fonctions du Conseil présidentiel de transition, y compris la collaboration avec tous les membres de la communauté internationale pour accélérer le déploiement de la Mission multinationale d'appui à la sécurité (MMAS) autorisée par la résolution 2699 (2023) du Conseil de sécurité. Il réitère son appel à tous les États membres pour qu'ils contribuent à la MMAS.Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général
New York, le 13 avril 2024
New York, le 13 avril 2024
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Communiqué de presse
12 mars 2024
Déclaration attribuable au porte-parole du Secrétaire général - sur Haïti
Le Secrétaire général prend note de l'accord conclu hier par les parties prenantes haïtiennes sur une entente de gouvernance transitoire, comprenant la mise en place d'un Conseil présidentiel et la désignation d'un Premier ministre par intérim. Il prend également note de l’annonce faite par le Premier ministre Ariel Henry selon laquelle il démissionnera immédiatement après que le Conseil présidentiel de transition aura été institué.Le Secrétaire général exprime son appréciation envers la CARICOM et les autres partenaires internationaux pour avoir facilité la voie à suivre en vue d’une résolution de la crise politique en Haïti. Il appelle toutes les parties prenantes haïtiennes à agir de manière responsable et à prendre les mesures nécessaires pour la mise en œuvre de l'accord afin de restaurer les institutions démocratiques du pays par le biais d’élections pacifiques, crédibles, participatives et inclusives. Les Nations unies, par l'intermédiaire de leur mission, continueront à soutenir Haïti sur la voie menant à la tenue d’élections.Le Secrétaire général réitère sa solidarité inébranlable avec le peuple haïtien qui a besoin de sécurité, d'abris, de nourriture, de soins médicaux et de vivre dans la dignité.Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général
New York, le 12 mars 2024
New York, le 12 mars 2024
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Communiqué de presse
08 mars 2024
Le Système des Nations Unies en Haïti appelle à investir en faveur de la sécurité des femmes
Port-au-Prince, 8 mars 2024 : Alors que le monde entier célèbre la journée internationale de la femme, en Haiti, les violences causées par les bandes armées particulièrement à Port-au-Prince contribuent à la détérioration des conditions de vie de la population en général et des femmes en particulier. L’insécurité ambiante a entraîné des déplacements de milliers de civils, majoritairement des femmes, et rendu extrêmement difficile l'accès aux services sociaux de base, aggravant encore une vie quotidienne déjà précaire.Le nombre total de personnes déplacées internes dépasse 313.901, selon le rapport de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en décembre 2023. Parmi celles-ci, 56% sont des filles et des femmes. Les violences sexuelles contre les femmes et les filles sont utilisées comme arme de guerre, d’intimidation, de contrôle territorial et de domination. De plus, la présence opérationnelle des organisations partenaires en matière de prévention de violence basée sur le genre (VBG) dans les sites de déplacés internes est réduite ou suspendue et la plupart des points de services VBG sont fermés pour des raisons de sécurité et d'accès.« Pour parvenir à une amélioration durable de la situation sécuritaire et socio-politique dans le pays, il est impératif d’investir dans les femmes en favorisant leur participation aux différentes instances de gestion du pays, y compris au niveau politique », déclare la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en Haïti et Cheffe du BINUH, Maria Isabel Salvador, à l’occasion de la journée internationale des femmes.« Les Nations Unies et leurs partenaires continueront d’accompagner les efforts du gouvernement et de la société civile vers l'égalité et en faveur du bien-être des femmes dans tous les aspects de la vie, en appui aux organisations nationales et locales, notamment celles de défense des droits humains », précise la Représentante spéciale.Si la paralysie de la zone métropolitaine de Port-au-Prince se poursuit au cours des prochaines semaines, près de 3 000 femmes enceintes risquent de ne pas pouvoir accéder aux soins de santé essentiels, et près de 450 d’entre elles pourraient souffrir de complications obstétricales potentiellement mortelles sans assistance médicale qualifiée. Environ 521 survivants de violences sexuelles pourraient se retrouver sans soins médicaux d'ici la fin du mois de mars.« Aujourd’hui, trop de femmes et de jeunes femmes en Haïti sont victimes de la violence aveugle commise par les gangs armés. Les Nations Unies se tiennent à leur côté et s’engagent à continuer à leur apporter l’assistance dont elles ont besoin », indique la Coordonnatrice résidente et humanitaire, Ulrika Richardson. « Lutter pour arrêter la violence contre les femmes en Haïti et investir en leur faveur est une condition sine qua non pour garantir une société juste, prospère et pacifique », ajoute la Coordonnatrice résidente.En Haïti, la journée internationale des femmes est célébrée sous le thème national : “Investi nan ledikasyon ak fòmasyon fanm se bay sosyete a yon lòt avni” (Investir dans l’éducation et la formation des femmes, c’est donner à la société un autre avenir).https://binuh.unmissions.org: Journée Internationale de la Femme, Communiqué de presse conjoint Contact : Mathias Gillmann ; gillmann@un.org; Tel : +50944162003.
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Communiqué de presse
06 mars 2024
Des milliers de personnes à Port-au-Prince pris en é tau par les recentes violences
Port-au-Prince, le 5 mars 2024 – Depuis le 29 février, les violences causées par les gangs armés dans Port-au-Prince ont entrainé le déplacement de plusieurs milliers de personnes et rendu extrêmement périlleux l’accès aux services sociaux de base, aggravant davantage un quotidien déjà précaire.Plus de 15 000 personnes, dont la majorité était déjà déplacée, ont été déplacées de nouveau au cours de ces derniers jours. La plupart a trouvé refuge dans des sites existants, le reste s’installant dans de nouveaux sites créés de façon spontanée. L’accès à la nourriture, aux soins de santé, à l’eau et aux infrastructures d’hygiène et à l’assistance psychologique sont parmi les besoins les plus urgents. Ces familles n’ont pas d’autre moyen pour subvenir à leurs besoins de base. Les acteurs humanitaires restent engagés auprès de la population et ont entamé la fourniture d’aide d’urgence mais la persistance et l’expansion des violences ont fortement perturbé les opérations.« Les récentes violences continuent d’endeuiller et de traumatiser des milliers de familles, notamment des enfants et les femmes, et de les plonger dans un profond désarroi. Des milliers de personnes se retrouvent aujourd’hui sans protection, sans sécurité, exposés à tous les risques. Les personnes déplacées et les populations vulnérables ont besoin d’aide d’urgence et d’espaces sûres et protégés. Les acteurs humanitaires sont prêts à apporter immédiatement l’aide d’urgence», a déclaré la Coordonnatrice humanitaire, Ulrika Richardson. « Ces violences ne peuvent pas continuer, elles doivent s’arrêter. »Les acteurs humanitaires sont fortement préoccupés par les conséquences des violences sur les hôpitaux, les centres de santé et les écoles de Port-au-Prince et de certaines villes dans les départements. De nombreuses infrastructures sanitaires sont fermées ou ont fortement réduit leurs opérations en raison d’une inquiétante pénurie de médicaments et de l’absence de personnel médical. A ce jour, un seul établissement majeur de Port-au-Prince est opérationnel. Plusieurs centaines d’écoles sont fermés ou fonctionnent de façon irrégulière.« Haïti fait face à une crise humanitaire et de protection très complexe. A chaque épisode de violence, ce sont des milliers de personnes qui basculent dans la précarité et ont besoin d’aide d’urgence. Les acteurs humanitaires doivent pouvoir accéder, sans entrave, aux populations les plus vulnérables. Au- delà de l’aide humanitaire, Haïti a besoin de plus de solidarité internationale à ce moment crucial», a déclaré Mme Richardson. Pour plus d’informations, veuillez contacter
Abdoulaye Sawadogo, Chef de Bureau, OCHA-Haïti, sawadogoa@un.org, +50937025580
Yvon Edoumou, Chargé de l’Information Publique, edoumou@un.org, +50937021757 https://reliefweb.int/country/hti / @UNOCHAHaiti
L’actualité humanitaire en Haïti est aussi disponible sur la Chaine Whatsapp https://whatsapp.com/channel/0029Va9ta4865yDKzOB9wI37
Abdoulaye Sawadogo, Chef de Bureau, OCHA-Haïti, sawadogoa@un.org, +50937025580
Yvon Edoumou, Chargé de l’Information Publique, edoumou@un.org, +50937021757 https://reliefweb.int/country/hti / @UNOCHAHaiti
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Communiqué de presse
08 décembre 2023
Déclaration attribuable au Porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies - sur Haïti
New York, 07 décembre 2023 - Le Secrétaire général est préoccupé par les progrès limités du dialogue inter-haïtien vers une solution politique durable et inclusive pour restaurer les institutions démocratiques du pays.
Le Secrétaire général exprime son plein soutien aux efforts du Groupe de personnalités éminentes de la CARICOM et du BINUH pour faciliter des solutions durables et appropriées par les acteurs nationaux à la crise politique en Haïti. Il attend avec intérêt la poursuite des préparatifs en vue du déploiement urgent d'un soutien sécuritaire à la police nationale d'Haïti, par le biais d'une mission multinationale d'appui à la sécurité, tel qu'autorisé par la résolution 2699 (2023).
Le Secrétaire général souligne l'importance d'un accord sur la restauration des institutions démocratiques – prévoyant des élections crédibles, participatives et inclusives – pour parvenir à un État de droit et à une sécurité durables. Il appelle l'ensemble des acteurs politiques et des parties prenantes en Haïti à se rassembler et à parvenir en priorité à un large consensus.
Le Secrétaire général exprime son plein soutien aux efforts du Groupe de personnalités éminentes de la CARICOM et du BINUH pour faciliter des solutions durables et appropriées par les acteurs nationaux à la crise politique en Haïti. Il attend avec intérêt la poursuite des préparatifs en vue du déploiement urgent d'un soutien sécuritaire à la police nationale d'Haïti, par le biais d'une mission multinationale d'appui à la sécurité, tel qu'autorisé par la résolution 2699 (2023).
Le Secrétaire général souligne l'importance d'un accord sur la restauration des institutions démocratiques – prévoyant des élections crédibles, participatives et inclusives – pour parvenir à un État de droit et à une sécurité durables. Il appelle l'ensemble des acteurs politiques et des parties prenantes en Haïti à se rassembler et à parvenir en priorité à un large consensus.
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